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09/06/2014

L'état de l'Europe (2/2)

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Les voyants sont rouges.

La situation de l’Europe est de plus en plus critique, tous les voyants sont au rouge. Assaillis sur leurs côtes par des vagues de miséreux (Lampedusa, Malte, Ceuta et Melilla), contre lesquelles aucune mesure de fermeté n’est prise, de peur d’être accusé de racisme, alors que les maternités se vident d’enfants d’Europe et parfois se remplissent de la descendance de ces migrants qui s’imposent aux indigènes, qui ne souhaitent par leur venue, qui ne l’estiment pas nécessaire, malgré la propagande, alors qu’ils viennent de pays qui n’ont pas eu de cesse de vouloir chasser le colonisateur européen depuis les années 50.

Cameron, Sarkozy et Merkel l’ont dit officiellement, l’ont reconnu. Le multiculturalisme (« multikulti ») est un échec et était donc une erreur, une erreur qui aurait pu pourtant être évitée en écoutant les lanceurs d’alerte qui depuis un demi-siècle ont mis notre continent en garde contre ce remake en pire de la fin de l’empire romain. Mais qu’ont-ils fait pour mettre fin à cette politique ? Quelles mesures ont-ils pris pour inverser le processus ? Aucune.

Si l’électorat allemand croit en conservant Angela Merkel s’assurer un sort meilleur, il se trompe. Merkel ne suscite aucun baby boom dans son peuple, bien au contraire, et les inégalités sociales n’ont jamais été aussi fortes. L’Allemagne certes s’en sort mieux que ses voisins dans la mondialisation, mais en vivant de ses exportations à l’intérieur du continent, et elle est de plus en plus contestée. La grogne, fondée ou infondée, contre l’Allemagne, monte, parce qu’elle exige de ses partenaires qu’ils se calquent sur sa politique, sans avoir par ailleurs les moyens de leur imposer.

Economie en berne, diplomatie sous tutelle, croissance médiocre, dette explosive, l’Europe est incapable de remonter la pente, qu’elle reste dans cette Union Européenne atone ou qu’elle en sorte. Elle laisse les américains dicter sa politique en Ukraine, au risque de diviser et pour longtemps notre continent, alors que tout devrait au contraire nous encourager à nous rapprocher de la Russie. Et Poutine en retour, lassé d’avoir tendu la main sans que personne en Europe n’ait le courage de la prendre, se tourne vers de faux alliés, se raccrochant à ce qu’il peut pour contrer les manœuvres de Washington.

Un renouveau qui passe par une révolution politique et culturelle.

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Dans la situation actuelle, on aura compris que les deux choix qu’on nous propose, le populisme ou le « systémisme », ne changeront rien à la situation de notre continent. La « gauche » et la droite nous emmèneront au tombeau, mais la droite nationale, nostalgique d’une Europe des années 50, à supposer qu’elle soit en mesure d’arriver au pouvoir, ce qu’elle ne pourrait faire qu’en faisant de telles compromissions qu’elles en annuleraient l’intérêt, ne freinera même pas le processus d’auto-destruction de la civilisation européenne.

Ce n’est que par l’émergence d’un courant nouveau au niveau continental que l’espoir renaîtra. Ses meneurs, qui devront réussir à être à la fois des théoriciens et des praticiens, des rhéteurs et des acteurs, devront parvenir à susciter le sentiment d’unité qui manque aux Européens, rappeler la profonde parenté qui les lie, souligner qu’ils ont les mêmes ennemis et qu’ils sont victimes des mêmes maux. Il faudra réveiller les consciences endormies, réorienter aussi les consciences éveillées vers une vraie voie de salut, et non vers le non-choix nationaliste. L’Europe ne pourra s’en sortir qu’unie mais elle ne pourra surtout s’en sortir qu’en étant enfin dirigée par de vrais chefs d’état, des visionnaires ayant une ambition démesurée pour la civilisation européenne, sûrs de son génie et prêts à s’imposer à nouveau à la face du monde.

Sortir les sortants et pour longtemps. Aborder les vrais problèmes sans tabou. Avec habileté certes mais sans atermoiement. Oser penser l’impensable. Se battre pour l’essentiel, redonner la maîtrise de l’Europe aux Européens, relancer la natalité européenne et enfin inverser les flux migratoires, afin de restituer à l’Europe son visage d’origine, en mettant fin à l’utopie mondialiste et à l’aberration « multi-culturaliste ».

