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25/03/2011

Indépendance immédiate pour Mayotte !

logo4c.pngAlors que la départementalisation officielle de Mayotte s'annonce imminente, suite à un référendum de 2010 où 97% des mahorais ont répondu "oui" à la question de la transformation en DOM (département d'outre-mer), référendum contre lequel très peu de gens en France s'étaient élevés [j'en faisais modestement partie, avec notamment Guy Sitbon pour "Marianne"], j'apprends que la République des Comores a réitéré une protestation vigoureuse contre cet acte caractérisé de néo-colonialisme et organisera demain une grande manifestation en ce sens. Les responsables comoriens rappellent qu'en 1975, à son entrée à l'ONU, les Comores comprenaient officiellement Mayotte. Rappelons à ce titre que l'ONU a plusieurs fois condamné la France à ce propos.

Alors que le sujet revient à nouveau dans l'actualité, je me suis informé des statistiques de 2000 concernant la population de Mayotte et là, je suis stupéfait. Je vous donne brutes de décoffrage les informations précises sur la composition démographique de cet île. Pour ceux qu'ils veulent vérifier, je les invite à consulter la page anglophone de Wikipedia concernant les Demographics of Mayotte.

La population de Mayotte est de langue mahoraise, qui est la langue des autres populations comoriennes. Cette langue, du groupe bantou, est apparentée au swahili. 35% seulement des mahorais parlent le français, 35% seulement !, qui est la langue officielle de l'île. A cela, il faut ajouter que 97% de la population, les 3% restants étant des français de souche, est musulmane, la sharia s'y appliquant encore récemment, ainsi que la polygamie.

Mayotte est une île qui subit une immigration clandestine massive, qui n'est en vérité une immigration que de nom car les habitants de Mayotte sont autant comoriens que les immigrants illégaux. C'est normal, en raison des avantages en matière d'aides sociales dont bénéficient les comoriens de Mayotte et dont sont privés les autres comoriens. La France crée ainsi naturellement un intense appel d'air lancé à toutes les populations afro-musulmanes de cet espace géographique.

Enfin, last but not the least, en 2000, le taux de natalité de la population de Mayotte était de... 6,33 enfants/femme, avec un taux d'accroissement démographique de 4% par an. 6,33 enfants par femme, c'est plus que le taux de natalité du Mali !

En conséquence, le PSUNE considère qu'en la matière la décolonisation n'a pas été finalisée et que c'est au mépris du droit international, au mépris de la volonté du peuple français, qui n'a pas été consulté ni convenablement informé, et au mépris des évidences, que Mayotte va devenir un département français.

Le PSUNE prend donc l'engagement de respecter la volonté populaire d'indépendance des Comoriens de 1975, ce qui implique que la départementalisation en cours de Mayotte est nulle et non avenue, et de soutenir le rattachement légitime de Mayotte à la République de Comores !

Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE

05/09/2010

Gauche laïque et « extrême-droite », une confusion malhonnête ?

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__1_742984_1211794407.jpgUn article du 5 septembre 2010 du blog du Monde « Droites extrêmes » consacré au mouvement « Riposte laïque » et à son principal dirigeant, Pierre Cassen, a attiré mon attention. Les journalistes cherchaient à démontrer que cette organisation, qui se revendique « de gauche », et dont le responsable est un ancien du PCF et de la LCR, était passée à l’extrême-droite sous prétexte d’avoir organisé une manifestation commune avec le Bloc Identitaire. Cela m’amène à réfléchir à ce qu’est la gauche authentique en évoquant certains positionnements pris par des membres des structures de gauche en France et en Allemagne ces dernières années.

Helmut Schmidt, ancien chancelier de la SPD, dans un article du Frankfurter Rundschau du 13 juin 2005 prônait ainsi l’interdiction «  de l’immigration de populations issues de cultures étrangères » après avoir en 2004 affirmé que « la décision de faire venir des travailleurs étrangers aura été une erreur très grave », visant en particulier l’immigration turque et africaine. Schmidt a par ailleurs été opposé à l’abandon du droit du sang que prônait le social-démocrate Schröder, abandon effectué en 2000 par la coalition rouge-verte et n’a jamais caché son refus de toute adhésion de la Turquie dans l’Union Européenne, convergeant avec son ancien collègue et ami, le centriste Valéry Giscard d’Estaing qui dénonçait en 1991 une « immigration-invasion » et qui est lui aussi hostile au processus d’adhésion de la Turquie entamé en 2005. Doit-on considérer par ces déclarations le social-démocrate Schmidt comme un renégat qui devrait prendre sa carte à la NPD, ce qu’a proposé le Consistoire Juif Allemand au social-démocrate Thilo Sarrazin il y a quelques semaines ? Doit-on considérer qu’il a cessé d’être de gauche ?

