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04/12/2016

L’Europe unie, la nouvelle Athènes.

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Le projet du Parti des Européens est d’unir les Européens sur leur commune parenté et leur commune civilisation afin de défendre l’Europe contre les périls qui s’annoncent, et contre les chevaux de Troie qui la menacent de l’intérieur, après que des politiciens sans cervelle les y aient fait rentrer, et de susciter le renouveau de notre continent.

Notre démarche est bien différente de celle des prétendus « eurocrates » qui encensent l’Autre de peur d’avoir à défendre les nôtres, qui sanctionnent une Russie qui ne fait que se défendre et qui a toujours voulu se réconcilier avec le reste de l’Europe, qui sont incapables de nous faire respecter à nos frontières, accueillant celui qui veut forcer notre porte au lieu de lui indiquer la sortie, acceptant le chantage permanent du turc Erdogan. Ce ne sont pas des élections présidentielles en France ou des élections parlementaires en Allemagne, toutes deux en 2017, qui changeront les choses, bien au contraire.

L’Athènes classique de Périclès est notre modèle, celui sur lequel nous voulons rebâtir l’Europe politique, en restaurant la démocratie authentique en lieu et place d’une oligarchie médiatico-financière qui voudrait régenter nos vies.

Athènes, c’est un citoyen qui sait qui il est, de qui il vient, avec qui il partage un destin commun. A Athènes, on est citoyen parce que son père est citoyen et parce que sa mère est citoyenne, même si l’influence orientale (depuis l’époque mycénienne) aura empêchée cette dernière d’en exercer réellement les attributions. Tous deux auront été mariés en conformité avec les lois de la cité. Les enfants hors mariage ne seront pas citoyens à moins que la situation légale de leurs parents ne soit établie. C’est la loi mise en place par Périclès en 451 avant J.C et dont les propres enfants, nés de la courtisane Aspasie, qui n’était pas athénienne, seront victimes avant que le peuple athénien, par égard pour le grand homme, contrevienne exceptionnellement à sa propre règle. On ne devient pas européen, on naît européen.

Athènes, c’est un citoyen qui décide de son destin et qui est même rétribué par la cité pour sa participation publique aux décisions prises, touchant le misthos. Bien sûr sa présence est obligatoire et ceux qui feraient défaut se verront peints la toge en rouge par les mercenaires scythes employés par la cité. Ils seront alors sanctionnés financièrement et condamnés moralement. Si le citoyen athénien élit des responsables politiques, ces derniers n’ont pas de blanc-seing. Le peuple reste souverain, non seulement en théorie mais en pratique.

Dans la nouvelle Athènes que sera l’Europe unie, grâce aux technologies de l’information, un citoyen européen pourra à tout moment de la journée voter les lois, dans la rue, chez lui et même au travail. Il n’aura pas besoin de passer par des représentants élus pour décider de son avenir dans les domaines essentiels. Il recevra un salaire citoyen, qui correspondra au salaire minimum, qu’il perdra s’il ne remplit pas ses obligations.

Athènes, c’est une cité qui exige de ses plus riches qu’ils contribuent à l’embellissement et à l’expansion de la cité. Demain, les grands capitaines d’industrie devront mettre la main à la poche pour les liturgies européennes, la nouvelle forme prise par le mécénat. Leur nom sera honoré à hauteur de leurs contributions. Le Parthénon d’Athènes, qui fait la fierté de tout européen, a été financé par des capitaux privés. Les 88 temples de Rome qu’Auguste fit réparer durant son règne l’ont été aussi.

Athènes, c’est une cité où chaque citoyen est un soldat, où il dispose comme dans la Suisse contemporaine d’un équipement hoplitique complet et où il est tenu à faire des périodes d’entraînement. Contrairement aux états totalitaires qui interdisent la possession d’armes par les citoyens, dans l’Europe de demain chacun pourra disposer d’un matériel standard de combat. Il aura aussi le droit de s’équiper afin de protéger sa famille et ses biens. Les USA nous donnent une leçon de démocratie lorsqu’ils autorisent les citoyens à s’armer, même si la société américaine est dans l’excès en ce domaine.

L’Europe vit en plein âge de fer. Elle doute de son destin. Elle n’est plus seule maîtresse de son propre sol. Même la Russie de Poutine ne peut que ralentir son pourrissement intérieur. Nous devons retrouver l’âge d’or. Nous devons nous ressourcer sur ce qui fit de nous une civilisation si brillante. Athènes est notre phare, avec en complément la Rome républicaine qui sur un plan moral nous dépasse de si loin. Redevenons ce que nous sommes. C’est en retournant aux lumières de l’antiquité, qui éblouissent les forces du mal, que l’Europe renaîtra et avec elle que nous renaîtrons tous. Parce que « nous sommes ce que vous fûtes, nous serons ce que vous êtes » (Lycurgue). En ramenant la démocratie à ses racines grecques, nous balaierons les faux représentants et les usurpateurs qui osent se dire nos chefs alors qu’ils nous trahissent, corrompus par l’or « perse » qui a désormais pour nom « capitalisme spéculatif international ». Xerxès-Soros ne décidera pas de l’avenir des Européens.

C’est aussi l’athénien Isocrate qui prôna l’unité de la Grèce et c’est nous qui au nom de l’unité de l’Europe reprenons son flambeau. L’Europe comme Nouvelle Athènes, c’est une Europe à nouveau européenne, avec de vrais citoyens prêts à la défendre, avec une élite au service de son peuple, une Europe vraiment démocratique où le peuple décidera de manière souveraine de son avenir.

Le Parti des Européens, c’est le parti qui redonnera aux Européens la maîtrise de leur destin sur la ruine de cette caste corrompue qui nous emmène au précipice. Nous ne pourrons éviter une révolution politique. Elle devra être salvatrice. Les Tarquins qui siègent à Paris ou à Berlin pourront aller dans cette Amérique qu’ils encensent et devant laquelle ils rampent. Car il nous faudra non seulement être Périclès mais aussi être Brutus. L’Europe vaut bien tous les sacrifices et tous les combats.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

27/08/2016

De l’importance des frontières pour l’Europe. Réponse à l’europhobe Juncker.

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hadrians-wall.jpgAux yeux de Jean-Claude Juncker, président de la commission dite « européenne », « les frontières sont la pire invention politique. » Un tel propos traduit, outre une inconscience politique totale à un moment où les Européens s’inquiètent d’un flux migratoire aux frontières du continent, une idéologie de nature mondialiste. Dans sa vision du monde, la seule frontière c’est celle qui sépare le globe de l’espace.

Cette phobie des frontières, cette « horophobie », n’est pas l’apanage du seul Juncker. C’est la pensée de tous ceux qui prônent l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, de tous ceux soutiennent une immigration aneuropéenne sans limites, une Europe passoire où tout migrant qui franchit ses « frontières » devient automatiquement citoyen. Elle accompagne naturellement le rejet du « droit du sang » donc de la notion de droit de propriété sur un territoire donné. « Le monde appartient à tous » et autres niaiseries gauchistes, qui nous démunissent face au mal, dominent leur (non-)pensée.

A contrario, les souverainistes fétichisent la notion de « frontière nationale » sans saisir le fait qu’avec la mondialisation la frontière est surtout à l’intérieur même de la nation, entre ceux qui y ont leur place légitime et ceux dont des gouvernements laxistes ont choisi d’imposer la présence aux dits légitimes.

La question de Schengen est très significative. Le choix de supprimer les frontières internes à l’Union Européenne n’est pas scandaleux. La frontière a pour but de séparer deux entités et non de diviser une seule entité. Si on estime que les Européens ont entre eux une parenté commune et un devenir commun, alors il est même normal qu’ils aient une frontière commune.

Le problème de Schengen, c’est néanmoins celui du vase à moitié rempli, comme dans tout ce que fait l’actuelle Union Européenne qui ne va jamais au bout des choses. La suppression des frontières intérieures implique le renforcement des frontières extérieures et non leur fragilisation. En laissant aux Etats le soin de protéger leurs frontières avec l’espace hors Schengen, donc en mettant en première ligne des pays comme la Grèce, l’Espagne ou l’Italie, des pays sous-dimensionnés en moyens financiers, pour certains à peine sortis de dictatures et donc plus enclin au laxisme de type gauchiste, ou chrétien, que les autres, l’Union Européenne a commis une faute majeure.

Puisque Schengen est incapable de faire respecter les frontières communes, alors que se passe-t-il ? Chacun fait comme il peut. La Grèce construit un mur à sa frontière avec la Turquie en Thrace. La Hongrie construit un mur tout autour pour empêcher les migrants d’y pénétrer. Le Royaume-Uni vote en faveur d’un brexit, même s’il n’est pourtant pas membre de l’espace Schengen, tant l’incapacité de l’UE à maîtriser les flux migratoires est patente.

Faire l’Europe, c’est en définir précisément les frontières, les pays qui ont vocation à en faire partie et sur quelle base. Le problème n’est pas de ne pas avoir de frontières intérieures, à partir du moment où les frontières extérieures sont bien gardées, ce qui n’est malheureusement pas le cas.

Créer un corps européen de garde-frontières doté des moyens d’agir ne suffirait pas. Déterminer une politique européenne à adopter face aux migrants, et ce dans le sens de la fermeté et de la reconduite systématique aux frontières, est nécessaire. Cela veut dire harmoniser les lois en Europe, couper l’appel d’air que certains pays comme la France envoient stupidement par idéologie mondialiste ou comme l’Italie avec les déclarations inopportunes du Vatican dans le sens du laxisme.

Cela veut aussi dire verrouiller les frontières de l’Union Européenne avec la Turquie et de contrôler activement la Mer Egée afin de ne plus être les otages d’Erdogan. Il est d’ailleurs plus que temps de mettre fin au processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. Défendons nos frontières.

Mais qui dit diplomatie européenne, politique européenne de gestion des flux migratoires, corps européen de garde-frontières, et donc implicitement armée européenne et police européenne, donc en somme qui dit frontières européennes, dit « Etat européen ». On retrouve là le concept propre au Parti des Européens, à savoir que sans Etat européen unitaire, et identitaire, nous sommes démunis. A ce moment là, les souverainistes ont raison. Sans frontières européennes, les frontières nationales s’imposent automatiquement.

Donc oui aux frontières, mais à de vraies frontières européennes, solidement gardées même si ouvertes aux Serbes, Albanais, Arméniens, Ukrainiens ou Russes par exemple, qui sont des Européens, mais fermées aux autres. Refusons de supprimer les visas pour les Turcs mais réfléchissons vraiment à les supprimer pour les Russes, un souhait de Poutine qui irait dans l’intérêt de toute l’Europe, à partir du moment où la Russie respecte des normes précises, et communes, permettant d’éviter toute falsification par des migrants. Certains dénoncent une Forteresse Europe imaginaire, alors que le laxisme règne. Au contraire, bâtissons-la.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

17/08/2016

Retour sur le droit du sang. Un débat fondamental.

