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17/10/2010

"Défends la !", soutien aux victimes des criminels !

anika_smit.jpgElle s'appelait Anika Smit, jeune boer (euro-africaine) aux cheveux blonds ; elle habitait Pretoria, la capitale de l'Afrique du Sud. Ce jour maudit du 11 mars 2010, alors qu'elle n'avait pu se rendre à son école en raison d'une otite, son père rentrant chez lui retrouva le corps meurtri de sa fille, lâchement assassinée par des criminels africains, qui l'avaient même amputée des deux avant-bras, car la vente de membres du corps humain rapporte beaucoup sur le marché noir sud-africain, notamment pour être utilisés par la "médecine traditionnelle", faite de traditions animistes et de croyances, comme celles selon laquelle s'unir sexuellement à une jeune femme vierge permettrait de guérir du sida.

Du temps de l'apartheid, les media occidentaux relevaient toutes les actions de la police sud-africaine et les persécutions dont étaient victimes des africains noirs. Du jour où Fredrik De Klerk a mis fin à ce système, certes inique, certes choquant, il était vraisemblable que la réconciliation promise, et officiellement réussie, serait un échec, et que les afrikaaners pouvaient commencer à préparer leurs valises, ce qu'ils font de plus en plus, préférant l'Australie et l'Argentine ou même la vieille Europe plutôt que de rester dans un pays qui leur fait comprendre qu'ils ne sont plus chez eux. Ce n'est qu'un des multiples assassinats dont sont victimes des blancs, simplement en raison de leur origine européenne.

Ce crime odieux dont la presse européenne n'a pas fait écho d'une jeune femme de 17 ans me rappelle une affaire qui a décrié récemment la presse nationale. Une personne âgée, M. René Galinier, a tiré sur deux jeunes femmes d'origine rom qui avaient pénétré chez lui de nuit afin de le voler. Victime d'un acte criminel, c'est pourtant lui qui s'est retrouvé en garde à vue, mis en examen, et s'est vu refuser pendant des semaines toute libération au motif que lui, la victime, risquait des actes de rétorsion de la part de la communauté dont sont membres ces deux femmes. Malheureusement pour lui, il s'est laissé aller à proférer des propos peu amènes à l'égard de ces communautés d'importation. C'est ainsi que la victime devient le coupable et que c'est lui qui se retrouve en prison alors qu'il n'a fait que défendre ses biens.

Tous les jours, la presse évoque des crimes odieux commis contre nos concitoyens, comme cette femme de 49 ans, poignardée à mort ce matin dans le XIXème arrondissement de Paris, laissant un veuf et trois enfants qui ont perdu leur mère, ou comme ce jeune homme de 27 ans, décapité par un fou, en région Rhône-Alpes.

Alors que la moindre agression xénophobe, ou le moindre soupçon de racisme, comme les propos maladroits du parfumeur Jean-Paul Guerlain, suscite l'ire médiatique, des victimes elles aussi de racisme ne sont même pas évoquées, pourtant assassinées en raison de leur origine, du fait qu'elles sont européennes.

L'europhobie, ce n'est pas simplement les propos absurdes d'une partie de la droite nationale souhaitant l'idée que la France quitte l'Union Européenne, ce n'est pas seulement le refus de toute Europe politique et le rejet de l'idée d'avoir un destin commun avec ses voisins de même origine et de même culture que soi, c'est aussi tout simplement la violence et les crimes commis contre des Européens parce qu'ils sont européens !

Ce deux poids, deux mesures, doit cesser, et la justice et la police d'Europe doivent veiller à défendre les citoyens honnêtes contre les criminels au lieu de préférer servir de "police de la pensée" et réprimer les maladresses rhétoriques ou les propos choquants de X ou Y.

Le PSUNE s'associe à la souffrance des familles des victimes de ces nombreux crimes odieux qui émaillent l'actualité des différents pays européens. Dans l'Europe de demain, pour laquelle nous souhaitons contribuer à l'avènement, nous veillerons à ce que les victimes soient honorées et que les criminels soient réellement sanctionnés, avec toute la sévérité que les honnêtes citoyens attendent de leur justice, qui doit être à leur service !

Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE

10/10/2010

Défendre l’idée européenne.

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On ne s’attend évidemment pas à voir défendre l’idée européenne chez les eurosceptiques assumés, chez les souverainistes de tout bord notamment, comme Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan ou Marine Le Pen, même si cette dernière, par exemple, tient un discours moins brutal que le passé de son mouvement le laisserait supposer, si elle admet l’existence de cercles concentriques dont une Europe incluant la Russie ferait partie. On ne s’attend pas non plus à la voir défendre par des mondialistes comme Olivier Besancenot, pour lesquels l’Europe n’existe tout simplement pas.

Aujourd’hui la vision caricaturale donnée des instances européennes par Viviane Reding, Manuel Barroso et quelques autres technocrates conforte singulièrement tous les eurosceptiques affirmés. D’autant plus qu’il ne s’agit pas de quelques faux-pas ; la position qu’ils affichent correspond très précisément à la vocation de l’Union européenne telle qu’elle a été définie par les membres signataires. On ne peut donc pas s’étonner de voir les eurosceptiques défendre une stratégie de retour en arrière. La seule erreur d’analyse que l’on puisse leur reprocher est de s’attaquer à une Europe qui n’existe pas, derrière la juste condamnation du modèle actuel. Ils ont, en effet, tendance à doter l’Europe de pouvoirs qu’elle n’a pas et lui faire endosser des responsabilités qui sont celles des Etats membres.

Il y a d’autres eurosceptiques, sans doute plus opposés à l’Union européenne que ceux dont on a parlé, mais qui parlent peu et dont on ne perçoit pas immédiatement le jeu. Ce sont tous ceux qui se félicitent de l’Union européenne telle qu’elle est.

C’est, par exemple, un certain Michel Rocard qui avoue très honnêtement ne plus croire à l’idée européenne et qui, en conséquence, voit sans inconvénient l’entrée de la Turquie dans l’union. Ce sont tous ceux qui, principalement au PS, ont accueilli favorablement le rappel à l’ordre de la Commission à propos du démantèlement des camps de Roms. Ce sont tous les mondialistes qui, à gauche et aussi à droite, se félicitent de l’ouverture de l’Europe à toutes les influences extérieures.

C’est du côté des partisans proclamés de l’Union européenne que nous allons chercher à mesurer l’impact d’événements plus ou moins récents sur leur engagement. Pour cela, nous allons examiner leur attitude en la passant au crible de quelques critères simples.

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20/09/2010

Elections suédoises : la droite sortante reconduite !

