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28/06/2021

« Ne sortez pas les sortants ! »

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ER.jpgBilan des élections régionales (Second Tour).

Désertion des urnes.

65% des électeurs français, soit près de deux électeurs sur trois, ont choisi l’abstention au second tour des élections régionales, à peine moins qu’au premier tour. Cette désertion en masse des urnes est la conséquence mécanique de plusieurs phénomènes : la lassitude générale face au discours politique d’une opinion usée par les mesures sanitaires prises depuis plus d’un an, une absence totale de campagne d’information du gouvernement concernant ces élections, le refus par le président du Sénat de les décaler à l’automne, la construction de grandes régions artificielles sans enracinement identitaire (à l’instar du « Grand Est » en lieu et place de la Lorraine, de l’Alsace et de la Champagne) par la réforme d’Hollande, et enfin une campagne terne où un discours consensuel mou a dominé, y compris au Rassemblement National.

Victoire des sortants dans un contexte de démobilisation générale.

Confortant les résultats du premier tour où droite et gauche étaient renforcées dans les régions qu’elles dirigeaient depuis 2015, la droite classique réalise des résultats importants dans trois régions : la Provence avec Renaud Muselier face au RN (57,3%), l’Auvergne-Rhône Alpes avec Laurent Wauquiez (55,18%) et les Hauts de France avec Xavier Bertrand (52,37%) des voix, ce dernier profitant de l’occasion pour rappeler aux électeurs ses velléités de candidat aux élections présidentielles.

Dans les autres régions, la droite sortante gagne avec une sécurité suffisante et confortable : Valérie Pécresse en Ile de France (45,92% contre 33,68% pour la coalition de la gauche et de la gauche radicale), Hervé Morin en Normandie (44,26%), Jean Rottner (40,3%) dans le Grand Est ou Christelle Morançais dans les Pays de la Loire (46,45%).

De la même façon, la gauche conserve ses régions à l’instar de la Nouvelle Aquitaine (Rousset, 39,51%) et connaît même un triomphe en Occitanie avec Carole Delga, réélue avec 57,78% des voix, face au candidat RN, Garraud, incapable de récupérer les voix de la droite, malgré le résultat désastreux de Pradié pour les LR (18,22% des voix).

Désastre pour le Rassemblement National.

Les appels du RN à la mobilisation des électeurs susceptibles de voter en sa faveur n’ont pas obtenu de réponse. Les résultats confortent donc l’impression défavorables du premier tour, à l’exception de deux régions. Ou bien le RN régresse, victime d’un vote utile, comme en Ile de France où Jordan Bardella obtient seulement 10,79% des voix, ou encore dans l’Ouest, ou bien il stagne dans la plupart des régions, ou il progresse de manière infime, dans les Hauts de France par exemple où Sébastien Chenu obtient 25,6% des voix.

Dans le Grand Est, Laurent Jacobelli (ex-DLF) obtient 26,3% des voix contre 21% environ au premier tour, en récupérant une partie importante des électeurs de Florian Philippot (6,95% des voix au premier tour). Cette progression est donc artificielle.

Thierry Mariani en Provence espérait en revanche être élu. Les derniers sondages laissaient espérer un duel serré avec Renaud Muselier (LR), soutenu par tous les autres partis politiques et ayant bénéficié du retrait du candidat écologiste. Avec 42,7% des voix, Mariani est très loin du compte.

Le recentrage stratégique de Marine Le Pen dans le cadre de la stratégie de présidentialisation ourdie par son beau-frère Philippe Olivier a oublié les électeurs, considérés comme un dû. Ceux-ci au contraire ont manifesté leur incompréhension et leur désaccord en ne participant pas au vote pour un parti qui devient comme les autres. Les prises de position récentes de Marine Le Pen en faveur de la CEDH, pour donner des gages aux musulmans ou encore en faisant le procès en extrémisme d’Eric Zemmour, ont troublé son électorat dans un scrutin à faible enjeu.

Au soir de l’échec, aucune remise en question pourtant n’a eu lieu. Marine Le Pen s’est limitée à rappeler l’importance des élections présidentielles, la « mère des batailles » aux yeux de son père, pour éviter d’avoir à rendre des comptes sur sa campagne des élections régionales. Pour Philippe Olivier, chef d’orchestre de la stratégie présidentielle, il est hors de question de mettre en doute ce repositionnement au centre qui sera mené jusqu’à son terme.