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slide_24.jpgLe néolithique constitue une rupture considérable dans l’histoire de l’humanité. C’est là que naissent les premières communautés organisées autour de villages puis de cités. Elle oppose irrémédiablement l’homme de l’avenir, qui est le sédentaire, à l’homme du passé qu’est le nomade. Ce qui subsiste du mode de vie nomade, ce sont des asociaux qui vivent aux dépens des populations agricoles. Lorsque dans la mythologie latine, Romulus fonde Rome, il dessine des frontières symboliques définissant le pomœrium, un espace sacré. C’est parce que Remus franchit cette frontière, en élément extérieur donc « nomade », que Romulus le tue. Fonder une cité, c’est en définir les frontières et les habitants légitimes.

A Athènes, le mythe de l’autochtonie définit la citoyenneté. C’est par leur implantation ancienne, sans cesse renouvelée par les générations successives, que le citoyen s’enracine dans sa terre. Cela définit des ayant droits naturels, héritiers de la longue mémoire de la cité mais aussi chargés de la transmettre à leurs descendants. L’introduction de nouveaux citoyens, qui n’en seraient pas les porteurs naturels par l’histoire, serait un élément de rupture dans cette continuité millénaire.

Les Pisistratides, famille de tyrans ayant régné à Athènes, ne voyaient pas dans les Athéniens des citoyens mais des sujets. Peu importe alors que ces derniers soient athéniens « de souche » ou venus d’ailleurs. Au fond, les hommes n’étaient que du bétail et leur provenance ne comptait donc pas. Ce principe se retrouva à la fin de l’empire romain, lorsque les principes de liberté de la république périclitèrent, avec Caracalla qui donna la citoyenneté romaine à tous les hommes libres nés sur le sol impérial en 212 après J.C. C’est un principe qu’on retrouve sous la féodalité, où le droit du sang est réservé aux seigneurs, mais où « tout serf né sur la terre d’un seigneur est serf du dit seigneur ».

Lorsque Périclès est arrivé au pouvoir et a établi les fondements de la démocratie à Athènes, même s’il eut des précurseurs comme Solon et Clisthène, une des premières mesures qu’il prit fut de redonner à la citoyenneté athénienne tout son sens. En 451 avant J.C, il établit ainsi la règle de citoyenneté suivante : « est athénien celui né de deux parents athéniens mariés selon les lois de la cité ». Ses propres enfants, qu’il eut de la grecque Aspasie, qui n’était pas athénienne, ne furent pas citoyens de droit. Il semble néanmoins que, toute exception confirmant la règle, les Athéniens les aient finalement naturalisés à l’issue d’une assemblée plénière, ce qui était exceptionnel.

Il alla plus loin, bravant ce que le droit moderne appelle « principe de non-rétroactivité ». Du fait que les tyrans avaient bradé la citoyenneté athénienne afin de se créer des allégeances en la conférant à des gens qui n’auraient pas pu l’obtenir du peuple, Périclès choisit de remettre en question toutes les naturalisations antérieures à son arrivée au pouvoir. Des milliers de personnes furent ainsi privées de la citoyenneté athénienne, dont ils avaient disposé par les tyrans, et donc implicitement rétablies dans leur citoyenneté d’origine.

A une époque où une forme de néo-nomadisme qu’on appelle « migration internationale » veut s’imposer et briser l’unité des populations sédentaires regroupées en Etats-nations homogènes, afin d’établir un monde sans frontières où régnera sans partage le principe du renard dans le poulailler, selon le cauchemar pensé par les partisans du mondialisme, il est fondamental de rétablir en France et en Europe les principes de citoyenneté propres à une démocratie et destinés à en garantir la pérennité. Face à cette rupture que voudraient imposer les mondialistes, le droit (démocratique) du sang ou « ius sanguinis » est le garant de la continuité entre les générations, le garant du droit inaliénable des autochtones à demeurer eux-mêmes sur la terre de leurs ancêtres.

C’est au service d’intérêts étrangers qu’en Europe, le droit du sang qui dominait alors sans partage, de l’Islande à la Russie, et y compris en France, a été affaibli par la décision des gouvernements successifs qui n’avaient aucun mandat en ce sens et qui se sont bien gardés de demander leur avis aux citoyens, pourtant les premiers concernés, de la même façon qu’ils ont imposé une immigration de peuplement, après avoir pourtant permis une immigration de travail à vocation temporaire, qui aurait dû prendre fin dès les premiers signes d’une montée du chômage.

Certes, l’Etat français avait introduit une forme de droit du sol dès 1889 afin de pallier à son déficit démographique face à l’Allemagne, mais cela ne concernait que des populations européennes, donc de même souche, dans un contexte où les migrations internationales restaient très limitées et uniquement intra-continentales. Ce faisant, malgré tout, il trahissait les intérêts de son peuple en mettant le doigt dans un engrenage qui finit par perdre l’empire romain, même si à l’époque, dans son contexte, cette mesure était sans danger. Elle devait en revanche devenir mortifère avec l’établissement d’un empire colonial en Afrique et en Asie du sud-est puis avec l’immigration post-coloniale qui en résulta dès les années 60.

Dans les années 2000, à la suite d’une propagande continue, le droit du sang, qui était la règle en Allemagne, en Italie et en Grèce, cette dernière respectant alors cette longue tradition athénienne établie par Périclès, fut sabordé. Bien sûr, tout comme en France, il existe toujours mais le mode d’acquisition de la nationalité a été considérablement élargi, et ce à chaque fois par la gauche ralliée par un universalisme tordu aux principes les plus délétères du mondialisme libéral, bien sûr une gauche sans mandat pour agir mais animée par une idéologie folle, et proprement eurocidaire disons le.

Le droit du sang, c’est donc rien de moins que la règle du sédentaire voulant se protéger du nomade, la règle du citoyen pour ne pas être ravalé au rang de sujet, la règle de l’indigène maître chez lui, la règle de l’ayant droit naturel protégé contre toute dépossession de son héritage par un tiers. C’est donc par principe le rejet du mondialisme et c’est pourquoi ce dernier s’attaque à lui et aboie contre toute personne qui voudrait le restaurer dans sa splendeur passé. C’est donc bien un débat fondamental. Enracinement ou néo-nomadisme, droit de l’indigène ou droit du migrant. Le salut de l’Europe passera nécessairement par le rétablissement, sous une forme nationale mais plus vraisemblablement européenne, comme je le prône, du droit du sang comme règle d’accès à la citoyenneté.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

13/08/2016

Vers où va ou ne va pas l’Union Européenne ?

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Flag_of_Europe_europlite_forum.pngDans un article du Monde en date du 8 août 2016, l’analyste Charles Grant explique qu’il n’y aura plus de traité européen majeur car l’Union Européenne serait bien incapable d’obtenir sa validation par les peuples à qui on poserait la question. Une organisation qui ne peut plus aller de l’avant ne peut être amené qu’à reculer et si elle n’est plus réformable, car nécessitant l’aval de tous les membres, alors l’insupportable statu quo actuel, où elle est incapable de décider quoi que ce soit, et surtout pas dans l’intérêt de tous les Européens, est là pour durer. Or il nous emmène au précipice. Les États ont été dépossédés de pouvoirs que les gouvernements n’avaient plus le courage d’exercer de toute façon, et l’Union Européenne ne les a pas pour autant récupérés. En fait, États et Union Européenne se neutralisent réciproquement. Il faut donc sortir de ce nœud gordien, soit par un recul total soit par une avancée audacieuse.

Avec le brexit, à savoir la prise d’otage de l’ensemble des Européens (de l’UE) par un seul État et son gouvernement, on voit bien que la gouvernance partagée qu’est l’actuelle Union ne fonctionne pas. Elle pouvait éventuellement marcher à 6 mais pas à 28. Surtout l’UE n’a rempli aucune de ses promesses sans reconnaître qu’on ne lui a jamais vraiment donné les moyens de toute façon de les réaliser. Elle ne pouvait que décevoir et être impopulaire, à l’image des gouvernements nationaux, rejetés systématiquement dans les urnes à chaque alternance, dont elle n’est au final que la synthèse. Les maux de chaque Etat sont démultipliés au niveau européen.

Ou bien l’Union Européenne cède officiellement devant les États, qui sont gangrénés et qui mentent à leur opinion publique, et plutôt que de lentement se déliter, met fin rapidement à son existence, pour le meilleur comme pour le pire, ce qui pose la question de l’avenir de l’euro. Ou bien l’Union Européenne est réorientée au forceps par un nouveau courant politique européen, qui ose affronter tous les tabous, et en premier lieu le tabou migratoire, et amenée à faire ce qu’elle se refuse, à savoir enfin oser le bras de fer avec les Etats, et bâtir une Europe politique non pas avec eux mais contre eux et contre les gouvernements, en s’appuyant alors sur l’électorat européen lui-même, à nouveau convaincu de tenter une expérience européenne, mais cette fois solide et poussée jusqu’à ses extrémités.

Dans ce cadre, toutes les organisations représentant les États seraient mises à bas, à l’exception du seul parlement européen, pivot de la révolution institutionnelle. La commission serait démantelée ainsi que les deux conseils représentant les chefs d’état et les ministres (Conseil Européen et Conseil de l’Union Européenne). Un gouvernement européen provisoire contrôlé par le parlement puis adoubé par les Européens via un référendum continental verrait alors le jour en substitution de ces gouvernements pseudo-nationaux (véritables valets du mondialisme, tout comme l’UE actuelle, qui n’est que leur jouet).

En attendant ce jour où les Européens trouveraient l’unité dans le réveil identitaire commun face aux périls qui s’annoncent et ceux déjà là, il faut prôner sans relâche une autre politique. La seule qui pourrait séduire les Européens et susciter un relèvement moral impliquerait une grande fermeté.

La première chose sera de mettre fin officiellement, et de manière unilatérale, à l’adhésion de la Turquie, hypothèse éloignée mais symboliquement nocive. Disons enfin clairement que l’Europe et la Turquie n’ont pas de destin commun.

La seconde chose sera de mettre fin à la tutelle américaine en Europe en démasquant les pseudo-européens atlantistes qui roulent pour Washington, tout comme ces nombreux « souverainistes » en Pologne ou au Royaume-Uni qui parlent de liberté et d’indépendance alors qu’ils sont au service des USA. Il faudra remettre en question l’OTAN, une organisation qui aurait dû déjà être démantelée en 1991. Il y aura lieu alors d’oser enfin bâtir l’armée européenne pour laquelle 70% des Européens au moins sont favorables, ce qui est impossible en restant dans l’OTAN et en se plaçant en position de vassalité face à Washington. Tant pis pour les Polonais et les Lituaniens qui craignent l’ours russe, un chiffon rouge que les USA excitent devant eux pour s’assurer de leur soumission.