Oskar Lafontaine, ancien animateur du mouvement de gauche radicale « Die Linke », et désormais retraité de la politique en raison d’une « longue maladie », déclarait il y a quelques années que « l’Etat est obligé de protéger les pères de famille et les femmes du chômage parce que des travailleurs étrangers [Fremdarbeiter] prennent leurs emplois en travaillant à bas coût ». En suivit une campagne vigoureuse contre lui, notamment en raison de son usage du vocable de Fremdarbeiter au lieu du très politiquement correct Gastarbeiter (« travailleurs invités »). L’historien Götz Aly n’a pas hésité à qualifier la doctrine mise en avant par Lafontaine de « nationale-socialiste », rien de moins. Doit-on considérer qu’Oskar Lafontaine a cessé d’être de gauche, de même que jadis Georges Marchais lorsque celui-ci s’opposait à l’immigration de travail ?

Le provocateur Thilo Sarrazin, autre membre de la SPD et membre de la Bundesbank, fait scandale depuis quelques jours en raison de la sortie de son ouvrage dénonçant notamment l’islamisation de l’Allemagne et le fait qu’il ne souhaite pas que ses enfants et petit-enfants vivent dans une Allemagne qui ne serait plus culturellement allemande. Aussitôt, les bien pensants s’élèvent contre ses propos, appelant à ce qu’il soit exclu de la SPD et qu’il perde son emploi à la Bundesbank. Jeudi dernier, ses collègues ont demandé au président allemand, Christian Wulff, de se séparer de leur collaborateur. Le dirigeant de la SPD semble s’étonner que Thilo Sarrazin soit toujours membre de sa formation politique, et ce dernier entend bien rester adhérent. Selon un sondage, une majorité d’allemands soutient Sarrazin, et notamment 30% des électeurs SPD, ce qui n’est pas rien. Sarrazin a-t’il cessé d’être de gauche, d’être social-démocrate, en raison de ses saillies rhétoriques ?

Les idées développées par Pierre Cassen de « Riposte laïque » ou par Christine Tasin de « Résistance républicaine » me sont très étrangères, et notamment leur refus d’une Europe politique au profit d’une « république » française fétichisée ou leur volonté de se présenter essentiellement comme opposés à l’islam. On peut également leur contester le fait de vouloir défiler avec des organisations considérées comme d’extrême-droite. Mais lorsque Pierre Cassen déclare ne pas vouloir laisser à Marine Le Pen le monopole sur ces questions, peut-on l’accuser d’être passé à droite ? Si une majorité d’ouvriers vote pour le FPÖ en Autriche, si le Front National est à nouveau redevenu le premier parti ouvrier en France, c’est que la gauche n’a pas fait son travail, c’est tout simplement que la gauche n’est plus de gauche.

Au lieu de chercher des boucs émissaires dans leur camp, les dirigeants socialistes feraient mieux de se demander pourquoi les classes populaires se détournent d’eux et sont si désespérées qu’elles sont amenées à soutenir des formations droitières et ultra-libérales (comme le PVV de Geert Wilders). Parce que la « gauche » a trahi le peuple et qu’elle a toujours refusé de prendre conscience de l’impossibilité à la fois de préserver les acquis sociaux et de donner du travail à tous ses citoyens et en même temps de prôner l’ouverture maximale des frontières et la régularisation des travailleurs clandestins.

Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE

08/05/2010

La zone Euro et la Grèce

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tiok551t.gifLes événements récents liés à la crise grecque ont soulevé des interrogations sur la pérennité de l’Euro. Ce n’est pas un hasard si dimanche 2 mai, deux interventions brillantes, l’une de Marine Le Pen sur ITV et l’autre de Jean-Luc Mélenchon sur BFM, se sont succédé sur la télévision numérique pour aborder le sujet. Le lendemain l’émission d’Yves Calvi sur Arte revenait utilement sur le sujet. Elle y revenait encore vendredi 7, succédant à une interview de Nicolas Dupont-Aignan. Essayons d’y voir un peu clair, sans a priori, en dépassant le cadre du problème grec et en commençant même par considérer le cas de la France.

En préambule nous devons insister sur deux points.

D’abord il n’y a pas en Europe de gouvernance économique, même partielle. Au moment de l’adoption de l’Euro et de la définition de la zone monétaire concernée, on a bien imposé des critères de convergence. Déjà, cependant, l’admission de la Grèce a été prononcée en pleine connaissance du fait que les indicateurs qu’elle présentait étaient faussés. Surtout, depuis lors, les divers pays concernés ont pu faire librement usage de la monnaie commune, mauvais usage plutôt que bon pour certains.

Ensuite, à la question de savoir si l’Euro est bénéfique ou non pour tel pays, il ne peut pas être répondu dans l’absolu. Il convient en effet de savoir quelle politique ce pays entend mener pour se prononcer.

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