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20/01/2019

Europe, rise !

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collage1.jpgLes enseignements moraux du film de Christopher Nolan, « The Dark Knight Rises », dernier volet de sa trilogie consacrée au héros de Gotham, pourront paraître étranges à ceux qui ne voient le cinéma, qui plus est américain, que comme un simple loisir.

L’élément clé du film est ce moment où Bruce Wayne est brisé par son adversaire Bane. N’ayant plus foi en la victoire et en sa propre force, il est aisément vaincu par un adversaire motivé par la haine. C’est ainsi qu’il se retrouve littéralement au fond du gouffre, dans une prison archaïque au sein d’un pays archaïque loin son monde. Le seul lien avec le reste du monde est une télévision par le biais de laquelle, impuissant et brisé, il assiste à la perte de sa cité.

Cette image me fait penser à la situation de l’Europe en 2019. Coupée en deux par la guerre froide après avoir été brisée par la ruine de la seconde guerre mondiale, l’Europe n’a pas su remonter la pente, même si elle a pu un moment, avec l’aide américaine puis le bénéfice de l’élan économique des « trente glorieuses », s’imaginer sortie du gouffre béant dans laquelle elle était plongée. Elle n’a été maintenue en vie que pour assister sans réagir à sa propre déchéance programmée.

De même, Bruce Wayne sait que sa ville est condamnée à subir une destruction totale s’il n’agit pas. Ce compte à rebours dont il n’est en rien maître peut s’apparenter au compte à rebours migratoire de l’Europe, puisque les prospectives les plus pessimistes annoncent qu’en 2100, Russie incluse, les Européens seraient moins du tiers des habitants de leur propre sol.

Ses tentatives de sortir de cette prison, en s’attachant à une corde de sécurité, se concluent à chaque fois pathétiquement, manquant même de le tuer. De même, l’idée que l’Europe pourrait s’en sortir en conservant la douce sécurité de la société de consommation, et surtout les règles morales selon lesquelles elle est régie depuis 1945, est illusoire et mortifère.

C’est alors que vient l’illumination. C’est en se souvenant des mots de son propre père, la célèbre question « Pourquoi tombons-nous ? – Pour mieux nous relever !» du début du film « Batman Begins », donc en plongeant dans ses propres racines, qu’il comprend comment agir. Les choses sont alors totalement différentes. Déterminé et détendu, il agit comme s’il réalisait une action anodine dont il avait la certitude de venir à bout. Il ne s’accompagne d’aucune corde de sécurité, protection qui en fait l’entravait, ce qui implique que toute chute sera fatale.

C’est un mot clé, comme un mantra, que les autres prisonniers commencent à entonner. Un vieux sage le traduit en anglais au héros : « Rise ». Ce qui peut se traduire par « lève-toi » mais mieux encore par « relève-toi ». C’est ainsi que Bruce Wayne grimpe la muraille de la prison. Avant de réaliser le dernier saut qui déterminera son sort, entre la mort ou la renaissance, son animal symbolique, la chauve-souris, sort d'une fissure. Le héros saute enfin vers le dernier rebord et parvient à atteindre l’autre côté. La liberté est acquise et il pourra ensuite délivrer sa cité de ses ennemis.

Il faut donc que l’Europe se lève puis se relève afin de renaître. Comme le dirait Rocky Balboa, « se relever et continuer à avancer. » Ceux qui aspirent à une Europe brillante, authentiquement européenne, sont encore dans cette prison avec le reste de leur peuple. Ils doivent s’en extraire et ensuite pouvoir en extraire les autres. C’est par une foi d’acier dans la victoire et dans son destin que l’Europe pourra résister à ce siècle nouveau qui semble la condamner à une lente agonie. C’est en ayant cette certitude à l’esprit que chaque européen doit se lever le matin, qu’il travaille ou qu’il soit au chômage, qu’il soit jeune ou vieux, homme ou femme, bourgeois ou prolétaire. Il doit se souvenir qu’il est l’héritier d’un noble lignage qui l’honore et qui l’oblige.