La troisième chose sera de parler à Poutine d’égal à égal, de lui rappeler ses propos de 2005 sur la Grande Europe, et de pacifier autour d’une table la situation de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie. Établissons un grand partenariat d’Europe orientale, en y intégrant pleinement la Russie. Cela sera possible à partir du moment où les USA auront été retirés de la négociation. Une élection de Trump, partisan déclaré de l’isolationnisme, pourrait aider à le faire en souplesse. Il ne faudra rien céder à la Russie que celle-ci ne sera pas prête à céder en retour. Les Polonais et les Lituaniens attendent des actes rassurants. Ils les auront. La Russie fera les efforts consentis si l’Union Européenne, ou l’Europe réorientée, est prête à en faire de son côté. Nous commencerons par supprimer le visa d’accès à l’UE pour les Russes. Il faudra aussi établir un partenariat énergétique. Dans ce contexte, la Russie cessera de jouer contre tout bon sens la carte de l’eurasisme et bâtira avec les autres Européens les bases d’une future unité continentale complète.

La quatrième chose, la plus délicate mais aussi la plus impérieuse, sera d’affronter la question migratoire. Il faudra clairement signifier que l’Europe refusera tout multiculturalisme d’exportation, finalisera le processus de décolonisation qui est en stand-by depuis un demi-siècle, et s’opposera à l’implantation de migrants sur son territoire. Au contraire, elle devra s’atteler à une reconquête identitaire, doublée d’une relance de sa natalité indigène, et créer ainsi le contexte propice à une forte « inversion de flux ». Elle changera de référentiel, préférant les valeurs européennes éternelles aux valeurs contextuelles du « bas-empire » européen. Notre avenir est avec les Russes et avec tous les (autres) Européens, mais pas avec les anciens pays colonisés, qui ont choisi à juste titre leur liberté, ni avec la Turquie qui se tourne à nouveau vers l’orient et vers l’islam, mettant fin à la parenthèse kémaliste.

L’Europe politique se fera quand elle s’assumera comme projet identitaire et de civilisation. L’Union Européenne actuelle préfère se soumettre aux dogmes mondialistes. Nous les lui arracherons un par un. Nous ferons de l’Union Européenne ce qu’elle aurait dû être, l’antichambre vers l’Europe Nation, vers la République Européenne, une puissance redoutée et respectée et non l’actuel paillasson.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

21/05/2016

Des fêtes de l’Europe de demain. Du malentendu païen/chrétien

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fêtes,Europe,Le Parti des EuropéensLe Parti des Européens, a consacré au sein de son programme un chapitre (VII) aux fêtes nationales de l’Europe (articles 7 et 8). Certains m’ont fait part d’une surévaluation de la dimension païenne de l’Europe au détriment notamment des christianismes européens, s’inquiétant d’un parti pris défavorable à une action collective utile de tous les Européens au salut de leur civilisation. Dans cet article, je vais évoquer ces deux sujets, à savoir les fêtes unitaires et la place du christianisme au sein du parti comme du continent.

Fêtes de l’Europe et subsidiarité identitaire.

Nous avons choisi de reconnaître comme jours fériés et chômés deux jours chrétiens emblématiques liés à Noël, à savoir le 25 décembre (Noël catholique et protestant) et le 6 janvier (Noël orthodoxe). Noël est la fête pagano-chrétienne par excellence, synthèse entre le culte solaire et le culte christique.

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Nous avons également retenu les fêtes suivantes, qui ont une dimension pan-européenne forte, à savoir le 1er janvier, jour de l’an dans toute l’Europe, le 21 avril qui correspond à l’équinoxe de printemps et à la fondation de Rome, le 1er mai, fête du travail et fête celte de Beltaine, le 21 juin pour le solstice d’été et la Saint-Jean, le 1er novembre (Toussaint et Samhain celte), et le 21 décembre, pour le solstice d’hiver. Equinoxes et solstices sont des dates clé du calendrier européen, tant païen que christianisé, et ce dans toute l’Europe.

Deux fêtes laïques seront également instituées et auront vocation à réconcilier les Européens. Ce sera le cas du 9 mai, qui est déjà la fête de l’Europe, qui est aussi la fête de la victoire en Russie, au détriment d’un 8 mai qui rappelle une période sombre avec une Europe divisée et surtout une Europe avilie par les crimes commis sur son sol. Le 11 novembre sera consacré à un hommage rendu à tous les combattants européens et symbolisera la réconciliation de tous au-delà des conflits du passé qui les ont divisés.

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Christianisme et paganisme.

Le Parti des Européens défend tous les Européens, que ceux-ci soient chrétiens, athées ou païens, juifs ou musulmans européens (ces derniers étant présents dans les Balkans ou dans le Caucase). Il n’a pas une approche confessionnelle de la politique. Il est toutefois un fait que le paganisme, en tant que religion indigène de l’Europe, y est fort estimé. Cela ne doit pas être compris comme la marque d’un mépris à l’égard de la religion majoritaire de l’Europe, et nous respectons totalement nos compatriotes chrétiens, qui partagent pleinement notre combat pour une Europe à nouveau européenne, enracinée et identitaire.

Nous attachons également une grande importance au respect de l’histoire, par exemple sur les conditions de la christianisation de l’Europe. Que celle-ci ne se soit pas faite par une adhésion libre mais par la coercition relève de faits historiques avérés, qu’on le déplore (ce qui est mon cas) ou qu’on s’en réjouisse. Rappeler cette vérité n’est pas une marque d’irrespect à l’égard des convictions de nos compatriotes. Il ne s’agit pas du tout de régler les comptes du passé, et un païen n’a pas plus à être anti-chrétien qu’un chrétien n’a à être anti-païen. C’est entre Européens réconciliés que nous devons agir.

Le Parti des Européens, qui prône la réconciliation entre tous les Européens, entre les Albanais et les Serbes par exemple ou entre les Ukrainiens et les Russes, prône aussi bien sûr la réconciliation en religion, à partir du moment où c’est l’intérêt de l’Europe qui domine l’esprit de chacun.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

01/05/2016

Communiqué du Parti des Européens: une nouvelle étape !

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Après notre passage remarqué au colloque de l'Institut Iliade, le Parti des Européens continue son cheminement. Notre projet, en pleine adéquation avec les aspirations des Européens, se prolonge.

L'Europlite, symbole de notre combat pour une Europe unie et identitaire, symbole de résistance et de reconquête, incarne cette volonté de changer les choses. Nous voulons conserver de l'Union Européenne ce qui est bon ou peut le devenir, et mettre fin à ce qui est nocif, en commençant par la Commission de Bruxelles.

A l'issue d'une publication sur les réseaux sociaux pendant deux mois, nous avons présenté au public les 144 points du programme rangés en 12 thèmes fondamentaux.

Nous engageons dès maintenant une campagne de sensibilisation à nos idées afin que le plus grand nombre de citoyens en accord en totalité ou en partie puisse nous rejoindre pour qu'ensemble nous puissions faire revivre notre projet européen.

Thomas Ferrier et tous les membres du LPE remercient Cédric Rivaldi pour son travail sur l'amélioration de l'Europlite.

 

POUR UNE NOUVELLE EUROPE
REJOIGNEZ LE PARTI DES EUROPEENS

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14/02/2016

De l’impasse souverainiste au défilé des Européens ? (2/2)

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Europe,révolution,Européens,putsch,StrasbourgSi le souverainisme français ne propose qu’une impasse, on l’a vu, et la situation est d’ailleurs assez comparable chez nos voisins européens, à quelques nuances institutionnelles près, il pourrait en revanche exister une solution européenne, continentale, audacieuse, qui consisterait à une rupture politique au niveau de Strasbourg et non plus au niveau de Paris ou de Berlin et ce par la voie démocratique.

Des conditions préalables à cette rupture sont impérativement requises. Il s’agit en premier lieu de disposer d’un parti politique unitaire de rassemblement des Européens sur une ligne révolutionnaire. Il s’agit ensuite de faire émerger ledit parti, bénéficiant alors de ralliements populaires significatifs et d’une médiatisation suffisante, afin qu’il soit en mesure d’obtenir au moins 30% des voix au niveau de l’actuelle Union Européenne et donc de faire entrer au sein du parlement de Strasbourg un nombre très important de députés.

Dans ce contexte favorable, ledit parti bénéficierait d’un groupe conséquent au parlement et serait en mesure de bloquer le fonctionnement de ses institutions, d’empêcher le petit jeu droite/gauche de répartition d’un pouvoir certes symbolique (présidence du parlement, présidence des commissions), de refuser par principe le candidat à la présidence de la commission présenté par les Etats, en proposant éventuellement son propre candidat issu de ses rangs.

Avec une forte minorité de l’opinion publique derrière soi, nombreux députés de la droite et du centre seront sans doute tentés d’un rapprochement avec ledit parti européen, lui permettant alors de disposer d’une majorité de basculement. Dans ce cadre, le Parlement Européen s’auto-proclamerait assemblée européenne constituante. Ce schéma rappelle fortement les bases de ce qui allait devenir la révolution française entre mai et juillet 1789. A l’époque, le Tiers-Etat, confronté à un pouvoir vacillant et à un roi pusillanime, avait obtenu le doublement de sa représentation, avant de rompre finalement avec les institutions monarchiques lors du célèbre serment du jeu de paume en fondant l’assemblée nationale constituante.

Il s’agirait donc ni plus ni moins de ce que Helmut Schmidt, qui était partisan de cette solution pour faire avancer l’Europe, a appelé un « putsch démocratique » contre les Etats, contre les gouvernements et donc contre la Commission dont les membres sont mis en place par lesdits gouvernements.

En 1789, le roi de France, après avoir cédé à plusieurs reprises, et on imagine aisément nos gouvernements actuels, démissionnaires dans la crise des migrants par exemple, agir de même, voulut reprendre la main en attirant des troupes mercenaires à Paris, de manière à mâter les « insurgés institutionnels », déclenchant alors l’ire populaire des Parisiens, ces derniers s’emparant violemment de la si insignifiante prison de la Bastille et amenant le roi à céder sur toute la ligne. Louis XVI chercha par la suite secrètement à étouffer la révolution en encourageant une intervention étrangère, ce qui amena à sa fuite et son arrestation à Varennes, et à la victoire contre toute attente de Valmy face à la coalition « internationale ».

De la même manière, les gouvernements nationaux chercheront à étouffer cette révolution européenne naissante en faisant appel à l’armée. Mais ceux-ci, impuissants et lâches, céderont probablement très rapidement. L’idée même de faire tirer sur des Européens amassés autour de Strasbourg afin de défendre les « acquis de la révolution » leur sera odieuse, alors même qu’ils sont incapables de toute façon de faire tirer sur qui que ce soit. En outre, un parti capable d’obtenir 30% des voix aura de nombreux relais de fait dans les armées nationales. L’exemple de l’empire romain rappelle que nombreux furent les empereurs à finir sous le glaive de leurs propres troupes.