En somme, il faut repenser notre logiciel mental afin de retrouver en nous l’assurance d’un sort meilleur, d’un avenir brillant pour les jeunes Européens, d’une Europe rénovée, régénérée, sortie enfin des maux qui la rongent, substitution de population et chômage de masse, corruption morale et communautarismes, oligarchies parasitaires et misère de rue.

Cela ne peut passer que par une véritable révolution culturelle, la remise en cause de toutes les fausses évidences auxquelles on veut nous soumettre, de tous les mensonges inventés par un pouvoir politico-médiatique aux abois car contesté en profondeur, mais sans que le peuple n’ait encore trouvé le moyen de le mettre à bas.

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C’est pourquoi je crois que notre avenir passera nécessairement par un parti unitaire européen, par un mouvement de défense des intérêts des Européens, des indigènes/natifs d’Europe pour être précis, une force de salut continental envisageant son combat politique de l’Islande à la Russie. Nous n’en sommes qu’aux prémices mais c’est la voie qu’il faut tracer. C’est par l’union des Européens au nom de la plus longue mémoire commune, au nom d’un héritage que nous partageons entre frères nés d’un même sang, fils d’une même tradition, que nous vaincrons. Mais cette union doit être animée par une foi inébranlable dans le génie européen, dans la capacité de notre peuple, même en situation d’hiver démographique, même vieillissant, de se sublimer afin de redevenir maître chez lui, souverain absolu de sa terre, doté de chefs dignes de l’être, prêts à tout sacrifier pour le salut de notre civilisation.

Là est en vérité le combat de tous les vrais Européens ! Et c’est pour une telle Europe que les Européens seront prêts à se battre et à mourir. Alors viendra la renaissance de l’Europe qui, une nouvelle fois, étonnera le monde. A ceux qui vous vendent une souveraineté de papier, un fétiche impuissant face au mondialisme, à ceux qui vous promettent les lendemains qui chantent mais en vérité dans des nations subverties, opposez non seulement un front du refus mais une véritable foi. Cette foi, c’est en la certitude que l’Europe va s’éveiller et renaître à nouveau triomphante. Ayez foi en l’Europe, en son peuple, en son génie, en son avenir. Mais faites de cette foi qui n’est qu’une petite flamme aujourd’hui un incendie demain. L’Europe renaîtra plus forte que jamais, tel un jeune phénix sorti étincelant du feu salvateur.

Thomas FERRIER

PSUNE, le Parti des Européens

Commentaires

"Sang européen"? A ma connaissance jamais une nation s'est fondée sur des critères de sang, mais sur des nécessités économiques et sociales de proximité géographique d'un groupe d'individus qui finissent par créer une force centrifuge suffisante pour qu'il en émane une ethnie et une langue. Par-ailleurs l'Europe n'a aucune unité raciale, surtout entre le nord et le sud dont sa population se rattache plus aux populations d'Asie occidentale, et dans une certaine mesure d'Afrique du nord, qu'aux populations d'Europe du nord, de même il existe un clivage racial relativement important entre populations de l'ouest et l'est de l'Europe. Je trouve votre idéologie trop racialiste, si je vous lis les frontières politiques devraient être calquées sur base des trois principales supra-races, à savoir la caucasoîdes, la négroîdes et l'asiatique.

Écrit par : Dissident | 10/08/2014

Relisez donc l'étymologie du terme "nation" avant de proférer vos aberrations relativistes ; En outre, l'éloignement génétique des Européens n'est pas aussi accentué que vous le croyez. Nos langues dérivent également d'un socle commun, à savoir l'indo-européen originel - Exception faite pour les parlers ougriens et basque. Nos perceptions collectifs et nos références identitaires convergent plus qu'elles ne sont censées diverger en tant qu'Européens. Je vous concède toutefois la complexité extrême du projet développé par le PSNUE, quiconsisterait à souder sous une même armature les Scandinaves, les Slaves, les Allemands et les Latins...

Écrit par : Fjodor | 12/08/2014

@ dissident

La distance génétique entre européens est inférieure statistiquement à 0,004%. Ce que vous dites en relation avec les populations européennes est simplement erroné, car c'est une exagération outrancière de leurs différences, réelles sans doute mais très relatives, et pas selon ce que vous en dites.

Quant à la définition d'une nation, elle présuppose, c'est donc un préalable, une homogénéité anthropologique. Elle n'est pas un "vivre ensemble" contrairement à ce que disait Renan, encore moins le fruit d'une volonté. L'Europe dispose de cette homogénéité, même si elle est relative. Elle n'est pas moins réelle qu'au sein de la France.