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sd.jpgA l’issue des élections générales suédoises du 19 septembre 2010, les sondages promettaient une victoire assez nette de la coalition de droite sortante, coalition menée à la bataille par le premier ministre Fredrik Reinfeldt. La Suède ayant plutôt bien résisté à la crise économique actuelle, le bilan étant globalement positif, Reinfeldt s’attendait à une victoire facile mais pouvait craindre, en raison des conséquences de sa politique plutôt libérale, de son choix de rompre avec l’héritage social-démocrate en matière d’interventionnisme de l’état, d’inquiéter la population. En menant une campagne au centre, manifestant une certaine prudence, il est reconduit, sa coalition obtenant 48.3% des voix, et son parti, le Moderata Samlingpartiet (« Parti de rassemblement des modérés »), empoche à lui seul 30% des suffrages, ce qui est une victoire personnelle, même si le parti social-démocrate, l’Arbetarpartiet – Socialdemokraterna, reste le premier parti du pays avec 30.9% des voix. Sa candidate, Mona Sahlin, connaît un désaveu profond de la part de ses électeurs traditionnels, le parti ne cessant de reculer. Déjà, en 2006, le SAP avait connu son plus bas niveau avec 35.2% des voix. Il chute encore de près de 4 points.

Attendu également était le score du parti nationaliste suédois des Sverigedemokraterna, ancien allié du Front National et issu de formations plus radicales, mené au combat par le jeune Jimmie Akesson. Ce dernier avait préalablement épuré ses rangs des militants et représentants les plus durs, ceux-ci étant alors partis notamment chez les Nationaldemokraterna (0.09% des voix en 2006, leur score en 2010 n’étant pas encore connu à l’heure où je rédige cet éditorial, même s'ils obtiennent aux élections locales 0.8% des voix dans le district de Vimmerby), et fait profession d’une défense de la « suéditude » sans connotations trop ethniques. Avec 5.7% des voix, contre 4.6% annoncés par les sondages de sortie d’urnes, le SD augmente son score de près de 100%, puisqu’il n’avait obtenu que 2.9% des voix en 2006 (et 3.2% aux élections européennes de 2009). A l’issue d’une campagne difficile, dans laquelle le spot du parti avait été censuré par les media, et alors même que le premier ministre avait tenté de convaincre les électeurs de ne pas voter pour eux, le SD gagne son pari et fait rentrer 20 députés au parlement (Riksdagen).

Dans un contexte européen où la « gauche » sociale-démocrate peine à convaincre, dans ce bastion suédois qui fut le sien pendant des décennies, elle ne parvient toujours pas à ramener au bercail des électeurs déçus. Incapable de s’opposer au libéralisme économique, incapable également de consolider un modèle social en danger face à la mondialisation, la « gauche » se limite à la défense des minorités, les communautés non-européennes ayant massivement voté pour ses candidats, et du libertarisme moral. Beaucoup d’ouvriers suédois, ceux qui restent de la classe prolétarienne, auront préféré les SD à la SAP, comme on le constate dans les autres pays du continent.

Avec 1.4% des voix, contre 2.7% en 2006, les listes minoritaires sont laminées par un mode de scrutin pourtant favorable aux petits candidats. Mais la barre des 4%, aussi basse soit-elle par comparaison avec ce qui se passe même en Allemagne, a suffi à susciter un vote utile en faveur des partis en place.  Si les modérés progressent de près de 4 points, leurs alliés perdent en cumulé 2.7%, ce qui démontre que le parti sortant n’a pas triomphé de manière décisive. La gauche réunie obtient en effet près de 43.7% des voix, ce qui la place certes derrière la droite, mais ne l’écarte pas pour autant du pouvoir. L’extrême-gauche (Vänsterpartiet) avec 5.6% des voix perd 0.3 points, et seul le parti écologiste s’en sort davantage avec 7.2% des voix (contre 5.2% des voix en 2006), ce qui était là encore prévu par les instituts de sondage. En résumé, la droite progresse de 1.2 points, la gauche perd en revanche -2.7 points, et les démocrates suédois gagnent 2.8 points. On peut penser que l’augmentation de la participation, avec le taux exceptionnel de 82.1% des voix a plutôt profité à la droite, alors que les pertes enregistrées par les sociaux-démocrates sembleraient avoir bénéficié aux démocrates suédois (SD).

En nombre de sièges, la coalition de droite a obtenu 172 sièges sur 349, ce qui indique qu'il lui manque cinq sièges pour disposer d'une majorité au parlement. La gauche n'aurait quant à elle que 157 sièges. Avec 20 sièges, les Sverigedemokraterna ont réussi à empêcher la droite sortant d'être majoritaire. Alors que Reinfeldt voulait relancer le nucléaire dans son pays, il est possible que celui-ci, pour éviter de diriger un gouvernement minoritaire potentiellement menacé par les nationalistes (SD), doive y renoncer en élargissant sa coalition aux écologistes (25 sièges).

Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE

19/09/2010

Païens !

16/09/2010

Du pain béni pour les europhobes !

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eu-burning-flag.gifLa critique, par le commissaire européen compétent avec l’appui de la commission et de son président, de la politique française de démantèlement des camps de Roms et de rapatriement de leurs occupants dans leur pays d’origine est particulièrement mal venue pour redorer le blason de l’Union européenne.

Ce ne sont pas seulement les allusions à la seconde guerre mondiale et à la déportation des Juifs qui sont scandaleuses. Certes la commission européenne a pour mission de veiller au respect, par chaque pays membre, des accords signés. Cependant cette mission s’arrête, par exemple, à l’évaluation de la politique de la France dans le domaine concerné. Elle ne va pas jusqu’à la correction orthographique des circulaires de bas niveau émanant de son administration.

Les partisans de la République européenne ne doivent pas avoir peur de comparer les instances dirigeantes de l’Union européenne à l’ancien régime en France. Les commissaires d’aujourd’hui sont les fermiers généraux de jadis. Comme ces derniers, ils ont reçu une délégation. Dans le cas des premiers, c’est la délégation accordée par les Etats membres pour contrôler le respect du politiquement correct, en l’affermissant au besoin comme cela vient d’être fait. Pour les derniers, c’était, rappelons-le, la délégation accordée par le Monarque pour percevoir l’impôt, en l’affermissant à leur profit. Ni les uns ni les autres n’ont la moindre légitimité. La désignation des commissaires résulte de tractations souterraines entre dirigeants, pour lesquelles les petits états comptent autant que les grands. L’inégalité devant la représentation populaire dans le choix de la commission est de l’ordre de celle qui existait entre la noblesse et le tiers-état sous l’ancien régime.

De même que les fermiers généraux incarnaient ce qu’il y avait de pire dans la monarchie française, de même les commissaires européens incarnent ce qu’il y a de pire dans l’actuelle Union. Sans aller jusqu’à la guillotine qu’avait appliquée la Révolution française à tous les gens de cet acabit, c’est un grand coup de balai qui devrait les chasser tous ensemble.

