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01/01/2012

Du proto-indo-européen à l’*eurōpaiom

dnghu_europaio3.gifLe commerçant et humaniste italien du XVIème siècle Filippo Sassetti, qui avait voyagé jusqu’en Inde, avait constaté une parenté linguistique entre le sanscrit et l’italien, notamment concernant le nom du mot « dieu » [devas en sanscrit, dio en italien], la parenté et les nombres. Ce qui n’était qu’une intuition fut par la suite théorisée par plusieurs philologues et notamment par Leibniz, qui évoquera une théorie scythique pour expliquer la parenté constatée entre le persan, le sanscrit et les grandes langues européennes, antiques et modernes. Cette origine scythique sera ensuite qualifiée au début du XIXème siècle d’indo-européenne, d’indo-germanique ou d’aryenne.

Selon les linguistes et philologues du XIXème siècle, en effet, il aurait existé à l’époque préhistorique une langue ancestrale, qui sera ensuite appelée proto-indo-européen, d’où proviennent le grec, le latin, les langues de l’Inde du nord et de l’Iran, les langues celtiques, germaniques, baltes et slaves, ainsi que notamment l’albanais et l’arménien. En comparant les différents vocables dans les différentes langues-filles ainsi que les noms et mythes des divinités anciennes, les linguistes ont pu reconstituer la grammaire de cette langue originelle et un nombre important de noms, d’adjectifs et de verbes.

En 2006, des chercheurs espagnols au sein d’une université ont proposé cette langue-mère qu’est le proto-indo-européen comme base pour construire la langue nationale de l’Union Européenne, d’une manière analogue à la modernisation de l’hébreu afin d’en faire la langue nationale d’Israël. Cette langue européenne a été appelée par eux eurōpaiom, c'est-à-dire « européen », tout simplement.

L’eurōpaiom est une version plus lisible du proto-indo-européen tel que reconstitué par les linguistes. Ainsi , le nom proto-indo-européen du loup a été reconstitué sous la forme *wlkwos mais a été simplifié en europaiōm en wlqos. L’ eurōpaiom conserve en outre ses cas (nominatif, vocatif, accusatif, génitif, datif, ablatif, instrumental et locatif) et désinences associées (trois déclinaisons), ses modes verbaux (indicatif, subjonctif, optatif, participe et éventuellement infinitif), ses voix (active et médio-passive). La désinence masculine classique est en –os, comme en grec [-as en sanscrit, -us en latin] , la désinence féminine en –a, comme en grec, en latin et dans les langues slaves, la désinence neutre étant en –om.

A titre d’illustration, prenons par exemple le nom d’un dieu, deiwos au nominatif [latin deus, sanscrit devas], qui appartient à la deuxième déclinaison indo-européenne, et le nom d’une déesse, deiwa [latin dea]au nominatif, qui appartient à la première déclinaison, ces deux termes se déclinant d’une manière assez comparable au grec classique.

NOMINATIF SING. deiwos (m.), deiwā (f.)
VOCATIF SING. deiwe, deiwā
ACCUSATIF SING. deiwom, deiwām
GENITIF SING. deiwosio, deiwās
DATIF SING. deiwōi, deiwāi
ABLATIF SING. deiwōd, deiwād
INSTRUMENTAL SING. deiwō, deiwā
LOCATIF SING. deiwoi, deiwāi

NOM. PLUR. deiwōs, deiwās
VOC. PLUR. deiwōs, deiwās
ACC. PLUR. deiwōms, deiwāms
GEN. PLUR. deiwōm, deiwās
DAT. PLUR. deiwobhios, deiwābhios
ABL. PLUR. deiwobhios, deiwābhios
INSTR. PLUR. deiwōis, deiwābhis
LOC. PLUR. deiwōisi, deiwāsi

De la même façon, prenons l'exemple d'un verbe indo-européen classique, dont la première personne du singulier du présent finit par -ō comme dans le verbe grec λέγω, "je dis", à savoir bherō, "je porte". Nous avons ainsi:

PRESENT

1ère personne sing. : *bherō

2ème personne sing. : *bheresi

3ème personne sing. : *bhereti

1ère personne plur. : *bheromes

2ème personne plur. : *bherete

3ème personne plur. : *bheronti

 

spreadtheword.pngL’association espagnole Dnghu (« langue » en eurōpaiom), fondée par Carlos Quiles et Mayte Batalla en 2007, fait actuellement la promotion de l’eurōpaiom comme langue nationale de l’Union Européenne. Vous pouvez obtenir des informations précises sur le site de cette association, dont je vous conseille fortement la consultation :

http://dnghu.org/

05/06/2011

Angela Merkel et le nucléaire: une grave faute politique

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pict_125230.jpgAlors même que le taux d’émission des gaz à effet de serre a augmenté de manière très significative en 2010, et qu’on s’accorde à penser que la menace climatique principale est due au réchauffement planétaire, Angela Merkel a pris la décision d’arrêter les centrales nucléaires dans un délai progressif amenant à un arrêt total en 2022. Pour ce faire, elle ne s’est pas concertée avec les militants de son parti, elle n’a pas posé la question au peuple allemand, et elle n’a pas non plus pris conseil auprès des dirigeants des états voisins qui, de fait, sont impactés par sa décision.

Lorsque Angela Merkel donne des leçons au peuple grec, et ce même s’il y a des raisons objectives de reprocher aux gouvernements grecs successifs des politiques laxistes en matière budgétaire, elle trouve cela parfaitement normal. Il est donc parfaitement normal en retour de contester à Mme Merkel ce choix politique, qui a un coût a minima de 45 milliards d’euros, et une conséquence climatique, l’émission de 25 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) supplémentaires. Il faudra m’expliquer en quoi augmenter le coût de l’énergie pour chaque allemand, augmenter l’émission de gaz à effets de serre, remplacer le nucléaire par le charbon et par de très inesthétiques et inefficaces éoliennes, est écologique.

Pour plaire aux militants pseudo-écologistes des Grünen, alors qu’un véritable écologiste comme James Lovelock sait que l’énergie nucléaire est le seul remède crédible au réchauffement planétaire, qui ont reconverti l’idéologie gauchiste sous des traits en apparence moins extrémistes, et dont l’hostilité au nucléaire, même civil, s’explique par un « pacifisme » tordu complètement hors de propos, Angela Merkel, en berne dans les sondages, leur cède. Cette idée de mettre en application les idées de ses adversaires, ce qui est aussi une spécialité de la droite française, démontre le manque de pertinence du clivage gauche/droite dans le contexte d’un mondialisme qui dicte aux états et aux gouvernements la politique qu’ils doivent mener.

Alors même que Merkel s’attire les foudres de la base de son parti, cédant aux sirènes du néo-gauchisme « vert » et à l’idéologie compassionnelle qui fait réagir de manière primaire et irresponsable, sous l’émotion, les dirigeants, suite au drame de Fukushima, les Grünen eux-mêmes ne sont pas d’accord avec elle et admettent l’idée que ce programme d’abandon du nucléaire n’est pas assez progressif. En somme, elle a tout fait pour plaire aux Verts mais même eux ne lui en tiennent pas gré.

Un sondage IFOP de ce jour prétend par ailleurs que 77% des français seraient favorables à un abandon immédiat ou progressif de l’énergie nucléaire, alors même qu’il n’y a aucune alternative crédible à son usage, comme je l’ai démontré dans un article précédent. Ce genre de sondage n’a aucun sens, dans un contexte émotionnel artificiellement entretenu par les « écologistes » français. Si on avait posé aux français une autre question, à savoir d’accepter des hausses considérables du coût de l’énergie dues à l’abandon du nucléaire, la réponse aurait-elle été la même ?

