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10/06/2019

Éclairer l’Europe !

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nucléaire civil,énergie,EuropeL’énergie nucléaire, c’est cet équilibre à l’échelle atomique qui permet à nos villes de fonctionner. Elle est le résultat de longue recherche d’abord en Allemagne , puis mis en pratique aux Etats-Unis et en URSS à grande échelle en premier lieu pour le civil.

L’énergie nucléaire pour résumer c’est la création de chaleur qui génère de la vapeur d’eau pour entraîner un alternateur, résultant du fait de casser des atomes d’uranium 235, ce que l’on appelle concrètement la fission. Cela provoque la perte de masse des atomes d’uranium donc la création d'énergie, donc de la chaleur pour chauffer l’eau. Aujourd’hui 10% de l'énergie mondiale vient du nucléaire; pour l’Union européenne la part est de 25% et pour la Russie de 18%. La France à elle seule représente 48% de la production européenne totale ce qui est considérable, lui conférant une avance technologique indéniable dans ce domaine à l’échelle mondiale.

Cette énergie est la plus écologique de toutes pour plusieurs raisons. En premier lieu, elle nécessite très peu de matière première en comparaison des centrales thermiques classiques. Ainsi 1 gramme d’uranium produit autant d’énergie que 2 tonnes de charbon. Cela permet d’économiser beaucoup de ressources et d'éviter de polluer autrement. Il est également plus dangereux pour la santé de vivre proche d’une centrale à charbon que d’une centrale nucléaire. Vivre à côté d’une centrale nucléaire est aussi dangereux que de dormir à côté de quelqu’un pendant 100 ans. Ou encore qu’être un fumeur régulier qui par sa pratique ingère une dose de radiation chaque année équivalente à 300 radios du thorax à cause d’un isotope radioactif contenu dans la cigarette.

L'inconvénient majeur est la gestion du combustible usé de haute radioactivité. Pour le moment, ceux-ci doivent être enterrés pour les plus dangereux à plus de 300 mètres sous terre dans des couches géologiques stables. Ou être retraités en étant ré-enchéris. La part du combustible nucléaire recyclé représente 10% de la production d’électricité française. Ceux non-recyclables sont divisés en deux parties: 90% des déchets nucléaires actuels sont dits à “durée de vie courte” , ainsi ils perdent la moitié de leurs radioactivité en 30 ans seulement. Les autres sont transformés en blocs de verre inaltérables prêts pour enfouissement. À titre de comparaison une centrale nucléaire classique du calibre de celle de Fessenheim produit par an autant de déchet dangereux qu’ils pourraient rentrer dans votre salon, soit 10 mètres cube.

Contrairement aux centrales thermiques où les résidus viennent se stocker dans vos poumons, le but d’entreposer ces déchets s'inscrit dans l’attente de trouver une solution pour soit les réutiliser soit les détruire définitivement sans risque. Ainsi on peut supposer que les envoyer dans le soleil serait une bonne solution. Mais il faut pour cela attendre que les fusées soient moins chères et que leurs carburants soient plus sûrs.

Où trouver l’uranium dans le cadre d’une grande Europe ? Pour ne pas dépendre des ressources venant de pays du tiers monde pour leurs bien et le nôtre ? Déjà il faut enterrer le mythe que l’uranium vient en grande partie du continent Africain. Actuellement les réserves d'uranium mondial sont au Kazakhstan, en Australie, au Canada et plus récemment en Russie avec 9% des réserves mondiales en 2013 selon la dernière prospection. Donc une grande Europe n’aurait aucun problème d'approvisionnement d’une part car elle comprendrait la Russie. Puis rien n'empêche de faire des partenariats avec des nations proche comme l'Australie ou le Canada. Le Kazakhstan également par proximité et son histoire avec la Russie serait aussi un partenaire viable.

Quand vous dites "centrale nucléaire", vous pensez forcément au tristement célèbre réacteur n°4 de la RSS d’Ukraine et de la catastrophe qu'a engendrée l’explosion du réacteur RBMK de la centrale de Tchernobyl en 1986. Argument souvent utilisé par les anti-nucléaire pour dire de fermer les centralesa, alors que la centrale a accumulé les défauts de conception comme l’absence de structure de confinement pour limiter les coûts de construction et servait à un usage militaire couplé à l’usage civil pour produire du plutonium militaire. Ajoutons à cela les erreurs des opérateurs qui ont pris une succession de mauvaise décisions causant la catastrophe lors d’un test qui n’aurait jamais dû être fait avec un réacteur connu pour être instable à faible régime.