Bilan des élections régionales.

Pour Emmanuel Macron comme pour Marine Le Pen, la stratégie de court terme sera de faire oublier ce fiasco électoral des deux partis attendus au second tour des élections présidentielles de 2022 selon tous les sondages. Leur erreur aura été notamment de vouloir nationaliser une élection à enjeux locaux.

Les sondages ont également démontré leur pertinence limitée, avec un RN clairement surévalué dans les sondages des deux tours des élections régionales, et peut-être dans les sondages relatifs aux élections présidentielle.

Enfin, Eric Zemmour apparaît désormais comme le seul candidat à droite capable de déstabiliser suffisamment Marine Le Pen pour prendre sa place au second tour ou en tout cas plomber la campagne de la candidate, celle-ci ayant annoncé sa décision très tôt, ce qui n’est pas forcément une stratégie habile. Ce n’est pas Nicolas Dupont-Aignan, dont les rares listes n’ont pas dépassé 2% des voix, qui pourra lui désormais lui disputer ce rôle.

Quant à la droite, elle va continuer de se déchirer entre différents candidats qui tous espèrent représenter LR aux élections, Bertrand et Pécresse en tête. Mais Wauquiez peut désormais se poser également la question.

Il ne faut pas transposer les résultats de ces élections régionales à un contexte présidentiel où l’abstention sera nécessairement beaucoup plus réduite, mais c’est en tout cas un indice. Les chances de victoire de Marine Le Pen au second tour des présidentielles face à Emmanuel Macron paraissent désormais très minces.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

26/06/2021

Entretien européen avec Grégory Roose

21/06/2021

Je suis pour Zemmour, la décolonisation et le peuple européen !

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Discours prononcé à Strasbourg en novembre 1959 par le Général de Gaulle : Oui, c’est l’Europe, depuis l’Atlantique jusqu’à l’Oural, c’est l’Europe, c’est toute l’Europe, qui décidera du destin du monde” !

Entretien avec Claude Lefranc pour Riposte Laïque.

1. Bonjour Thomas Ferrier. Pourriez-vous vous présenter pour les lecteurs de Riposte Laïque : votre milieu familial, vos études, votre parcours idéologique et politique, le Parti des Européens (LPE).

Historien de formation (spécialité antiquité), cadre de la fonction publique, issu d'une famille à dominante universitaire et enseignante, je représente un courant politique qu'on pourrait appeler "européiste identitaire", à la fois promoteur d'une véritable Europe politique assise sur une identité européenne commune, forte et restaurée. Cela n'aurait pas en effet de sens de vouloir unir les Européens en niant dans le même temps le ciment naturel qui les associe depuis des millénaires. Le Parti des Européens est né de cette ambition d'une Europe unie et à nouveau puissante.

2. Vous avez publié sur RL une lettre ouverte à Eric Zemmour pour lui apporter votre soutien. Pouvez-vous nous indiquer votre analyse de l'éventuelle candidature de Zemmour ? Sentez-vous un moment de basculement ou une fenêtre de tir favorable à Zemmour au vu du combat idéologique entre mondialistes hors sol et nationalistes enracinés ?

Eric Zemmour est un candidat qui peut réaliser l'union des droites à condition de pratiquer une triangulation stratégique, c'est à dire d'être plus identitaire que Marine Le Pen qui, au nom d'une stratégie de présidentialisation parfaitement vaine et de reniements en cascade, n'est plus crédible sur cette ligne, et d'être plus européen que Macron, qui est un pseudo-européiste qui n'a en aucune manière fait avancer une Europe plus forte et plus soudée en quatre ans, et qui est davantage tourné, comme les présidents antérieurs, vers l'Afrique plus que vers l'Europe.

Zemmour devra donc réussir à attirer à lui le vote d'européistes sains et de souverainistes raisonnables. Ne prônant aucun "frexit" ni aucun abandon de l'euro, il pourra associer sécurité économique et sécurité tout court, car les Français attendent aussi un discours ferme et courageux sur l'immigration et sur la criminalité.