A partir du moment où personne n’explique aux européens les conséquences réelles de l’abandon du nucléaire, à savoir un retour aux centrales les plus polluantes possibles (au charbon), l’usage coûteux de solutions alternatives « écologiques » inefficaces (éoliennes, panneaux solaires) et « paradoxalement » polluantes, et une hausse majeure du coût de l’énergie, ceux-ci réagissent comme les citoyens désinformés qu’ils sont. Bien évidemment, la présidente d’Areva réagit de manière intelligente à la décision de Merkel mais du fait de ses fonctions, elle n’est pas crédible en ce domaine, car trop intéressée par l’avenir de cette filière. Sa défense du nucléaire ne peut donc que tomber à plat.

C’est aux dirigeants politiques responsables, conscients des enjeux et ne se laissant pas berner par une propagande pseudo-écologiste particulièrement malhonnête, de prendre leurs responsabilités, au lieu de céder à des lubies idéologiques contre-productives ou hétérotéliques.

Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE

25/04/2011

Nucléaire civil : une nécessité malhonnêtement contestée

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nukelogo2.jpgEn ce lundi de Pâques, le journal Le Monde m’informe des déclarations du candidat à l’investiture des écologistes pour les élections présidentielles de 2012, à savoir le présentateur de télévision Nicolas Hulot. A propos du nucléaire, Hulot déclare que « l’objectif de sortir du nucléaire est un objectif prioritaire ». Selon lui, ce sont les évènements de Fukushima qui lui auraient faire prendre conscience de cette nécessité. En réalité, Hulot cède sur un dogme fondamental, et aberrant, des pseudo-écologistes de gauche incarnés en France par Europe Ecologie – Les Verts et en Allemagne par Die Grünen. Lubie idéologique de l’ « écologie » pastèque, elle cache sous des traits écologiques une idéologie gauchiste, et mondialiste.

Pour répondre à cette propagande honteuse, s’appuyant sur la souffrance réelle des populations japonaises, dans un contexte très particulier, un tsunami conjoint avec et induit par un tremblement de terre particulièrement important, 9 sur l’échelle de Richter, l’ancien ministre Claude Allègre a réagi dans un ouvrage sur la peur du nucléaire dont il fait la promotion sur divers plateaux télévisuels. En substance, il énonce un positionnement pro-nucléaire qui est aussi le mien mais en lui fournissant des billes supplémentaires. Je vais y revenir.

Le premier point important à souligner c’est l’impudeur des militants de la cause écologiste en la matière. S’inspirant d’un cas contextuel, et non représentatif, ils partent de là pour exiger l’abandon du nucléaire tout en proposant un mensonge, incarné par les énergies prétendument renouvelables, qui ne sont absolument pas capables de correspondre aux besoins énergétiques de l’Europe d’aujourd’hui et encore moins à celle de demain, et qui en vérité, notamment concernant les éoliennes, consomment plus au final qu’elles ne produisent, et sont d’une inesthétique avérée, dénaturant nos paysages. On se souvient qu’à l’origine le rejet par certains écologistes du nucléaire civil tient à son association au nucléaire militaire et à l’option pacifiste, là encore de type gauchiste et 68-ard, qui anime ces individus. Il n’y a aucune rationalité ni aucune objectivité dans ce refus. Les risques, réels et qu’il ne faut pas sous-estimer, du recours au nucléaire, impliquent certes une vigilance certaine, des vérifications régulières des installations, des mises aux normes, un investissement constant de l’Etat.

En Allemagne, Angela Merkel prône désormais l’abandon du nucléaire, et remet en cause l’option de la CDU qui était de les maintenir le plus longtemps possible. On attend de voir le ministre du budget expliquer l’ineptie de cet abandon à son chancelier. En Suisse aussi, les lobbies écologistes, ou plutôt pseudo-écologistes, travaillent d’arrache-pied pour obtenir la fermeture des cinq centrales existantes. En revanche, les Finlandais, qui ont un sacré bon sens, ne cèdent pas à ce délire collectif et entendent toujours construire de nouvelles centrales nucléaires afin de répondre à leurs besoins énergétiques.