Les partisans de la République européenne ne seront jamais assez durs pour dénoncer les instances de l’actuelle Union. Il faut éviter, en effet, que la vindicte populaire ne se retourne contre l’idée européenne. En 1789 on détestait la monarchie, mais on n’a pas remis en question la France. Au contraire on a fait de ceux qui constituaient un groupe de sujets d’un monarque dont l’influence était le résultat de guerres avec d’autres monarques les citoyens libres d’une République spontanément constituée. Aujourd’hui, la réunion disparate des habitants d’un groupe d’états associés au gré de discussions entre oligarques, doit laisser la place à un ensemble cohérent de citoyens d’une Nation Europe installée dans ses frontières naturelles, géographiques et civilisationnelles.

En attendant, il faut bien admettre que le nationalisme europhobe sera électoralement plus payant que l’idée européenne. Même si les initiatives de Sarkozy sont de la poudre aux yeux, même si les déclarations du Front National sont des rodomontades, le citoyen français ou allemand comptera davantage sur ses élus nationaux, qu’il sent plus proches de lui, même s’il les sait corrompus. Le Français appréciera qu’on lui parle de protéger son mode de vie, l’Allemand de protéger sa monnaie. Qu’on ne lui parle plus de l’Union européenne ! A-t-elle seulement envisagé l’interdiction du niqab ? Ce sont quelques pays, à commencer par la Belgique, qui l’ont fait. L’Union, de son côté, se félicitait de l’islamisation de la Turquie.

Peter Eisner (LBTF/PSUNE)

05/09/2010

Le Choc des Titans : dieux contre mortels (partie I)

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Clash_of_the_titans_zeus_poster_thumb-thumb-550x296-36182.jpgLa sortie en blu-ray du Choc des Titans, dans une version rallongée de près d’une demi-heure de scènes coupées et dotée d’une fin alternative, permet d’analyser de manière exhaustive le film de Louis Leterrier, déjà réalisateur de « L’incroyable Hulk ».

La représentation des dieux.

L’assemblée des dieux, réunie dans l’une des scènes coupées, permet de retrouver l’ensemble des douze olympiens sous leur forme a priori traditionnelle. Les dieux portent des armures brillantes qui s’inspirent, de l’aveu même du réalisateur, de l’univers du manga japonais Saint Seiya [en français « les Chevaliers du Zodiaque »], qui fut un succès en France mais un échec aux Etats-Unis, en raison de l’opposition vigoureuse des ligues chrétiennes de vertu. Les déesses en revanche présentent des tenues plus conformes à la tradition classique. Parmi les divinités, outre Zeus et Hadès, on retrouve au premier plan Poséidon, en tant que troisième frère, Apollon et Athéna, les autres dieux n’ayant qu’un rôle marginal dans le film.

Le plus surprenant est le rapport établi entre les dieux et les hommes, qui est inversé par rapport à la mythologie classique. L’immortalité des premiers semble conditionnée au respect et à l’amour dont les mortels leur témoignent. Seul Hadès se remplit de force par la peur qu’il suscite. Alors qu’il est affirmé que les humains sont une création de Zeus et que le dieu du ciel semble animé par l’amour qu’il éprouve pour les mortels, ce qui rapproche Zeus du dieu chrétien, il apparaît au final plutôt faible. Cette idée que le salut des dieux passe par le biais d’un mortel, le héros Persée, paraît étrangère à la tradition hellénique. La rivalité entre Zeus et Hadès, présentant ce dernier sous une forme démoniaque, est un thème classique du cinéma et du manga. Dans Percy Jackson, Hadès est également assimilé au diable, de même qu’il est un dieu maléfique dans Saint Seiya. De plus son royaume est particulièrement sombre, ce qui fait oublier Elysion, le paradis païen. Dans ce conflit dans lequel Hadès apparaît comme un dieu abusé par Zeus, alors que les grecs n’hésitaient pas à surnommer Hadès « Zeus Aidoneus » ou « Zeus du monde d’en bas », dieu qu’ils qualifiaient également de riche, « ploutôn », les hommes semblent l’enjeu principal.

Les dieux semblent également plus grands que les mortels, tels qu'ils apparaissent dans la scène alternative finale, ce qui est conforme à la tradition classique, par exemple chez Homère, et disposent bien sûr de pouvoirs spécifiques, bien que la foudre de Zeus apparaît bien tiède. On peut considérer que dans ce film, destiné en particulier à un public américain, donner aux dieux païens une réelle majesté divine semble poser problème. Enfin, Persée ose menacer Zeus lui-même et affirme qu’il le surveillera, ce qui est une inversion complète des valeurs et le triomphe de l’humanité sur la divinité, la victoire de l’hybris tant honnie par les anciens.

Les altérations du mythe grec.

Bien que fils du dieu le plus puissant, le Persée du film entend du début jusqu’à la fin s’élever contre sa condition de mortel tout en rejetant la part divine qui est en lui. Pourtant, il est amené à accepter un certain nombre de présents offerts par les dieux, comme une épée de lumière ou encore une pièce d’or destinée à payer le nocher Charon. Il bénéficie également de l’assistance du cheval Pégase, don des dieux là encore, et outil essentiel de sa victoire finale sur une bête de la mythologie scandinave, le Kraken, élément repris du premier film de 1981.

Pour des raisons mystérieuses, la mythologie grecque est maltraitée par une série de petits détails, comme la couleur noire attribuée à Pégase, habituellement blanc, ou comme le fait qu’à la fin il n’épouse pas Andromède mais obtient de Zeus que son amie Io lui soit restituée. Dans la version alternative en revanche, il embrasse Andromède, ce qui tend à indiquer qu’il s’inscrit à nouveau dans le mythe originel. Comme autres exemples, on peut penser à l’aigle de Zeus, qui est un gypaède américain et non un aigle royal européen, à une représentation très peu hellénique de l’Olympe, très différente de celle donnée dans Percy Jackson, avec ses temples de type parfaitement classique. En revanche, la représentation de la ville d’Argos est classique, même si le héros Persée date de la période mycénienne et n’est pas de la génération des combattants de la guerre de Troie. On aurait pu s’attendre à une Argos plus proche de la Mycènes du film Troie. Le réalisateur a choisi de représenter une ville beaucoup plus somptueuse, placée ceci dit au bord de la mer, ce qui n’était a priori pas le cas de l’Argos historique.

Eurobaromètre 2010 : l’Union Européenne en berne

logo-eurobarometre_fr.jpgAu mois d’août sont sortis les résultats du dernier sondage Eurobaromètre sur l’état de l’Union. La première question, désormais classique, posée aux citoyens européens choisis parmi un panel représentatif, est de savoir si ces derniers pensent que l’adhésion de leur pays à l’Union Européenne avait été une bonne ou une mauvaise chose ou éventuellement ni l’une ni l’autre. A cette question, 49% des personnes interrogées estiment qu’elle a été une bonne chose, ce qui est un score assez faible, mais conforme aux résultats enregistrés depuis une dizaine d’années. C’est en 1990, à la suite de la réunification allemande que les résultats ont été les plus positifs avec 72% d’avis positifs contre seulement 7% d’avis négatifs. En 2010, ils sont en revanche 18% à émettre des avis hostiles, alors que l’année dernière ils étaient 53% d’ « euro-optimistes » contre 15% d’eurosceptiques. Mais c’était avant la crise de l’euro et avant l’effondrement de l’économie grecque.