Mais si les gouvernements nationaux sont défaillants, il est probable qu’une coalition internationale pilotée par l’OTAN, donc par les USA, pourra voir le jour. Une telle ingérence américaine, inévitable, ne pourrait alors qu’amener un autre acteur à rentrer dans le jeu, à savoir la Russie. Cette dernière aurait tout intérêt à neutraliser tout interventionnisme atlantiste et aurait le beau rôle en protégeant de fait l’expression populaire européenne.

Europe,révolution,Européens,putsch,StrasbourgIl est alors possible que l’armée européenne ne naisse pas par décision du politique mais sur le terrain, par le ralliement à la révolution de généraux et de troupes venus de tout le continent, à l’instar de Louis Rossel pour la Commune de Paris. L’armée européenne naîtrait au combat, et l’Europe unie connaîtrait son Valmy.

Mais ce schéma changerait toute la donne. L’Etat Européen naîtrait par un enfantement douloureux, comme tout régime naissant face à un contexte tendu. Mais il serait délié de toute allégeance institutionnelle, ne rendant compte que devant le peuple, c'est-à-dire les Européens. Il ne serait plus tenu par aucun traité, aucune convention internationale, aucune constitution verrouillée, aucun droit « devenu fou ». Il pourrait tout faire une fois les soubresauts de sa naissance rapidement digérés.

En résumé, les souverainistes ne pourront rien faire mais des « européistes » révolutionnaires dans le style de ceux que je décris ici pourraient non seulement arriver au pouvoir à un niveau pertinent pour agir librement, c'est-à-dire au niveau de l’Union Européenne actuelle, mais pourraient radicalement changer les politiques actuelles et passées, et redonner aux Européens, au détriment de leurs anciennes élites nationales dévoyées, leur véritable souveraineté, non pas théorique comme le prônent les souverainistes « nationaux », mais une souveraineté continentale réelle dans le cadre d’une Europe unie solide et puissante.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

07/02/2016

Les raisons du refus de l'adhésion turque à l'Union Européenne

Europe.pngTurquie.jpgDeux promesses inconsidérées avaient été faites à la Turquie. En 1963, De Gaulle et Adenauer, agréablement surpris par les résultats de la « révolution kémaliste », avaient indiqué que la Turquie pourrait faire partie de la CEE à peine née (1957) qui se résumait alors à l’idée d’un marché commun, sans aucun attribut politique, ce à quoi De Gaulle était farouchement opposé. En 2005, au prix d’une négociation douteuse, où l’Autriche leva son veto en échange de la promesse d’une adhésion accélérée de la Croatie, des pourparlers d’adhésion avec la Turquie furent ouverts, alors même qu’une telle proposition n’avait pas été faite à des pays réellement européens, comme la Serbie ou l’Albanie par exemple. C’était évidemment absurde.

La Turquie en effet a une indéniable dimension eurasiatique, que n’a pas la Russie contrairement à ce que beaucoup croient, et ne saurait être qualifiée d’européenne, même si elle a en elle une part d’européanité, illustrée notamment par les Turcs Blancs (beyaz Türkler) d’où fut issu Atatürk en personne. Le peuplement anatolien d’origine, pré-indo-européen et pré-sémitique, semble avoir résisté à deux millénaires de vagues indo-européennes (Hittites, Arméniens, Phrygiens, Grecs, Perses et Latins) et caucasiennes (Lazes, Circassiens) mais aussi à la vague altaïque des Turcs Oghuz, peu nombreux et qui se fondirent dans la population native tout en lui imposant la langue turque et l’islam, et aussi en partie au brassage interne de l’empire ottoman (avec des populations européennes et non-européennes).

Si la Turquie est partiellement européenne pour ces raisons, sa culture et son histoire politique de ces cinq derniers millénaires se sont établies contre la civilisation européenne. La Turquie, sous les traits de l’empire ottoman, a pu assiéger Vienne à deux reprises, sans oublier ce qu’elle a fait subir à plusieurs peuples européens, dont Grecs, Serbes et Albanais, sans parler de sa conquête de Constantinople, et de la mort héroïque de Constantin XI Dragasès. Cette histoire ancienne ne saurait être tenue pour négligeable, malgré l’alliance contre nature entre François Ier et Soliman, une tache honteuse sur le règne de ce grand roi de France. Je songe encore à la bataille de Missolonghi où de courageux Grecs offrirent leur vie pour leur patrie et pour l’Europe entière.

Alors bien sûr il y a le mirage kémaliste. On oublie bien souvent que Kemal Atatürk a établi son régime sur une victoire contre les Grecs et ainsi l’exil de 500.000 Grecs vers la Grèce indépendante en 1920, et sur la répression de tout ce qui n’était pas turco-musulman. Atatürk sur un plan personnel détestait la religion établie qu’avait adopté son peuple à la sortie de l’Asie Centrale dix siècles auparavant. Il réprouvait des principes qu’il considérait comme archaïques et méprisables. C’est ainsi que naquit la laïcité turque, mais une laïcité qui faisait de l’islam la religion nationale de la Turquie, pour peu que cet islam se réforme dans le sens imposé par Atatürk, à savoir avec un Allah rebaptisé Tanri, un Coran écrit en turc, sans califat, sans voile pour les femmes, sans fez pour les hommes, en prenant comme référence le droit civil suisse.

Mais Atatürk, aussi fascinant et déterminé qu’il ait pu être, n’a pas gouverné 20 ans. Il est mort en 1938 à la veille de la seconde guerre mondiale. On ignore d’ailleurs quel camp il aurait choisi. Sa révolution fut inachevée et Inönü déjà d’en atténuer les effets. Un consensus mou s’établit alors. Les islamistes radicaux étaient écartés du pouvoir à l’instar de ce qui arriva à Erbackan dans les années 90. Mais même au sein du nationalisme laïc du MHP, une forme d’islamo-nationalisme grandissait. C’est sur les paysans anatoliens (« Kara Türkler ») et sur cette synthèse d’islam et de nationalisme turc que devait s’établir l’AKP, au nom de promesses mensongères faites à la bourgeoisie turque, à peine sortie d’un gouvernement de coalition critiqué pour corruption et dont seul le MHP et le CHP réussir à survivre difficilement. Le développement économique et le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne permirent à Erdogan de s’imposer et de briser un par un ses adversaires.

En 2008, l’armée et les institutions « kémalistes » ont tenté d’interdire l’AKP pour viol de la constitution. Cela s’est joué à un membre de la Cour Suprême près. L’AKP survécut et désormais Erdogan écrasa brutalement tous ces adversaires, par le biais de grands procès liées à une obscure affaire où une organisation secrète, « Ergenekon », aurait conspiré contre le gouvernement. Des journalistes et des hauts gradés de l’armée furent arrêtés. Erdogan liquida ainsi l’héritage de Mustafa Kemal d’un trait de plume.

La réislamisation de la société turque sous son impulsion est une réalité. La politique répressive à l’égard des Kurdes, qui a amené le gouvernement turc à des relations bien troubles avec l’EI en Irak et en Syrie, en est une autre. La provocation vis-à-vis de la Russie, avec ce chasseur abattu, en est encore une autre. On voit bien que l’AKP d’Erdogan, qui a même réussi à marginaliser l’ancien président plus modéré, et pourtant issu de ses rangs, Abdullah Gül, domine la société et même quand il titube comme en début d’année 2015, il arrive à rebondir quelques mois après au prix d’une nouvelle guerre en pays kurde et à l’issue d’attentats criminels aux origines obscures, ralliant 4 ou 5 points d’électeurs MHP lui permettant de retrouver cette majorité parlementaire tant espérée pour qu’Erdogan puisse se tailler un costume de super-président. Le scandale n’est pas que la Turquie se dote de manière souveraine du gouvernement qu’elle souhaite et qu’elle se colore à nouveau de vert. C’est son affaire.

Le scandale est que l’Union Européenne n’en tienne pas compte, en arrêtant ce processus d’adhésion contre-nature. Or que fait-elle sous l’impulsion d’Angela Merkel, et ce en raison de migrants prétendument syriens qui déferlent sur l’Allemagne (et le reste de l’Europe occidentale), parce que la Turquie facilite en réalité leur départ vers notre continent ? Elle rouvre les pourparlers d’adhésion, ouvrant un nouveau chapitre, alors même qu’Ankara continue de ne pas reconnaître la Chypre grecque et continue son occupation illégale (depuis 1974) du nord-est de l’île. Elle offre plusieurs milliards d’euros à Erdogan pour qu’il garde les migrants sur son territoire. Elle prône de manière suicidaire la suppression des visas turcs pour l’espace Schengen, alors qu’on sait que de nombreux faux passeports syriens et turcs pullulent.

Notre position est très claire et en rupture avec cette ligne politique aberrante. Il s’agit de doter l’UE de véritables frontières et que ces dernières soient respectées par la Turquie, de décréter la fin de l’occupation de Chypre, et surtout de mettre fin au plus tôt au processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, ouvert de manière inconsidérée par des gouvernements sans mandat. La Turquie n’est pas européenne, même si elle a une part d’Europe en elle, et certainement pas parce qu’elle a conservé la Thrace (3% de son territoire, 5% de sa population) qui aurait dû lui être reprise en 1913 puis dans le cadre du traité de Sèvres (1920). Cette position dure ne m’empêche pas de souhaiter pour le bien du peuple turc lui-même la chute du gouvernement AKP et la mise en avant d’un néo-kémalisme. Mais les signes actuels donnent peu d’espoir d’un tel renouveau à brève ou moyenne échéance. Et cela ne m’empêche pas de souligner l’amitié que l’Europe entendra préserver avec la Turquie si cette dernière parvient à se libérer de cette régression idéologique qui préside actuellement à ses destinées.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

Les (non-)institutions de l’Union Européenne. Le mythe d'une Europe fédérale

Europe.pngUnion Européenne,impuissance,institutions,Etats,gouvernements,parlement européenOn lui prête l’ambition, qu’on en partage l’idée ou qu’on s’y oppose, d’être une Europe fédérale. Mais l’Union Européenne est certes une Europe des Etats mais sans un Etat pilote pour la diriger. Et surtout, elle ne peut en aucune manière être considérée comme indépendante des gouvernements des Etats, bien au contraire. Il est donc assez malhonnête intellectuellement d’accuser l’UE de politiques qui lui sont imposées par ceux qui la pilotent, les chefs d’Etat et de gouvernement, même s’il est clair que les (prétendus) dirigeants de l’Union Européenne en partagent pleinement les objectifs et l’idéologie. Analysons donc brièvement les différentes structures de l’actuelle Union Européenne.