Le mythe des énergies renouvelables, ce qui ne signifie pas que certaines centrales solaires pourraient constituer une force d’appoint au nucléaire, est destiné à tromper la population en prétendant que des solutions alternatives crédibles existeraient déjà. Ce n’est pas et ce ne sera pas le cas. En revanche, ce que les pseudo-écologistes ne disent pas, c’est que les centrales nucléaires de 4ème génération pourront retraiter comme combustibles une bonne partie des déchets produits actuellement, comme le disait courroucé un abonné au Monde sur le site du journal. N’oublions pas que le nucléaire civil progresse continuellement et que pour financer sa recherche il faut construire des centrales afin de montrer que c’est une énergie à laquelle on croit et qu’on soutient.

Contrairement aux mensonges des pseudo-écologistes, alors qu’un vrai écologiste comme l’écossais James Lovelock, inventeur de la « théorie Gaia », et soucieux du réchauffement planétaire, explique que seuls nucléaire et géo-ingénierie sauveront notre planète, il faut repenser complètement notre politique de l’énergie mais pas dans leur sens.

Allègre explique qu’il faudrait une commission indépendante de citoyens afin de vérifier les centrales nucléaires. On sait que le tout étatique, à la soviétique, a échoué (Tchernobyl). On sait que le tout privé, à la japonaise, a aussi échoué (Fukushima). Ainsi, c’est bien par un équilibre entre capital public et capital privé, avec un Etat interventionniste mais des comités de sécurité indépendants, que l’on peut éviter des dérives et maintenir les centrales nucléaires en très bon état. Allègre explique aussi qu’il ne faut pas construire de centrales n’importe où. Il estime ainsi qu’en Italie ou en Grèce, pays soumis à des problèmes sismiques réguliers, il ne faudrait pas construire de centrales nucléaires. On pourrait y ajouter les zones notoirement connues comme inondables.

Moralité, pour axer la politique énergétique sur le nucléaire, on ne peut pas le faire au niveau national, mais contrairement à Allègre, je ne crois pas non plus qu’il faille la penser de manière mondiale. Là encore, en ce domaine comme dans tant d’autres, la bonne échelle c’est l’Europe. Dans ce cadre, le PSUNE, seul parti résolument européaniste sur notre continent, préconise une nouvelle politique européenne de l’énergie, s’inspirant du travail en commun de l’Euratom, institution européenne s’il en est, et entend combattre sans angélisme la propagande de prétendus « écologistes ».

L’Europe doit en tant qu’entité politique unitaire axer principalement, et à rebours du discours ambiant, sa politique de l’énergie sur le nucléaire civil. Il s’agit pour elle de maintenir dans le meilleur état possible les centrales nucléaires existantes, de les mettre à niveau au plus tôt, de fermer en revanche celles qui ne sont pas adaptables. Je ne connais pas précisément le cas de Fessenheim mais je n’aurais pas d’état d’âme quant à l’idée de fermer une centrale nucléaire si des raisons de sécurité objectives le nécessitaient. Un certain nombre de centrales de l’ex-URSS nécessitent à mon avis une fermeture définitive.

Il convient donc de construire de nouvelles centrales nucléaires mais de nouvelle génération, de quatrième génération, et d’abandonner l’essentiel des financements pour les énergies dites renouvelables (sauf énergie marémotrice et centrales solaires grand format), d’abandonner notamment la construction d’éoliennes et de planifier leur disparition progressive. Les économies générées seront intégralement investies dans la recherche et le développement, tout en permettant aux européens de payer leur énergie à prix raisonnable, ce qui ne serait pas le cas si les pseudo-écologistes dirigeaient, augmentant considérablement le prix de l’énergie pour chaque citoyen, ce qui est une mesure absolument anti-socialiste mais destinée aux « bobos » qui eux peuvent se permettre de payer plus pour avoir « bonne conscience ».