La parenté entre Européens est profonde et ce dans tous les domaines. Ce que vous niez pour l'Europe, vous semblez l'accepter pour la France. Or entre un breton et un basque, deux peuples européens éminemment respectables bien sûr, il y a au moins autant de différences qu'entre un irlandais et un géorgien.

Si la France est une nation alors, pour les mêmes raisons, l'Europe en est une.

@ Fjodor

Il ne faut pas donner aux groupes linguistiques une importance qu'ils n'ont pas. Il n'y a pas en soi de Slaves, de Germains ou de Latins. Il y a des parlers slaves, germaniques ou romans. Les Tchèques et les Russes sont assez différents, de même que les Portugais et les Wallons, de même que les Islandais et les Autrichiens. Des différences là encore extrêmement relatives, et qui n'autorisent pas à essentialiser des groupes humains sur cette base.

Bien sûr, réussir l'unité politique de l'Europe, là où d'autres ont échoué, même sur une base égalitaire, est difficile. Les cités grecques ne sont pas parvenues non plus à dépasser leurs clivages et on sait ce qui est advenu. L'Europe est au pied du mur, menacée comme jamais de toute son histoire, alors se réfugier dans un "petty nationalism" né du XIXème siècle ne nous sauvera pas, bien au contraire.

Nous devons nous souder parce que nous avons les mêmes ancêtres et que nous sommes face aux mêmes ennemis. Cette raison est simple et elle me convient !

Cordialement.

Écrit par : Thomas FERRIER | 12/08/2014

De toute façon lien génétique ou non je ne vois pas l'intérêt d'unir politiquement des peuples aussi différents, j'y verrais au contraire un immense nivellement par le bas, on voit déjà le résultat alors que l'union politique n'est même pas finalisée(et ne le sera jamais à mon avis), ça me rappelle exactement un sous-marin non compartimenté, ne pouvant plus fermer ses écoutilles à la moindre avarie c'est tout le vaisseaux qui prend l'eau, c'est précisément ce qui arrive actuellement. Il y a au monde plus de 160 pays qui n'ont aucune envie de céder leur souveraineté dans un ensemble politique élargi, on les comprend, c'est parmi ces pays que se trouvent les ensembles politiques ayant développé le plus haut niveau de qualité de vie économique et sociale au monde, pour ceux qui ont intégré l'UE par rapport à ceux restés en dehors le résultat est cinglant et sans appel, pour moi seuls les chiffres disent la vérité, or il s'avère que l'Europe unie est un désastre économique de A à Z.
Je suis désolé mais je ne crois pas aux grands ensembles politiques qui s'affrontent en mondes hostiles, pour moi c'est un leurre démagogique d'un autre âge car la mondialisation a transformé les états modernes en sortes de pme d'un vaste marché, le super-état mondial on y est pratiquement, les frontières n'étant plus que des divisions internes de la justice et de la démocratie, des clôtures de jardins qui invitent à se respecter mutuellement dans un même monde.

Par-ailleurs la proximité génétique, linguistique ou même culturelle n'ont jamais été des vecteurs de paix, de nombreux exemples prouvent que c'est plutôt souvent l'inverse.

Écrit par : Dissident | 12/08/2014

Ce ne sont pas "des peuples aussi différents" car comme je l'ai dit ils ont énormément en commun. Sinon, appliquons votre principe et donnons l'indépendance aux Bretons, aux Alsaciens, aux Basques, aux Corses, aux Catalans et aux Flamands, puisque "trop différents".

J'adore qu'on refuse aux Européens l'idée même qu'ils puissent s'unir, malgré leur profonde parenté, leur origine commune, la somme d'héritages communs, et une situation géopolitique qui nécessite leur unité politique, mais qu'on conserve par contre les dom-tom...

Expliquez moi en quoi les pays européens qui ne sont pas membres de l'Union Européenne ou qui n'ont pas l'euro vont-ils mieux ? En quoi leur natalité est-elle meilleure en dehors de l'UE ? En quoi leur armée est-elle plus puissante en dehors de l'UE ? La Norvège vit exactement la même situation que nous, et c'est vrai de la Suisse. Le Royaume-Uni n'a pas l'€uro mais applique une rigueur budgétaire au moins égale à la nôtre.

Si l'Union Européenne n'est pas une réussite économique, les pays européens qui n'en sont pas membres sont exactement dans le même état, car c'est une décadence totale de l'Europe à laquelle nous assistons, au niveau de chaque état comme au niveau global.

