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27/01/2016

PSUNE. Bilan d’une décennie (2006-2016)

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6487.pngLe PSUNE a dix ans. Un âge avancé pour celui qui est pourtant resté encore au stade de l’embryon. C’est donc l’heure d’un bilan.

L’idée d’un parti national-européen, idée que d’autres jadis et notamment dans les années 60 ont défendue malheureusement sans succès, est née d’un constat, à savoir que le cadre national était devenu une impasse politique. Il suffit de songer à l’obsession présidentielle des dirigeants de tous les partis français et qui occulte tout le reste. Hollande, Sarkozy et Marine Le Pen en rêvent toutes les nuits, tout comme Mélenchon, Bayrou et même Dupont-Aignan. En 2017, il est d’ailleurs probable qu’on se retrouve avec à peu près les mêmes candidats qu’en 2012.

Le problème c’est que le président de la république n’a plus aucun pouvoir, autre que symbolique. Et que ce poste ne permet donc aucunement de changer quoi que ce soit. La faute n’en est pas à l’Union Européenne, aux pouvoirs très limités et aux dirigeants de toute façon nommés par les chefs d’état et de gouvernement. Elle est à l’image des Etats qui la composent. Or si le pouvoir n’est plus national, il n’est pas encore européen. En réalité, c’est à une véritable absence de (contre-)pouvoir que nous sommes confrontés. L’économie a en conséquence naturellement pris le pas sur le politique. C’est la malédiction de l’or. Car l’économie n’est en aucune manière une science exacte et s’apparente souvent à un jeu d’apprenti sorcier.

Les mots « souveraineté » et « indépendance » ne sont justement plus que des mots, des fétiches agités devant les peuples. Au niveau « national », c’est bien la politique américaine qui domine, même si la Russie tente tant bien que mal d’y résister. Elle est bien seule et se trouve obligée de faire des alliances contre-nature, et notamment avec la Chine, mettant à terme sa propre intégrité en danger.

L’idée était donc (et elle reste selon moi pleinement valide) de bâtir un Etat unitaire européen (EUE) contre les Etats « nationaux » et les gouvernements, selon le principe de jouer Strasbourg contre Bruxelles, le Parlement Européen contre la Commission, de jouer les Européens contre leurs prétendues « élites », afin par une auto-proclamation en assemblée européenne constituante, donc pas un « putsch européen », de renverser la table, de bâtir un Etat vierge juridiquement à l’échelle du continent. Cet Etat aurait pour missions de restaurer l’identité des peuples européens, de garantir à l’avenir sa pérennité, de donner à l’Europe une véritable indépendance par rapport aux USA.

Le nom du PSUNE, parti destiné à porter cette idée révolutionnaire, était néanmoins très idéologisé et à l’issue d’une longue discussion entre les fondateurs et compagnons de route de cette aventure, avait été choisi comme le moins mauvais choix. Il s’est révélé néanmoins inadapté à l’objectif qui était le sien et surtout inadéquat par rapport à la communication politique contemporaine. Le mot « socialiste » est assez vite devenu inaudible et source d’incompréhension de gens susceptibles de nous rejoindre. En outre le mot national-européen, même si séparé par le mot « unitaire », était objectivement désastreux car l’association avec le premier terme pouvait créer là encore une confusion très dommageable.

Si son nom correspondait bien à notre vision des choses, à savoir la défense de l’unité politique des Européens et de ses travailleurs, sa complexité était un facteur défavorable à la réussite du projet. La politique médiatisée actuelle nécessite un grand esprit de synthèse. Le temps passé à expliquer ce que nous ne sommes pas est perdu pour énoncer ce que nous voulons.

Alors que la nécessité d’une Europe politique et identitaire est de plus en plus criante, l’impasse d’un retour en arrière illusoire promu par les populismes de toutes sortes étant en position dominante, et que les maux qui rongent notre civilisation s’aggravent rapidement, nous ne sommes pas au rendez-vous de l’histoire.

C’est pourquoi le PSUNE dès demain connaîtra sa mue pour renaître sous une forme plus efficace et plus explicite. Il changera ainsi de nom d’usage et de logo. Il se dotera d’un programme 2016 révisé qui ne devrait pas remettre en question les principes sur lesquels nous nous sommes établis. J’espère que ces changements vous surprendront favorablement, vous qui me suivez depuis plusieurs années.

A demain.

Thomas FERRIER (LBTF/PSUNE)

PS: le blog connaîtra également quelques légères modifications.

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