Il y a en premier lieu la fameuse Présidence Européenne. Le président en exercice est l’ancien premier ministre polonais Donald Tusk, sauvé in extremis d’une débacle électorale par cette promotion inespérée, alors même que son adversaire, le PiS de Jaroslaw Kaczynski, a fini par arriver au pouvoir à Varsovie. A-t-il été élu par les Européens comme c’est le cas du président américain aux USA ? Sûrement pas. Il a été choisi par les chefs d’état et de gouvernement dont il n’est que le missus dominicus, chargé d’appliquer la politique que ces derniers soutiennent, sans aucune marge d’autonomie et dans un silence assourdissant. Autant dire que Donald Tusk ne décide de rien, tout comme la responsable officielle de la diplomatie de l’UE, l’italienne Federica Mogherini, parfaitement silencieuse et inexistante.

Il y a ensuite la célèbre et si décriée Commission Européenne, qui dispose théoriquement de l’initiative des lois. En réalité, chaque commissaire représente un des 28 pays membres et il est choisi par le chef d’état et/ou de gouvernement de son pays. C’est ainsi que Pierre Moscovici, ancien ministre du gouvernement français, a été imposé à Bruxelles par François Hollande. Là encore le président de cette institution, le luxembourgeois Jean-Claude Juncker, pourtant inquiété pour des affaires financières douteuses, a été choisi par les chefs d’état et de gouvernement à l’issue d’une joute entre le Royaume-Uni et l’Allemagne et donc d’une négociation entre partenaires. Autant dire que Juncker ne décide de rien non plus et se contente d’exercer une fonction théorique, le véritable pouvoir étant auprès de ceux qui l’ont choisi.

Le véritable pouvoir décisionnel au sein de l’UE est détenu par deux conseils, le Conseil de l’Union Européenne, qui réunit les ministres concernés dans un domaine spécifique, et le Conseil Européen, dont sont membres les chefs d’état et de gouvernement. Là encore, on oublie de rappeler que ce sont eux qui décident de l’initiative des lois et directives. Il est mensonger de leur part de faire croire qu’ils combattent à Paris ou à Berlin certaines politiques européennes qu’ils prônent en réalité à Bruxelles.

Reste le Parlement Européen. Celui-ci a certes gagné quelques pouvoirs comme de pouvoir refuser les commissaires proposés par les Etats mais c’est un pouvoir dont il n’use guère. Le PE est divisé en deux camps principaux, le PPE et l’ASDE, qui se mettent d’accord en permanence et se partagent le pouvoir. PPE et ASDE ne sont pas de vrais partis politiques mais des coalitions de partis nationaux mises en place pour des raisons techniques et financières. Là encore ce sont les chefs d’état et de gouvernement, ou leurs principaux opposants à l’intérieur du Système, qui décident de tout.

Mais le Parlement Européen dispose d’une relative légitimité populaire dont un parti politique courageux pourrait demain bénéficier et s’en servir comme d’un levier contre toutes les institutions susnommées et contre tous ceux qui les contrôlent, à savoir les gouvernements « nationaux ». C’est la stratégie que Le Parti Des Européens prône, à savoir opposer Strasbourg à Bruxelles, opposer le Parlement Européen à la Commission et aux deux Conseils, comme pendant les Etats Généraux en 1789 le Tiers-Etat s’est opposé à la noblesse, au clergé et au roi.

L’Union Européenne ne pourra être réorientée que si le Parlement Européen de Strasbourg prend son rôle vraiment au sérieux et ose s’opposer aux Etats au lieu de se soumettre servilement aux gouvernements et aux partis nationaux. L’actuelle n’est même pas l’embryon d’un Etat fédéral, malgré un euro qui de toute façon n’est pas imposé à tous les Etats membres. C’est une structure administrative résultant de traités entre Etats souverains qui s’accordent pour mettre en commun certaines politiques économiques impopulaires qu’ils approuvent en les faisant par cette institution fantôme. En réalité, les échecs et les erreurs de l’UE sont tous imputables aux gouvernements « nationaux », de droite comme de gauche. Et il va falloir oser le dire et le répéter !

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

Calais. Communiqué du Parti des Européens

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calais,piquemal,émeutes,décision préfectorale,laxismeLa répression dont la manifestation interdite de Calais organisée par le mouvement PEGIDA en France, dans le cadre d’une action « internationale » simultanée, dans une dizaine de pays d’Europe, a été l’objet, a ému une partie de l’opinion. L’arrestation d’un général décoré en la personne de Christian Piquemal, désormais poursuivi pour avoir refusé de dissoudre le rassemblement après en avoir été sommé par les autorités, a indigné plus encore.

Précisons en premier lieu que la situation de Calais étant devenue de plus en plus ingérable, la décision du préfet était parfaitement fondée, le risque d’affrontements étant réel, à l’instar de l’émeute contre deux citoyens calaisiens qui avait eu lieu il y a quelques jours, émeute de migrants pilotée par des militants d’extrême-gauche, précisons le. Il était donc absolument nécessaire de se soumettre à cette décision et il était irresponsable d’en braver l’interdit.

Ce qui est scandaleux n’est pas l’action des autorités dans cette affaire. Ce qui est scandaleux, c’est leur inaction dans les autres cas. Ce qui est scandaleux, c’est que des manifestations interdites de migrants et de gauchistes ne soient pas interdites et réprimées. Ce qui est choquant, c’est ce deux poids deux mesures permanent, comme on l’a constaté avec le si petit nombre d’arrestations de casseurs à Rennes hier. La loi doit être la même pour tous et s’appliquer sans laxisme qu’on soit pauvre ou riche, seul ou en nombre, opposant politique ou partisan du pouvoir, démuni ou puissant.

Les migrants de Calais ne sont pas des réfugiés venus de Syrie, mais clairement des « migrants économiques » au sens strict puisqu’ils aspirent à se rendre au Royaume-Uni et savent que, tout comme en France, une fois le pied posé sur le sol britannique, ils seront probablement inexpulsables. Aucun pays européen n’a en effet le courage de prendre des décisions en ce sens, tant est grande la peur d’une instrumentalisation médiatique à la vue de l’usage de la force contre ces gens. On se souvient de l’affaire du petit Aylan.

A un certain niveau, face à ce que l’on est en mesure d’empêcher, à ce contre quoi on est en devoir de s’opposer, ne pas agir est une forme de complicité passive. Or les autorités laissent faire. Pourquoi une telle démission du pouvoir ? Une immense honte devrait nous envahir.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

28/01/2016

Le Parti des Européens.

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Flag_of_Europe_europlite_forum.pngRassembler les Européens soucieux de la pérennité de leur identité et de leur civilisation a toujours été la vocation première de notre formation. Ce ne sont pas des Etats qu’il faut associer, des gouvernements qu’il faut inviter à travailler ensemble, mais un peuple qu’il faut unir et conduire à la révolution contre les premiers.

L’Europe n’a jamais été dans une situation si catastrophique et par la faute en premier lieu de nos gouvernants mais aussi de nous, les Européens, qui les avons depuis bien trop longtemps laissés faire, préférant les illusions d’une paix relative, malgré l’insécurité grandissante de nos sociétés que beaucoup d’entre nous refusent encore trop souvent de voir et d’une prospérité de plus en plus déclinante.

La crise de la zone euro, dont nous ne sommes sortis qu’en apparence, et la crise des migrants ne sont que deux éléments symptomatiques d’une situation d’ensemble des plus inquiétantes. Ce n’est que le sommet de la partie émergée de l’iceberg. L’auto-destruction de la civilisation européenne, ce que Nietzsche appelait le « nihilisme européen », est bien plus ancienne que ces dernières décennies. Ce siècle de 1914, pour reprendre le mot de Venner, n’en finit pas de pourrir notre civilisation de l’intérieur, l’amenant à des reniements honteux, à une génuflexion perpétuelle qui fait injure à nos grands ancêtres.

Le nationalisme que certains présentent comme le remède à la crise de l’Europe n’est qu’un symptome de cette maladie et non le signe d’une guérison prochaine. Cette incapacité des Européens à penser leur continent comme une seule entité a mené notre civilisation par deux fois à la catastrophe, en 14/18 et en 39/45. Et à chaque fois les leçons n’ont pas été apprises, les remèdes insuffisants ou corrompus. La fin fut toujours la même. Un désastre. Or nous ne pouvons plus nous permettre un désastre supplémentaire. Cette fois, nous ne nous en sortirions plus. La démographie gravement déclinante de l’Europe, dont aucun pays n’échappe de l’Islande à la Russie, alors même que le reste du monde déborde d’hommes, est un phénomène très inquiétant. Le vieillissement de nos sociétés , et la perte de vitalité que cela implique, l’accompagne naturellement.

Alors, face à ces périls, que nous proposent nos gouvernants et l’Union Européenne actuelle ? De ne pas y remédier. Mais au contraire d’accepter notre disparition, notre remplacement progressif sur notre propre sol. Encourager le travail des femmes européennes quand les maternités sont vides et le Pôle Emploi de toute façon débordé. Favoriser le mariage « pour tous » au lieu de renforcer le mariage traditionnel, qui n’a rien de chrétien mais remonte à l’antiquité indo-européenne la plus ancienne. Dénaturer la nationalité de chaque pays européen par des nombreuses naturalisations de complaisance et des codes laxistes. Couper le lien entre les Européens et leur histoire par une « éducation nationale » de plus en plus partisane et ce toujours dans le sens du mépris de l’Europe, en évoquant ses pages sombres sans enseigner ses bien plus nombreuses pages de lumière.

Face à cette décadence que certains voudraient nous présenter comme inexorable, nous devons réagir, unir les Européens pour qu’ensemble nous puissions à nouveau espérer un avenir digne de ce nom. Unir les Européens, bâtir l’Etat européen, forger l’Europe de demain !

Le Parti des Européens est l’outil politique naturel destiné à cette grande réinversion de toutes les valeurs, afin que l’Europe retrouve son rang dans un siècle de fer, afin que l’Europe redevienne ce qu’elle a toujours été, le phare de la raison dans un monde aveuglé par les idéologies de destruction, le rempart de la civilisation dans un univers à l’agonie, le bouclier de la science face à l’obscurantisme, l’épée de l’ordre face à l’anarchie planétaire.

Unis, les Européens sont invincibles. Divisés, ils sont perdus. Autour de ce parti, rassemblons-nous et demain exigeons ce qui est à nous, l’Europe. Notre terre. Notre civilisation. Depuis toujours et à jamais.

Ad victoriam.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

Passant, va dire à Athènes… L’europlite, symbole de la résistance européenne !

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Europlite.PNGPendant longtemps, notre modeste formation était intimement liée au symbole du phénix, animal solaire par excellence, à la fois oiseau de feu de la mythologie indo-européenne et « benu » égyptien, d’où vient son nom grec. De cette image, nous en conservons les couleurs ignées, le rouge et or, qui sont aussi les couleurs notamment de la Rome républicaine, de l’antique Macédoine et de la Rus’ de Kiev.