En effet, l’avenir du nucléaire n’est pas et n’a jamais été la fission que l’on utilise actuellement. Bien entendu, il faut améliorer les centrales existantes et construire des centrales plus performantes. Mais à terme, la seule solution énergétique efficace, sans risques, et nous permettant d’abandonner presque totalement les énergies fossiles reste la fusion nucléaire, c'est-à-dire la construction de centrales à hydrogène permettant de produire une énergie de nature comparable à celle du soleil, l’astre qui nous insuffle la vie.

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Pour le moment, les centrales nucléaires à fission de quatrième génération devront être construites en Europe dans les zones les moins soumises aux catastrophes naturelles, c'est-à-dire la grande plaine d’Europe, allant de la France du nord à la Russie. L’énergie générée sera répartie équitablement entre tous les européens, même si la production d’énergie nucléaire ne sera pas présente partout, et ne devra pas l’être, pour les raisons évoquées.

Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE

07/05/2010

Révolution scientifique: les non-africains descendent de l'homme de Néandertal

Le séquençage du génome de l'homme de Néandertal révèle des croisements avec l'humain moderne. Ces croisements se sont probablement produits au moment où les premiers homo-sapiens ont commencé à migrer hors d'Afrique.

Les peuples d'origine européenne, asiatique et australasienne ont tous des traces d'ADN de Néandertal, mais pas les Africains, expliquent les chercheurs dans un article paru dans la reuve "Science". L'étude pourrait aider à résoudre un vieux débat sur le fait de savoir si l'homme de Néandertal et l'humain moderne ont fait plus que simplement cohabiter.

"Ceux d'entre nous qui vivent hors d'Afrique portent un peu d'ADN de Néandertal en eux", résume Svante Paabo, de l'institut Max Planck à Munich, qui a dirigé cette recherche. "La proportion de matériel génétique hérité de Néandertal est d'environ 1 à 4%. C'est peu mais c'est une proportion bien réelle d'ascendance chez les non-Africains aujourd'hui", ajoute le Dr David Reich, de la Harvard Medical School de Boston, qui a participé à cette étude. [...]

Source (Romandie News)

Etudes complètes en question de la revue Science, liens directs:

Targeted Investigation of the Neandertal Genome by Array-Based Sequence Capture, Science 7 May 2010.

A Draft Sequence of the Neandertal Genome, Science 7 May 2010.

Neanderthal_child.jpgNeandertals, the closest evolutionary relatives of present-day humans, lived in large parts of Europe and western Asia before disappearing 30,000 years ago. We present a draft sequence of the Neandertal genome composed of more than 4 billion nucleotides from three individuals. Comparisons of the Neandertal genome to the genomes of five present-day humans from different parts of the world identify a number of genomic regions that may have been affected by positive selection in ancestral modern humans, including genes involved in metabolism and in cognitive and skeletal development. We show that Neandertals shared more genetic variants with present-day humans in Eurasia than with present-day humans in sub-Saharan Africa, suggesting that gene flow from Neandertals into the ancestors of non-Africans occurred before the divergence of Eurasian groups from each other. (Science)

11/04/2010

Maurice Allard, euro-socialiste ?

allard.jpg"Il faut le dire très haut : il y a incompatibilité entre l'Église, le catholicisme ou même le christianisme et tout régime républicain. Le christianisme est un outrage à la raison, un outrage à la nature. (Bruits à droite) Aussi je déclare très nettement que je veux poursuivre l'idée de la Convention et achever l'oeuvre de déchristianisation de la France qui se poursuivait dans un calme parfait et le plus heureusement du monde jusqu'au jour où Napoléon conclut son Concordat (...) Pourquoi nous républicains et, surtout, nous socialistes, voulons-nous déchristianiser ce pays ? Pourquoi combattons-nous les religions ? Nous combattons les religions parce que nous croyons, je le répète, qu'elles sont un obstacle permanent au progrès et à la civilisation. Le jour où le Dieu anthropomorphe des Juifs quitta les bords du Jourdain pour conquérir le monde méditerranéen, la civilisation disparut du bassin de la Méditerranée, et il faut remercier les empereurs romains qui ont combattu de toutes leurs forces l'invasion de cette philosophie puérile et barbare, si contraire au panthéisme et au naturalisme de notre race ; il faut remercier Julien l'Apostat qui fit tous ses efforts pour combattre le fléau. (...)