On fait dire aux chiffres ce que l'on veut et qui veut tuer son chien l'accuse aussi d'avoir la rage, mais la réalité est que nous ne sommes pas dans une Europe politique, mais dans un vague marché aux contours flous et dans lequel nos dirigeants "nationaux" se mettent d'accord pour proposer des gestionnaires officiels (les "commissaires") qui ne sont que des copains à replacer (comme Moscovici) et qui ont échoué dans leur pays et ont besoin d'un poste, gestionnaires aux dents limés et sans le moindre pouvoir, en bien comme en mal.

La question est de savoir comment triompher de la mondialisation et assurer le relèvement de notre civilisation et cela passe, ne vous en déplaise, par une Europe politiquement unifiée, de l'Islande à la Russie, opposant ainsi un front commun au monde entier, s'il le faut. On appelle cela "mutualisation des moyens" et "unité de commandement".

Vouloir conserver une souveraineté nominale, de papier, un vague fétiche que nos dirigeants agitent pour nous faire croire que nous maîtrisons encore quoi que ce soit, c'est une vaste fumisterie. C'est pourquoi les souverainistes, qui vivent encore dans les schémas 1815-1945, n'ont rien compris et sont les meilleurs alliés au final des mondialistes.

Faire une Europe unie ET européenne, c'est le meilleur moyen de combattre le mondialisme et de le vaincre. Car cette idéologie est morte-née.

L'Europe sortira triomphante du cadavre de la mondialisation si les Européens au bord du gouffre trouvent la force en eux de dépasser les querelles passées, face à l'ennemi, et osent l'impensable, faire "sécession du monde" et restaurer au forceps s'il le faut leur identité commune, face à la trahison des anciens Etats, des anciens gouvernements et des satrapes impotents de Bruxelles.

Le mondialisme a échoué et emmène le monde entier dans le mur, aussi bien les USA que l'Union Européenne, que l'Inde ou la Chine, et bien sûr chaque pays au sein de l'espace européen, qu'il soit dans l'UE ou en dehors, y compris la Russie, court vers son tombeau.

L'Europe unie est une nécessité historique. Raisonner en économistes sur ce sujet, alors que l'économie n'a qu'une logique de court, voire de très court terme, c'est se tromper dans l'analyse.

Pour un "dissident", vous me semblez bien blasé, mon cher.

Cordialement.

Écrit par : Thomas FERRIER | 12/08/2014

Fjodor@ La notion de langues indo-européennes n'est qu'une pure spéculation scientifique, elles-mêmes faisant déjà partie d'une supra-famille linguistique encore plus large, et en remontant ainsi encore plus loin on parvient de nos jours à reconstituer une hypothétique langue préhistorique qui fut commune aux ancêtres de l'intégralité de la population terrestre, c'est ainsi qu'on a répertorié un éventail de mots presque identiques, ayant la même signification, ayant survécu pendant 100000 ans dans la quasi totalité des langues du monde. La langue se communique d'esprit à esprit et non par intraveineuse, strictement rien avoir avec une quelconque unité raciale, évolutive par nature; indo-européen ou non c'est pas en parlant le breton à un indien de que vous parviendrez à trouver votre chemin dans les rues de Calcutta ;-)

Écrit par : Dissident | 12/08/2014

@ Dissident

Il n'y a rien de "spéculatif" dans la reconstruction des langues indo-européennes depuis qu'elle a été sérieusement engagée, dès le milieu du XIXème siècle, par un savant comme Franz Bopp. C'est un fait scientifique.

En revanche, la reconstruction d'une ou plusieurs hypothétiques langues-mère, c'est autre chose. Et là on rencontre un débat de fond entre théorie de l'Eve africaine et théorie de l'évolution multirégionale, à savoir s'il y avait une langue-mère ou au minimum quatre, en sachant que rien n'interdit à l'homo erectus indivis d'avoir connu un embryon de langage.

Il est probable néanmoins qu'une macro-langue propre aux ancêtres des populations caucasoïdes ait existé. Cela expliquerait des éléments de proximité entre les langues indo-européennes d'un côté et d'autres groupes linguistiques (groupe ouralien, groupe afrasien, groupe kartvélien...). Mais les éléments sont si fragmentaires qu'on ne peut rien affirmer de sérieux.

En revanche, l'unité des langues indo-européennes, remontant à une langue qu'on a nommé proto-indo-européen, est quelque chose d'infiniment plus documenté et de véritablement démontré. C'est du solide.