Un symbole original s’imposait afin de refonder notre mouvement sur des bases nouvelles tout en illustrant notre démarche de renouveau civilisationnel de l’Europe dans le cadre d’une unité politique inédite qui reste à bâtir. Notre démarche reposant sur l’idée d’une réorientation radicale de l’actuelle Union Européenne par le biais d’un processus révolutionnaire, nous avons voulu l’illustrer graphiquement. Ainsi est né l’europlite. Je dois reconnaître d’ailleurs en avoir été l’artisan principal, à l’issue de longues heures où tous les compagnons ont cherché à trouver le meilleur emblème pour notre combat.

Ainsi est né l’europlite. Il rappelle l’actuelle monnaie européenne et bien sûr c’est un E comme pour Europe et/ou Européen. Mais c’est un « euro » de combat, qui associe à la fois la défense illustrée par ses deux barrières symboliques qui semblent retenir la flèche médiane, et l’attaque. C’est une lance et un bouclier, armement de base de tout hoplite dans la Grèce classique. Protection des Européens et offensive contre leurs ennemis. C’est le symbole d’une Europe régénérée, qui cesse de s’auto-flageller en permanence et apprend à nouveau non seulement à s’aimer mais à se sentir fière de qui elle est, de ce qu’elle a fait par le passé et de ce qu’elle est capable à l’avenir de faire.

Un programme 2016 va voir prochainement le jour. Vous constaterez bientôt que l’esprit athénien, péricléen même, auquel Le Parti des Européens entend renouer, sera encore plus fort qu’auparavant. Nous ne nous limiterons pas à encenser le modèle de citoyenneté de Périclès comme par le passé et les droits et les devoirs associés. En matière de « salaire citoyen », de droit de posséder une arme (ce que l’on retrouve en Suisse), de « mécénat légalisé » (liturgie),  de démocratie directe, Athènes était une cité extrêmement moderne et libérale. L’empire romain a toujours eu un côté totalitaire, même si sa noble république est aussi une source remarquable d’inspiration.

Nous espérons que cet europlite vous inspirera et vous donnera envie de combattre pour l’Europe telle qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, une Europe qui protège et qui rayonne, une Europe unie mais respectueuse de sa diversité native interne, une Europe régénérée sur ses valeurs authentiques, et non sur des concepts universels éthérés. Passant, va dire à Europolis que nous avons fait notre devoir et que nous revenons en vainqueurs !

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

27/01/2016

J-1 avant la Refondation !

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PSUNE. Bilan d’une décennie (2006-2016)

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6487.pngLe PSUNE a dix ans. Un âge avancé pour celui qui est pourtant resté encore au stade de l’embryon. C’est donc l’heure d’un bilan.

L’idée d’un parti national-européen, idée que d’autres jadis et notamment dans les années 60 ont défendue malheureusement sans succès, est née d’un constat, à savoir que le cadre national était devenu une impasse politique. Il suffit de songer à l’obsession présidentielle des dirigeants de tous les partis français et qui occulte tout le reste. Hollande, Sarkozy et Marine Le Pen en rêvent toutes les nuits, tout comme Mélenchon, Bayrou et même Dupont-Aignan. En 2017, il est d’ailleurs probable qu’on se retrouve avec à peu près les mêmes candidats qu’en 2012.

Le problème c’est que le président de la république n’a plus aucun pouvoir, autre que symbolique. Et que ce poste ne permet donc aucunement de changer quoi que ce soit. La faute n’en est pas à l’Union Européenne, aux pouvoirs très limités et aux dirigeants de toute façon nommés par les chefs d’état et de gouvernement. Elle est à l’image des Etats qui la composent. Or si le pouvoir n’est plus national, il n’est pas encore européen. En réalité, c’est à une véritable absence de (contre-)pouvoir que nous sommes confrontés. L’économie a en conséquence naturellement pris le pas sur le politique. C’est la malédiction de l’or. Car l’économie n’est en aucune manière une science exacte et s’apparente souvent à un jeu d’apprenti sorcier.

Les mots « souveraineté » et « indépendance » ne sont justement plus que des mots, des fétiches agités devant les peuples. Au niveau « national », c’est bien la politique américaine qui domine, même si la Russie tente tant bien que mal d’y résister. Elle est bien seule et se trouve obligée de faire des alliances contre-nature, et notamment avec la Chine, mettant à terme sa propre intégrité en danger.

L’idée était donc (et elle reste selon moi pleinement valide) de bâtir un Etat unitaire européen (EUE) contre les Etats « nationaux » et les gouvernements, selon le principe de jouer Strasbourg contre Bruxelles, le Parlement Européen contre la Commission, de jouer les Européens contre leurs prétendues « élites », afin par une auto-proclamation en assemblée européenne constituante, donc pas un « putsch européen », de renverser la table, de bâtir un Etat vierge juridiquement à l’échelle du continent. Cet Etat aurait pour missions de restaurer l’identité des peuples européens, de garantir à l’avenir sa pérennité, de donner à l’Europe une véritable indépendance par rapport aux USA.

Le nom du PSUNE, parti destiné à porter cette idée révolutionnaire, était néanmoins très idéologisé et à l’issue d’une longue discussion entre les fondateurs et compagnons de route de cette aventure, avait été choisi comme le moins mauvais choix. Il s’est révélé néanmoins inadapté à l’objectif qui était le sien et surtout inadéquat par rapport à la communication politique contemporaine. Le mot « socialiste » est assez vite devenu inaudible et source d’incompréhension de gens susceptibles de nous rejoindre. En outre le mot national-européen, même si séparé par le mot « unitaire », était objectivement désastreux car l’association avec le premier terme pouvait créer là encore une confusion très dommageable.

Si son nom correspondait bien à notre vision des choses, à savoir la défense de l’unité politique des Européens et de ses travailleurs, sa complexité était un facteur défavorable à la réussite du projet. La politique médiatisée actuelle nécessite un grand esprit de synthèse. Le temps passé à expliquer ce que nous ne sommes pas est perdu pour énoncer ce que nous voulons.

Alors que la nécessité d’une Europe politique et identitaire est de plus en plus criante, l’impasse d’un retour en arrière illusoire promu par les populismes de toutes sortes étant en position dominante, et que les maux qui rongent notre civilisation s’aggravent rapidement, nous ne sommes pas au rendez-vous de l’histoire.

C’est pourquoi le PSUNE dès demain connaîtra sa mue pour renaître sous une forme plus efficace et plus explicite. Il changera ainsi de nom d’usage et de logo. Il se dotera d’un programme 2016 révisé qui ne devrait pas remettre en question les principes sur lesquels nous nous sommes établis. J’espère que ces changements vous surprendront favorablement, vous qui me suivez depuis plusieurs années.

A demain.

Thomas FERRIER (LBTF/PSUNE)

PS: le blog connaîtra également quelques légères modifications.

01/01/2016

Répondre au défi identitaire par une réponse identitaire européenne

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640px-European_Empire_Flag.pngLes élections européennes en 2014 l’ont prouvé et désormais chaque élection en Europe l’illustre. L’Europe est confrontée à un double défi, faire face au mondialisme et maîtriser les réactions identitaires légitimes qu’il engendre. La montée des populismes centrifuges, qui portent une critique souvent juste des faiblesses et lacunes de l’Union Européenne actuelle mais sont en revanche incapables d’apporter une réponse crédible, autre qu’un illusoire « retour en arrière », est l’un des symptômes de la maladie, même si elle n’en constitue aucunement le remède. Que ce soit à l’extrême-gauche (Podemos, Syriza…), par démagogie socialisante, ou que ce soit à l’extrême-droite (Front National, UKIP), par démagogie nationalisante, ou un peu entre les deux (Mouvement 5 Etoiles), l’une comme l’autre rencontre des succès de plus en plus significatifs selon les pays. Mais l’exemple de Syriza en Grèce, qui a appliqué exactement le programme contre lequel il avait été élu, a montré ce qu’il fallait en penser. Et l’échec au second tour des élections régionales d’un FN auquel on promettait la tête de deux à trois régions, et qui n’en obtint finalement aucune, l’illustre également. Même confrontés à la disette économique ou au drame migratoire, de nombreux électeurs ne font pas confiance à ces partis, même s’ils sont de plus en plus nombreux à leur apporter de nouveaux suffrages. Ils voient bien que ces partis représentent une réaction logique au système en place mais pas une véritable alternative. Il ne suffit pas de se définir par opposition à ce que l’on dénonce mais aussi de proposer une voie à suivre pour y remédier et qui ne saurait être de restaurer la situation antérieure, qui a pourtant amené à la situation actuelle. La rupture avec un modèle en échec doit en effet être totale. Or cette alternative aujourd’hui n’existe pas encore.

Le défi identitaire, c’est la capacité de réussir à prendre en compte les aspirations identitaires légitimes des Européens, qui ont raison de s’insurger contre ce multiculturalisme qu’on veut contre leur gré leur imposer, tout en se plaçant dans un cadre propice à vaincre le mondialisme. Ce cadre naturel d’action, c’est l’Europe, qu’il ne faudrait toutefois pas confondre avec l’actuelle Union Européenne, qui n’en est qu’une maquette imparfaite et qui est contaminée par les mêmes maux qui assaillent chaque Etat européen pris séparément. Car c’est non seulement l’identité de chaque peuple européen qui est menacée mais l’identité même de l’Europe entière, cette profonde et commune parenté de peuplement et de culture qui est nôtre, qui est en danger de mort. Et seule l’Europe, qui pour nous va de l’Islande à la Russie et ne se limite aucunement aux 28 Etats membres de l’UE, a les moyens réels, la masse critique nécessaire, pour résister dans un premier temps et pour contre-attaquer dans un second temps. On peut contraindre un peuple à se soumettre mais on ne peut pas contraindre tout un continent. Le mondialisme sera vaincu au niveau européen ou ne le sera pas et nous emmènera alors au tombeau. Le nationalisme classique ne sera pas capable de l’en empêcher et sera même un des instruments du mondialisme pour neutraliser la véritable alternative que nous devrions lui opposer. Ce nationalisme divise inutilement ceux qu’il devrait au contraire tenter d’unir, d’autant plus qu’il n’a pas renoncé aux lubies universalistes de ses adversaires. Seul  un « nationalisme européen », c'est-à-dire un « européisme identitaire », la mise en place d’un mouvement continental de rassemblement des Européens au-delà des cadres nationaux historiques, le pourra.

Nous devons incarner cet embryon de rassemblement identitaire continental, donc européen, bâtir le parti de tous les Européens, mais rien que d’eux, destiné à répondre à la crise civilisationnelle que nous vivons et capables d’y faire face. Nous aurons besoin de tous les Européens lucides pour vaincre un si grand ennemi, ce mondialisme d’autant plus redoutable qu’il est aidé par de nombreux idiots utiles, naïfs sans cervelle ou nostalgiques incapables de notre propre peuple, et surtout soutenu par toute « notre » classe politique ou presque, sans compter le « peuplement de substitution » destiné à nous faire disparaître de l’histoire.