Autour de lui, il pourrait unir une partie des Républicains (comme Morano et Ciotti) et les exclus des LR et du RN (qui sont fort nombreux), mais aussi Nicolas Dupont-Aignan, mais aussi de nombreux électeurs et militants écoeurés qui se sont réfugiés dans l'abstention depuis trop longtemps. Je pense que des gens aussi différents que Villiers, Mégret, Ménard (malgré ses dernières déclarations marinistes) et bien d'autres encore pourraient le rejoindre. Seuls les "frexités" s'y refuseront.

3. Vous savez que la quasi-totalité des lecteurs de RL sont souverainistes. La rédaction de RL est souverainiste mais autorise des voix dissidentes à s'exprimer au nom de la liberté de débat dans l'agora.

Et je vous en remercie. Seuls l'échange d'arguments et le dialogue seront féconds.

4. Je voudrais que vous nous expliquiez la différence entre nation et Etat. Comprenez-vous que les souverainistes percoivent la nation comme la protection car c'est leur terre ancestrale ? Votre conception d'une Europe des peuples réunis (ou de réunification du grand peuple européen) est-elle un supra souverainisme ?

Il y a en France notamment une confusion constante entre la nation, qui est le regroupement de ceux de "même naissance", et l'Etat, qui est un cadre administratif et institutionnel qui peut être parfaitement indépendant. L'état-nation est un héritage du XIXème siècle mais peut avoir encore du sens au XXIème siècle à condition d'être positionné à l'échelle adaptée, qui est l'échelle européenne. Ce serait donc un état-nation Europe fondé sur l'unité de peuplement et de civilisation qui caractérise l'Europe.

L'Etat "national", qui est en réalité de moins en moins national du fait des politiques migratoires des gouvernements parfois depuis 1946, est devenu le geôlier et même le fossoyeur de l'identité nationale, pas seulement en France mais dans toute l'Europe occidentale et même en Russie. Il élabore des lois qui restreignent les libertés publiques, sans avoir besoin d'en accuser l'Union Européenne actuelle qui, certes, ne nous protège pas davantage.

La souveraineté européenne, c'est l'indépendance réelle et non nominale d'une Europe unie à terme de l'Islande à la Russie. Toute souveraineté intermédiaire, comme celle du Royaume-uni post-brexit, n'est qu'une vassalité déguisée, aux USA et demain aussi bien à la Chine.

5. Comment vous situez-vous par rapport à la démarche de Daniel Conversano ?

Qu'on reste en France ou qu'on choisisse de s'installer dans des espaces européens davantage préservés, c'est complémentaire. L'important est de défendre le Parti des Européens partout sur le continent, ce que seul un parti européen rend possible.

6. Vous présentez un scénario d'OPA ou de putsch démocratique sur la commission européenne pour les prochaines élections européennes de 2024. Pouvez-vous nous expliquer votre projet du LPE en 2024 ?

Ce n'est pas exactement ça. C'est de faire du parlement européen l'antichambre d'une future assemblée européenne constituante car sa légitimité démocratique est forte. C'est d'ailleurs en créant de l'enjeu au niveau européen que les électeurs se mobiliseront davantage à ces élections qu'ils ont tendance à bouder en raison de la médiocrité des élus qui y siègent depuis des décennies.

Autour d'un groupe politique qui rassemblerait à terme 30% des élus, on pourrait organiser ainsi une coalition majoritaire à Strasbourg avant le renfort des autres droites, atteignant plus de 50% de l'assemblée, et ainsi non seulement bloquer les institutions (refuser la commission) mais proposer la mise en place d'un gouvernement européen provisoire dont la mission sera de réaliser une véritable constitution européenne et d'organiser l’État européen. C'est un 1789 européen, "un serment européen du jeu de paume", contre un monarque à 27 têtes.

7. Vous prônez un processus d'accomplissement de la décolonisation et par ailleurs une politique remigratoire en Europe. Pouvez-vous expliciter votre pensée ?

L'Europe doit accomplir la décolonisation jusqu'au bout, ce qu'elle a fait de manière partielle et a eu des conséquences notamment migratoires en retour. Cela signifie concrètement : indépendance de l'outre-mer (affirmant ainsi le caractère européen de la France), suppression du franc CFA, fin de la promotion de la francophonie en Afrique au profit des langues africaines natives, rapatriement des troupes européennes et retour volontaire organisé des Européens installés en Afrique du sud vers l'Europe.