Bien sûr que parler breton à un indien n'aidera pas à trouver son chemin mais il sera beaucoup plus facile à un breton d'apprendre l'hindi que le mandarin, le swahili ou l'arabe. Car non seulement la langue structure l'esprit, mais l'esprit structure la langue. Il suffit de voir ce que la langue française a subie lorsqu'elle s'est expatriée en dehors du domaine indo-européen.

Écrit par : Thomas FERRIER | 12/08/2014

J'ai choisi mon pseudo en regard de mon opposition à la construction européenne, je me sens effectivement dissident mais de l'ouest cette fois, pour moi l'UE est la copie conforme de l'URSS. Je fus un des premiers à avoir pressenti, avant l'euro, que ça allait se terminer en fiasco économique et que nos libertés seraient attaquées. L'indépendance autant pour un individu que pour une nation est quelque chose pour moi de primordial, je l'ai appris dans la vie, c'est quand on doit se débattre pour la gagner qu'on en comprend sa teneur profonde. Et pour finir je ne crois pas qu'on puisse imposer une unité entre peuples qui ne l'ont pas choisie ou qui n'ont pas été unis par le concours de circonstances naturelles de l'histoire, nous sommes pas les Etats-Unis, nation fraîchement bâtie; comme disait De Gaulle : On ne fait pas d'omelette avec des oeufs durs. Les seuls individus qui sont ravis de l'UE sont les étrangers, c'est pour eux un eldorado sans contraintes, le contexte le plus régressif que peut atteindre l'UE sera toujours mieux que le meilleur des pays d'Afrique noire, l'appel d'air de l'Europe "unie" ne fera que faire exploser nos sécurités sociales et attirer des hordes de gens sous-qualifiés, les pays d'Europe ne peuvent plus décider de leur politique migratoire sur base de leurs budgets nationaux, en somme l'Europe Unie non compartimentée est le meilleur moyen pour provoquer le choc des civilisations non seulement entre peuples intercontinentaux mais aussi entre peuples européens.

Écrit par : Dissident | 12/08/2014

Cher dissident,

J'attire votre attention sur la propagande europhobe en provenance des USA, très bien symbolisée par un dissident soviétique retourné en agent de l'impérialisme américain, l'anti-Soljenitsyne par excellence qu'est Boukovski.

L'Union Européenne et l'Union Soviétique ne reposent absolument pas sur les mêmes principes. Le président de la commission est un nain politique alors que le premier secrétaire était dans les faits un dictateur, plus ou moins sanguinaire selon qu'il s'est appelé Staline ou Brejnev.

En outre, l'URSS était dans les faits un régime nationaliste grand-russe qui maltraitait les "peuples-frères", déportant des peuples caucasiens en Asie Centrale, installant des colons russes dans les pays baltes, cherchant à l'imiter l'apprentissage de l'ukrainien à l'école. En outre ce régime totalitaire prônait l'économie dirigée et certainement pas le libéralisme le plus outrancier.

En Union Soviétique, l'immigration était inexistante par ailleurs, l'homosexualité pénalement réprimée, la critique prohibée. Impossible de voir au parlement des nationalistes ou des conservateurs, certainement pas des opposants. En revanche, l'UE héberge à ses frais une centaine de députés souverainistes élus et qui passent leur temps à contester son existence.

La régression de la civilisation européenne à laquelle nous assistons ne nous mettra peut-être pas en situation d'un pays africain, quoique, mais doit-on s'estimer heureux de cela ? Doit-on considérer la déchéance, même si elle n'est pas absolue, comme satisfaisante ? Certainement pas.

Vous avez raison sur un point, en revanche. L'Europe unie ne pourra nous sauver que si elle repose sur des règles juridiques tout à fait différentes, afin qu'il n'y ait pas en effet cet appel d'air. Cela s'appelle nationalité européenne restrictive (ius sanguinis) et exclusivité citoyenne, deux principes de la démocratie athénienne qui, appliquée à l'Europe entière, permettraient d'en restaurer l'identité.

L'harmonisation sociale européenne, dans le cadre d'une Europe à l'européanité restaurée, est possible. Mais elle implique un abandon des dogmes multiculturalistes au profit d'un strict eurocentrisme.

En clair, l'Europe unie ne peut naître que sur une base institutionnelle et juridique pour le moment inédite. Il ne s'agit pas de prendre les Etats actuels et de les remplacer par un Etat européen reposant sur les mêmes principes. Bien sûr que non. Il s'agit de repenser l'Europe complètement sur une base unitaire ET identitaire.

Quant à la notion de "choc des civilisations"... Huntington la définit mais sur une mauvaise base, via le prisme de la religion. Ainsi sépare-t-il arbitrairement l'Europe occidentale et l'Europe orientale. En outre, il ne souhaite pas ce choc et demande même à ce qu'on mette en place des politiques pour l'empêcher.