Et plus tard, quand le christianisme quitta Rome et la Grèce où il avait étouffé toute civilisation et où il n'avait laissé que ruines et décombres et arriva en France, il n'y eut plus en notre pays, ni arts, ni lettres, et surtout ni sciences (Bruits à droite).

Il fallut la Renaissance, il fallut la Révolution française pour redonner au cerveau de notre race sa véritable puissance de normale évolution et sa possibilité de progrès. Sous l'influence du judéo-christianisme, toute lumière avait disparu ; il n'y avait plus que ténèbres. Aujourd'hui encore, combien de progrès ne se sont pas réalisés parce que nous traînons derrière nous ce lourd boulet de judéo-christianisme avec son cortège de préjugés et de mensonges traditionnels.

Nous combattons donc la religion parce que nous voyons dans la religion le plus grand moyen qui reste entre les mains de la bourgeoisie, entre les mains des capitalistes, pour conserver le travailleur dans un état de dépendance économique. Voilà pourquoi nous faisons la guerre à tous les cultes et pourquoi nous en sommes les adversaires les plus acharnés. "

Propos de Maurice Allard, député socialiste, lors du débat parlementaire sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905

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05/02/2010

Premier vol du Sukhoï T-50, le futur avion de combat de la Russie

Le futur avion de combat russe Sukhoi PAK FA T-50 vient d'effectuer son premier vol. C'est la première fois également que l'on peut voir à quoi il ressemble réellement.

Le premier vol a été effectué le vendredi 29 janvier 2010, durant 47 min, à proximité de la ville de Komsomolsk-sur-l'Amour. Lors du vol, son pilote d'essai Sergueï Bogdan a effectué l'évaluation initiale de la dirigeabilité de l'avion, le fonctionnement des moteurs et des systèmes principaux. « L'avion a bien réagi à toutes les étapes du programme de vol » a commenté le pilote d'essai.

Cet avion de cinquième génération est parfois surnommé le "raptorski" en référence au F-22 américain Raptor. Le vol d'essai s'est déroulé à Komsomolsk-sur-Amour, dans l'extrême-orient russe et il a duré 47 minutes. (Photo Ria Novosti).

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Avion mulitrôle et furtif, en développement depuis les années 90, il devrait entrer en service dans l'aviation russe à partir de 2015. Il doit remplacer les Mig-29 et Su-27. L'Inde est également intéressée par ce programme.

Un spécialiste de l'aéronautique nous précise : "On notera la ressemblance frappante avec le défunt
prototype américain YF-23 plus qu'avec celle du F22A. Ainsi que les courtes dérives inclinées et les deux énormes moteurs, design et disposition qui signent la manière de Sukhoi".

Les caractéristiques de l'avion sont incertaines. On parle d'un poids de 26 tonnes et 37 à pleine charge, ainsi que d'une vitesse supérieure à Mach 2.

(Source: Jd.Merchet, Blog secret Défense)

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15/01/2010

Etats-Unis: la fin de l'hégémonie technologique ?

Les Etats-Unis ont-ils perdu leur hégémonie technologique ? La question se pose une nouvelle fois alors qu'un chiffre marquant fourni par l'USPTO vient de tomber. Pour la première fois, les non-américains ont déposé en 2009 davantage de brevets que les résidents américains, soit 50,7% de brevets accordés. Egalement, pour la seconde fois depuis 25 ans, le taux de dépôt a atteint son plus bas niveau en septembre 2009. Gilles Lavoine.