Ce parti d’union de tous les Européens aura comme mission de bâtir l’Etat Européen Unitaire (EEU), seul outil capable de nous permettre de guérir notre civilisation, et de remettre en cause toutes les politiques suicidaires mises en place depuis au moins 70 ans par « nos » gouvernements, notamment en matière d’identité et/ou de nationalité.

C’est à l’échelle européenne et à cette échelle uniquement que le mot « souveraineté » a encore un sens. Au niveau des (anciennes) nations, c’est devenu un mot-fétiche, une idole de papier. Car il n’y a pas de souveraineté sans puissance, et pas de puissance sans Europe Puissance.

Flag_of_Europe_Tremois.pngLe PSUNE (notre parti) a toujours eu cette vocation et c’est pourquoi il doit réaliser d’urgence une indispensable mutation. Nous y sommes résolus. Un changement de nom d'usage d’abord qui passera par l’abandon de termes trop idéologisés, comme celui de « socialiste », qui est désormais inaudible. Un changement graphique ensuite. Un emblème/logo suffisamment simple tout en étant symboliquement fort pour représenter cette Europe régénérée à laquelle nous aspirons, tout en conservant cette stratégie de renversement de l’Union Européenne de l’intérieur, de « réorientation identitaire » de l’UE afin qu’elle devienne l’antichambre de la grande nation qu’est et a toujours été au fond d’elle-même l’Europe. Notre Europe n’est pas l’UE actuelle, mais l’UE telle qu’elle aurait dû être et telle qu’elle devrait être. Elle se reconnaît dans ses symboles (drapeau, monnaie, hymne) mais pas dans ceux qui prétendent les incarner. En réalité nous jugeons les « européistes » de Bruxelles illégitimes dans ce rôle. Ce sont des faussaires de l’idée européenne. Nous seuls devons assumer et incarner l’idée européenne dans son authenticité, c'est-à-dire au service de l’Europe et des Européens d’abord, de l’Europe et des Européens ensuite et de l’Europe et des Européens enfin !

Nous invitons en conséquence tous ceux qui sont attachés à l’identité charnelle de l’Europe et à l’identité charnelle de chacune des plus petites patries qui la composent, à nous rejoindre afin qu’ensemble nous puissions représenter un môle de résistance puis de reconquête de l’Europe par les Européens eux-mêmes, contre tout ce et tous ceux qui nous nient en tant que peuple, que civilisation ayant droit à sa pérennité identitaire. L’unité de l’Europe est destinée à notre salut et ne saurait être une fin en soi, mais le moyen de notre renaissance. Nous voulons être à nouveau des Européens maîtres chez nous, maîtres à nouveau de notre destin, avec des dirigeants qui agissent pour notre bien au lieu de nous trahir. Cela passe par notre unité, unité combattante d’abord, unité politique ensuite. Avant de forger la Nation Europe, forgeons le peuple européen par la lutte commune contre tous ceux qui veulent notre commune disparition.

L’Europe unie et identitaire sera notre plus belle conquête et le chemin pour y parvenir notre plus belle aventure. Partageons la.

Thomas FERRIER (PSUNE)


Remarque importante : nouveau nom d'usage et nouveau logo vous seront révélés prochainement dans le cadre de notre « plan de communication » 2016. Ceux qui partagent déjà notre combat en sont naturellement membres de droit. Cette mutation est de forme et non de fond. Un nouveau programme modernisé sera également lancé.

11/07/2015

Grexit-Franxit

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Grexit,Franxit,PSUNELe titre provocateur que j'ai choisi peut laisser penser que je prédis la sortie de la France de la zone Euro. On peut se rassurer sur ce point; la France ne sera pas exclue dans l'immédiat. Mais la Grèce ne le sera pas non plus.

En revanche la Grèce va rester un boulet pour l'Europe pour encore des années. Et, de son côté, la voix de la France ne comptera plus du tout en Europe. Chaque pays sera, à sa manière, un paria.

On est loin du temps où l'Allemagne tendait la main à la France pour mettre en place un gouvernement économique commun. Cette main a été tendue trois fois et elle a été trois fois repoussée. Avec la présidence Hollande c'est dès le départ, dès la campagne électorale, que le refus français est devenu définitif. L'Allemagne ne fera pas une quatrième tentative. Aujourd'hui, forte de ses succès économiques, elle se replie sur elle-même.

Il y a un point commun entre la Grèce et la France, c'est la perte de crédibilité.

Alexis Tsipras a tout fait pour en arriver là. Elu sur la base de promesses démagogiques, il a fait semblant de maintenir un dialogue avec les autres états européens sur des bases aux antipodes de ses promesses. Alors que l'échéance fatale se profilait, il a renouvelé ses promesses baptismales en provoquant un référendum qui a rejeté les exigences des états européens, pour capituler aussitôt, au moins en paroles, devant les créanciers de son pays.

Les dirigeants européens n'ont pas confiance en Tsipras, Wolfgang Schaüble encore moins que les autres. Les investisseurs n'ont pas confiance en la Grèce. Les Grecs n'ont pas confiance dans leur système bancaire. En réalité, ce n'est pas un problème grec. C'est un problème européen. Quand une famille connait un membre malade, elle l'aide, sans mettre de conditions, mais sans le laisser se soigner tout seul. Il faudrait mettre en place un petit gouvernement économique européen en Grèce pour quelques années, gouvernement dans lequel Tsipras siègerait mais qui ne serait responsable que devant le seul parlement européen. Il faudrait remplacer les banques grecques par des banques européennes, soumises aux seules lois de ce gouvernement européen, pour faire revenir les capitaux exilés et rassurer les citoyens. Et il faudrait lancer l'économie grecque avec des capitaux européens. On ne parlerait pas de la dette.

Evidemment cela supposerait une réforme du parlement européen. Et cela supposerait que la souveraineté illusoire que les Grecs s'imaginent avoir encore soit mise au rang des accessoires. Et cela supposerait surtout que les autres citoyens européens acceptent l'idée de connaître un jour le même sort. Il faudrait donc beaucoup de courage politique à tous, ou alors une révolution en Europe.

En France, François Hollande a perdu tout crédit. Déjà la France, comme la Grèce, n'a jamais été capable de respecter ses engagements. Mais, ces derniers temps, Hollande n'a pas fait mieux que Tsipras. Elu, de la même façon, sur la base de promesses démagogiques inspirées par une idéologie hostile à l'entreprise, il a noué depuis plus d'un an un dialogue ambigu avec un patronat aussi peu fiable que la commission de Bruxelles. Ces derniers jours, avec Manuel Valls, il n'a cessé de défendre en France le maintien de la Grèce dans la zone Euro, tout en se comportant en Europe en lavette dans le bras de fer entre Tsipras et Merkel. Ce n'est pas pour dire qu'il faille souhaiter la sortie de la Grèce. Cependant il faut expliquer ce qu'il convient de faire pour l'éviter. Or la virulence de Merkel n'a n'égale que la torpeur de Hollande.

Evidemment la situation française est moins grave. Mais la solution sera la même que pour la Grèce : un gouvernement économique européen. Si l'on veut aller au bout du raisonnement, cela veut dire un gouvernement européen tout court. C'est-à-dire remplacer les états actuels par un état européen. C'est le programme du PSUNE.

On notera que la Russie a tendu aussi la main à l'Europe. Vladimir Poutine a défendu la "maison Europe", s'exprimant en allemand devant le Bundestag. Que fait-on aujourd'hui ? On pousse la Russie dans les bras de la Chine. Or seule la Russie peut nous sauver, au sein de cet Etat européen dont nous avons besoin.

Pierre EISNER (PSUNE/LBTF)

17/05/2015

Pour un programme eurocentré d’enseignement de l’histoire !

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enseignement,histoire,collège,lycée,Europe,identitéFace aux réformes europhobes et même eurocidaires, car destinées à briser la mémoire historique des Européens, et notamment celles en préparation par le gouvernement PS en France, nous devons opposer un contre-programme de résistance. Voici quelques éléments de réflexion en ce sens de ce que pourrait être un programme d’enseignement de l’histoire de l’Europe destiné à promouvoir notre longue mémoire au lieu de chercher à la détruire au nom d’un « multikulti » délirant destiné à faire place libre. J’utiliserai ici la terminologie française classique (6ème à terminale) mais des équivalents existent dans tous les pays d’Europe.

L’enseignement de la sixième doit être exclusivement centré sur la Grèce classique, de l’époque mycénienne à l’époque hellénistique. C’est notre matrice civilisationnelle, aussi un an complet dédié est un minimum. On pourra l’associer à une initiation au grec ancien. Les élèves devront connaître la mythologie, les grands évènements historiques, la résistance de la « petite » Grèce face aux appétits de l’Asie conquérante, la démocratie athénienne.

En cinquième, une année sur Rome, des origines à la fin de l’empire romain. L’élève devra apprendre le destin exceptionnel d’une cité de paysans qui put conquérir en quelques siècles tout le bassin méditerranéen. Il méditera sur la ruine de cette civilisation, sur les raisons internes et externes de sa chute. Le christianisme sera analysé sans complaisance mais sans hostilité de principe non plus. C’est à ce moment là qu’on associera l’initiation au latin.

En quatrième, l’Europe « barbare » sera enfin évoquée et en détail. L’élève européen saura qui étaient les Celtes, les Germains et les (Balto-)Slaves. On lui fera découvrir nos origines communes indo-européennes, avec en outre quelques heures dédiées à l’Iran et à  l’Inde. Les invasions « barbares », à l’ouest comme à l’est, seront étudiées. L’enseignement englobera les temps mérovingiens et jusqu’à Charlemagne. La christianisation du monde barbare fera partie de cet enseignement. Elle sera là encore étudiée sans a priori.

En troisième, c’est l’Europe médiévale au sens fort qui aura son année. Cela comprendra l’Europe occidentale, le monde scandinave et l’empire byzantin. L’islam ne sera étudié que par son impact sur la civilisation européenne. Les conquêtes arabes et turques seront en ce sens évoquées, de même que la chute de Constantinople et la Renaissance.

En seconde, la période 1500-1789 sera étudiée. On évoquera la dimension scientifique du renouveau de la civilisation européenne, les grandes découvertes, la reconquête balkanique, l’expansion de la Russie, la colonisation de l’Amérique.

En première, l’année d’histoire sera dédiée au grand XIXème siècle, depuis 1789 jusqu’à 1914. La révolution et l’empire, la naissance des nationalismes, l’unification de l’Italie et de l’Allemagne seront à l’honneur. Il s’agira aussi de comprendre ce qui en nous a mené à la première guerre mondiale, si funeste en toutes choses.