Cette crise de confiance de l’Union Européenne n’est pas propre aux pays membres puisque, jeune prétendante à l’adhésion, l’Islande connaît depuis quelques mois un désenchantement très fort. Fin juillet 2010, ils étaient 60% des Islandais à désormais regretter leur demande d’adhésion et si un référendum avait lieu, l’Islande ne rejoindrait pas l’UE. Moins d’un tiers des Suisses voteraient favorablement à une adhésion, en raison notamment des craintes d’un affaiblissement démocratique du pays, lorsque l’on sait que, suite au référendum suisse sur les minarets, les institutions communautaires ont désavoué les choix souverains de ce peuple. A savoir si, malgré tout, son pays avait été plutôt bénéficiaire de l’adhésion, ils sont 53% à estimer que oui contre 35% à estimer le contraire. Il fallait remonter à l’automne 2005 pour trouver un résultat aussi médiocre.

De manière plus détaillée, on constate que le recul du soutien à l’UE est particulièrement net dans un certain nombre de pays, et notamment l’Allemagne où le sentiment positif perd 10 points, de même qu’il en perd 11 en Slovénie, 13 à Chypre et jusqu’à 17 points en Grèce, le peuple hellénique n’ayant pas apprécié le peu de solidarité européenne dont il a pu bénéficier, alors qu’en sens contraire le peuple allemand n’a pas aimé devoir aider les grecs. Le sentiment positif augmente toutefois dans un certain nombre de pays, essentiellement parmi les nouveaux entrants de 2004. A la question du bénéfice obtenu par le statut de membre de l’UE, là encore le positif régresse fortement en Allemagne et en Grèce mais aussi au Portugal.

A la lecture de ces résultats, on se rend bien compte que l’Union Européenne n’a actuellement pas la cote mais, contrairement à ce qu’affirment les souverainistes, cela ne signifie pas que les citoyens aient davantage confiance en leurs institutions nationales. En effet, 42% des citoyens de l’UE ont confiance dans l’UE (contre 48% à l’automne 2009), 47% n’ayant en revanche aucune confiance en cette dernière (contre 40%). Mais ils sont 66% à ne pas avoir confiance dans leur gouvernement national, et 62% dans leur parlement national. En clair, si le parlement européen inspire moins confiance qu’auparavant aux citoyens, les institutions nationales sont totalement désavouées. Que ce soit la fausse « gauche » ou la vraie droite, l’une alternant avec l’autre par défaut, les citoyens de l’UE ne sont pas dupes. Un « sortons les » européen aurait même tout son sens.

Concernant la confiance générale dans l’Union Européenne, les pays les plus optimistes demeurent ceux d’Europe médiane (68% de confiance en Estonie, 65% en Slovaquie, 56% en Roumanie, 54% en Hongrie… etc.) et certains pays d’Europe occidentale, comme la Belgique bien sûr (61%), comme les plutôt souverainistes Danemark (61% aussi) et Pays-Bas (53%). En revanche, dans les six pays fondateurs, à l’exception de la Belgique, les résultats sont plutôt mauvais voire très mauvais. En effet, seulement 42% des Italiens, 39% des français et 37% des allemands ont confiance dans l’UE. Au Royaume-Uni, ils ne sont plus que 20% (68% n’ayant pas confiance).

La crise de confiance est donc installée au cœur même de l’Europe occidentale, chez les grands pays du continent, comme la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. Dans les autres pays, la confiance baisse nettement. L’Europe est en crise, à tous points de vue, et l’UE ne semble pas apparaître aux citoyens comme le remède à cette crise. A vrai dire, les citoyens ne voient aucun remède. Il n’est pas étonnant alors que le vote populiste et/ou nationaliste soit fort.

Lorsque l’on constate que l’UE est de plus en plus rejetée, mais que les Etats (gouvernement + parlement) le sont encore davantage, on comprend qu’il existe la possibilité d’une voie européenne capable de renverser les gouvernements nationaux et de réorienter l’UE dans un sens démocratique et strictement européen. La solution ne sera pas nationale, elle sera européenne !

LBTF

Gauche laïque et « extrême-droite », une confusion malhonnête ?

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__1_742984_1211794407.jpgUn article du 5 septembre 2010 du blog du Monde « Droites extrêmes » consacré au mouvement « Riposte laïque » et à son principal dirigeant, Pierre Cassen, a attiré mon attention. Les journalistes cherchaient à démontrer que cette organisation, qui se revendique « de gauche », et dont le responsable est un ancien du PCF et de la LCR, était passée à l’extrême-droite sous prétexte d’avoir organisé une manifestation commune avec le Bloc Identitaire. Cela m’amène à réfléchir à ce qu’est la gauche authentique en évoquant certains positionnements pris par des membres des structures de gauche en France et en Allemagne ces dernières années.

Helmut Schmidt, ancien chancelier de la SPD, dans un article du Frankfurter Rundschau du 13 juin 2005 prônait ainsi l’interdiction «  de l’immigration de populations issues de cultures étrangères » après avoir en 2004 affirmé que « la décision de faire venir des travailleurs étrangers aura été une erreur très grave », visant en particulier l’immigration turque et africaine. Schmidt a par ailleurs été opposé à l’abandon du droit du sang que prônait le social-démocrate Schröder, abandon effectué en 2000 par la coalition rouge-verte et n’a jamais caché son refus de toute adhésion de la Turquie dans l’Union Européenne, convergeant avec son ancien collègue et ami, le centriste Valéry Giscard d’Estaing qui dénonçait en 1991 une « immigration-invasion » et qui est lui aussi hostile au processus d’adhésion de la Turquie entamé en 2005. Doit-on considérer par ces déclarations le social-démocrate Schmidt comme un renégat qui devrait prendre sa carte à la NPD, ce qu’a proposé le Consistoire Juif Allemand au social-démocrate Thilo Sarrazin il y a quelques semaines ? Doit-on considérer qu’il a cessé d’être de gauche ?

Oskar Lafontaine, ancien animateur du mouvement de gauche radicale « Die Linke », et désormais retraité de la politique en raison d’une « longue maladie », déclarait il y a quelques années que « l’Etat est obligé de protéger les pères de famille et les femmes du chômage parce que des travailleurs étrangers [Fremdarbeiter] prennent leurs emplois en travaillant à bas coût ». En suivit une campagne vigoureuse contre lui, notamment en raison de son usage du vocable de Fremdarbeiter au lieu du très politiquement correct Gastarbeiter (« travailleurs invités »). L’historien Götz Aly n’a pas hésité à qualifier la doctrine mise en avant par Lafontaine de « nationale-socialiste », rien de moins. Doit-on considérer qu’Oskar Lafontaine a cessé d’être de gauche, de même que jadis Georges Marchais lorsque celui-ci s’opposait à l’immigration de travail ?