La Chine se positionne désormais comme un sérieux concurrent (les dirigeants ont déclaré que 60% du PIB seront consacrés à la technologie dans les 2 prochaines décennies). Les Etats-Unis conservent leur avance en matière d'innovation mais la Chine se démarque clairement ; tandis que les américains privilégient l'enseignement des "Mathématiques et Sciences", la Chine privilégie quant à elle le développement des compétences créatives et entrepreneuriales.

Une des mesures de la réussite technologique reste le nombre de prix Nobel attribués (en 2009, 13 américains récompensés). Malheureusement pour les Etats-Unis, cet indicateur n'est pas réellement adéquat puisque le comité Nobel ne récompense, en majorité, que des scientifiques en fin de carrière. Une autre mesure, sans doute plus adaptée, combine les données gouvernementales et les enquêtes auprès des chefs d'entreprise, scientifiques et investisseurs : les Etats-Unis sont ainsi relégués en 8ème position (étude de BCG [2]) et 6ème position (étude de ITIF [3]) en termes d'innovation.

Cet affaiblissement est d'une part lié aux politiques des autres pays (Singapour, Corée du Sud, Canada, Suède, etc) qui sont plus incitatives et attractives en matière d'innovation : les Etats-Unis passent du 1er rang au 17ème rang des pays proposant une fiscalité avantageuse telles que le crédit impôt recherche, etc. Les entreprises ont, d'autre part, réduit leur budget de R&D afin de mieux résister à la récession tout en maintenant leurs profits. En outre, la majorité des étudiants étrangers (Indiens et Chinois en majorité) des grandes universités américaines tend à davantage rentrer dans leur pays d'origine dès leur diplôme en poche. Enfin l'externalisation d'activités de haute technologie et le mouvement de délocalisation des savoir-faire ont clairement contribué à la stagnation de l'innovation aux Etats-Unis [5].

On peut citer IBM, qui possède un de ces laboratoires de recherche en Inde, General Motors qui fera finalement construire son moteur électrique (Chevy Volt) en Corée du Sud. Les industries pharmaceutiques procèdent aussi à l'externalisation d'activités [6] : selon la Fondation Kauffman, en 2006, 5,5% des dépôts mondiaux de brevets pharmaceutiques étaient localisés en Inde ou provenait d'inventeurs de nationalité Indienne, 8,4% étaient localisés en Chine ou provenait d'inventeurs de nationalité Chinoise.

Selon les auteurs d'un récent article publié dans Newsweek (voir sources), les Etats-Unis auraient au final, au cours du siècle précédent, "bénéficié", de 3 grands événements mondiaux ayant eu un fort impact en matière d'expansion et d'innovation technologique :
- La première et la seconde guerre mondiale
- Les immigrants provenant d'Europe (1ère vague en 1930), de Chine et d'Inde (2ème vague en 1965)
- Un financement massif gouvernemental de la R&D au temps de la guerre froide (Internet, laser, satellites, semi-conducteur, etc.).

Depuis la fin de la guerre froide et jusqu'au plan de relance Obama, aucune politique nationale majeure n'avait été mis en place en matière d'innovation ou de relance par la dépense publique. Pour l'auteur, un exemple flagrant de ce décrochage des Etats-Unis est celui des énergies renouvelables et du développement durable. Un retard important a été pris.

Seule consolation dans ces analyses dont les conclusions sont plutôt négatives : quelques états de l'Union se mobilisent et mettent en place des politiques d'incitation à l'attention des entreprises innovantes. C'est le cas du Massachusetts.

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[1] World Intellectual Property Organization.

[2] BCG : Boston Consulting Group.

[3] ITIF : Information Technology & Innovation Foundation.