Que l’Europe se relève enfin et accomplisse le destin pour lequel elle a été forgée. Il y a urgence. Rien n’est encore perdu. Même si c’est un immense mur qu’il faut escalader. Laissons le siècle de 1914 évoqué par Dominique Venner derrière nous, mais aussi le XIXème siècle et ses divisions mortifères.

Europe, réveille-toi et relève-toi. Europe, awake and arise !

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

04/12/2016

L’Europe unie, la nouvelle Athènes.

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Le projet du Parti des Européens est d’unir les Européens sur leur commune parenté et leur commune civilisation afin de défendre l’Europe contre les périls qui s’annoncent, et contre les chevaux de Troie qui la menacent de l’intérieur, après que des politiciens sans cervelle les y aient fait rentrer, et de susciter le renouveau de notre continent.

Notre démarche est bien différente de celle des prétendus « eurocrates » qui encensent l’Autre de peur d’avoir à défendre les nôtres, qui sanctionnent une Russie qui ne fait que se défendre et qui a toujours voulu se réconcilier avec le reste de l’Europe, qui sont incapables de nous faire respecter à nos frontières, accueillant celui qui veut forcer notre porte au lieu de lui indiquer la sortie, acceptant le chantage permanent du turc Erdogan. Ce ne sont pas des élections présidentielles en France ou des élections parlementaires en Allemagne, toutes deux en 2017, qui changeront les choses, bien au contraire.

L’Athènes classique de Périclès est notre modèle, celui sur lequel nous voulons rebâtir l’Europe politique, en restaurant la démocratie authentique en lieu et place d’une oligarchie médiatico-financière qui voudrait régenter nos vies.

Athènes, c’est un citoyen qui sait qui il est, de qui il vient, avec qui il partage un destin commun. A Athènes, on est citoyen parce que son père est citoyen et parce que sa mère est citoyenne, même si l’influence orientale (depuis l’époque mycénienne) aura empêchée cette dernière d’en exercer réellement les attributions. Tous deux auront été mariés en conformité avec les lois de la cité. Les enfants hors mariage ne seront pas citoyens à moins que la situation légale de leurs parents ne soit établie. C’est la loi mise en place par Périclès en 451 avant J.C et dont les propres enfants, nés de la courtisane Aspasie, qui n’était pas athénienne, seront victimes avant que le peuple athénien, par égard pour le grand homme, contrevienne exceptionnellement à sa propre règle. On ne devient pas européen, on naît européen.

Athènes, c’est un citoyen qui décide de son destin et qui est même rétribué par la cité pour sa participation publique aux décisions prises, touchant le misthos. Bien sûr sa présence est obligatoire et ceux qui feraient défaut se verront peints la toge en rouge par les mercenaires scythes employés par la cité. Ils seront alors sanctionnés financièrement et condamnés moralement. Si le citoyen athénien élit des responsables politiques, ces derniers n’ont pas de blanc-seing. Le peuple reste souverain, non seulement en théorie mais en pratique.

Dans la nouvelle Athènes que sera l’Europe unie, grâce aux technologies de l’information, un citoyen européen pourra à tout moment de la journée voter les lois, dans la rue, chez lui et même au travail. Il n’aura pas besoin de passer par des représentants élus pour décider de son avenir dans les domaines essentiels. Il recevra un salaire citoyen, qui correspondra au salaire minimum, qu’il perdra s’il ne remplit pas ses obligations.

Athènes, c’est une cité qui exige de ses plus riches qu’ils contribuent à l’embellissement et à l’expansion de la cité. Demain, les grands capitaines d’industrie devront mettre la main à la poche pour les liturgies européennes, la nouvelle forme prise par le mécénat. Leur nom sera honoré à hauteur de leurs contributions. Le Parthénon d’Athènes, qui fait la fierté de tout européen, a été financé par des capitaux privés. Les 88 temples de Rome qu’Auguste fit réparer durant son règne l’ont été aussi.