Or ce choc des civilisations, qui n'implique pas nécessairement un conflit mais plutôt l'exacerbation des différences, que les USA ne souhaitent pas, mais dont ils jouent au contraire de la peur qu'il ait lieu, serait salutaire. Il mettrait fin aux dogmes universalistes sur lesquels repose le mondialisme et donc fin au mondialisme lui-même.

Nous devons œuvrer à la libération de l'Europe engendrée par un processus révolutionnaire d'unification politique du continent sur une base ethno-civilisationnelle.

Cordialement.

Écrit par : Thomas FERRIER | 12/08/2014

Je ne crois pas aux empires, je pense qu'ils finissent toujours par devenir des machines à vapeur institutionnelles ingérables à la merci de la corruption et entraîner un déficit démocratique, les voix des citoyens d'ensembles politiques aussi vastes y deviennent pusillanimes; même la Suisse avec son petit territoire pour respecter la démocratie a recours à un maximum de subdivisions administratives du pouvoir et a des référendums récurrents, alors imaginez comment gérer en empire comme décrit sur la carte plus haut, ça me paraît complètement dingue, seul un Néron à la puissance mille pourrait le diriger.

Petit détail, sur votre carte je vois la Russie intégralement inclue dans l'Europe alors que presque la totalité de la Sibérie est de race asiatique, elle est présente même en Ukraine jusqu'aux tatars de l'ouest de la Pologne, les caucasoides habitent en faite la Sibérie que très partiellement (c'est à dire principalement dans le fameux triangle d'or allant approximativement de Saint Petersbourg à Odessa et rejoignant le point pivot de Vladisvostok) alors qu'elle est la principale composante raciale du Proche-Orient, c'est à dire du Caucase au Yemen et du Liban à l'Inde en passant par le Kazakhstan(russophone) également non inclu dans votre découpage politique de l'Europe, je ne comprends donc pas votre vision politique de l'Europe? Est-il calqué sur la race? sur la culture? La langue? Je suis désolé mais je serais incapable de trouver un seul critère tangible caractéristique qui pourrait décrire "un européen" et "ses frontières".
De plus la plupart des russes sont à divers degrés métissés aux asiatiques, pour tenter de dresser une frontière est de l'Europe ça ferait du boulot, d'ailleurs les derniers événements en Ukraine montre à quoi nous mène les extensions impériales, l'Europe unie nous à mené au bord de la guerre avec la Russie.

Simple coup de sonde, je mets juste un peu mes pieds(à gros sabots) dans vos plats histoire de débattre et d'échanger quelques mots, ma détestation de l'idée européenne est telle que peut-être parviendrez vous à me calmer :-)) et me réconcilier avec vos théories fumeuses sans que je m'énerve...

Écrit par : Dissident | 12/08/2014

Petit détail encore, la différence entre l'URSS et l'UE c'est dans le premier cas la devise était : "Ferme ta gueule" et dans le second cas : "cause toujours" :-))

Écrit par : Dissident | 12/08/2014

Je ne parle pas d'empire, je suis républicain. Et je suis favorable au principe de subsidiarité, à savoir prendre les décisions à l'échelon adapté, y compris au niveau le plus local. Le contraire donc d'un jacobinisme forcené où tout est décidé par le centre.

La Sibérie est peuplée d'Européens à près de 80%. Quant au Caucase, il est intégré à l'Europe telle que définie, sauf l'Azerbaïdjan.

L'Europe est une somme d'héritages et de paramètres, et ne se résume pas à un seul. La culture, la parenté linguistique, la morale, la spiritualité, cela aussi rentre en compte. C'est complexe et aux frontières il faut savoir trancher.

Quant à la crise ukrainienne, elle n'est pas due à l'Union Européenne mais aux USA, et le reproche justifié qu'on peut faire à l'UE c'est de leur obéir. Je souhaite bien sûr que l'Europe s'émancipe totalement des USA.

Les Russes. La dernière étude génétique publiée par RIA Novosti les montre comme extrêmement proches des Polonais. Rien qui permette d'attribuer aux Russes une origine mêlée. Ils sont européens. Le joug tatar n'a pas modifié la composition de la population russe.

