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08/05/2011

Le patriotisme européen contre l’europhobie !

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2408923518.jpg9 mai, fête de l’Europe ! Oui, mais elle n’est un jour férié dans aucun état membre, à la différence d’un 8 mai par exemple, qui symbolise certes la victoire sur une idéologie criminogène mais aussi la division en deux et pour un demi-siècle du continent européen. Comment les européens pourraient-ils s’identifier véritablement à leur continent, à cette union politique si malmenée en ce moment, à ses symboles ? Comment peuvent-ils exprimer concrètement leur européanité, que les mondialistes leur nient par ailleurs au nom d’une « citoyenneté » du monde totalement imaginaire ?

Pour s’opposer à cette vague d’europhobie qui s’abat sur l’Union Européenne, en raison notamment, on l’a vu dans un article précédent, de l’impuissance de ses institutions et de la médiocrité de ses dirigeants et de ses parlementaires, il faut lui opposer un véritable patriotisme européen, au nom de cette Europe qui est notre terre, qui est aussi notre civilisation, de cette Europe née d’un même sang, unie par une même âme.

Le PSUNE demande aux chefs d’état et de gouvernement de l’ensemble des états membres de l’Union Européenne de décider de faire du 9 mai un jour férié pour tous les européens. Mais cela ne suffit pas. Il faut faire du 9 mai une fête de la réconciliation européenne et plus encore de la puissance européenne. Pourquoi refuser à l’Union Européenne ce que l’on trouve légitime pour les états membres ? Le 9 mai doit donc être plus que la fête de l’Europe, il doit devenir la fête nationale de l’Union Européenne et en ce sens doit disposer d’un défilé militaire européen spécifique.

Chaque année, dans une capitale européenne différente (a priori sur le continent, pour des raisons pratiques), chaque pays européen enverra des représentants de ses forces armées, unités terrestres et aériennes, pour un défilé patriotique européen qui devra démontrer la puissance de l’Europe et susciter le respect des autres puissances. Sachant qu’en Russie, le 9 mai fête la victoire de la Russie, sous le masque de l’Union Soviétique, en 1945, victoire qu’elle se devait d’obtenir sous peine de disparition, il me paraît nécessaire d’associer pleinement la Russie à cette festivité et de demander à cette dernière de défiler systématiquement avec les autres armées européennes en présence de ses dirigeants (russes et de l’UE). Le lien entre l’Union Européenne et la Russie sera ainsi considérablement renforcé.

Bien évidemment, faire du 9 mai une fête patriotique implique qu’on renonce complètement aux cérémonies du 8 mai, au nom de la réconciliation européenne, ce qui était il y a plus de trente ans une proposition de Giscard d’Estaing. L’effort de guerre russe, décisif, sera ainsi remercié, et on se retrouvera à nouveau entre européens. Les Etats-Unis ne seront pas associés à cette fête, de la même façon que la France ne participe pas à la fête nationale d’indépendance de ces derniers. Dans le cas français, cela signifie que le 8 mai cessera d’être un jour férié, au profit du 9 mai, et que l’Etat renoncera au défilé du 14 juillet, cette date demeurant toutefois fête nationale et jour férié.
 
Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE

10/10/2010

Défendre l’idée européenne.

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On ne s’attend évidemment pas à voir défendre l’idée européenne chez les eurosceptiques assumés, chez les souverainistes de tout bord notamment, comme Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan ou Marine Le Pen, même si cette dernière, par exemple, tient un discours moins brutal que le passé de son mouvement le laisserait supposer, si elle admet l’existence de cercles concentriques dont une Europe incluant la Russie ferait partie. On ne s’attend pas non plus à la voir défendre par des mondialistes comme Olivier Besancenot, pour lesquels l’Europe n’existe tout simplement pas.

Aujourd’hui la vision caricaturale donnée des instances européennes par Viviane Reding, Manuel Barroso et quelques autres technocrates conforte singulièrement tous les eurosceptiques affirmés. D’autant plus qu’il ne s’agit pas de quelques faux-pas ; la position qu’ils affichent correspond très précisément à la vocation de l’Union européenne telle qu’elle a été définie par les membres signataires. On ne peut donc pas s’étonner de voir les eurosceptiques défendre une stratégie de retour en arrière. La seule erreur d’analyse que l’on puisse leur reprocher est de s’attaquer à une Europe qui n’existe pas, derrière la juste condamnation du modèle actuel. Ils ont, en effet, tendance à doter l’Europe de pouvoirs qu’elle n’a pas et lui faire endosser des responsabilités qui sont celles des Etats membres.

Il y a d’autres eurosceptiques, sans doute plus opposés à l’Union européenne que ceux dont on a parlé, mais qui parlent peu et dont on ne perçoit pas immédiatement le jeu. Ce sont tous ceux qui se félicitent de l’Union européenne telle qu’elle est.

C’est, par exemple, un certain Michel Rocard qui avoue très honnêtement ne plus croire à l’idée européenne et qui, en conséquence, voit sans inconvénient l’entrée de la Turquie dans l’union. Ce sont tous ceux qui, principalement au PS, ont accueilli favorablement le rappel à l’ordre de la Commission à propos du démantèlement des camps de Roms. Ce sont tous les mondialistes qui, à gauche et aussi à droite, se félicitent de l’ouverture de l’Europe à toutes les influences extérieures.

C’est du côté des partisans proclamés de l’Union européenne que nous allons chercher à mesurer l’impact d’événements plus ou moins récents sur leur engagement. Pour cela, nous allons examiner leur attitude en la passant au crible de quelques critères simples.

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