Parallèlement, l'Europe doit affirmer son identité européenne et sa vocation de demeurer elle-même en instaurant une nationalité européenne qui ne prendra pas en compte le dévoiement des (anciennes) nationalités par les (anciens) Etats. La nationalité française en 2021 a perdu une grande partie de son crédit et même de son sens. La conserver serait donc être otage ou comptable de son dévoiement. Associée au principe d'exclusivité citoyenne, elle permettra d'encourager un processus remigratoire, restituant aux pays émetteurs ceux qui n'auraient pas dû les quitter, élites et non-élites.

8. Pouvez-vous expliquer en quoi votre projet d'Europe "du peuple européen réunifié" est différent de l'Europe mondialiste actuelle ? Et quelles autonomie et souveraineté politique, économique, culturelle, etc ?

L'Europe unie (à terme de l'Islande à la Russie) que nous prônons est l'antithèse du globalisme. C'est tout sauf une "Global Europe" comme l'actuelle Union Européenne. Elle sera bâtie sur un principe que les globalistes nient, l'homogénéité. Car les Européens appartiennent tous à un même peuplement et portent en commun la même civilisation. Ils sont frères nés d'un même sang. Cette dernière expression est par définition et par nature anti-globaliste.

Il faut voir en l'Europe une nation comme les autres, mais une nation pratiquant une forte subsidiarité identitaire afin de préserver l'identité des patries charnelles, dont la France avec son riche patrimoine, ses traditions et son art de vivre, est un des fleurons. Il ne s'agit pas du tout de fusionner des identités, c'est tout le contraire, mais d'unir des hommes qui ont tout en commun et font face aux mêmes périls et aux mêmes ennemis.

La souveraineté politique sera européenne, mais il y aura de nombreux pouvoirs délégués aux entités intra-européennes, municipalités, régions et nations, dans notamment tout ce qui relève au sens large de l'identité.

9. Quelle différence entre votre projet et l'union paneuropéenne internationale UPI ?

A savoir Paneurope. Nous, nous assumons l'identité européenne et nous voulons bâtir l'Europe politique sur elle. Et nous ne sommes pas en faveur d'une autre "Europe des Etats" qui ne serait qu'impotence fétichisée, comme en témoigne l'actuelle Union Européenne, sans réel pouvoir et dirigée par des seconds couteaux nommés par les gouvernements.

10. Un mot pour la fin ?

Une Europe unie mais sur les bonnes bases et avec les bonnes personnes à sa tête sera seule à pouvoir sauver l'identité française et européenne. Dans le cadre des Etats actuels, rien ne sera simplement possible. Il faut l'admettre. Quelques sacrifices sentimentaux s'ils mènent à la renaissance de notre civilisation ne sont pas trop demander.

Source:

https://ripostelaique.com/je-suis-pour-zemmour-la-decolonisation-et-le-peuple-europeen.html

04/06/2021

Le Parti des Européens de Thomas Ferrier soutient Eric Zemmour !

Le Parti des Européens apporte son soutien à Eric Zemmour

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Dans la phase préparatoire à une candidature d’Eric Zemmour aux élections présidentielles de 2022 de plus en plus plausible, le Parti des Européens de Thomas Ferrier apporte son soutien explicite à ce futur candidat et souhaite que son dirigeant intègre le pôle stratégique d’Eric Zemmour afin de lui apporter deux éléments supplémentaires qui lui font actuellement en partie défaut : 

-    un argumentaire pro-européen capable de déstabiliser Emmanuel Macron sur un terrain où il se croit fort alors qu’il n’est qu’un faux européiste
-    une caution pro-européenne qui permette à Eric Zemmour d’apparaître davantage encore dans une logique de rassemblement des français et pas seulement des souverainistes

L’équipe autour d’Eric Zemmour est très certainement de sensibilité souverainiste et peut être troublée par un discours européen fort, même s’il est hétérodoxe et en réalité en complète opposition avec le discours de Macron. Les véritables européistes sont en effet opposés à l’immigration extra-continentale, ce qui les distingue radicalement des euro-mondialistes.

Ce pourquoi, du fait que cette équipe dispose désormais des coordonnés de Thomas Ferrier, elle ne doit pas hésiter et prendre sans attendre attache avec ce dernier, permettant ainsi une rencontre avec Eric Zemmour car les vraies questions se discutent dans la vraie vie.

Le Parti des Européens (LPE)

Dirigeant: Thomas FERRIER