Écrit par : Thomas FERRIER | 13/08/2014

Tous les peuples sont mêlés, au plus on va vers l'est au plus il y a du sang asiatique et au plus on va vers le sud au plus il y a du sang africain. Concernant les populations slaves le fond de base c'est le type est-baltique qui y prédomine, ça concerne essentiellement polonais(80%), russes, ukrainiens, tchèques et slovaques, alors qu'il est presque intégralement absent d'Europe occidentale, même en Allemagne ou à l'inverse c'est le type nordique prédomine à 80%, en France trois types se mêlent à part égales, nordique, alpin, méditerranéen. En faite c'est une vue de l'esprit, ce sont des noyaux génétiques qui évoluent dans le temps et qui sont le pur fruit du hasard géographique, toutes ces races européennes sont elles-mêmes nées de brassages préhistoriques encore plus anciens avec des proto-asiatiques et des proto-africains. Toute l'espèce humaine est issue d'un seul et même tronc génétique initial avec des descendants qui n'ont cessés de se juxtaposer, il faut remonter à une subdivision vieille de 500000 ans pour dénicher un véritable écart racial important donnant naissance à homo-sapiens et au néandertalien. Je pense que près de la moitié des européens sont issus du Proche-Orient(peuples aux nez aquilins)avec l'expansion de l'agriculture et venus se mêler à la population indo-européenne, elle-même sans-doute rejeton d'une population proche-orientale plus antique ayant quitté l'Asie, il subsiste aussi en Europe des traces génétiques importantes de populations antérieures aux indo-européens et aux proche-orientaux, une population préhistorique venue d'Afrique du nord sans doute apparentée aux berbères. En regard de cet aperçu approximatif que je tiens de mes lectures je me demande comment vous parvenez à dénicher un européen un idéalisé qui serait génétiquement semblable?

Écrit par : Dissident | 13/08/2014

Le "tous mêlés", je n'achète pas. Cela relève d'une théorie allemande cherchant à nier la pleine européanité des Latins ou des Slaves pour expliquer leur caractère "moins nordique". Vous évoquez d'ailleurs des types dont la terminologie arbitraire n'a aucune réalité scientifique véritable.

Pour le reste, vos explications sur le peuplement européen de l'Europe, qui devrait tout à des migrations permanentes, ne me convainquent pas. Je pense au contraire que l'homme européen moderne est l'héritier de l'adaptation de l'homo erectus avec sapientisation in situ (théorie de l'évolution multirégionale).

"Les différences génétiques entre Européens sont tellement faibles qu'il est impossible de parler de « sous-races » européennes génétiquement différenciées. « En moyenne, les différences génétiques entre populations européennes sont négligeables : sur une échelle de 0 à 1 (1 représentant deux génomes complètement différents) le degré de différentiation génétique est d’à peine 0,004 entre régions européennes ; absolument pas de quoi parler de sous-races, en tous cas au sens biologique."

Écrit par : Thomas FERRIER | 13/08/2014

La seule race nordique réelle sont les asiatiques, elle est remontée après un longue adaptation aux climats rudes du nord de la Russie vers le sud, d'où leurs yeux bridés et leurs paupières graisseuses, raison pour laquelle les esquimaux et tous les peuples du cercle polaire sont de type asiatique, alors que la race blanche vient plutôt des zones tempérées du monde, très probablement le Proche-Orient, son épi-centre pourrait être le Caucase, l'Anatolie ou encore l'Iran, puis s'est installée progressivement au nord jusqu'en Scandinavie, je crois d'ailleurs qu'il persiste en Suède un haplogroupe antérieur aux indo-européens faisant remonter ses premiers habitants clairement à une population venue du Proche-Orient il y a plusieurs milliers d'années, en Finlande les lapons(non indo-européens) sont un mélange spécial, proto-asiatique et proto-européenne, quelque chose de cet acabit, je ne me souviens plus avec précision. Difficile de trouver dans cette péninsule européenne éclatée et fichée d'un agglomérat de vastes presqu’îles un "homme européen". Pour moi l'Europe n'est rien d'autre que la continuité occidentale de l'Asie, une petite péninsule où s'est déversé pendant des milliers d'années toutes les variantes de la race caucasoide, les indo-européens n'étant qu'une des ses composantes tardives. Je crois même avoir lu qu'il n'est même pas sûr qu'il exista une langue indo-européenne, les similitudes linguistiques auraient très bien pu se former par simple contact entre populations n'ayant pas la même origine.