La matière noire toujours aussi obscure

image4353.jpgLe 17 Décembre 2009, le monde de l'astrophysique retenait son souffle : le bruit courait depuis plusieurs jours que la collaboration CDMS (Cryogenic Dark Matter Search) qui cherche à révéler la fantomatique matière noire avec ses détecteurs au germanium/silicium tapis dans une mine des Rocheuses, avait réussi. L'annonce tant attendue faisait 'pfuit' comme un pétard mouillé : deux "événements" ont bien été détectés, mais cela est statistiquement non significatif. Découverte nulle et non avenue, et suspense qui reste entier.

On peut rappeler brièvement que les astrophysiciens se partagent aujourd'hui en deux champs : ceux qui considèrent qu'Einstein avait raison, et ceux qui pensent qu'Einstein... avait raison. En fait, les vitesses des rotations des galaxies, les effets de lentille gravitationnelle, et le ralentissement observé des sondes Pioneer 10 et 11, ne sont compatibles avec la gravitation de Newton revue par Einstein que s'il y a dans l'Univers bien plus de matière que celle qu'on voit. D'où le sobriquet de "dark matter" pour indiquer cette matière invisible. Les astrophysiciens qui veulent sauver la relativité générale cherchent donc des preuves de l'existence de cette matière. D'autres astrophysiciens, non convaincus, essayent de résoudre la devinette en modifiant la relativité générale comme Einstein lui-même l'avait proposé, en ajoutant un (ou plusieurs) termes aux équations de la théorie (Einstein avait ajouté une "constante cosmologique" pour des raisons qui, séduisantes au départ, lui sont apparues incorrectes par la suite ; mais le vrai génie voit juste même quand il se trompe...)

Puisqu'elle est invisible, et ne se montre que par son action gravitationnelle, personne ne sait de quoi la matiere noire peut bien etre composée. Nommer étant le premier pas vers la connaissance, les physiciens n'ont pas hésité a donner un nom aux particules dont la matière noire devrait être faite : avec l'humour douteux qui les caractérise, ils les ont appelées WIMPs, acronyme pour Weakly Interacting Massive Particles, ou particules massives a faible interaction, mais qui signifie également "mauviette" en anglais. Apercevoir ces élusives particules nécessite que les détecteurs soient proteges de toute interférence exterieure, ce qui oblige à les enterrer sous des centaines de mètres de roche (d'où la mine), à les refroidir (d'où la cryogénie) et à les écranter.

Une curiosité : plusieurs sites web et autres blogs qui annonçaient la fausse bonne nouvelle faisaient référence à l'utilisation, autour des détecteurs, d'un écran de plomb provenant d'un mystérieux navire naufragé à proximité des côtes françaises. Le matériau en question, selon les informations fournies par les auteurs de l'expérience, a été acheté auprès d'une entreprise française, LEMER PAX, spécialisée dans la conception, fabrication et distribution de matériel de radioprotection, et installée à Carquefou près de Nantes. Contacté par mes soins, M. Lemer me confirmait que le métal en question provient d'une ancienne épave, probablement romaine, car il s'agit vraisemblablement du plomb que les Romains posaient aux pieds des mats des navires pour les lester. Etant très ancien (approximativement du V ième siècle, mais aucun détail n'est connu) son activité est extrêmement faible (à la limite du seuil de détection, selon les mesures de M. Jean-Louis Reyss, directeur de recherche au CNRS, réalisées dans le laboratoire souterrain de Modane) ce qui en fait un matériau idéal pour des expériences nécessitant une sensibilité extrême. Pour paraphraser Astérix : "c'est fou ce qu'on fait avec le plomb des Romains"...

- Toutes les informations sur la collaboration CDMS se trouvent sur le site : http://cdms.berkeley.edu/
- Informations sur l'entreprise LEMER PAX : http://www.lemerpax.com/

Merci à Gilles Lavoine

26/12/2009

Dans l'ombre du ciel

Un documentaire de la chaîne franco-allemande arte sur un phénomène peu connu du changement climatique, l'obscurcissement planétaire.

Partie 1 :



Voir la deuxième partie. | Voir la troisième partie.