Le provocateur Thilo Sarrazin, autre membre de la SPD et membre de la Bundesbank, fait scandale depuis quelques jours en raison de la sortie de son ouvrage dénonçant notamment l’islamisation de l’Allemagne et le fait qu’il ne souhaite pas que ses enfants et petit-enfants vivent dans une Allemagne qui ne serait plus culturellement allemande. Aussitôt, les bien pensants s’élèvent contre ses propos, appelant à ce qu’il soit exclu de la SPD et qu’il perde son emploi à la Bundesbank. Jeudi dernier, ses collègues ont demandé au président allemand, Christian Wulff, de se séparer de leur collaborateur. Le dirigeant de la SPD semble s’étonner que Thilo Sarrazin soit toujours membre de sa formation politique, et ce dernier entend bien rester adhérent. Selon un sondage, une majorité d’allemands soutient Sarrazin, et notamment 30% des électeurs SPD, ce qui n’est pas rien. Sarrazin a-t’il cessé d’être de gauche, d’être social-démocrate, en raison de ses saillies rhétoriques ?

Les idées développées par Pierre Cassen de « Riposte laïque » ou par Christine Tasin de « Résistance républicaine » me sont très étrangères, et notamment leur refus d’une Europe politique au profit d’une « république » française fétichisée ou leur volonté de se présenter essentiellement comme opposés à l’islam. On peut également leur contester le fait de vouloir défiler avec des organisations considérées comme d’extrême-droite. Mais lorsque Pierre Cassen déclare ne pas vouloir laisser à Marine Le Pen le monopole sur ces questions, peut-on l’accuser d’être passé à droite ? Si une majorité d’ouvriers vote pour le FPÖ en Autriche, si le Front National est à nouveau redevenu le premier parti ouvrier en France, c’est que la gauche n’a pas fait son travail, c’est tout simplement que la gauche n’est plus de gauche.

Au lieu de chercher des boucs émissaires dans leur camp, les dirigeants socialistes feraient mieux de se demander pourquoi les classes populaires se détournent d’eux et sont si désespérées qu’elles sont amenées à soutenir des formations droitières et ultra-libérales (comme le PVV de Geert Wilders). Parce que la « gauche » a trahi le peuple et qu’elle a toujours refusé de prendre conscience de l’impossibilité à la fois de préserver les acquis sociaux et de donner du travail à tous ses citoyens et en même temps de prôner l’ouverture maximale des frontières et la régularisation des travailleurs clandestins.

Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE

Une justice indépendante ?

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2003-6-14-justice1.jpgLa libération récente, à Grenoble, d’un suspect par un juge a provoqué les réactions indignées du ministre de l’intérieur Brice Hortefeux. Ce suspect avait été mis en examen en relation avec des faits graves, non pas délictueux mais criminels, comme la tentative de meurtre à l’encontre des forces de l’ordre. A son tour, la déclaration du ministre a été suivie par l’indignation d’une partie du monde de la justice, parlant d’atteinte grave portée à son indépendance.

Ce fait divers doit nous interroger sur l’indépendance de la justice. N’oublions pas, en effet, que l’on juge « au nom du peuple ». S’il apparaît au peuple que la justice n’est plus rendue en son nom, il a le droit de le faire savoir. Un ministre, qui est en place à la suite d’une élection populaire, peut également donner son opinion dans des conditions semblables. Ces conditions étaient-elles réunies dans le cas considéré ? Aux spécialistes de le dire.

Ces limitations étant posées, de quelle garantie d’indépendance la justice doit-elle donc disposer ? Tout le monde s’accorde probablement sur la nécessité d’une indépendance fonctionnelle : le juge ne doit pas être subordonné en permanence au pouvoir exécutif. Cependant cette indépendance ne doit pas dépasser ce stade. Les juges doivent appliquer les lois, non seulement dans la forme mais aussi dans l’esprit. Ils ont à tenir compte des situations diverses, mais ils n’ont pas à interpréter la loi.

Surtout l’indépendance de la justice ne doit pas ouvrir la porte à une autre dépendance, sans rapport avec le peuple et ses représentants. Pour bénéficier de leur indépendance, les juges ne devraient faire partie d’aucun syndicat, d’aucun mouvement politique, d’aucune fraternité ni, de façon générale, d’aucune instance pouvant être amenée à porter une appréciation sur le rôle de la justice.

Evidemment, on pourrait rendre la fonction de justice au peuple en faisant élire les juges. Cependant une telle disposition déboucherait probablement sur d’autres dérives. Peut-être la solution est-elle à trouver dans un équilibre entre ces deux systèmes. Les jurys d’assises regroupent des magistrats professionnels et des citoyens ordinaires. C’est une direction dans laquelle on peut réfléchir.

On peut aussi chercher à limiter la marge d’interprétation. Il est ainsi une tendance qui s’affirme de plus en plus dans les verdicts aujourd’hui, celle de tenir compte de l’intention de la personne jugée. Cela donne un pouvoir exorbitant et déraisonnable aux juges. Est-ce prévu par la loi ? Est-ce favorisé par certaines lois ? Il serait intéressant de le savoir, pour corriger, s’il le faut, le système législatif à ce sujet. Entendons-nous bien. Il ne s’agit pas de juger en fonction de faits réduits à l’extrême. Par exemple, la préméditation, qui est un facteur aggravant pour un meurtre, ne relève pas de l’intention. Elle fait partie du factuel, reposant sur la préparation de l’acte. De façon générale, les circonstances n’ont pas à être évacuées. En revanche il n’y a pas lieu de chercher l’intention intime, de la même façon que les inquisiteurs cherchaient l’intercession du diable.

Ce qu’on vient de dire vaut au-delà du domaine strictement judiciaire et concerne notamment le journalisme. Cela n’a rien d’étonnant. Par exemple la présomption d’innocence s’applique surtout aux medias. L’attitude des medias, comme de tous ceux qui s’expriment en public, doit donc être prudente pour commenter des actes qui ne sont pas tous susceptibles de relever de la justice. Notamment en ne cherchant pas à excuser ou aggraver les faits au nom de l’intention. 

Peter Eisner (LBTF/PSUNE)

18/08/2010

« Europe Ecologie », une arnaque politique

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arton2848-d7270.pngAlors que la candidature de l’écologiste d’origine norvégienne Gro Eva Farseth, Eva Joly de son nom marital, se profile pour les élections présidentielles françaises de 2012, candidate qu’on pourrait alors surnommer « Eva Grüne » pour faire plaisir à l’allemand Cohn-Bendit, deux prises de position de ce dernier m’amènent à réfléchir au phénomène « Europe Ecologie ».

Issue de l’ancien parti des Verts, qui avait connu ces dernières années des scores assez médiocres, la liste « Europe Ecologie » a émergé aux élections européennes de 2009 avec un score quasi égal à celui de la liste « PSE » conduite par le Parti Socialiste. Nous avions déjà évoqué ce résultat comme la victoire d’une stratégie machiavélienne élaborée par le président de la république, Nicolas Sarkozy, pour fragiliser le PS en mettant en orbite une liste dont son dirigeant, Daniel Cohn-Bendit, ne souhaitait pas se présenter aux élections présidentielles. Une liste écologiste, menée par Eva Joly, ne serait pas en mesure d’accéder au second tour des élections présidentielles mais pourrait nuire fortement au candidat du PS, probablement Martine Aubry. Si cette liste réussissait à prendre suffisamment de voix à la gauche, cela pourrait permettre un duel Sarkozy-[Marine] Le Pen, qui assurerait au président sortant d’être réélu dans un fauteuil, mais probablement avec une avance moins confortable que celle de Chirac face à Le Pen en 2002. En effet, vue son impopularité, que des déclarations radicales, mais qui ne seront suivies d’aucune réalisation, ne permettront pas d’involuer, il sera très difficile au président sortant de retrouver son fauteuil à l’Elysée.

Mais au-delà de ces tactiques politiciennes, plus que classiques et de bonne guerre, « Europe Ecologie » représente d’un point de vue idéologique une véritable arnaque. A la différence d’un Antoine Waechter, dont la cohérence et la sincérité ne sont pas à démontrer, « Europe Ecologie » n’est pas un véritable parti pour l'écologie et encore moins un parti pour l'Europe.

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Lech Walesa, le petit télégraphiste de Washington

GDANSK (AFP) 18/08/2010

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L'Europe ne se conçoit pas sans la Turquie qui devra entrer dans l'Union Européenne (UE) après avoir progressivement adapté son économie, a estimé mercredi l'ancien président polonais et Prix Nobel de la Paix, Lech Walesa.

"Il n'y a pas d'Europe sans la Turquie", a déclaré le chef historique du syndicat Solidarité, au cours d'un entretien accordé à l'AFP.

"La Turquie doit progressivement parvenir au niveau de développement de l'Europe et y entrer demain", a-t-il ajouté.

Ankara a entamé des négociations d'adhésion à l'UE en 2005, mais le processus n'avance que très lentement, en partie du fait des réticences allemandes et françaises à voir un pays musulman de 75 millions d'habitants entrer dans l'Europe.

"Les frontières et les divisions ont conduit à des conflits, notamment religieux", a commenté M. Walesa, fervent catholique, estimant que "la religion a été instrumentalisée" à travers l'Histoire.

"Mais la religion va revenir à sa place et les gens comprendront qu'en réalité Dieu est le même dans toutes les religions mais qu'il y a trop d'enseignants de la foi", a-t-il souri.

La Pologne, qui présidera l'Union européenne au second semestre 2011, soutient l'adhésion de la Turquie à l'UE.

Par ces déclarations, Lech Wałęsa se conforme au discours dominant de la droite polonaise, celle de Jaroslaw Kaczyński et de feu son frère jumeau Lech, qui est celui d'un alignement systématique sur les positions du gouvernement américain. George W. Bush comme Barack H. Obama sont ainsi des partisans déclarés de l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, de même que leurs vassaux atlantistes, l'eurosceptique David Cameron en tête, qui a récemment protesté contre les freins mis à cette adhésion par la France et par l'Allemagne.

Lire de la plume de personnalités ouvertement hostiles à l'idée d'une Europe fédérale, et donc à plus fortes raisons d'une Europe nation, un tel soutien fait sourire et démontre, si besoin est, que seuls les ennemis de l'Europe peuvent soutenir une telle adhésion, qui ruinerait toute possibilité d'une véritable Europe unitaire. C'est bien de son propre aveu que Michel Rocard, qui considère l'idée d'Europe unie comme désormais utopique, s'est ainsi rallié à cette adhésion turque dont dans "Oui à la Turquie" il se fait un défenseur acharné.

Parce que nous sommes d'authentiques européanistes, et pas en peau de lapin à l'instar de ces séides de Washington, nous restons des opposants résolus à toute adhésion de la Turquie à toute Europe unitaire, Union Européenne ou autre. La Turquie n'est pas assez européenne, elle l'est infiniment moins que l'Ukraine ou la Russie, et aujourd'hui, d'un point de vue culturel, elle nous tourne le dos. On ne peut vouloir rejoindre l'Union Européenne tout en défendant en même temps l'umma.

Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE

03/08/2010

La chute de la maison Fini

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gianfranco_fini-2.jpgGianfranco Fini, actuel président de l’assemblée italienne, a été sommé de démissionner par le président du conseil, et président de son parti, le Peuple de la Liberté, Silvio Berlusconi, en raison de positions incompatibles avec la doctrine du mouvement. Fini, qui était auparavant présenté comme le successeur naturel du cavaliere, voit ainsi ses ambitions, et on les sait démesurées, brisées par la décision du dirigeant, qui pourrait être contraint à de nouvelles élections car Fini a refusé de démissionner et a quitté le groupe avec environ 34 députés et 10 sénateurs, ce qui n’est tout de même pas négligeable.

Fini apparaît comme l’homme politique qui s’est le plus renié et son parcours politique peut servir de modèle à tous ces politiciens d’extrême-droite qui, lassés d’une radicalité stérile, aspirent à une reconnaissance de leurs concitoyens. A la mort du secrétaire général du Mouvement Social Italien, forme de néo-fascisme composite, symbolisé par une flamme qui fut ensuite reprise par le Front National, Giorgio Almirante, c’est Gianfranco Fini qui parvient en 1988 à la tête du parti. Sa victoire sera de courte durée puisque dès 1990 il est remplacé pour un an dans ses fonctions par un dur, Pino Rauti, partisan d’une fidélité absolue aux idées fascistes. Ce n’est qu’en 1992, à la suite d’un échec électoral du MSI, que Fini retrouve la direction.

Pour asseoir sa domination sur le parti, Gianfranco Fini ose dans les media tenir des propos extrémistes, comme en 1988 où il affirme que « le MSI réclame le droit de se référer au fascisme », et en 1994 où il déclare coup sur coup que « nous sommes fascistes, les héritiers du fascisme, le fascisme de l’an 2000 » et que « Mussolini fut le plus grand chef d’état italien du XXème siècle ». Ces propos, qui suscitent l’émotion et un scandale justifié, ne doivent pas tromper et sont destinés à rassurer ses partisans.

En 1993, aux élections municipales, alors que le MSI en 1992 n’avait réussi à obtenir que 5.37% des suffrages, Gianfranco Fini et Alessandra Mussolini connaissent des scores importants avec 47% des voix au second tour à Rome pour Fini et 44% des voix au second tour à Naples pour Mussolini. Cet échec tout relatif fait prendre conscience à Fini qu’il a encore une carte à jouer car l’accès à des responsabilités politiques est possible pour peu qu’il se débarrasse du boulet fasciste de sinistre mémoire.

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27/06/2010

Le "Conseil de l'Europe" contre l'Europe !

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CEDH.PNGEn ce mois de juin, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, composée de députés désignés représentant les états, a pris deux décisions significatives concernant l’islam, à savoir qu’elle a demandé au gouvernement suisse de suspendre l’interdiction de la construction de mosquées en attendant d’abroger purement et simplement la loi, et qu’elle a également signifié son rejet de toute interdiction du voile islamique en Europe. En termes plus clairs, si des musulmans s’estiment discriminés dans la pratique de leur religion par l’interdiction des minarets ou par celle du voile islamique, y compris de la burqa, et s’ils font appel à la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour ces raisons, les pays concernés seraient condamnés par la Cour pour discrimination de nature religieuse.

Le problème c’est que cette décision, qui est de nature politique, de la part d’une assemblée parlementaire non élue, précisons le, et dont le président n’est autre que le turc Mevlüt Çavuşoğlu, député et membre fondateur du parti islamiste AKP de Recep Erdogan, va en sens contraire de la décision souveraine du peuple suisse. Rappelons qu’à 57%, les Suisses ont accepté lors d’une votation l’interdiction de la construction de minarets proposée par le parti conservateur UDC/SVP de Christoph Blocher. L’assemblée parlementaire exige de la part du gouvernement suisse que celui-ci fasse fi d’une décision populaire, ce qui implicitement indique qu’il devrait mettre en œuvre une nouvelle votation pour annuler la première. De la même façon, alors que plusieurs pays européens souhaitent interdire dans la rue le port de la burqa, à l’instar de la Belgique, de la France et de la Catalogne, cette même assemblée en condamne l’idée, contraire selon elle à la liberté religieuse.

Face à une telle atteinte aux principes élémentaires de la démocratie, beaucoup d’européens ont réagi, notamment sur internet, en vouant l’Union Européenne aux gémonies. Or cette dernière n’est pour rien dans ces évènements, puisque le Conseil de l’Europe n’est pas une institution communautaire. C’est en effet suite aux propos de Winston Churchill en 1946 sur les Etats-Unis d’Europe que le Conseil de l’Europe, conformément au traité de Londres du 5 mai 1949, a vu le jour. Cette institution a comme mission principale de défendre les droits de l’homme, par le biais d’une cour (la CEDH) chargée de faire respecter une convention protégeant des droits appelés « droits de l’homme ». Aujourd’hui, le Conseil de l’Europe a pour membres non seulement les 27 états composant l’Union Européenne mais aussi presque tous les pays du continent européen, Russie inclus, à l’exception du Belarus et du Kosovo, et même des pays non-européens comme la Turquie et l’Azerbaidjan.

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20/06/2010

Le PSUNE soutient Yohann Gourcuff !

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Le PSUNE apporte un soutien plein et entier au footballeur français et européen Yohann Gourcuff, qui représente bien les valeurs de notre continent. Victime d'une véritable kabbale interne, dont l'un des promoteurs vient d'être exclu, écarté de la sélection par l'entraîneur sans doute pour acheter la "paix civile", il mérite d'être encouragé.
 
Nous aurions eu une sélection nationale composée de jeunes footballeurs talentueux et combatifs comme Yohann Gourcuff, cette équipe nous aurait fait honneur.
 
Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE

De la vraie laïcité républicaine

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22606221_small.jpgQu’est-ce que la laïcité ? Selon la vision française dominante, il s’agirait de la simple séparation du politique et du religieux, du temporel et du spirituel, avec une totale égalité de traitement entre les différentes religions composant le pays, selon un principe de tolérance. En revanche, selon la vision turque, celle développée par Mustapha Kemal, la laïcité est le fait de soumettre totalement le religieux au politique. Si Kemal, qui avait pourtant l’islam en horreur, s’est en vérité opposé à l’implantation d’autres religions, et notamment du christianisme, c’était au nom d’une certaine vision de la laïcité, reposant sur le principe « politique d’abord ».

Que fit Atatürk ? En premier lieu, il s’opposa au pouvoir politique de l’islam, en mettant fin au califat, puis il entreprit de réformer l’islam turc au forceps, interdisant le voile islamique et le port de la barbe, autorisant l’alcool, dont il était un zélé consommateur, faisant adopter l’alphabet latin en lieu et place de l’alphabet arabe, oeuvrant à l’adoption de la langue turque dans la pratique religieuse. Par exemple, Atatürk incita les fidèles à abandonner le nom d’Allah pour désigner Dieu de son nom turc, Tanrı, correspondant en outre au dieu du ciel des Turcs païens (le tanrisme/tengrisme désignant actuellement le néo-paganisme turc). Pour lui, la laïcité c’était la stricte primauté du politique sur le religieux, comme dans la Rome et l’Athènes classiques, et la suprémacie des valeurs nationales et culturelles sur les religions. En clair, il oeuvra à la turquisation, donc à la nationalisation de l’islam, favorisant notamment l’alevisme (islam hétérodoxe nationaliste et moderne), tout en soutenant les mouvements néo-païens turcs (le MHP d’Alparslan Türkes, né en 1968, se montrera son héritier fidèle) et en rattachant le peuple turc aux Hittites aryens.  

On constate là que la laïcité kémaliste, qui aujourd’hui connaît un échec retentissant avec la victoire des islamistes de l’AKP aux deux dernières élections législatives, laïcité qui inspira notamment Reza Pahlavi, est bien différente de ce que l’on entend sous ce terme en France, mais qu’elle est en revanche très proche de la vision du religieux dans l’Europe antique et païenne. Alors que l’islamisme promeut la suprémacie de la religion sur la politique, du droit islamique (shari’a) sur le droit civil, la laïcité à la turque inverse la donne.

Vendredi 18 juin, un regroupement d’associations de gauche et de droite populiste, avec à leur tête Riposte Laïque, fondée par Pierre Cassen, et le Bloc Identitaire de Fabrice Robert, avait prévu d’organiser un apéritif « saucisson » à la Goutte d’Or, Paris XVIIIème, quartier connu pour sa forte proportion de populations subsahariennes le jour et par sa rue Myrrha, qui le vendredi est occupée par des milliers de fidèles musulmans en prière, bloquant la rue et interdisant aux « kafirs » de passer. Fort logiquement, garant de la paix civile et de la sécurité des personnes, le Préfet de Police a interdit cet apéritif, de peur que cela dégénère, ce qui n’aurait pas manqué d’arriver. Cette récupération du concept de laïcité par des organisations radicales aurait pu être empêchée si la « gauche » et la droite avaient fait leur devoir, et interdit aux musulmans de prier hors des espaces dédiés à la pratique religieuse, à savoir les mosquées.

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Elections belges : victoire conjointe du NVA et du PS

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be%7Dvvbf.gifVictoire incontestée du N-VA en Flandre.

Ce dimanche 13 juin 2010 se déroulaient les élections législatives et sénatoriales belges, dans un contexte de forte poussée nationaliste flamande, avec l’émergence du N-VA de Bart De Wever, qui en 2007 était un allié modeste du parti d’Yves Leterme, le CD&V, les deux mouvements ayant alors obtenu 29.6% des voix en Flandre et 30 sièges. Cette fois seul, le N-VA obtient 27.8% des voix et 27 sièges, ce qui en fait le premier parti flamand, loin devant son ancien partenaire, dont il égale presque le score de 2007.

Cette mise en avant du N-VA apparaît aux législatives mais encore davantage aux sénatoriales (31.69% des voix et 9 sièges), faisant de Bart De Wever le vainqueur par K.O de ses élections et de loin. Le CD&V, parti du premier ministre démissionnaire Leterme, est lourdement vaincu, avec 17.3% des voix et 17 sièges aux législatives et 16.15% et 4 sièges aux sénatoriales, ce qui est un recul de 12 à 15%. Il est évident que le N-VA a véritablement phagocyté le CD&V, de la même façon qu’il a fortement affaibli les listes du Vlaams Belang. Ce dernier n’obtient en effet que 12.3% et 12 sièges en Flandre (contre 19% et 17 en 2007) soit une baisse de près de sept points, et 12.28% et 3 sièges au sénat. Cette chute d’un mouvement hostile à l’immigration extra-européenne est la conséquence de la promotion du nationalisme linguistique au détriment du nationalisme ethnique. Le N-VA, davantage laxiste en matière migratoire, a fait en effet de la langue flamande le cœur de l’identité du pays, et ce dans le cadre d’une politique favorable à l’Union Européenne telle qu’elle est. Autre perdant de ce scrutin, la liste De Dedecker. Ce dernier n’obtient que 3.7% et 1 siège aux législatives, contre 6.5% et 5 sièges il y a trois ans. Au Sénat, avec 3.27% des voix, il perd son seul mandat de sénateur. Enfin, la liste libérale Open Vld, avec 13.6% des voix et 13 sièges, perd 5% environ des voix et 5 sièges, alors qu’il recule au Sénat d’un seul siège.

A gauche, le SP.A (parti socialiste section flamande) recule de 16.3% à 14.6% et de 14 à 13 sièges, limitant fortement la casse. Sa base électorale demeure relativement stable. Il s’agit pour l’essentiel du vote des « belgistes » attachés à l’unité du pays, des fonctionnaires et des populations allogènes. En revanche, les verts flamands, Groen!, progressent légèrement, passant de 6.3 à 6.9% et de 4 à 5 sièges, et conservant leur siège de sénateur. Enfin, les autres listes progressent également, de 1.8% à 3.8%, en raison de la multitude des candidats.

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13/06/2010

Slovaquie : nouvelle défaite sociale-démocrate

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slovak%20flag.jpgDure année 2010 pour la « gauche » sociale-démocrate en Europe. Les formations libérales et conservatrices triomphent. L'effondrement de la gauche en Allemagne et au Royaume-Uni, sa défaite face aux libéraux en Tchéquie et aux Pays-Bas, tous ces évènements montrent que dans cette période de crise, c'est la droite libérale qui a le vent en poupe. Il est vrai que lorsque l'on constate que la politique d'un Zapatero ou d'un Papandreou est la même que celle des dirigeants de droite, que tous parlent à l'unisson de rigueur budgétaire, obligatoire si ces pays veulent continuer à jouer le jeu du mondialisme, on ne voit pas pourquoi soutenir des formations politiques beaucoup moins cohérentes en ce domaine et qui ne sauraient représenter en rien une alternative crédible.

Le gouvernement socialiste slovaque de R. Fico était toutefois assez atypique dans le sens qu'il était formé du SMER social-démocrate, du HZDS populiste (dit de gauche) de V. Meciar et de la droite nationaliste, en la présence du Parti national slovaque (SNS) de J. Slota, ami de Le Pen. En 2006, ces trois partis formaient une majorité de 84 sièges (sur 150) pour représenter 49.7% des électeurs. En 2006, le HZDS ne réussit pas à atteindre la barre fatidique de 5%, le SNS est en chute libre et le SMER progresse certes, mais au détriment de ses concurrents de gauche et de ses alliés. Il n'obtient avec son allié survivant que 39.86% des voix (44.18% si on compte le HZDS mais qui sera sans représentants) et 71 sièges. Cette défaite met fin à une coalition « socialiste nationale » étrange, condamnée comme telle par le PSE de Strasbourg en 2006.

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11/06/2010

Victoire des mouvements libéraux aux Pays-Bas

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Huit ans après l'émergence du mouvement de Pim Fortuyn et son assassinat par un déséquilibré, cinq ans après le non au référendum sur le traité « constitutionnel », les néerlandais votaient ce mercredi aux élections législatives, quatre ans après celles de 2006. Si, il y a quelques mois, le leader du parti national-libéral PVV, Geert Wilders, était annoncé comme un possible premier ministre, les derniers sondages l'annonçaient aux alentours de 10% environ des suffrages, ce qui représentait une nette progression par rapport à 2006 mais une baisse sensible par rapport aux 17% qu'il avait obtenus aux élections européennes. Les résultats prouvent que les sondeurs et les journalistes, consciemment ou inconsciemment, ont voulu favoriser un fort vote utile au détriment du PVV.

Analysons en premier lieu les résultats de ce scrutin, par comparaison avec celui de 2006. Le premier enseignement est l'effondrement de l'union démocrate chrétienne (CDA, « Christen-Democratisch Appèl ») de Balkenende, auparavant au pouvoir, avec seulement 13.7% des voix et 21 députés contre 26.5% et 41 députés en 2006. Le parti a perdu près de 50% de ses électeurs, qui se sont rabattus sur le VVD (libéraux) de Rutte, sur de petites listes centristes et dans une moindre mesure sur le PVV de Wilders. Le VVD (« Volkspartij voor Vrijheid en Demokratie ») est en effet le grand gagnant de 2010, avec 20.4% des voix, ce qui en fait le premier parti du pays, et 31 sièges, contre 14.7% et 22 sièges il y a quatre ans.

Les sociaux-démocrates du PvdA (« Partij van de Arbeid »), perdants eux-aussi, passent de 21.2% à 19.6%, de 33 à 30 sièges. Dans un contexte de crise, avec comme candidat le populaire Jeb Cohen, les travaillistes conservent une grande part de leur capital de sympathie aux yeux des électeurs. Tel n'est pas en revanche le cas du Parti Socialiste (« Socialistische Partij »), très à gauche, qui passe de 16.6% à 9.9% et de 25 à 15 sièges. Avec un PvdA en baisse, l'électorat du SP n'est certainement pas allé à gauche mais s'est très probablement reporté sur la liste PVV de Geert Wilders. Ce passage d'un vote populaire de l'extrême-gauche à une sorte d'extrême-droite n'est pas surprenant. Le FPÖ autrichien capitalise de nombreuses voix ouvrières, comme le Jobbik hongrois et même le Front National français dans les régions du Nord. Wilders, dont le discours économique est moins libéral qu'on ne le croit, les classes populaires indigènes lui ont fait confiance.

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