Athènes, c’est une cité où chaque citoyen est un soldat, où il dispose comme dans la Suisse contemporaine d’un équipement hoplitique complet et où il est tenu à faire des périodes d’entraînement. Contrairement aux états totalitaires qui interdisent la possession d’armes par les citoyens, dans l’Europe de demain chacun pourra disposer d’un matériel standard de combat. Il aura aussi le droit de s’équiper afin de protéger sa famille et ses biens. Les USA nous donnent une leçon de démocratie lorsqu’ils autorisent les citoyens à s’armer, même si la société américaine est dans l’excès en ce domaine.

L’Europe vit en plein âge de fer. Elle doute de son destin. Elle n’est plus seule maîtresse de son propre sol. Même la Russie de Poutine ne peut que ralentir son pourrissement intérieur. Nous devons retrouver l’âge d’or. Nous devons nous ressourcer sur ce qui fit de nous une civilisation si brillante. Athènes est notre phare, avec en complément la Rome républicaine qui sur un plan moral nous dépasse de si loin. Redevenons ce que nous sommes. C’est en retournant aux lumières de l’antiquité, qui éblouissent les forces du mal, que l’Europe renaîtra et avec elle que nous renaîtrons tous. Parce que « nous sommes ce que vous fûtes, nous serons ce que vous êtes » (Lycurgue). En ramenant la démocratie à ses racines grecques, nous balaierons les faux représentants et les usurpateurs qui osent se dire nos chefs alors qu’ils nous trahissent, corrompus par l’or « perse » qui a désormais pour nom « capitalisme spéculatif international ». Xerxès-Soros ne décidera pas de l’avenir des Européens.

C’est aussi l’athénien Isocrate qui prôna l’unité de la Grèce et c’est nous qui au nom de l’unité de l’Europe reprenons son flambeau. L’Europe comme Nouvelle Athènes, c’est une Europe à nouveau européenne, avec de vrais citoyens prêts à la défendre, avec une élite au service de son peuple, une Europe vraiment démocratique où le peuple décidera de manière souveraine de son avenir.

Le Parti des Européens, c’est le parti qui redonnera aux Européens la maîtrise de leur destin sur la ruine de cette caste corrompue qui nous emmène au précipice. Nous ne pourrons éviter une révolution politique. Elle devra être salvatrice. Les Tarquins qui siègent à Paris ou à Berlin pourront aller dans cette Amérique qu’ils encensent et devant laquelle ils rampent. Car il nous faudra non seulement être Périclès mais aussi être Brutus. L’Europe vaut bien tous les sacrifices et tous les combats.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

08/03/2015

Lexique du partisan européen - "Paganisme"

PAGANISME

paganisme,europe,renaissance,olympe,asgard,polythéismeNom donné aux religions polythéistes, et notamment d’Europe, aux IVème et Vème siècle, par les partisans de la religion chrétienne. Le paganus ou « païen » signifie stricto sensu « homme du pays », « national ». Il s’oppose à l’alienus, « étranger ». En religion, le païen est tenant de la religion native, alors que le chrétien défend une religion certes à vocation universaliste mais néanmoins importée du Proche-Orient, le monothéisme étant apparu dans un contexte spécifique (fin du VIIème siècle avant notre ère, sous le règne du roi judéen Josias) au sein d’un peuple spécifique (les habitants des royaumes de Juda et d’Israël).

En Europe, le « paganisme » relève pour l’essentiel de la tradition polythéiste indo-européenne, reposant sur l’existence d’un couple divin formé du dieu du ciel diurne et de la lumière et de la déesse de la terre et de la fertilité. Ce dieu est *Dyeus *Pater, qui a donné en grec Zeus Patêr et en latin Dius Pater (devenu Jupiter). Son épouse est surnommé *Diwni (grec Dionê), celle de *Dyeŭs, bien que son nom soit en réalité*Dhghōm *Mater (Dêmêtêr, la « Terre Mère »). Ce couple a engendré les *Deywōs ou « dieux », dont le sens est « célestes » ou plus précisément (« ceux [nés] de Dyeŭs »), qui ont en charge des domaines bien spécifiques, notamment le patronage des astres, des éléments de la nature ou des phénomènes atmosphériques mais aussi, par association d’idées, des fonctions humaines. Ainsi sont intimement liés aurore et amour, feu et forge, ou encore orage et guerre. Ce sont des associations symboliques, la couleur rouge par exemple, ou l’image que la guerre est sur terre ce que la tempête est au ciel.

Le « paganisme » a été la religion d’une grande partie du monde. Il existait dès les premières expressions de religiosité par l’humanité, donc au moins dès le paléolithique. C’est la religion originelle de l’humanité, qu’on admette une origine unique ou plurielle de cette dernière. Il est aussi la religion des anciens Judéens (« Cananéens ») avant qu’ils ne passent au monothéisme.

Les caractéristiques du « paganisme » sont de porter un sentiment identitaire naturel, donc un attachement « national » aux dieux ancestraux, de développer une vision du monde plurielle via un « polythéisme des valeurs ». Mais il s’agit avant tout d’une vraie religion avec ses principes, ses rites et ses croyances. Paul Veyne devait reconnaître que « les Grecs croyaient à leurs dieux », que le « paganisme » n’était pas la simple expression poétisée d’une vision athée du monde. Le mot « païen » a souvent le sens d’incroyance. Il n’en était rien. Il rappelle que le polythéisme des anciens n’était pas universaliste mais identitaire, enraciné sur une terre et un peuple.

Avec la conversion au christianisme de l’empereur Constantin puis les décrets liberticides anti-païens de ses successeurs, une fois les réactions païennes (Julien 363, Eugène 394, Anthème 472, Illus 488) jugulées, les Européens furent contraints d’abandonner leurs dieux ancestraux même s’ils résistèrent pendant plusieurs siècles. Cette résistance amena les autorités chrétiennes, le pape Grégoire Ier en tête, à imaginer paganiser le christianisme afin de le rendre moins insupportable aux Européens, afin d’en atténuer les traits les plus exogènes. Il fit ainsi récupérer les fêtes païennes, un processus que Constantin avait entamé, et même les lieux de culte. La cathédrale de Chartres fut ainsi construite sur la forêt des Carnutes où se réunissaient les druides.

Mais au XVème siècle, face à la réforme qui prônait un retour aux « saintes écritures », l’Eglise a voulu réévangéliser l’Europe, la couper définitivement de ses racines païennes. Au lieu de dépaganiser le christianisme, elle n’a réussi qu’à déchristianiser l’Europe occidentale. L’orthodoxie, confrontée à l’islam, n’a pas en revanche tenté de se dépaganiser et c’est pourquoi elle a mieux résisté. Dès le Vème siècle, époque où le christianisme fut imposé par la violence à nos ancêtres, des penseurs se mirent à imaginer une restauration de l’antique religion sous sa forme originelle ou sous sa forme rénovée. De Rutilius Namatianus (Vème siècle) à Louis Ménard (XIXème siècle), en passant par Gémiste Pléthon (XVème, Grèce) et Pompilius Laetus (XVème, Italie), Frédéric II Hohenstaufen et Erasme, Voltaire et Sade, Hölderlin et Nietzsche, ils furent nombreux à œuvrer en ce sens.

Mais ce n’est qu’au XXème siècle que ces pionniers virent leurs efforts récompensés avec une nouvelle génération d’Européens renouant avec la foi ancestrale, alors que les églises se vident et que les périls s’annoncent aux frontières de notre civilisation. Sous les noms de Druidecht (« druidisme »), Asatru (« foi envers les dieux d’Asgard »), Rodnoverie (« religion ancestrale » slave) ou Religio Romana (« religion romaine »), des mouvements ont essaimé en Europe. Et même s’ils sont minoritaires, même s’ils n’ont pas toujours su rompre avec l’idéologie universaliste dominante, ils ont permis au paganisme de ressortir du tombeau où l’Eglise avait cru définitivement l’enterrer, oubliant que l’oiseau de feu, qu’on nomme aussi phénix, est immortel.

C’est en Inde et en Iran que des chercheurs européens (Filippo Sassetti, William Jones, Anquetil-Duperron, Thomas Young, Friedrich Schlegel) ont pu reconstituer l’antique tradition. Qu’ils ont pu retrouver en Asie ce que l’Europe croyait avoir perdu sur son propre sol. Les dieux de l’Olympe et d’Asgard avaient trouvé refuge en Inde, comme l’exprima à sa manière le poète Evariste Parny, parent de Leconte de Lisle, dans sa « Guerre des dieux » (1807). Et désormais ils sont de retour et cette fois ce sera pour toujours.

En 2015, après un millénaire de rupture, l’Islande se dotera à nouveau d’un temple en l’honneur des dieux d’Asgard et de Vanaheimr, tandis que résonnent sur le mont Olympe les chants de Grecs ayant renoué avec leur auguste mémoire.

Et les Européens, alors que les ténèbres obscurcissent le ciel de leur avenir, sauront retrouver dans leurs Dieux la force morale qui leur manque. L’épée de Mars et le marteau de Thor, enfin réconciliés, sauront offrir à l’Occident fatigué une nouvelle aurore !

Thomas FERRIER

09/06/2014

L'état de l'Europe (2/2)

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Les voyants sont rouges.

La situation de l’Europe est de plus en plus critique, tous les voyants sont au rouge. Assaillis sur leurs côtes par des vagues de miséreux (Lampedusa, Malte, Ceuta et Melilla), contre lesquelles aucune mesure de fermeté n’est prise, de peur d’être accusé de racisme, alors que les maternités se vident d’enfants d’Europe et parfois se remplissent de la descendance de ces migrants qui s’imposent aux indigènes, qui ne souhaitent par leur venue, qui ne l’estiment pas nécessaire, malgré la propagande, alors qu’ils viennent de pays qui n’ont pas eu de cesse de vouloir chasser le colonisateur européen depuis les années 50.

Cameron, Sarkozy et Merkel l’ont dit officiellement, l’ont reconnu. Le multiculturalisme (« multikulti ») est un échec et était donc une erreur, une erreur qui aurait pu pourtant être évitée en écoutant les lanceurs d’alerte qui depuis un demi-siècle ont mis notre continent en garde contre ce remake en pire de la fin de l’empire romain. Mais qu’ont-ils fait pour mettre fin à cette politique ? Quelles mesures ont-ils pris pour inverser le processus ? Aucune.

Si l’électorat allemand croit en conservant Angela Merkel s’assurer un sort meilleur, il se trompe. Merkel ne suscite aucun baby boom dans son peuple, bien au contraire, et les inégalités sociales n’ont jamais été aussi fortes. L’Allemagne certes s’en sort mieux que ses voisins dans la mondialisation, mais en vivant de ses exportations à l’intérieur du continent, et elle est de plus en plus contestée. La grogne, fondée ou infondée, contre l’Allemagne, monte, parce qu’elle exige de ses partenaires qu’ils se calquent sur sa politique, sans avoir par ailleurs les moyens de leur imposer.

Economie en berne, diplomatie sous tutelle, croissance médiocre, dette explosive, l’Europe est incapable de remonter la pente, qu’elle reste dans cette Union Européenne atone ou qu’elle en sorte. Elle laisse les américains dicter sa politique en Ukraine, au risque de diviser et pour longtemps notre continent, alors que tout devrait au contraire nous encourager à nous rapprocher de la Russie. Et Poutine en retour, lassé d’avoir tendu la main sans que personne en Europe n’ait le courage de la prendre, se tourne vers de faux alliés, se raccrochant à ce qu’il peut pour contrer les manœuvres de Washington.

Un renouveau qui passe par une révolution politique et culturelle.

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Dans la situation actuelle, on aura compris que les deux choix qu’on nous propose, le populisme ou le « systémisme », ne changeront rien à la situation de notre continent. La « gauche » et la droite nous emmèneront au tombeau, mais la droite nationale, nostalgique d’une Europe des années 50, à supposer qu’elle soit en mesure d’arriver au pouvoir, ce qu’elle ne pourrait faire qu’en faisant de telles compromissions qu’elles en annuleraient l’intérêt, ne freinera même pas le processus d’auto-destruction de la civilisation européenne.

Ce n’est que par l’émergence d’un courant nouveau au niveau continental que l’espoir renaîtra. Ses meneurs, qui devront réussir à être à la fois des théoriciens et des praticiens, des rhéteurs et des acteurs, devront parvenir à susciter le sentiment d’unité qui manque aux Européens, rappeler la profonde parenté qui les lie, souligner qu’ils ont les mêmes ennemis et qu’ils sont victimes des mêmes maux. Il faudra réveiller les consciences endormies, réorienter aussi les consciences éveillées vers une vraie voie de salut, et non vers le non-choix nationaliste. L’Europe ne pourra s’en sortir qu’unie mais elle ne pourra surtout s’en sortir qu’en étant enfin dirigée par de vrais chefs d’état, des visionnaires ayant une ambition démesurée pour la civilisation européenne, sûrs de son génie et prêts à s’imposer à nouveau à la face du monde.

Sortir les sortants et pour longtemps. Aborder les vrais problèmes sans tabou. Avec habileté certes mais sans atermoiement. Oser penser l’impensable. Se battre pour l’essentiel, redonner la maîtrise de l’Europe aux Européens, relancer la natalité européenne et enfin inverser les flux migratoires, afin de restituer à l’Europe son visage d’origine, en mettant fin à l’utopie mondialiste et à l’aberration « multi-culturaliste ».

En somme, il faut repenser notre logiciel mental afin de retrouver en nous l’assurance d’un sort meilleur, d’un avenir brillant pour les jeunes Européens, d’une Europe rénovée, régénérée, sortie enfin des maux qui la rongent, substitution de population et chômage de masse, corruption morale et communautarismes, oligarchies parasitaires et misère de rue.

Cela ne peut passer que par une véritable révolution culturelle, la remise en cause de toutes les fausses évidences auxquelles on veut nous soumettre, de tous les mensonges inventés par un pouvoir politico-médiatique aux abois car contesté en profondeur, mais sans que le peuple n’ait encore trouvé le moyen de le mettre à bas.

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C’est pourquoi je crois que notre avenir passera nécessairement par un parti unitaire européen, par un mouvement de défense des intérêts des Européens, des indigènes/natifs d’Europe pour être précis, une force de salut continental envisageant son combat politique de l’Islande à la Russie. Nous n’en sommes qu’aux prémices mais c’est la voie qu’il faut tracer. C’est par l’union des Européens au nom de la plus longue mémoire commune, au nom d’un héritage que nous partageons entre frères nés d’un même sang, fils d’une même tradition, que nous vaincrons. Mais cette union doit être animée par une foi inébranlable dans le génie européen, dans la capacité de notre peuple, même en situation d’hiver démographique, même vieillissant, de se sublimer afin de redevenir maître chez lui, souverain absolu de sa terre, doté de chefs dignes de l’être, prêts à tout sacrifier pour le salut de notre civilisation.

Là est en vérité le combat de tous les vrais Européens ! Et c’est pour une telle Europe que les Européens seront prêts à se battre et à mourir. Alors viendra la renaissance de l’Europe qui, une nouvelle fois, étonnera le monde. A ceux qui vous vendent une souveraineté de papier, un fétiche impuissant face au mondialisme, à ceux qui vous promettent les lendemains qui chantent mais en vérité dans des nations subverties, opposez non seulement un front du refus mais une véritable foi. Cette foi, c’est en la certitude que l’Europe va s’éveiller et renaître à nouveau triomphante. Ayez foi en l’Europe, en son peuple, en son génie, en son avenir. Mais faites de cette foi qui n’est qu’une petite flamme aujourd’hui un incendie demain. L’Europe renaîtra plus forte que jamais, tel un jeune phénix sorti étincelant du feu salvateur.

Thomas FERRIER

PSUNE, le Parti des Européens

14/04/2013

Mariage pour tous et démocratie pour personne

aphrodite-ares-cupid.jpgLa Grèce et Rome étaient des civilisations particulièrement tolérantes vis-à-vis des pratiques sexuelles de leurs citoyens. Sappho était grecque, tout comme les habitants de l’île de Lesbos. Harmodios et Aristogiton, connus pour avoir combattu pour la liberté d’Athènes face aux Pisistratides, étaient honorés par toute la cité bien qu’ils aient été amants. Mais à Athènes comme à Rome, le mariage concernait un homme et une femme, unis pour fonder une famille et avoir des enfants. Harmodios et Aristogiton étaient eux-mêmes mariés de leur côté, avec des enfants, et Sappho est morte, selon la tradition, par amour pour un homme.

Au cœur de la Rome décadente du Ier siècle après J.C, le poète Juvénal raillait les mœurs homosexuelles mais jamais il n’aurait imaginé un « mariage gay », que personne n’aurait envisagé non plus d’ailleurs, sauf éventuellement quelque empereur ayant abusé de vin. On prête toutefois à Néron l’intention d’avoir voulu épouser un autre homme, Néron incarnant aux yeux des Romains le mauvais empereur par excellence. C’est dire si cette idée aurait paru aberrante aux yeux des Romains, comme des Grecs, même ceux préférant la compagnie de ceux de même sexe.

Dans l’Europe décadente du XXIème siècle, en revanche, tout est imaginable. On est passé de l’interdiction de l’homosexualité à sa légalisation, en France en 1981, et désormais à sa valorisation médiatique. Les communistes français, qui auparavant considéraient l’homosexualité comme un « vice bourgeois », sévèrement condamné en Union Soviétique, sont devenus ses défenseurs acharnés.

Huit pays européens ont déjà autorisé le mariage gay, pudiquement rebaptisé « mariage pour tous » par le gouvernement Hollande/Ayrault, à savoir les pays scandinaves (Danemark, Norvège, Suède et Islande), sous influence d’un protestantisme libéral qui n’a pas grand rapport avec l’esprit des Vikings, les pays du Benelux (Pays-Bas et Belgique en tout cas) et enfin les deux pays ibériques (Espagne et Portugal). Au Royaume-Uni comme en France, le mariage gay est en cours de validation par les institutions nationales. Si le parlement polonais a refusé de le reconnaître, l’idée avance là où la fausse « gauche » pseudo-socialiste s’impose. Dans le programme du démocrate italien Bersani, chez les Verts allemands, la question est posée. En Slovénie, un projet de loi en ce domaine semble bien avancé.

La situation française est donc conforme à celle de nos voisins. La victoire du président « socialiste » Hollande annonçait inévitablement le mariage gay. Ceux qui déplorent cette idée auraient dû réfléchir à deux fois avant de voter par dépit pour ce candidat, à la seule fin de chasser le précédent, qu’ils commencent à regretter. Nous avons évité le vote des étrangers extra-communautaires, pour l’instant, et les tendres sentiments d’Hollande vis-à-vis de la Turquie ne semble pas freiner le choix de plus en plus évident d’un tropisme asiatique chez les dirigeants turcs. On ne pouvait pas échapper à toutes les folies contenues dans un programme présidentiel que très peu de gens ont de toute façon lu.

Ainsi, le président Hollande entend respecter une promesse de campagne, promesse faite à un lobby extrêmement minoritaire, minorité au sein d’une minorité, souhaitant imiter les institutions matrimoniales traditionnelles. Il n’y était pourtant contraint par aucun mandat impératif, et ne s’est pas gêné pour abandonner de nombreuses autres promesses, nettement plus importantes aux yeux de l’opinion majoritaire. Ainsi, son programme l’autorise-t-il, sous prétexte d’avoir été élu sur un contre-sens et des promesses mensongères, à faire comme bon lui semble et à ne surtout pas poser la question au peuple. Avec un parlement à ses ordres, selon un mode de scrutin qui n’a rien de véritablement démocratique, et avec un sénat qui ne représente pas le peuple mais ses élus, rien ne pouvait l’en empêcher.

Pour quelques milliers de personnes rêvant de se marier pour divorcer un ou deux ans après, il faudrait changer la loi commune, une loi millénaire, une loi estimée par toutes les civilisations européennes du passé, une loi reconnue comme bonne par toutes les religions, car aucune ne reconnaît l’idée même d’un « mariage homosexuel », pas plus le zoroastrisme, l’hindouisme et les « antiques » paganismes d’Europe que les trois monothéismes abrahamiques. Et ce changement « de civilisation », pour reprendre les propos de Christine Taubira, il suffit d’un président et de deux assemblées pour le décider, en se gardant bien de consulter par référendum le peuple, référendum qu’ils savent pertinemment qu’ils perdraient.

De la même façon que la nationalité française a été dévoyée, le mariage à la française est désormais dévoyé, comme chez de plus en plus de nos voisins européens. Il ne peut donc être sauvé. Il ne sert à rien de vouloir manifester dans la rue contre une loi qu’on n’est pas en mesure d’empêcher. Mais ce qui a été décidé par la contrainte, ce qui a été décidé dans l’opacité d’assemblées devenues de plus en plus impopulaires, n’a que la valeur et la légitimité qu’on voudra bien leur accorder.

La droite et l’extrême-droite prétendent que si en 2017 l’une ou l’autre sont aux affaires, elles annuleront ce mariage « pour tous ». La droite espagnole l’avait aussi promis et y a renoncé. En effet, à partir du moment où cette annulation n’est pas rétroactive, le fait étant accompli, l’intérêt d’abroger cette loi perd beaucoup de son sens. Et c’est bien pour cette raison que la droite française, et y compris le FN, ne s’aventurera pas en 2017 à la supprimer.

Comme la nationalité française, le mariage « à la française » est mort. Il n’y a pas lieu de le sauver puisqu’on ne pourra pas revenir en arrière de son dévoiement. En revanche, dans le cadre de la République Européenne, un mariage européen sera mis en place. Il répondra à une définition objective du mariage, conforme à la tradition européenne la plus ancienne, unissant un citoyen à une citoyenne, comme dans la démocratie athénienne. Les égarements nationaux d’une époque de décadence morale relèveront d’un passé dont on aura fait table rase, au sein d’une Europe unie et puissante. L’âge de Périclès et celui d’Auguste furent ceux d’une renaissance de la morale civique, la fin des innovations aberrantes et des dérives personnelles. L’âge de l’Europe unie ne sera pas différent.

Il y a de multiples raisons de considérer le « mariage pour tous » comme une mesure démagogique d’un gouvernement illégitime et aux abois voulant flatter une extrême minorité de partisans des centres urbains, cédant ainsi à un coupable communautarisme alimenté par l’individualisme obsessionnel d’une « gauche » qui a trahi tous ses idéaux et vendu l’intérêt général en se mettant au service de lobbies ethniques, confessionnels ou sexuels.

C’est l’intérêt général et le bien commun qui devraient dicter la conduite de nos dirigeants, de nos élus, comme de ceux qui manifestent contre cette loi d’ailleurs. S’opposer au « mariage pour tous », cela ne devrait pas être la conséquence d’une foi religieuse aveugle, chrétienne ou musulmane, ni d’une idéologie réactionnaire. C’est l’expression du bon sens, la fidélité à une tradition ancestrale plurimillénaire, la soumission aux lois de la nature et de la biologie, qui justifie en elle-même de dire non à cette loi.

Mais la France n’est pas le premier pays d’Europe à mettre en œuvre cette absurdité. Elle a été précédée par d’autres pays européens, sans que les conséquences soient spécialement dramatiques, et elle sera suivie par d’autres. Et puis, à un moment donné, les Européens se réveilleront et sortiront de cette décadente dormition. Ils verront qu’ils ont évité un précipice vers lequel leur classe politique corrompue les avait dangereusement amenés, et toutes les sottises et les folies d’une époque de déclin seront oubliées. Hollande ne laissera aucune trace estimable dans l’histoire future de l’Europe, et tout comme ses prédécesseurs et ses quelques successeurs, on l’associera à une époque où l’Europe s’était perdue, avant qu’elle ne finisse par se resaisir.

Avec la table rase juridique, tout redeviendra possible et le mariage aura à nouveau du sens, comme le mot « nationalité », mais au sein d’un autre pays qui s’appellera tout simplement l’Europe. A ceux qui s’époumonent inutilement dans la rue, noircissant leur mouvement par des excès de langage et par des actions perçues comme violentes, il existe une autre réponse, et cette réponse c’est l’Europe. Que nous importent les lois votées par des régimes au bord de l’abîme. Elles disparaîtront avec eux.

Thomas FERRIER (PSUNE)