La série Chernobyle diffusée sur HBO dépeint très bien les événements et a été repris par la propagande des "écologistes" de gauche. Le message de cette série est en réalité de montrer que les mensonges de la bureaucratie soviétique sont les uniques responsables de la catastrophe et de rendre hommage aux liquidateurs. Ainsi les futurs réacteurs nucléaires pourront permettre à la grande Europe d’avoir l’énergie la plus propre et la moins chère au monde.

D’autant que l’évolution technologique du nucléaire donnera naissance à des réacteurs encore plus puissants, plus propres et plus sûrs. Caractéristiques développées dans le cahier des charges du forum “génération IV” ,nom donné aux futures centrales. Le travail en Europe reste à faire , car il reste de nombreuses centrales à charbon dont les plus polluantes se trouvent au Royaume-Uni, en Allemagne et en Pologne . Le nouveau combat pour les partisans de la vraie écologie qui préserve réellement notre environnement et qui n’est pas un énième moyen de prendre de l’argent aux contribuables est de défendre cette énergie propre et abordable face aux faux écologistes !

John Manzanares (Le Parti des Européens)

25/04/2011

Nucléaire civil : une nécessité malhonnêtement contestée

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nukelogo2.jpgEn ce lundi de Pâques, le journal Le Monde m’informe des déclarations du candidat à l’investiture des écologistes pour les élections présidentielles de 2012, à savoir le présentateur de télévision Nicolas Hulot. A propos du nucléaire, Hulot déclare que « l’objectif de sortir du nucléaire est un objectif prioritaire ». Selon lui, ce sont les évènements de Fukushima qui lui auraient faire prendre conscience de cette nécessité. En réalité, Hulot cède sur un dogme fondamental, et aberrant, des pseudo-écologistes de gauche incarnés en France par Europe Ecologie – Les Verts et en Allemagne par Die Grünen. Lubie idéologique de l’ « écologie » pastèque, elle cache sous des traits écologiques une idéologie gauchiste, et mondialiste.

Pour répondre à cette propagande honteuse, s’appuyant sur la souffrance réelle des populations japonaises, dans un contexte très particulier, un tsunami conjoint avec et induit par un tremblement de terre particulièrement important, 9 sur l’échelle de Richter, l’ancien ministre Claude Allègre a réagi dans un ouvrage sur la peur du nucléaire dont il fait la promotion sur divers plateaux télévisuels. En substance, il énonce un positionnement pro-nucléaire qui est aussi le mien mais en lui fournissant des billes supplémentaires. Je vais y revenir.

Le premier point important à souligner c’est l’impudeur des militants de la cause écologiste en la matière. S’inspirant d’un cas contextuel, et non représentatif, ils partent de là pour exiger l’abandon du nucléaire tout en proposant un mensonge, incarné par les énergies prétendument renouvelables, qui ne sont absolument pas capables de correspondre aux besoins énergétiques de l’Europe d’aujourd’hui et encore moins à celle de demain, et qui en vérité, notamment concernant les éoliennes, consomment plus au final qu’elles ne produisent, et sont d’une inesthétique avérée, dénaturant nos paysages. On se souvient qu’à l’origine le rejet par certains écologistes du nucléaire civil tient à son association au nucléaire militaire et à l’option pacifiste, là encore de type gauchiste et 68-ard, qui anime ces individus. Il n’y a aucune rationalité ni aucune objectivité dans ce refus. Les risques, réels et qu’il ne faut pas sous-estimer, du recours au nucléaire, impliquent certes une vigilance certaine, des vérifications régulières des installations, des mises aux normes, un investissement constant de l’Etat.

En Allemagne, Angela Merkel prône désormais l’abandon du nucléaire, et remet en cause l’option de la CDU qui était de les maintenir le plus longtemps possible. On attend de voir le ministre du budget expliquer l’ineptie de cet abandon à son chancelier. En Suisse aussi, les lobbies écologistes, ou plutôt pseudo-écologistes, travaillent d’arrache-pied pour obtenir la fermeture des cinq centrales existantes. En revanche, les Finlandais, qui ont un sacré bon sens, ne cèdent pas à ce délire collectif et entendent toujours construire de nouvelles centrales nucléaires afin de répondre à leurs besoins énergétiques.