Enfin, la terminale sera consacrée à une période charnière, à savoir 1914-1957. Elle sera étudiée dans une perspective européenne et non pas nationale. Les révolutions totalitaires, fascistes comme communistes, seront analysées sans ménagement et à égalité. Leur impact et leurs conséquences sur l’Europe contemporaine seront décryptées. Il ne s’agira pas de faire dans l’hypermnésie compassionnelle mais dans une analyse rigoureuse de ce qui a amené à la ruine morale de notre civilisation. L’objectif n’est pas de jeter au visage des élèves un passé « qui ne veut pas passer » et dont il devrait se sentir coupables, mais de comprendre pour ne pas répéter les mêmes erreurs. La mort de Staline en 1953 clôturera cet enseignement. La période ultérieure, trop récente, ne permet pas de s’apprécier avec suffisamment de recul et certainement pas pour des élèves de collège ou de lycée.

Cet enseignement de l’histoire sera clairement eurocentré, de même que le sera aussi la géographie (vaste programme). Il n’a pas pour but de faire découvrir d’autres civilisations mais de comprendre la sienne, car « connais-toi toi-même et tu connaîtras le monde et les dieux », disait la Pythie de Delphes il y a 2500 ans. L’enseignement des cultures non-européennes n’est pas la mission de l’instruction publique. Celle-ci doit former des citoyens européens, non des « citoyens du monde », et doit rappeler à chacun qui il est et d’où il vient, de quel riche patrimoine il est l’héritier.

Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)

15/03/2015

De la conquête européenne du pouvoir. Stratégie pour une refondation continentale

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Constat.

Les pays européens sont confrontés à la montée des mêmes périls auxquels ils sont incapables d’opposer un front commun. L’Union « Européenne » actuelle est impuissante à les enrayer et en nie même l’existence, tout comme chaque Etat « national » pris séparément. Depuis un demi-siècle l’Europe vit sous la coupe de l’idéologie mondialiste, sur l’utopie universaliste mortifère, que ce soit sous le masque du libéralisme américain ou celui de l’internationalisme prolétarien. La Russie, libérée en 1991 de la dictature communiste, est seule aujourd’hui à tenter de s’opposer à ce diktat, mais elle est elle-même bien impuissante, ne pouvant offrir qu’une résistance symbolique. L’hiver démographique n’épargne aucun pays européen et même lorsque le taux officiel est satisfaisant, il masque le fait qu’il s’agit en partie d’une natalité d’importation, obtenue par le biais de flux migratoires post-coloniaux. Ces flux sont en passe de submerger littéralement la vieille Europe sans que celle-ci ne se dote des outils pour y parer, bien au contraire. Nombreux sont les relais internes à s’en féliciter. A cela s’ajoute une crise du chômage qui ne diminue que par une plus grande précarisation du travail. L’islam, qui était réduit en Europe dans les années 50 au Caucase et aux Balkans, est également apparu par le biais de ces flux dans tous les pays d’Europe occidentale, posant des problèmes de fond en matière de laïcité, d’identité et de sécurité.

La montée des populismes « nationaux », des souverainismes et des indépendantismes, est la conséquence logique de cette situation mais en aucun cas le signe d’une prochaine guérison, bien au contraire. L’égoïsme national est une chimère. Taper sur l’€ ou sur l’Union Européenne ne changera rien à la situation. Se replier sur des cadres nationaux dévoyés est un faux remède. Les nationalités ont perdu toute valeur, depuis que leur accès a été grandement facilité, même en Allemagne, jadis gardienne farouche de la sienne, tout comme a été dénaturée l’institution du mariage. Les constitutions enferment les peuples au lieu de les protéger. Un droit devenu fou restreint nos libertés.  Et les Églises appellent à l’ouverture à l’autre au lieu de prôner la réaffirmation des valeurs européennes ancestrales.

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Dans un tel contexte, s’imaginer arriver au pouvoir à l’échelle d’un seul pays pour y changer quoi que ce soit est parfaitement naïf. Outre les carcans juridiques qu’il serait quasiment illusoire de faire sauter, les autres gouvernements, sans parler des USA, auraient tôt fait d’exercer des pressions économiques redoutables sur ce nouveau pouvoir récalcitrant. On a vu Syriza en Grèce, mouvement élu sur un programme démagogique, se coucher très vite devant la fameuse « Troïka » même si en paroles Tsipras fait croire à son peuple le contraire. Et ce serait la même chose si en France un mouvement de « droite nationale » par exemple s’imposait à l’issue d’élections démocratiques. Il se heurterait immédiatement au Sénat et au Conseil Constitutionnel qu’il ne serait en mesure de vaincre qu’en gagnant toutes les élections pendant cinq ans, alors qu’il aura déçu ses partisans les plus acharnés par son incapacité à agir immédiatement. Et je ne parle pas là des condamnations internationales qui mettraient l’économie française à genoux en une semaine à la moindre velléité d’un changement radical de paradigme.

Les problèmes étant européens, ils ne peuvent être résolus qu’au niveau européen. Ce n’est qu’à l’échelle de l’Europe qu’un pouvoir disposerait de la masse critique donc des moyens réels de réorienter le continent dans un tout autre sens, sans avoir à tenir compte des constitutions, des traités ou des pressions internationales. L’Europe ne pourra être refondée sur une base démocratique et authentiquement européenne que par une forme de « putsch », par une révolution. Valéry Giscard d’Estaing et Helmut Schmidt ont évoqué la nécessité d’un tel « putsch européen », dont l’antichambre ne pourrait être que le parlement européen. En clair, on ne peut réorienter l’UE que de l’intérieur, après en avoir forcé les portes par le soutien des électeurs, et ainsi l’amener à ce qu’elle aurait dû être et qu’elle n’a pas pu ou su devenir. L’Union Européenne sera ainsi « malgré elle » l’antichambre de l’Europe Nation.

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Solution.

Qui dit problème européen, dit solution européenne. Qui dit solution européenne, dit programme européen. Qui dit programme européen, dit parti européen, car une coalition de partis nationaux serait incapable d’opposer un front uni, et on le constate avec l’incapacité des partis souverainistes à s’entendre (quatre groupes au moins à Strasbourg), sans parler des querelles de personnes. Qui dit parti européen, dit enfin leader européen.

Bâtir un programme européen qui aurait à cœur la défense de l’identité européenne (européanité) et de toutes les identités subsidiaires de l’Europe (régionales et nationales), c’est donc le proposer aux électeurs européens par le biais d’un parti identitaire européen, un mouvement d’union et de défense des Européens indigènes, un mouvement d’opposition au mondialisme et au « multikulti » en provenance des USA.

La seule stratégie possible c’est de s’appuyer sur les électeurs européens, donc de les convaincre, et de jouer la carte des élections européennes. L’objectif est d’obtenir un maximum de députés à Strasbourg, au moins 30%, élus dans toute l’Union Européenne sur la même ligne programmatique. A ce moment là, la droite et les derniers nationalistes ou souverainistes se rallieront, par opposition à une « gauche » de plus en plus étrangère aux intérêts réels des Européens et pactisant avec ce qui détruit notre civilisation.

Avec plus de 50% des députés, élus ou ralliés, les institutions européennes deviendront ingouvernables. Le président de l’assemblée ne sera plus élu par une union factice entre PPE et PSE. Le parlement sera clivé entre le camp de l’Europe et le camp de l’Anti-Europe. La majorité parlementaire pourra alors s’autoproclamer assemblée européenne constituante, élaborant la constitution d’un nouvel Etat qui s’appellera l’Europe. Cet Etat, vierge juridiquement par nature, puisque créé « ex nihilo », ne sera pas engagé par les constitutions et les traités d’Etats qui auont à ses yeux cessé d’exister, comme en 1789 les parlements régionaux ont disparu. Bien sûr certains gouvernements tenteront de s’y opposer, d’entrer en résistance. Mais la plupart céderont, abandonnés de l’intérieur, et de leur propre chef se démettront. Ils sont incapables de résister au mondialisme. Ils seront encore moins capables de s’opposer à cette vague révolutionnaire européenne.

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Ainsi verra le jour un gouvernement européen provisoire, une sorte de comité de salut public destiné à fonder l’Etat européen unitaire et à proposer une constitution aux citoyens européens. Il devra avoir à cœur de défendre comme point de départ ce que je nomme le « projet Périclès ». Il s’agit de la mise en place d’une nationalité européenne indépendante des nationalités des (anciens) Etats, bien trop dévoyées, par application de critères de convergence, par exemple une date de référence, une époque où les nationalités des Etats avaient encore un sens. Cette nationalité européenne reposerait sur le principe du ius sanguinis intégral, un principe d’ascendance, par patrilinéarité et matrilinéarité associées.

Un autre principe sera celui de l’exclusivité citoyenne, qui existe au niveau du droit de vote ou de l’accès à la fonction publique dans la plupart des pays européens. En démocratie, le citoyen est en effet lié à des droits et des devoirs exclusifs. Cette exclusivité devra être élargie à plusieurs domaines sociaux clé, par exemple le droit de propriété du sol ou le droit au travail, afin d’encourager un phénomène remigratoire.

C’est ainsi qu’un Etat européen, que la nation européenne dans un sens politique, pourra voir le jour. Une fois la constitution adoptée par référendum, des élections européennes auront lieu dans le cadre de la nouvelle organisation politique du continent.

Cet État invitera les autres pays européens non membres de la nouvelle Europe, et notamment la Russie, à envoyer des représentants afin de s’associer et de la rejoindre à plus ou moins brève échéance. Ils intégreront alors la première puissance mondiale et se verront immédiatement traités des maux que leur Etat « national » était incapable de résoudre, à supposer qu’il en ait eu l’intention. Il faudrait considérer cet Etat européen comme un remède continental dont l’application guérira notre civilisation et nous donnera les moyens d’une nouvelle renaissance. Un droit européen au service des Européens se sera substitué à d’anciens droits « nationaux » devenus des étaux. Les anciens traités, les anciennes constitutions, auront alors disparu. L’Europe pourra enfin envisager un avenir rayonnant, alors qu’en 2015 il est plus que sombre.

Le sacrifice des anciennes souverainetés nationales, qui avaient été vidées de toute réalité objective depuis des décennies, fantômes qu’on invoquait comme tant de fétiches, aura été le prix à payer, un prix à payer symbolique. L’OTAN aura cessé d’exister au profit d’une armée européenne et la géopolitique américaine visant à diviser l’Europe et à rejeter la Russie en Asie aura alors été rendue vaine. Ainsi l’Europe, qui aura alors échappé à l’extinction que le mondialisme lui promet, et qui aura su trouver en elle cette unité que les souverainistes lui refusent, sera sauvée. Et son identité plurimillénaire avec elle.

Thomas FERRIER (PSUNE)