Écrit par : Dissident | 14/08/2014

Par ailleurs, vous avez noté, je l'espère, que je ne suis pas du tout un défenseur de l'Union Européenne telle qu'elle est. Je lui oppose l'UE telle qu'elle aurait dû être et telle qu'elle devrait être. L' "UE" telle qu'elle devra être, je m'en charge. ;)

Écrit par : Thomas FERRIER | 14/08/2014

La reconstruction du proto-indo-européen est tout ce qu'il y a de plus sérieux. C'est le seul groupe linguistique où on a pu avancer aussi bien, en raison du grand nombre de langues modernes mais aussi des langues anciennes munies d'une écriture. Même si cette reconstruction est remise en question par quelques idéologues sans la moindre pertinence ni le moindre crédit, elle est admise. Il n'y a aucune raison de la remettre en cause.

Le vocabulaire indo-européen reconstitué interdit tout foyer non-européen.

Quant à savoir si le foyer des "caucasoïdes" est le proche-orient ou le sud-est de la Russie européenne, j'ai mon hypothèse. Il est évident qu'il y a un foyer commun à tous.

Les populations européennes ne diffèrent pas génétiquement, y compris les Lapons. Au XIXème siècle, la théorie ouralo-altaïque faisait des Ouraliens des asiatiques. Elle a été réfutée totalement.

De fait, l'histoire des 30.000 dernières années a permis l'élaboration d'une civilisation européenne et d'un "type" européen qui n'autorise pas de subdivisions crédibles en son sein. Parenté d'origine, de langue, de culture, de religion... voilà ce que partagent entre eux les Européens et avec personne d'autre. Chez les Basques, les Ouraliens et les Kartvéliens, les concepts religieux, les figures mythiques, les symboles, la façon de concevoir le culte, sont d'ailleurs identiques à ceux des Indo-Européens. Ce qui démontre bien encore une profonde vision du monde commune à tous les Européens, de l'Islande à l'Arménie, du Portugal à la Russie.

Les mêmes phénomènes historiques y ont eu lieu, plus ou moins de la même manière avec parfois un petit décalage dans le temps. La Russie, séparée du reste de la matrice européenne, a dû rattraper le retard pris par l'occupation tatare (et donc sauter en partie deux étapes - la Renaissance et les Lumières) de même que les Balkans qui ont subi le joug ottoman. Nous devons être compréhensifs à leur égard.

En clair, votre refus d'une Europe politique, même si à mon avis votre expérience négative de l'actuelle Union Européenne, que j'admets parfaitement (et pleinement), vous aveugle un peu, ne nécessite pas pour autant la négation de la réalité de cette européanité.

Or selon moi elle est essentielle et même fondamentale. Elle implique une définition claire de qui en fait partie et de qui n'en fait pas partie, même s'il y a toujours des cas limites, des exceptions, comme dans chaque règle. La Turquie, espace frontière, présente ainsi des caractéristiques européennes et aussi des caractéristiques asiatiques, avec deux populations de même langue (les "beyaz" occidentaux et les "kara" orientaux) qui aspirent sans doute à un destin différent. Les premiers ont soutenu la révolution kémaliste, et les seconds la contre-révolution islamique dont Erdogan est l'actuel bénéficiaire sur un plan politique.

L'européanité de l'Europe a été reconnue par les Grecs anciens eux-mêmes, et notamment par Hippocrate, qui parle bien des "Europaioi", décrits comme aimant la liberté et honorant la bravoure, et qu'il oppose aux "Asiatoi". La définition géographique de l'Europe par les anciens Grecs correspond à peu près à la nôtre.

Écrit par : Thomas FERRIER | 14/08/2014

Je ne suis qu'un autodidacte qui a beaucoup lu, j'ai passé des milliers d'heures à la bibliothèque dans des ouvrages d'anthropologie, d'histoire, de préhistoire que j'ai lus et relus simplement parce que cela m'intéressait, tout cela est évidemment pas très structuré cependant ma curiosité me confère quand-même un certain esprit critique pour aborder ces sujets avec vous.
De toute façon ces aspects raciaux et civilisationnels sont pour moi périphériques, je n'aime pas l'idée européenne principalement pour des raisons économiques et sociales, c'est pour moi aussi une régression de la liberté et de la créativité, à mon avis seul un pays souverain maître de son destin est en mesure de produire des nouveautés audacieuses et fertiles, ce même pays sous forme de province s'atrophierait intellectuellement sous la pression d'un pouvoir central obèse, du moins c'est ce que je crois et qui selon mon observation semble de plus en plus se vérifier, une sorte d'uniformisation nivelée par le bas dans une sorte de prêt à penser ambiant imposé par Bruxelles. Soit, j'arrête ici sinon vu ma position diamétralement opposée on en finirait plus. Bonne soirée.

Écrit par : Dissident | 14/08/2014

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