Le mythe des énergies renouvelables, ce qui ne signifie pas que certaines centrales solaires pourraient constituer une force d’appoint au nucléaire, est destiné à tromper la population en prétendant que des solutions alternatives crédibles existeraient déjà. Ce n’est pas et ce ne sera pas le cas. En revanche, ce que les pseudo-écologistes ne disent pas, c’est que les centrales nucléaires de 4ème génération pourront retraiter comme combustibles une bonne partie des déchets produits actuellement, comme le disait courroucé un abonné au Monde sur le site du journal. N’oublions pas que le nucléaire civil progresse continuellement et que pour financer sa recherche il faut construire des centrales afin de montrer que c’est une énergie à laquelle on croit et qu’on soutient.

Contrairement aux mensonges des pseudo-écologistes, alors qu’un vrai écologiste comme l’écossais James Lovelock, inventeur de la « théorie Gaia », et soucieux du réchauffement planétaire, explique que seuls nucléaire et géo-ingénierie sauveront notre planète, il faut repenser complètement notre politique de l’énergie mais pas dans leur sens.

Allègre explique qu’il faudrait une commission indépendante de citoyens afin de vérifier les centrales nucléaires. On sait que le tout étatique, à la soviétique, a échoué (Tchernobyl). On sait que le tout privé, à la japonaise, a aussi échoué (Fukushima). Ainsi, c’est bien par un équilibre entre capital public et capital privé, avec un Etat interventionniste mais des comités de sécurité indépendants, que l’on peut éviter des dérives et maintenir les centrales nucléaires en très bon état. Allègre explique aussi qu’il ne faut pas construire de centrales n’importe où. Il estime ainsi qu’en Italie ou en Grèce, pays soumis à des problèmes sismiques réguliers, il ne faudrait pas construire de centrales nucléaires. On pourrait y ajouter les zones notoirement connues comme inondables.

Moralité, pour axer la politique énergétique sur le nucléaire, on ne peut pas le faire au niveau national, mais contrairement à Allègre, je ne crois pas non plus qu’il faille la penser de manière mondiale. Là encore, en ce domaine comme dans tant d’autres, la bonne échelle c’est l’Europe. Dans ce cadre, le PSUNE, seul parti résolument européaniste sur notre continent, préconise une nouvelle politique européenne de l’énergie, s’inspirant du travail en commun de l’Euratom, institution européenne s’il en est, et entend combattre sans angélisme la propagande de prétendus « écologistes ».

L’Europe doit en tant qu’entité politique unitaire axer principalement, et à rebours du discours ambiant, sa politique de l’énergie sur le nucléaire civil. Il s’agit pour elle de maintenir dans le meilleur état possible les centrales nucléaires existantes, de les mettre à niveau au plus tôt, de fermer en revanche celles qui ne sont pas adaptables. Je ne connais pas précisément le cas de Fessenheim mais je n’aurais pas d’état d’âme quant à l’idée de fermer une centrale nucléaire si des raisons de sécurité objectives le nécessitaient. Un certain nombre de centrales de l’ex-URSS nécessitent à mon avis une fermeture définitive.

Il convient donc de construire de nouvelles centrales nucléaires mais de nouvelle génération, de quatrième génération, et d’abandonner l’essentiel des financements pour les énergies dites renouvelables (sauf énergie marémotrice et centrales solaires grand format), d’abandonner notamment la construction d’éoliennes et de planifier leur disparition progressive. Les économies générées seront intégralement investies dans la recherche et le développement, tout en permettant aux européens de payer leur énergie à prix raisonnable, ce qui ne serait pas le cas si les pseudo-écologistes dirigeaient, augmentant considérablement le prix de l’énergie pour chaque citoyen, ce qui est une mesure absolument anti-socialiste mais destinée aux « bobos » qui eux peuvent se permettre de payer plus pour avoir « bonne conscience ».

En effet, l’avenir du nucléaire n’est pas et n’a jamais été la fission que l’on utilise actuellement. Bien entendu, il faut améliorer les centrales existantes et construire des centrales plus performantes. Mais à terme, la seule solution énergétique efficace, sans risques, et nous permettant d’abandonner presque totalement les énergies fossiles reste la fusion nucléaire, c'est-à-dire la construction de centrales à hydrogène permettant de produire une énergie de nature comparable à celle du soleil, l’astre qui nous insuffle la vie.

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Pour le moment, les centrales nucléaires à fission de quatrième génération devront être construites en Europe dans les zones les moins soumises aux catastrophes naturelles, c'est-à-dire la grande plaine d’Europe, allant de la France du nord à la Russie. L’énergie générée sera répartie équitablement entre tous les européens, même si la production d’énergie nucléaire ne sera pas présente partout, et ne devra pas l’être, pour les raisons évoquées.

Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE