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19/10/2014

De la table rase juridique européenne.

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droit.jpgDepuis plusieurs décennies, les pouvoirs politiques à la tête des différents états d’Europe ont pris, sans consulter le peuple et/ou sans veiller à lui livrer une information objective et complète des enjeux et des conséquences de leur politique, des décisions qui mettent en danger l’avenir de notre civilisation, de notre continent. Par irresponsabilité, par incapacité de voir plus loin que le bout de leur nez, ou au service conscient au contraire d’une idéologie liberticide, ils ont engagé l’Europe dans un processus mortifère et ce dans tous les domaines. Ils ont en clair créé en Europe les conditions propices à l’effondrement de notre civilisation, à la fois en ouvrant les frontières du continent à des flux migratoires post-coloniaux qui portent atteinte à notre identité de peuple européen, et en favorisant en interne les matérialisations classiques de la décadence telles que dénoncées déjà il y a près de deux millénaires par Juvénal dans ses Satires. Le « mariage pour tous » en est une illustration parmi tant d’autres.

Pour involuer ce déclin, un pouvoir politique national devrait engager un programme qui contreviendrait à un des principes fondamentaux du droit, qui est le principe de non-rétroactivité. Certes, il le ferait au nom d’une légitimité populaire, mais en dehors du cadre de la légalité. Il n’est donc simplement pas possible d’envisager dans le cadre national, que cela soit celui de la France ou de l’Allemagne, de revenir en arrière. Aucun gouvernement, même nationaliste, n’envisagera sérieusement d’annuler les décisions prises par ses prédecesseurs. Ainsi on sait très bien que l’UMP ne reviendra pas sur le « mariage pour tous » ni sur les politiques migratoires passées depuis trois ou quatre décennies. Mais on sait aussi que le FN, même s’il prétend en paroles le contraire, n’en ferait rien non plus, à supposer qu’il puisse arriver au pouvoir.

Si une politique n’est pas possible dans le cadre d’un référentiel politique donné, elle est possible si on choisit un tout autre cadre, par exemple celui d’un nouvel Etat qui ne saurait être la continuité de l’Etat précédent. En droit international, il existe un principe de continuité juridique liée à une continuité territoriale. Pour être plus clair, un Etat est contraint d’assumer la politique de l’Etat qui existait précédemment sur le même territoire. Même la révolution française en 1789 a maintenu de nombreux cadres de l’ancienne monarchie. Elle n’a pas pu faire table rase, même si elle a innové sur de nombreux sujets.

L’idée générale est donc que l’Europe naisse en tant qu’état-nation, à partir de l’Union Européenne actuelle, mais élargie à l’ensemble du continent. Cette nouvelle nation, qui se constituera ex nihilo, même si elle reposera par ailleurs sur une base objective, sera vierge juridiquement. Elle ne sera en soi liée à aucune politique décidée par les anciens Etats, qui auront cessé purement et simplement d’exister. C’est ce que j’appelle la table rase juridique européenne.

L’Europe se construira politiquement sans être engagée par les moindres traités ou conventions internationales, que ce soit les traités « européens » ou les constitutions nationales. Elle n’aura pas à « assumer » les politiques néfastes qu’auront auparavant décidées des gouvernements « nationaux » que ce soit en matière de définition de la nationalité ou bien de définition du mariage. Les politiques migratoires passées ou les innovations « matrimoniales » comme le « mariage pour tous » n’auront plus aucune valeur puisqu’elles auront été décidés par des Etats qui n’existent plus, et que le nouvel Etat, l’Europe unie, n’en tiendra donc pas compte. Un autre avantage de l’émergence de cet Etat vierge du point de vue du droit, c’est qu’il n’aura pas de dettes extérieures, alors que les Etats européens actuels sont globalement endettés.

L’Europe unie a une réelle légitimité d’existence en raison de la profonde parenté qu’il existe entre les Européens, au-delà de particularismes réels qu’il convient bien sûr de préserver. Les nations en tant qu’identités nationales et/ou régionales existent. Mais les Etats ne sont que des conventions institutionnelles qui peuvent apparaître ou disparaître au gré de l’histoire. L’Etat européen unitaire pourrait réussir là où les anciens Etats « nationaux » ont échoué. Et il permettrait surtout un redémarrage, un « reboot » total, où tout redeviendrait possible, où la politique que nous estimons absolument nécessaire pourrait être menée dans le respect du droit.

Cela s’apparente d’une certaine manière au passage d’un système informatique à un autre. Comment fait-on ? On sauvegarde d’abord toutes les données qu’on souhaite conserver et uniquement celles-là. Ensuite on réinitialise le disque dur, effaçant l’ancien système ainsi que toutes ses caractéristiques. Puis on installe un nouveau système et on y recopie les données sauvées. Ces données, c’est la civilisation européenne, sa culture, son patrimoine, son histoire, la population de notre continent d’avant ce que nous estimerons être son dévoiement. Le nouveau système informatique c’est l’Etat européen. Il aura ses règles et ses particularités, ses institutions, sa nationalité et son état civil. Ce ne seront pas ceux des anciens Etats, qui auront disparu avec les données endommagées et que nous n’avons donc pas conservées.

La table rase juridique permettra concrètement à l’Europe de reprendre sa marche en avant, considérant comme nuls et non avenus les égarements coupables des anciens Etats et les multiples trahisons des anciens gouvernements « nationaux ». Elle est d’un point de vue juridique la solution la plus satisfaisante.

Thomas FERRIER (PSUNE)

26/05/2013

Chroniques de la décadence européenne - 26/05/2013

DU « MARIAGE POUR TOUS »

romeburning.jpgUne nouvelle manifestation d’opposition au mariage homosexuel se déroulait aujourd’hui. Moins importante que les précédentes, elle témoigne d’une indiscutable démobilisation d’une partie des opposants. Elle était prévue et dans une certaine mesure elle a eu lieu. C’était inévitable, à partir du moment où plus aucun dispositif institutionnel ne pouvait empêcher l’application de cette loi.

A l’issue de ce mouvement de contestation arrivant à son terme, puisque de l’aveu des ténors de l’UMP comme de la personnalité non représentative de cette contestation, la créature médiatique « Frigide Barjot », ce sera la dernière manifestation. Quel bilan provisoire peut-on en tirer de toute cette affaire ?

Du côté du gouvernement, on n’a pas tremblé afin de tenir la promesse faite par le candidat Hollande à une « communauté » sexuelle marginale, quelques milliers d’individus étant concernés, mais sans doute bien représentés au PS. La loi commune a pourtant pour but l’intérêt de tous et n’a pas à être modifiée pour plaire à une extrême minorité. En vérité, la seule chose que le président en exercice peut faire, c’est de récompenser les minorités qui l’ont soutenu, qu’elles soient sexuelles ou ethniques. Il n’a aucun moyen en revanche de contrer la crise économique que nous connaissons et qui s’explique par l’échec total du modèle libéral, un modèle qui arrive à épuisement, pris dans ses contradictions.

Le gouvernement a été aidé en ce sens par une droite tiède si ce n’est timide, incapable de parler d’une seule voix, se divisant entre ceux qui voudraient se limiter à mettre en place la même politique que la « gauche » (François Fillon) mais à sa place, et ceux qui voudraient proposer une alternative plus marquée, selon la démarche de l’ancien président Sarkozy (Jean-François Copé et Guillaume Peltier). La droite molle a déjà renoncé à remettre en question cette loi si elle devait arriver au pouvoir en 2017. La droite « forte », qui sait qu’elle devra se résoudre au même renoncement, comme l’a fait le Parti Populaire en Espagne, est en revanche prête à assumer en paroles et dans la rue son refus. Il faut bien éviter la fuite des électeurs conservateurs vers l’extrême-droite et le Front National, dont la dirigeante a été pourtant particulièrement discrète sur cette question, Marine Le Pen étant indiscutablement gay-friendly, tout comme Virginie Merle (« Frigide Barjot »), à la différence notable de sa nièce.

Il a aussi été aidé, en plus des sénateurs et des députés de droite venus en renfort de la fausse « gauche », par un conseil constitutionnel particulièrement complaisant, qui a adapté son calendrier à celui voulu par le président de la république, au point de rendre sa décision favorable le jour international de « lutte contre l’homophobie ». On savait déjà que Jean-Louis Debré ne serait pas zélé sur cette question, et il l’avait d’ailleurs annoncé, et on se doutait bien qu’un politicien âgé comme Giscard d’Estaing suivrait le mouvement, incapable qu’il avait été du temps du pouvoir à s’opposer au « parti de la décadence ».

Enfin, François Hollande a été considérablement aidé par Virginie Merle, épouse Tellenne, personnage fantasque que les media ont mis en exergue et qui a ainsi pu se retrouver propulsée à la tête d’un mouvement dont elle ne partageait en rien les finalités. En effet, partisane officielle de l’union civile pour les homosexuels, c'est-à-dire en vérité du « mariage civil », se limitant à refuser un droit d’adoption que l’union civile autoriserait en réalité aussi, elle n’était pas à même d’opposer un front du refus sérieux à la politique gouvernementale. Au contraire, elle a plutôt cherché à orienter le mouvement vers une voie sans issue, n’hésitant pas à jeter l’anathème sur le « Printemps français » et à dénoncer des extrémistes pour la plupart imaginaires. Elle a fini par s’écarter lorsque ses provocations multiples, et sa déclaration honteuse sur Dominique Venner, qu’elle ne connaissait pas, l’ont fait mal voir de gens agacés et désormais moins disposés à la tolérer parmi leurs rangs.

Sa mise en avant, tout comme celle des évêques et des représentants les plus marqués de l’ultra-cléricalisme le plus réactionnaire, ont permis de détourner une saine colère populaire vers une voie de garage. Or il y avait d’excellentes raisons, sans avoir nulle besoin de se référer au christianisme, de refuser le « mariage pour tous », qui est une insulte perpétuelle à la tradition européenne, héritière du génie grec, romain et nordique. C’est bien pourquoi un historien païen n’a pas hésité à se sacrifier au nom de notre civilisation il y a quelques jours à Notre-Dame. Ce geste héroïque a indigné de nombreux chrétiens, et en particulier les traditionnalistes, qui n’ont pas été en mesure de le comprendre. J’y reviendrai dans un prochain article.

Quant à la conclusion de cette affaire, à savoir la promulgation de la loi à la va vite par un gouvernement aux abois, Hollande ayant mis moins d’une journée pour signer le décret d’application, une fois le verdict du Conseil Constitutionnel rendu, elle invite à une réflexion plus générale sur le concept de loi.

Le véritable courage politique ne sera pas de se limiter à l’abrogation en 2017. La droite « forte » et le néo-FN de Marine Le Pen ont annoncé qu’ils l’abrogeraient, tout en précisant que ceux qui se seront mariés entre 2013 et 2017 le resteront. On sait ce qu’il faut penser d’un tel engagement. Une fois au pouvoir, ils n’en feront rien.

La seule position crédible dans le cadre national serait bien de prôner l’abrogation avec effet rétroactif de cette loi. Mais il n’existe pas de « solution nationale », ni sur cette question ni sur une autre. La France n’est d’ailleurs pas la seule en Europe à avoir mis en place un « mariage » homosexuel. Elle ne fait que rejoindre les pays scandinaves, le Benelux, la péninsule ibérique, et sera prochainement suivie du Royaume-Uni. Seule une solution européenne, dans le cadre de la mise en place d’un état civil européen, pourra y remédier. En définissant à l’échelle de l’Europe le mariage civil comme l’union d’un homme et d’une femme dans le cadre d’un nouvel Etat qui s’appellera l’Europe, la question sera réglée. Et cette loi PS rejoindra les oubliettes de l’histoire, en même temps que la constitution française. Une constitution européenne la remplacera, bâtie sur des principes sains, conforme au génie de nos ancêtres.

Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)

28/04/2013

L’esprit révolutionnaire : légitimité vs légalité

 
révolution,révolutionnaires,légalité,légitimité,mariage pour tous,démission du président de la républiqueComment définir une personnalité ou un parti révolutionnaire ? Comment distinguer celui qui ambitionne d’être « calife à la place du calife » et celui qui cherche à mettre fin, purement et simplement, au « califat » ?

Un non-révolutionnaire, même s’il peut utiliser une phraséologie apparentée à différents phénomènes historiques révolutionnaires antérieurs, admet et reconnaît le pouvoir auquel il aspire. Ainsi, celui qui veut être président de la république, même s’il est fondamentalement opposé au titulaire du mandat en question, préfèrera que celui-ci reste en fonction le temps de sa mandature plutôt que de voir la fonction affaiblie par une démission anticipée par exemple.

Cela explique aisément pourquoi aucun responsable politique de premier plan, qu’il soit issu d’un parti politique modéré ou d’un parti plus radical (Front de gauche, Front national), n’a appelé à la démission du président en exercice, se limitant à demander la dissolution de l’assemblée nationale et la convocation de nouvelles élections anticipées. Or, avec 24% d’opinions favorables dans le dernier sondage BVA/Le Parisien, et une opposition de plus en plus massive, il est permis de s’interroger sur le maintien d’un président qui a visiblement perdu toute légitimité, en moins d’un an, et qui a été élu sans brio dans un contexte où son prédécesseur était rejeté par de nombreux citoyens et en ayant fait des promesses démagogiques qu’il n’était nullement en mesure de réaliser.

En revanche, un mouvement authentiquement révolutionnaire n’hésiterait pas à remettre en question non seulement la légitimité du président en exercice et de l’assemblée, mais celle des lois qui auraient été votées. Prenons l’exemple du « mariage pour tous ». Plusieurs maires ont fait savoir que, même si la loi est votée et validée par le conseil constitutionnel, ils refuseront de l’appliquer et ne marieront pas des homosexuels. Pour le moment, selon un sondage récent, 43% des français soutiendraient les maires qui agiraient en ce sens, mais 57% d’entre eux en revanche condamnent ce type d’actions, exigeant des élus qu’ils respectent la loi. Cela pose la question du rapport à la loi, puisque une loi illégitime doit être considérée comme sans valeur.

Un parti systémique, même s’il est opposé à un tel mariage, aura beaucoup de mal à oser annuler une loi votée, dès que cette dernière est présentée comme un « progrès » ou comme un acquis. Et il est de coutume notamment en France de ne pas revenir en arrière lorsqu’un nouveau droit est consenti. C’est pourtant contraire aux principes révolutionnaires qui ont animé les hommes de 1789, qui ont complètement aboli les privilèges en même temps qu’ils détrônaient le roi, devenu d’abord monarque constitutionnel puis perdant littéralement la tête. En outre, même s’il a finalement le courage d’abroger la loi, il n’en annulera nullement les conséquences et s’interdira toute mesure rétroactive.

Ainsi le FN a annoncé qu’il annulerait la loi sur le « mariage pour tous », en croyant bon d’ajouter l’expression « sans rétroactivité », précisant ainsi que ceux qui seraient mariés selon cette loi le resteraient. De même, l’UMP a expliqué qu’il convertirait le « mariage pour tous » en « union civile », se limitant donc à une mesure cosmétique, parce qu’une union civile et un mariage devant le maire, c’est exactement la même chose. En vérité, même cette mesurette, l’UMP hésite à la prendre et comme le Parti Populaire en Espagne, à peine élu, il oubliera illico presto cette promesse contextuelle. Le FN ne ferait d’ailleurs pas différemment, vu le peu d’entrain de sa cheftaine à prendre position sur ce sujet.

En revanche, un parti révolutionnaire pour qui le « mariage pour tous » n’a pas de sens ne saurait se contenter d’annuler une loi pour l’avenir mais ambitionnerait de revenir réellement en arrière, et d’annuler aussi dans le passé les effets de cette loi devenue caduque. Les révolutionnaires de 1789 ont supprimé les lois de la monarchie, pouvoir légal mais considéré comme illégitime, de même que le pouvoir léniniste a annulé les dettes qu’avait l’empire russe à l’égard des autres pays occidentaux.

Un autre type de révolution est celui « par les urnes ». Dans ce cadre là, les révolutionnaires se soumettent à la loi officielle mais tout en la contestant. Ils aspirent en revanche à l’abolir de manière rétroactive. C’est une révolution davantage stratégique, qui respecte les formes tout en ne cédant rien sur le fond. Pour eux, « tout ce qui a été fait, peut être défait », y compris sur des questions sensibles comme les règles en matière de nationalité ou des droits concédés à une minorité.

Le révolutionnaire ne se contente pas de revendiquer le pouvoir tel qu’il est défini par ses adversaires qui en sont détenteurs, il revendique le fait de redéfinir le pouvoir futur. Il ne se limite pas à une contestation de forme concernant les institutions dont il aspire au renversement, mais conteste le fond, les assises mêmes, y compris idéologiques, sur laquelle elles se sont bâties.

Qu’il ambitionne de faire la révolution par la rue ou par l’urne, qu’il souhaite agir de l’intérieur par l’application du principe de subversion ou de l’extérieur en bénéficiant du soutien populaire, il n’accepte pas ce qui a été réalisé ou voté avant lui, même s’il peut feindre dans un premier temps de s’y soumettre, en attendant des jours meilleurs. Ainsi, le principe de l’auto-proclamation constitutionnelle, qui n’est ni plus ni moins qu’un coup d’état démocratique, repose sur la légitimité de ses acteurs, une légitimité qui ne peut être conférée que par le peuple souverain, car c’est la plus puissante. Un pouvoir royal, sauf aux époques reculées, repose par nature sur la légalité mais non sur la légitimité.

C’est ainsi qu’il faut s’interroger sur la nature des institutions françaises, dont on affirme qu’elles seraient républicaines, sous la Vème république, malgré le pouvoir exorbitant, en apparence du moins, du président. Que ce dernier soit incapable de véritablement gouverner, et surtout d’être en mesure d’agir concrètement sur les problèmes économiques, est un autre problème. D’ailleurs, moins il peut agir sur le réel, se limitant alors un pouvoir de nocivité et notamment à des mesures sociétales, flattant telle ou telle communauté, tel ou tel lobby, selon les circonstances, et bénéficiant d’une relative mansuétude ou partialité des media, plus il tient à son maigre pouvoir symbolique.

La question est donc de savoir si le fait d’élire un homme comme président, pour un mandat de cinq ans, justifierait que ce dernier reste coûte que coûte en place alors même qu’il est rejeté par la majorité des citoyens. Cela s’apparente bien à un pouvoir de nature monarchique, inamovible pendant une certaine durée en tout cas. Qu’il n’y ait aucun moyen, à l’exception d’un très complexe recours à une haute cour, en bénéficiant du soutien de 2/3 des députés et sénateurs, cas rarissime sur le principe qui ne pourrait concerner qu’un président ayant manifestement perdu tout discernement, de se séparer d’un chef de l’état dont le peuple ne veut plus, est en démocratie anormal.

Le général De Gaulle, qui a initié ce mode de fonctionnement institutionnel, a toujours veillé à engager sa responsabilité sur les lois qu’il proposait et a cherché le plus souvent possible par le biais du référendum à tester l’opinion. C’est lorsqu’il a perdu celui sur la refonte du Sénat qu’il a démissionné, estimant qu’il ne bénéficiait plus de la confiance du peuple. Or, depuis de nombreuses années, les chefs d’état et de gouvernement n’ont recours que rarement au principe du référendum et jamais en outre n’engagent leur mandat. Ils ne respectent donc pas dans l’esprit les principes qui ont été mis en place depuis 1958. A défaut d’introduire le principe du mandat impératif, dont l’application n’est pas aisée, on pourrait attendre de nos gouvernants qu’ils aient le courage de le remettre en jeu et de ne pas s’entêter à rester au pouvoir lorsque le peuple souhaite fondamentalement leur départ.

Seul De Gaulle a eu, par un souci constant d’être au service des intérêts du peuple et à l’écoute de celui-ci, le courage de démissionner. Le régime présidentiel à la française n’a de sens qu’en souscrivant à cette logique, car sinon il vaut mieux à défaut un système parlementaire, aussi peu gouvernable soit-il, plutôt que de céder à des vestiges de monarchie, une monarchie décadente qui plus est. Que la Pompadour du président vive aux frais du contribuable n’est que le symbole le plus manifeste d’un régime qui n’a plus de républicain que le nom, et pour qui la démocratie a été remplacée par l’oligarchie, celle des partis, des lobbies et des media.

A partir du moment où un pouvoir est illégitime, ce qu’il entreprend est sans valeur et disparaîtra avec lui. Les mesures prises par un système à l’agonie ne durent que jusqu’à son extinction. Le révolutionnaire entend instaurer un nouveau système, quand les populistes de base, qui ne sont révolutionnaires qu’en paroles, ne cherchent qu’à hériter d’un corps putrescent.

Thomas FERRIER (PSUNE)

21/04/2013

Du principe de non-rétroactivité des lois et du "mariage pour tous"

Harmodius_and_Aristogeiton.jpgLe président français Hollande a initié depuis maintenant plusieurs mois un processus législatif en vue d’introduire un « mariage pour tous » qui n’est autre que l’ouverture du mariage aux homosexuels, seuls bénéficiaires de cette disposition. Alors que la loi a été votée par l’assemblée et le sénat, et qu’il ne reste que quelques points marginaux à voter, et ce même si un recours constitutionnel aura certainement lieu, 60 députés et sénateurs opposés à cette loi étant faciles à trouver, des manifestations importantes, parfois émaillées de divers incidents et de provocations, militantes ou policières, ont lieu. Elles sont sévèrement réprimées alors qu’en revanche la criminalité de banlieue explose, et que la police et la justice semblent démunies pour y faire face. Il est sans doute plus facile d’arrêter des jeunes européens dans les rues de Paris que de mettre en prison des délinquants multirécidivistes mineurs, comme ceux de Grigny.

Dans son argumentation de défense de cette loi, François Hollande a expliqué qu’ "il faut respecter le Parlement et la loi, et respecter le suffrage universel, qui a été informé de [ses] intentions lorsqu’[il s’est] présenté devant lui » mais qu’ « il peut décider autre chose dans quatre ans ». Ainsi le nouveau président laisse entendre qu’on pourrait revenir rétroactivement en 2017 sur cette loi, que ce qu’il fait, d’autres pourraient le défaire, et invite les autres partis à clarifier leur position, dire précisément ce qu’ils feraient une fois au pouvoir.

L’UMP et le FN ont ainsi annoncé qu’ils abrogeraient la loi sur le « mariage pour tous » s’ils arrivent au pouvoir, mais Marine Le Pen a cru bon d’ajouter en revanche que ceux qui auront été mariés, donc entre 2013 et la future abrogation de cette loi, le resteront. C’est ainsi que la droite espagnole, qui avait annoncé avant sa victoire électorale qu’elle reviendrait sur la loi sur le mariage de Zapatero, a fini par se dégonfler. L’intérêt en effet d’abroger une loi dont l’essentiel de ses conséquences a déjà eu lieu paraît en effet peu pertinent.

Le véritable courage politique serait sans doute de ne pas se limiter à abroger la loi pour l’avenir mais en annuler rétroactivement les effets. Parce que, si on considère qu’un « mariage homosexuel » n’aurait pas de sens, il n’en a pas plus au passé qu’au futur.

C’est là que se pose la question d’un principe de droit qu’on suppose intangible et qui est celui de la non-rétroactivé des lois. Or, le gouvernement peut décider d’augmenter les impôts qui s’exercent sur des revenus antérieurs. La rétroactivité des lois a également été appliquée par le Tribunal Militaire International de Nuremberg en 1946 contre les criminels nazis, en raison de l’horreur inspirée par les actes commis, condamnés à mort au nom d’une loi postérieure aux faits. Et dans la première démocratie historique, Athènes, Périclès fit annuler rétroactivement l’octroi de la citoyenneté athénienne aux étrangers naturalisés du temps de la dictature des Pisistratides.

Ainsi, en démocratie, ce qu’un pouvoir politique a pu faire, le peuple peut le défaire. Et si un gouvernement devenu illégitime, qui n’a plus le soutien que de 25% des citoyens, sous prétexte d’être majoritaire dans les assemblées, fait voter une loi scandaleuse aux yeux du plus grand nombre, alors cette loi doit pouvoir être annulée totalement, y compris de manière rétroactive.

Dans un contexte européen d’extrême hétérogénéité des statuts maritaux, la France n’étant ni le premier ni le dernier pays du continent à inventer un « mariage gay », ce que les Grecs et les Romains, pourtant très tolérants en matière de sexualité, n’auraient jamais imaginé et auraient refusé de toute leur âme, la question est de toute façon dépassée et concerne l’Europe tout entière.

Dans le cadre de l’Europe unie, il faudra harmoniser les règles en matière de mariage afin d’établir un état civil européen. Plutôt que d’abroger des lois nationales qui cesseront d’exister en même temps que les constitutions des anciens états européens, il suffira de définir le mariage en Europe selon le principe de l’union de deux personnes de sexe différent, comme cela sera encore le cas dans plus d’un pays européen, Russie en tête, et la question sera résolue, sans avoir recours à un principe rétroactif.

Thomas FERRIER (PSUNE)

14/04/2013

Mariage pour tous et démocratie pour personne

aphrodite-ares-cupid.jpgLa Grèce et Rome étaient des civilisations particulièrement tolérantes vis-à-vis des pratiques sexuelles de leurs citoyens. Sappho était grecque, tout comme les habitants de l’île de Lesbos. Harmodios et Aristogiton, connus pour avoir combattu pour la liberté d’Athènes face aux Pisistratides, étaient honorés par toute la cité bien qu’ils aient été amants. Mais à Athènes comme à Rome, le mariage concernait un homme et une femme, unis pour fonder une famille et avoir des enfants. Harmodios et Aristogiton étaient eux-mêmes mariés de leur côté, avec des enfants, et Sappho est morte, selon la tradition, par amour pour un homme.

Au cœur de la Rome décadente du Ier siècle après J.C, le poète Juvénal raillait les mœurs homosexuelles mais jamais il n’aurait imaginé un « mariage gay », que personne n’aurait envisagé non plus d’ailleurs, sauf éventuellement quelque empereur ayant abusé de vin. On prête toutefois à Néron l’intention d’avoir voulu épouser un autre homme, Néron incarnant aux yeux des Romains le mauvais empereur par excellence. C’est dire si cette idée aurait paru aberrante aux yeux des Romains, comme des Grecs, même ceux préférant la compagnie de ceux de même sexe.

Dans l’Europe décadente du XXIème siècle, en revanche, tout est imaginable. On est passé de l’interdiction de l’homosexualité à sa légalisation, en France en 1981, et désormais à sa valorisation médiatique. Les communistes français, qui auparavant considéraient l’homosexualité comme un « vice bourgeois », sévèrement condamné en Union Soviétique, sont devenus ses défenseurs acharnés.

Huit pays européens ont déjà autorisé le mariage gay, pudiquement rebaptisé « mariage pour tous » par le gouvernement Hollande/Ayrault, à savoir les pays scandinaves (Danemark, Norvège, Suède et Islande), sous influence d’un protestantisme libéral qui n’a pas grand rapport avec l’esprit des Vikings, les pays du Benelux (Pays-Bas et Belgique en tout cas) et enfin les deux pays ibériques (Espagne et Portugal). Au Royaume-Uni comme en France, le mariage gay est en cours de validation par les institutions nationales. Si le parlement polonais a refusé de le reconnaître, l’idée avance là où la fausse « gauche » pseudo-socialiste s’impose. Dans le programme du démocrate italien Bersani, chez les Verts allemands, la question est posée. En Slovénie, un projet de loi en ce domaine semble bien avancé.

La situation française est donc conforme à celle de nos voisins. La victoire du président « socialiste » Hollande annonçait inévitablement le mariage gay. Ceux qui déplorent cette idée auraient dû réfléchir à deux fois avant de voter par dépit pour ce candidat, à la seule fin de chasser le précédent, qu’ils commencent à regretter. Nous avons évité le vote des étrangers extra-communautaires, pour l’instant, et les tendres sentiments d’Hollande vis-à-vis de la Turquie ne semble pas freiner le choix de plus en plus évident d’un tropisme asiatique chez les dirigeants turcs. On ne pouvait pas échapper à toutes les folies contenues dans un programme présidentiel que très peu de gens ont de toute façon lu.

Ainsi, le président Hollande entend respecter une promesse de campagne, promesse faite à un lobby extrêmement minoritaire, minorité au sein d’une minorité, souhaitant imiter les institutions matrimoniales traditionnelles. Il n’y était pourtant contraint par aucun mandat impératif, et ne s’est pas gêné pour abandonner de nombreuses autres promesses, nettement plus importantes aux yeux de l’opinion majoritaire. Ainsi, son programme l’autorise-t-il, sous prétexte d’avoir été élu sur un contre-sens et des promesses mensongères, à faire comme bon lui semble et à ne surtout pas poser la question au peuple. Avec un parlement à ses ordres, selon un mode de scrutin qui n’a rien de véritablement démocratique, et avec un sénat qui ne représente pas le peuple mais ses élus, rien ne pouvait l’en empêcher.

Pour quelques milliers de personnes rêvant de se marier pour divorcer un ou deux ans après, il faudrait changer la loi commune, une loi millénaire, une loi estimée par toutes les civilisations européennes du passé, une loi reconnue comme bonne par toutes les religions, car aucune ne reconnaît l’idée même d’un « mariage homosexuel », pas plus le zoroastrisme, l’hindouisme et les « antiques » paganismes d’Europe que les trois monothéismes abrahamiques. Et ce changement « de civilisation », pour reprendre les propos de Christine Taubira, il suffit d’un président et de deux assemblées pour le décider, en se gardant bien de consulter par référendum le peuple, référendum qu’ils savent pertinemment qu’ils perdraient.

De la même façon que la nationalité française a été dévoyée, le mariage à la française est désormais dévoyé, comme chez de plus en plus de nos voisins européens. Il ne peut donc être sauvé. Il ne sert à rien de vouloir manifester dans la rue contre une loi qu’on n’est pas en mesure d’empêcher. Mais ce qui a été décidé par la contrainte, ce qui a été décidé dans l’opacité d’assemblées devenues de plus en plus impopulaires, n’a que la valeur et la légitimité qu’on voudra bien leur accorder.

La droite et l’extrême-droite prétendent que si en 2017 l’une ou l’autre sont aux affaires, elles annuleront ce mariage « pour tous ». La droite espagnole l’avait aussi promis et y a renoncé. En effet, à partir du moment où cette annulation n’est pas rétroactive, le fait étant accompli, l’intérêt d’abroger cette loi perd beaucoup de son sens. Et c’est bien pour cette raison que la droite française, et y compris le FN, ne s’aventurera pas en 2017 à la supprimer.

Comme la nationalité française, le mariage « à la française » est mort. Il n’y a pas lieu de le sauver puisqu’on ne pourra pas revenir en arrière de son dévoiement. En revanche, dans le cadre de la République Européenne, un mariage européen sera mis en place. Il répondra à une définition objective du mariage, conforme à la tradition européenne la plus ancienne, unissant un citoyen à une citoyenne, comme dans la démocratie athénienne. Les égarements nationaux d’une époque de décadence morale relèveront d’un passé dont on aura fait table rase, au sein d’une Europe unie et puissante. L’âge de Périclès et celui d’Auguste furent ceux d’une renaissance de la morale civique, la fin des innovations aberrantes et des dérives personnelles. L’âge de l’Europe unie ne sera pas différent.

Il y a de multiples raisons de considérer le « mariage pour tous » comme une mesure démagogique d’un gouvernement illégitime et aux abois voulant flatter une extrême minorité de partisans des centres urbains, cédant ainsi à un coupable communautarisme alimenté par l’individualisme obsessionnel d’une « gauche » qui a trahi tous ses idéaux et vendu l’intérêt général en se mettant au service de lobbies ethniques, confessionnels ou sexuels.

C’est l’intérêt général et le bien commun qui devraient dicter la conduite de nos dirigeants, de nos élus, comme de ceux qui manifestent contre cette loi d’ailleurs. S’opposer au « mariage pour tous », cela ne devrait pas être la conséquence d’une foi religieuse aveugle, chrétienne ou musulmane, ni d’une idéologie réactionnaire. C’est l’expression du bon sens, la fidélité à une tradition ancestrale plurimillénaire, la soumission aux lois de la nature et de la biologie, qui justifie en elle-même de dire non à cette loi.

Mais la France n’est pas le premier pays d’Europe à mettre en œuvre cette absurdité. Elle a été précédée par d’autres pays européens, sans que les conséquences soient spécialement dramatiques, et elle sera suivie par d’autres. Et puis, à un moment donné, les Européens se réveilleront et sortiront de cette décadente dormition. Ils verront qu’ils ont évité un précipice vers lequel leur classe politique corrompue les avait dangereusement amenés, et toutes les sottises et les folies d’une époque de déclin seront oubliées. Hollande ne laissera aucune trace estimable dans l’histoire future de l’Europe, et tout comme ses prédécesseurs et ses quelques successeurs, on l’associera à une époque où l’Europe s’était perdue, avant qu’elle ne finisse par se resaisir.

Avec la table rase juridique, tout redeviendra possible et le mariage aura à nouveau du sens, comme le mot « nationalité », mais au sein d’un autre pays qui s’appellera tout simplement l’Europe. A ceux qui s’époumonent inutilement dans la rue, noircissant leur mouvement par des excès de langage et par des actions perçues comme violentes, il existe une autre réponse, et cette réponse c’est l’Europe. Que nous importent les lois votées par des régimes au bord de l’abîme. Elles disparaîtront avec eux.

Thomas FERRIER (PSUNE)

16/02/2013

Présidence d’Hollande : nos craintes de 2012 étaient justifiées

hollande,europhobie,mariage pour tous,vote des étrangers,mali,fn,ps,turquieEn mai 2012, le PSUNE avait alerté les électeurs au sujet des dangers qu’il y avait à faire élire le candidat du Parti « Socialiste », François Hollande. J’avais même annoncé qu’Hollande était Sarkozy en pire et qu’il fallait privilégier le moindre mal, car sur des points essentiels, le programme du candidat PS était calamiteux, et qu’on devait s’attendre s’il était élu à la mise en place du pire gouvernement de l’histoire de la cinquième république.

Mais entre de nombreux électeurs votant contre Sarkozy (et non « pour » Hollande) et l’électorat des banlieues votant en masse pour le candidat en chef de l’assistanat et du « multikulti », malgré une campagne de plus en plus musclée du président sortant, Hollande est devenu président. Il faut dire que son ex-concubine Royal, aux présidentielles de 2007, avait quand même réussi à obtenir, malgré une campagne absolument pathétique, près de 47% des voix.

Le président « normal », à peine élu, commença très vite à dévisser dans les sondages, pour tomber à un niveau extrêmement bas d’opinions favorables. Dans un tel contexte, j’ai cru que le pire n’était pas certain et que finalement il renoncerait à la plupart de ses propositions. J’étais incité à le croire lorsque le projet de vote des étrangers non-européens aux élections locales semblait abandonné.

Face à la droite « la plus bête du monde », incapable de se serrer les coudes face au gouvernement, mais préférant se diviser entre le pseudo-dur Copé et le (très) mou Fillon, la fausse « gauche » a pu reprendre des couleurs. Hollande s’est même senti pousser des ailes, alors qu’il est rejeté par de plus en plus de français. Mais la « démocratie » à la française a ce charme propre au règne de Louis XVI, à savoir qu’une fois à son siège, le monarque ne s’occupe plus de l’avis du peuple. Hollande gouverne avec le PS aux affaires et fera tout ce qu’un conseil constitutionnel fondamentalement dévoyé et sénescent l’autorisera à faire.

Ainsi, il a mis en place le « mariage pour tous », c'est-à-dire le blanc seing accordé à une minorité au sein d’une minorité, pour plaire aux bobos parisiens. Il relance cette proposition de vote des étrangers extra-communautaires, qu’il avait mis sous le boisseau car cette mesure impliquerait une réforme constitutionnelle qu’il n’est pas sûr de pouvoir mener à son terme. Il ouvre cette semaine à nouveau les pourparlers d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, malgré la dérive autocratique et islamiste indéniable de ce pays.

Pire encore, une chose que je n’avais pas même imaginée, Hollande nous lance dans une nouvelle aventure coloniale, avec cette intervention au Mali contre tous bon sens, se mêlant d’un conflit millénaire entre populations nomades afrasiennes au nord et populations sédentaires noires au sud, des gens réunis dans un seul Etat par l’arbitraire colonial et décolonial et qui ne souhaitent pas vivre ensemble.

Enfin, une évidente collusion entre le PS et le FN est apparue. On sait qu’en interne, en 2012, le FN a incité ses membres à choisir la politique du pire et à voter pour Hollande contre Sarkozy. « Marine » sait gré à Hollande de rétablir l’ancien mode de suffrage aux élections régionales, alors que la réforme territoriale de Sarkozy risquait de la priver d’au moins 80% de ses conseillers régionaux sortants. Elle a apporté son soutien à l’action militaire de la France au Mali. Elle ne s’est opposée que très mollement au mariage gay, envoyant des signaux contradictoires à son électorat. L’existence même d’un lobby gay au sein du FN a ainsi été mise en avant par certains journaux, dont VSD pour s’en réjouir et Minute pour s’en inquiéter. Et Florian Philippot, ancien chevènementiste, n’aurait pas dépareillé au PS, même s’il parle a minima d’immigration et d’islam pour neutraliser ses ennemis internes.

Hollande et son gouvernement ont également adopté de fait une approche parfaitement europhobe. L’intervention au Mali s’est faite sans la moindre concertation avec les autres pays européens, ceux-ci s’abstenant d’y participer même s’ils soutiennent officiellement cette action. Les relations entre Hollande et Merkel ont atteint le degré le plus bas. Et on apprenait cette semaine que la France ne respecterait pas son engagement de réduction du déficit budgétaire de 3%, ce qui est un très mauvais signe envoyé aux agences internationales de notation. Il faut bien continuer d’alimenter financièrement à coups de subventions les banlieues afin d’y maintenir un semblant de paix civile.

Thomas FERRIER (PSUNE)