18/08/2010
« Europe Ecologie », une arnaque politique
Alors que la candidature de l’écologiste d’origine norvégienne Gro Eva Farseth, Eva Joly de son nom marital, se profile pour les élections présidentielles françaises de 2012, candidate qu’on pourrait alors surnommer « Eva Grüne » pour faire plaisir à l’allemand Cohn-Bendit, deux prises de position de ce dernier m’amènent à réfléchir au phénomène « Europe Ecologie ».
Issue de l’ancien parti des Verts, qui avait connu ces dernières années des scores assez médiocres, la liste « Europe Ecologie » a émergé aux élections européennes de 2009 avec un score quasi égal à celui de la liste « PSE » conduite par le Parti Socialiste. Nous avions déjà évoqué ce résultat comme la victoire d’une stratégie machiavélienne élaborée par le président de la république, Nicolas Sarkozy, pour fragiliser le PS en mettant en orbite une liste dont son dirigeant, Daniel Cohn-Bendit, ne souhaitait pas se présenter aux élections présidentielles. Une liste écologiste, menée par Eva Joly, ne serait pas en mesure d’accéder au second tour des élections présidentielles mais pourrait nuire fortement au candidat du PS, probablement Martine Aubry. Si cette liste réussissait à prendre suffisamment de voix à la gauche, cela pourrait permettre un duel Sarkozy-[Marine] Le Pen, qui assurerait au président sortant d’être réélu dans un fauteuil, mais probablement avec une avance moins confortable que celle de Chirac face à Le Pen en 2002. En effet, vue son impopularité, que des déclarations radicales, mais qui ne seront suivies d’aucune réalisation, ne permettront pas d’involuer, il sera très difficile au président sortant de retrouver son fauteuil à l’Elysée.
Mais au-delà de ces tactiques politiciennes, plus que classiques et de bonne guerre, « Europe Ecologie » représente d’un point de vue idéologique une véritable arnaque. A la différence d’un Antoine Waechter, dont la cohérence et la sincérité ne sont pas à démontrer, « Europe Ecologie » n’est pas un véritable parti pour l'écologie et encore moins un parti pour l'Europe.
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20/06/2010
Le PSUNE soutient Yohann Gourcuff !
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Elections belges : victoire conjointe du NVA et du PS
Victoire incontestée du N-VA en Flandre.
Ce dimanche 13 juin 2010 se déroulaient les élections législatives et sénatoriales belges, dans un contexte de forte poussée nationaliste flamande, avec l’émergence du N-VA de Bart De Wever, qui en 2007 était un allié modeste du parti d’Yves Leterme, le CD&V, les deux mouvements ayant alors obtenu 29.6% des voix en Flandre et 30 sièges. Cette fois seul, le N-VA obtient 27.8% des voix et 27 sièges, ce qui en fait le premier parti flamand, loin devant son ancien partenaire, dont il égale presque le score de 2007.
Cette mise en avant du N-VA apparaît aux législatives mais encore davantage aux sénatoriales (31.69% des voix et 9 sièges), faisant de Bart De Wever le vainqueur par K.O de ses élections et de loin. Le CD&V, parti du premier ministre démissionnaire Leterme, est lourdement vaincu, avec 17.3% des voix et 17 sièges aux législatives et 16.15% et 4 sièges aux sénatoriales, ce qui est un recul de 12 à 15%. Il est évident que le N-VA a véritablement phagocyté le CD&V, de la même façon qu’il a fortement affaibli les listes du Vlaams Belang. Ce dernier n’obtient en effet que 12.3% et 12 sièges en Flandre (contre 19% et 17 en 2007) soit une baisse de près de sept points, et 12.28% et 3 sièges au sénat. Cette chute d’un mouvement hostile à l’immigration extra-européenne est la conséquence de la promotion du nationalisme linguistique au détriment du nationalisme ethnique. Le N-VA, davantage laxiste en matière migratoire, a fait en effet de la langue flamande le cœur de l’identité du pays, et ce dans le cadre d’une politique favorable à l’Union Européenne telle qu’elle est. Autre perdant de ce scrutin, la liste De Dedecker. Ce dernier n’obtient que 3.7% et 1 siège aux législatives, contre 6.5% et 5 sièges il y a trois ans. Au Sénat, avec 3.27% des voix, il perd son seul mandat de sénateur. Enfin, la liste libérale Open Vld, avec 13.6% des voix et 13 sièges, perd 5% environ des voix et 5 sièges, alors qu’il recule au Sénat d’un seul siège.
A gauche, le SP.A (parti socialiste section flamande) recule de 16.3% à 14.6% et de 14 à 13 sièges, limitant fortement la casse. Sa base électorale demeure relativement stable. Il s’agit pour l’essentiel du vote des « belgistes » attachés à l’unité du pays, des fonctionnaires et des populations allogènes. En revanche, les verts flamands, Groen!, progressent légèrement, passant de 6.3 à 6.9% et de 4 à 5 sièges, et conservant leur siège de sénateur. Enfin, les autres listes progressent également, de 1.8% à 3.8%, en raison de la multitude des candidats.
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13/06/2010
Slovaquie : nouvelle défaite sociale-démocrate
Dure année 2010 pour la « gauche » sociale-démocrate en Europe. Les formations libérales et conservatrices triomphent. L'effondrement de la gauche en Allemagne et au Royaume-Uni, sa défaite face aux libéraux en Tchéquie et aux Pays-Bas, tous ces évènements montrent que dans cette période de crise, c'est la droite libérale qui a le vent en poupe. Il est vrai que lorsque l'on constate que la politique d'un Zapatero ou d'un Papandreou est la même que celle des dirigeants de droite, que tous parlent à l'unisson de rigueur budgétaire, obligatoire si ces pays veulent continuer à jouer le jeu du mondialisme, on ne voit pas pourquoi soutenir des formations politiques beaucoup moins cohérentes en ce domaine et qui ne sauraient représenter en rien une alternative crédible.
Le gouvernement socialiste slovaque de R. Fico était toutefois assez atypique dans le sens qu'il était formé du SMER social-démocrate, du HZDS populiste (dit de gauche) de V. Meciar et de la droite nationaliste, en la présence du Parti national slovaque (SNS) de J. Slota, ami de Le Pen. En 2006, ces trois partis formaient une majorité de 84 sièges (sur 150) pour représenter 49.7% des électeurs. En 2006, le HZDS ne réussit pas à atteindre la barre fatidique de 5%, le SNS est en chute libre et le SMER progresse certes, mais au détriment de ses concurrents de gauche et de ses alliés. Il n'obtient avec son allié survivant que 39.86% des voix (44.18% si on compte le HZDS mais qui sera sans représentants) et 71 sièges. Cette défaite met fin à une coalition « socialiste nationale » étrange, condamnée comme telle par le PSE de Strasbourg en 2006.
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11/06/2010
Victoire des mouvements libéraux aux Pays-Bas
Huit ans après l'émergence du mouvement de Pim Fortuyn et son assassinat par un déséquilibré, cinq ans après le non au référendum sur le traité « constitutionnel », les néerlandais votaient ce mercredi aux élections législatives, quatre ans après celles de 2006. Si, il y a quelques mois, le leader du parti national-libéral PVV, Geert Wilders, était annoncé comme un possible premier ministre, les derniers sondages l'annonçaient aux alentours de 10% environ des suffrages, ce qui représentait une nette progression par rapport à 2006 mais une baisse sensible par rapport aux 17% qu'il avait obtenus aux élections européennes. Les résultats prouvent que les sondeurs et les journalistes, consciemment ou inconsciemment, ont voulu favoriser un fort vote utile au détriment du PVV.
Analysons en premier lieu les résultats de ce scrutin, par comparaison avec celui de 2006. Le premier enseignement est l'effondrement de l'union démocrate chrétienne (CDA, « Christen-Democratisch Appèl ») de Balkenende, auparavant au pouvoir, avec seulement 13.7% des voix et 21 députés contre 26.5% et 41 députés en 2006. Le parti a perdu près de 50% de ses électeurs, qui se sont rabattus sur le VVD (libéraux) de Rutte, sur de petites listes centristes et dans une moindre mesure sur le PVV de Wilders. Le VVD (« Volkspartij voor Vrijheid en Demokratie ») est en effet le grand gagnant de 2010, avec 20.4% des voix, ce qui en fait le premier parti du pays, et 31 sièges, contre 14.7% et 22 sièges il y a quatre ans.
Les sociaux-démocrates du PvdA (« Partij van de Arbeid »), perdants eux-aussi, passent de 21.2% à 19.6%, de 33 à 30 sièges. Dans un contexte de crise, avec comme candidat le populaire Jeb Cohen, les travaillistes conservent une grande part de leur capital de sympathie aux yeux des électeurs. Tel n'est pas en revanche le cas du Parti Socialiste (« Socialistische Partij »), très à gauche, qui passe de 16.6% à 9.9% et de 25 à 15 sièges. Avec un PvdA en baisse, l'électorat du SP n'est certainement pas allé à gauche mais s'est très probablement reporté sur la liste PVV de Geert Wilders. Ce passage d'un vote populaire de l'extrême-gauche à une sorte d'extrême-droite n'est pas surprenant. Le FPÖ autrichien capitalise de nombreuses voix ouvrières, comme le Jobbik hongrois et même le Front National français dans les régions du Nord. Wilders, dont le discours économique est moins libéral qu'on ne le croit, les classes populaires indigènes lui ont fait confiance.
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07/06/2010
Le problème des retraites en Europe
Il y a plusieurs façons d'aborder le problème des retraites, suivant qu'on se place dans la situation idéale d'une société parfaitement stable, que l'on prenne en compte la réalité de la société française d'aujourd'hui, ou encore que l'on imagine une société en marche vers la situation idéale précédente. Cependant nous verrons que les solutions à apporter ne sont pas radicalement différentes.
Commençons par le premier cas, qui est un cas d'école. Par société idéale, nous entendons une société dont le taux de fécondité par couple serait un peu supérieur à 2, le remplacement des populations se faisant alors sans recours à une quelconque immigration, une société ne connaissant qu'un très faible taux de chômage, et, en même temps, une société où la protection sociale serait à un haut niveau, avec une espérance de vie même un peu supérieure à celle de la France d'aujourd'hui. C'est la société qu'on a pu entrevoir à la sortie de la dernière guerre.
C'est en pensant à ce modèle, pourtant déjà complètement obsolète, qu'on a abaissé l'âge de la retraite sous un gouvernement socialiste. Or c'était une grave erreur. Dans cette société idéale, stable, la responsabilité d'une génération envers celle qui la suit prend complètement son sens. Même si les jeunes d'aujourd'hui trouvaient facilement un travail, il ne serait pas normal de leur faire subir la charge d'entretenir des seniors encore capables de participer à la production des richesses. Car, dans une société solidaire, chacun doit apporter à la collectivité tout ce dont il est raisonnablement capable.
Le fait de travailler n'est pas nécessairement une punition. Tout dépend des conditions dans lesquelles s'effectue le travail. Certains travaux sont pénibles et ils ne peuvent être demandés trop longtemps aux mêmes personnes. D'autres demandent une grande fraîcheur physique et ils ne sont plus possibles au-delà d'un certain âge. Cela dépend bien sûr des personnes, mais le principe général est là. En revanche d'autres travaux peuvent être encore effectués par des seniors. Surtout si l'on adapte le rythme du travail à leurs capacités amoindries. Pour des fonctions d'organisation, d'encadrement, de conseil, ils sont parfois mieux placés que les jeunes. Le travail, si les conditions et le rythme sont adéquats, peut représenter une forme d'accomplissement, même pour un senior.
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06/06/2010
Comment une ONG islamiste a piégé Israël
Quoi qu'on puisse penser de l'embargo économique mis en place par l'état d'Israël à la suite de la victoire électorale dans la bande de Gaza du Hamas, parti relevant de la mouvance islamiste et opposant résolu à l'idée même d'un état juif à côté d'un état palestinien, les évènements de cette dernière semaine ont démontré les difficultés qu'avait le gouvernement israélien pour assurer la sécurité de ses territoires dans un contexte de franche hostilité d'une partie de plus en plus importante de l'opinion internationale.
La flottille « anti-sioniste » composée de six navires, un septième, le Rachel-Corrie, ayant pris un certain retard par rapport aux autres, n'était pas simplement une expédition humanitaire destinée à fournir à la population gazaouie des éléments vitaux, médicaments et/ou nourriture, mais avait comme but avoué de briser le blocus mis en place par l'Etat hébreu, et donc, au nom du prétendu droit d'ingérence, faire céder un état souverain dont la politique déplaisait. En outre, une association turque, d'obédience islamique, l'IHH (Insani Yardim Vakfi, « fondation pour les droits humains, les libertés et l'action humanitaire »), était du voyage et en vérité, de l'aveu même de son dirigeant, Bülent Yildirim, le principal organisateur, avec une délégation de plus de 350 Turcs. C'est la raison pour laquelle les neuf victimes des commandos israéliens étaient toutes membres de cette organisation et tous turcs ou d'origine turque.
Dans cette affaire, les services de renseignements israéliens et l'armée ont sous-évalué le potentiel de résistance des passagers du Mavi-Marmara, ce qui est logique car il s'agissait de militants radicaux et non de « gentils humanitaires », dont la mission était de provoquer une riposte inadéquate de Tsahal, et donner une fois de plus à Israël le mauvais rôle. Cet objectif a été rempli davantage encore que ne l'auraient souhaité les organisateurs, au prix malheureusement de plusieurs vies humaines. En effet, la condamnation de l'action de l'armée israélienne a été universelle, seuls les Etats-Unis réagissant de manière plus feutrée.
Du point de vue européaniste qui est le nôtre, que peut-on retenir de cet évènement tragique ?
18:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thomas ferrier, psune, akp, gaza, israel, erdogan |
24/05/2010
€-phobie ?
Dans un article du journal Le Monde, en date du 24 mai 2010, Nicolas Dupont-Aignan, président du mouvement "Debout la République" (DLR) évoque à nouveau son idée d'une sortie groupée de l'euro, idée que propose également Marine Le Pen. Il l'appuie sur l'impossibilité selon lui d'appliquer une monnaie unique à des économies différentes. On pourrait lui rétorquer qu'entre la région française la plus riche (l'Ile de France) et les régions françaises les plus pauvres, il y a des disparités économiques significatives. Faudrait-il alors introduire des monnaies régionales ?
Ensuite, l'existence d'une monnaie unique implique certes une homogénéisation progressive des économies, ce qui passe par exemple par la mise en place d'un service public européen, par une harmonisation des lois sociales, par un SMIC européen et à terme par une harmonisation des salaires. C'était bien le sens du projet européen, faire de l'Union Européenne une entité harmonieuse et cohérente. Mais cela ne peut déranger que ces "nationaux" qui fantasment sur des différences radicales entre peuples européens, différences dont nous ne croyons pas un instant à la réalité. Un grec n'est pas un européen moins capable qu'un allemand de travailler, bien au contraire.
Dupont-Aignan s'oppose également à l'idée d'un gouvernement économique, dont il dénonce certes à raison l'absence de légitimité démocratique. Il devrait alors prôner un gouvernement politique européen, ce qu'il se garde bien de faire. Et surtout il ne remet pas en cause le modèle économique libéral dominant, avec cette croyance en la seule consommation comme source de prospérité.
En prônant implicitement une politique de dévaluation, qui selon lui permettrait de gagner des parts de marché, en prenant exemple sur des pays dans lesquels je n'aimerais pas spécialement vivre, comme le Brésil, la Chine et l'Inde, il prend le parti d'appauvrir les Européens pour rendre leurs entreprises plus compétitives. Au lieu de conspuer l'euro, il ferait mieux de s'opposer au modèle libéral actuel.
En dénonçant en l'euro la cause de nos malheurs, comme un bouc-émissaire facile, Dupont-Aignan agit en souverainiste borné, ce qui ne signifie pas que son constat soit erroné en tout, mais que ses solutions sont dogmatiques et donc calamiteuses si elles étaient mises en oeuvre.
Il faut doter l'Europe d'un gouvernement européen démocratiquement élu, et soumettre la banque centrale de Francfort à son contrôle. En clair, faire de l'Europe un rival sérieux des USA. Ce n'est pas en revenant à des monnaies nationales dévaluées, qui n'entameront en rien le règne du dollar, qu'on pourra sortir vainqueur de la confrontation économique de ce début de XXIème siècle.
Ajoutons que l'€ est un des rares apports de la construction européenne, avec un parlement européen démocratiquement élu depuis 1979. Y renoncer signifierait renoncer à l'idée même d'une construction politique crédible. Il n'est donc pas étonnant que les europhobes, qui prétendent proposer une autre Europe, qui ne serait en vérité qu'une Europe divisée et vassalisée, profitent des difficultés de l'€ pour ramener au premier plan leurs obsessions. Soulignons enfin dans le propos de NDA une légère touche de germanophobie, dénonçant la soumission de la BCE à l'Allemagne (et à supposer que cela soit exact, en quoi est-ce un problème ?).
Thomas Ferrier (SG-PSUNE)
12:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro, psune, thomas ferrier, dlr |
23/05/2010
Du réalisme en politique
« Les "réalistes" ne sont pas, bien sûr, ceux qui occultent la réalité, mais pas non plus ceux qui se soumettent à ces manifestations immédiates. Ce sont ceux qui l'affrontent pour la mieux refaçonner. Le réalisme véritable ne consiste ni à la manipuler, cette réalité, ou à refuser de la regarder en face, ni à se contenter d'en prendre acte, de décrire lucidement pour mieux s'incliner devant elle - et s'y soumettre - mais à prendre appui sur sa manifestation la plus crue pour mieux travailler à sa transformation la plus porteuse d'espérance. 18 juin 40: ce jour-là, le général De Gaulle bouscule la conception empirique - ou pragmatique - de l'histoire. Il affronte froidement une réalité statique "nous avons perdu la bataille" pour mieux refuser une dynamique défaitiste qui n'est qu'apparence. "La guerre est perdue ? En réalité, il est déjà écrit que nous la gagnerons." Ce qui aux yeux des "réalistes", des "pragmatiques", ne peut que le faire passer pour un fou. Ainsi, le non gaullien (...) a fonctionné comme la baguette des fées de légende. Il a fait jaillir une réalité nouvelle. Il ne s'agissait pas de modifier le réel à la marge (...) mais de formuler le sésame magique qui enclencherait le processus de sa radicale métamorphose. Refuser l'évidence des choses est suicidaire, mais accepter les choses telles qu'elles sont n'a aucun sens. Elles ne sont pas. Elles deviennent. Et ce qu'elles deviennent dépend de nous.» Extrait de "Les réalistes, ce sont ceux qui transforment la réalité", article de Jean-François Kahn, Marianne n°683 |
Le PSUNE partage pleinement la conception du réalisme de Kahn telle qu'il la définit dans les extraits de cet article. Nos adversaires qualifient notre positionnement européaniste d'utopiste, nous reprochant de manquer de réalisme. Mais eux subissent la réalité, alors qu'il ne faut certes pas la nier, mais il faut en devenir maître. Forger le réel de demain et non se soumettre à celui d'aujourd'hui.
Nous ne renoncerons donc jamais.
Thomas Ferrier (SG-PSUNE)
17:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psune, kahn |
Le PIR est encore à venir !
Organisé en parti depuis quelques semaines, le mouvement des Indigènes de la République réunit en son sein les revendications mémorielles et politiques les plus europhobes qui puissent exister dans certains quartiers de notre pays à l'encontre du peuple européen. Son programme ? Il s'agit selon elle de débarrasser le monde entier du «paternalisme» européen, tout en soutenant de manière active et en parallèle l'implantation en Europe de manière incontrôlée de populations migrantes, issues en particulier du continent africain.
Sachant que l'Europe est le foyer et la matrice du peuple européen, si cette volonté de débarrasser de son emprise les populations ex-colonisées n'est pas en soi critiquable, l'affirmation d'un remplacement de population sur notre continent, au détriment des véritables indigènes, les Européens, s'apparente à une démarche à vocation ethnocidaire, qui n'a aucune leçon à donner aux derniers nostalgiques de l'empire colonial.
Je pensais exagérer, jusqu'à que j'apprenne ce propos de 2006 sous la plume de l'égérie du mouvement, la très médiatique Houria Bouteldja. Son propos glace le sang.
« Demain, la société toute entière devra assumer pleinement le racisme anti-Blanc. Et ce sera toi, ce seront tes enfants qui subiront çà. Celui qui n’aura rien à se reprocher devra quand même assumer toute son histoire depuis 1830. N’importe quel Blanc, le plus antiraciste des antiracistes, le moins paternaliste des paternalistes, le plus sympa des sympas, devra subir comme les autres. Parce que, lorsqu’il n’y a plus de politique, il n’y a plus de détail, il n’y a plus que la haine. Et qui paiera pour tous ? Ce sera n’importe lequel, n’importe laquelle d’entre vous. C’est pour cela que c’est grave et que c’est dangereux ; si vous voulez sauver vos peaux, c’est maintenant. Les Indigènes de la République, c’est un projet pour vous ; cette société que vous aimez tant, sauvez-là… maintenant ! Bientôt il sera trop tard : les Blancs ne pourront plus entrer dans un quartier comme c’est déjà le cas des organisations de gauche. Ils devront faire leurs preuves et seront toujours suspects de paternalisme. Aujourd’hui, il y a encore des gens comme nous qui vous parlons encore. Mais demain, il n’est pas dit que la génération qui suit acceptera la présence des Blancs ». Houria Bouteldja |
Les choses sont dites. Selon cette charmante personne, dans les zones où les indigènes européens ne seront plus assez nombreux, ils subiront la loi de la majorité s'ils ne renoncent pas à ce qu'ils sont. Peuple d’Europe, as-tu besoin d'une autre démonstration sur ce que sur ton sol pensent de toi certaines personnalités ? Il est temps de te réveiller.
Notons que ce parti a la volonté de réunir les 500 fameuses signatures pour se présenter aux présidentielles de 2012. Nous suivrons cela avec attention.
Tomichi (LBTF/PSUNE)
Houria Bouteldja, dans ce propos remontant à 2006, démontre si besoin était que son propos sur les "souchiens", les européens de souche, lors d'une émission de Frédéric Taddeï sur France 3, devait bien être compris comme un propos europhobe, assimilant les indigènes européens, qui eux seuls pourraient se prévaloir du titre d' "indigènes de la République", à des êtres inférieurs. Le PSUNE, mouvement qui n'éprouve pas la moindre nostalgie pour la colonisation, erreur majeure de l'Europe au XXème siècle, et dont elle paye malheureusement un prix lourd aujourd'hui, ne peut que prendre acte des propos choquants de cette jeune personne, animée par un fort esprit revanchard. Rappelons lui qu'en vérité la colonisation ne fut soutenue et mise en oeuvre que par une extrême minorité d'individus, l'écrasante majorité des Européens n'ayant jamais été consultée sur ce point. Je ne saurais que lui conseiller de lire les propos très justes, tenus à l'assemblée nationale par Georges Clémenceau, lorsqu'il s'est opposé à l'aventure coloniale prônée par Jules Ferry. Thomas Ferrier (SG-PSUNE) |
17:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psune, bouteldja, ferrier |
09/05/2010
9 mai 2010 : fête d'une Europe en danger de mort ?
La crise économique a fait éclater ce vestige de prospérité économique qu'est devenue l'Union Européenne, obligeant les Etats à faire preuve d'une solidarité, qui aurait dû être naturelle, à l'égard d'un état membre et pas n'importe lequel, le berceau de la démocratie et de l'identité européenne, la Grèce. Depuis plusieurs semaines et ces derniers jours, la monnaie unique européenne, l'euro (€), est menacée économiquement et de plus en plus contestée par une opinion publique désinformée et chauffée à blanc par les discours radicaux, de droite et de gauche, annonçant son implosion. 38% des français sont désormais partisans du rétablissement d'une monnaie nationale.
Depuis la mise en place de la CECA en 1950, la construction européenne a permis la réalisation d'un marché commun, a contribué à la paix en Europe occidentale, mais n'a accouché que de seulement deux réalisations significatives, un parlement européen croupion, malheureusement dénué de la plupart des pouvoirs qu'on attend d'une assemblée, réceptacle de politiciens nationaux sur le déclin, et la monnaie unique, l'euro, introduite en 2002, et qui a fait plus pour le renforcement de l'idée européenne dans les esprits que des dizaines de milliers de discours. Or aujourd'hui, le parlement européen est maintenu sur la touche, la gouvernance économique européenne prônée par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, dénuée de tout volet politique sur laquelle l'asseoir, se faisant sans lui, et l'euro est en danger de mort.
21:52 Publié dans Analyses, Billets, Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, grèce, euro, 9 mai, psune, ferrier |
02/05/2010
L'Arménie, un pays européen
Une histoire complexe entre l'Europe et l'Asie.
L'Arménie historique résulte de l'influence de deux populations, à savoir un peuplement hourrite et/ou ourartéen, venu du Caucase, et un peuplement indo-européen, celui des Arméniens au sens strict, venu selon certains historiens des régions balkaniques ou bien issus des Cimmériens qui s'étaient installés dans cette région.
La langue arménienne est indo-européenne, bien que sa forme la rapproche aussi bien de l'Europe que de l'Iran. Lorsqu'on étudie les divinités de l'ancienne Arménie, on distingue ainsi deux ensembles, les divinités indigènes et les divinités importées d'Iran. Les premières sont composées principalement de divinités astrales, comme la déesse de l'aurore et des étoiles Astlig, le dieu du soleil Arev et la déesse de la lune Lusin (qui nous rappelle le mot français lune). Les secondes sont des divinités d'origine iranienne mais acclimatées à l'Arménie, à l'instar du dieu du feu et de l'orage, Vahagn, qui correspond au dieu iranien de la victoire Bahram, du dieu du soleil Mehr (iranien Mithra), de la déesse de la fécondité Anahid (iranienne Ahanita) ou encore du dieu du ciel Aramazd (iranien Ahura Mazda).
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19/04/2010
Reprise du drapeau du PSUNE par AgoraVox ?
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06/04/2010
Vers un nouveau monde ?
A y regarder de près, nous vivons l'époque la plus étrange qui soit. Nous vivons dans le monde de la mondialisation. Non pas simplement la mondialisation des marchandises, mais celle de la libre circulation des capitaux, et surtout des hommes. C'est la première fois en effet que les élites pensent à mettre en place un gouvernement mondial, mettant au pilori de la honte toutes les formes de nationalisme, de régionalisme, et de défense des identités. Mais reste un problème : la réaction des peuples.
En effet, à y regarder de plus près, peu de monde est enthousiaste à l'idée de devenir un citoyen du monde. Malgré la propagande incessante, de nombreux partis nationalistes et identitaires voient le jour en Europe. En France, le Front National est revenu d'entre les morts pour venir hanter les urnes et effrayer les bobos bien pensants. Que dire de l'Italie, ou la Ligue du Nord fait un tabac, et vient de s'emparer de deux régions parmi les plus riches de la péninsule. Aux Pays-Bas, les islamophiles attendent avec frayeur de voir si le PVV de Geert Wilders remportera ou non les élections prévues en juin. Au Royaume-Uni enfin, le BNP est en train d'émerger bruyamment. Bref, tous les pays européens connaissent peu ou prou une montée des nationalismes et des fièvres identitaires.
Que dire de la Constitution européenne de 2005, rejetée très largement par les peuples français et hollandais, qui a montré que les gens ne voulaient pas d'un projet mondialiste pourtant activement soutenu par les technocrates de Bruxelles.
Ainsi, la mondialisation des capitaux et des hommes profitent à une oligarchie mais pas au plus grand nombre. Les milliardaires européens et américains, qui y voient un moyen d'investir dans des pays de bas coût de la main-d'œuvre. Les dirigeants chinois et indiens, qui profitent de leurs concitoyens dans le besoin, corvéables à merci pour des salaires de misère dans les usines, afin d'attirer les investisseurs étrangers. Les africains, à qui l'on fait miroiter le prétendu « el dorado » européen, et qui envoient des sous à la famille restée au pays.
Mais le dindon de la farce dans l'histoire, pour parler clairement, est le peuple européen. Victime de la désindustrialisation, du dumping social provoqué par les menaces de délocalisations et par la substitution de population, par la perte de l'identité, la montée de l'insécurité et l'émergence de radicalités religieuses.
En clair, nous avons un terrain de mécontentement, largement atténué par la propagande délétère du « politiquement correct ». Reste à analyser si c'est la bonne solution de faire confiance à ces partis de droite nationale, qui prétendent contester cet état de fait.
Dans un monde où la démographie est devenue une arme, il paraît présomptueux pour les petits pays européens vieillissants, de prétendre peser dans le jeu mondial. La Chine et l'Inde, avec leurs milliards d'habitants, ne peuvent que rire d'une France qui se veut le « phare du monde », avec ses 65 millions d'habitants.
Et le programme ensuite... Les partis de droite nationale proposent en majorité une politique de « national-libéralisme » ; ce qui n'est pas de bonne augure, la majorité des gens étant attachés aux acquis sociaux, notamment à la retraite par répartition et au système d'indemnisation du chômage, ou encore au système de sécurité sociale.
Reste à tirer la conclusion de ces deux faits : les pays d'Europe sont trop petits pour prétendre faire la loi au sein d'un espace mondialisé, et les gens restent en outre, et à raison, très attachés aux systèmes sociaux. Nous pouvons donc en conclure que seul l'euro-socialisme peut proposer un projet cohérent susceptible de rassembler les voix des mécontents et de ceux qui rêvent d'un autre monde, et surtout d'une autre Europe. L'Europe pour ses 800 millions d'habitants, et son territoire immense riche en ressources naturelles. Le socialisme pour une idéologie par essence européaniste, qui permet à chaque citoyen d'avoir sa place, et de manière digne, dans la société.
Face aux défis que nous impose ce nouveau monde, face à l'avenir, qui ne tolérera pas la moindre faiblesse de notre part, le PSUNE se doit d'être présent, et de proposer une nouvelle Europe. Une grande Europe, qui assurera à ses citoyens, à ses citoyennes, un avenir radieux.
Que ceux qui veulent d'une vraie Europe, européenne, d'une vraie gauche, socialiste au sens noble de ce terme, nous rejoignent. Vive l'Europe, vive le PSUNE !
"Tomichi" (PSUNE)
00:28 Publié dans Billets, Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psune, europe, élections, avenir |
Révolution par les urnes et mode de scrutin
Un mouvement qui aspire à une révolution « par les urnes », recherchant une légitimité populaire, démocratique, à son action, n'est pas maître du cadre politique dans lequel il entend inscrire son action, et notamment du mode de scrutin. Certes, il peut contester le système en place, lui reprochant de fausser le jeu démocratique, d'empêcher l'émergence de mouvements politiques novateurs, d'étouffer l'opposition. Mais il ne doit s'attendre à aucune fleur de la part des partis en place. Il lui appartient en conséquence de s'adapter à des circonstances dont il est la victime et qu'il ne peut pas modifier en sa faveur.
Le premier mode de scrutin est celui à l'anglaise, un seul tour et le premier dans chaque circonscription est élu. Ce système défavorise les petits partis, car le vote utile s'exerce immédiatement. Les libéraux démocrates britanniques, qui représentent 18% environ des suffrages selon les derniers sondages, disposent ainsi d'une place très limitée au sein du parlement. Les écologistes ou les nationalistes du BNP en sont totalement exclus. Aucune « révolution par les urnes » (revolutio urnis) n'est possible dans un tel cadre électoral. Le Labour, qui avait songé à réformer les institutions en introduisant une part de proportionnelle lorsqu'il était dans l'opposition, a renoncé immédiatement une fois au pouvoir. Notons que Nicolas Sarkozy souhaite adopter ce mode de scrutin pour faire élire les conseillers territoriaux en 2014, afin de limiter la victoire de la gauche et d'éliminer du jeu le FN.
Le second mode de scrutin est celui à la française, le scrutin majoritaire à deux tours. Il est appliqué aux présidentielles, où les deux meilleurs sont qualifiés pour le second tour, et aussi aux législatives, où il faut dépasser 12.5% des inscrits. Ce système verrouille encore davantage le jeu électoral que le système britannique. Ainsi, le Modem de Bayrou n'a réussi à faire rentrer que quatre députés au parlement et le FN, même à l'époque où il atteignait 15% des voix, au maximum un seul.
Le mode de scrutin le plus favorable à une revolutio urnis reste donc le système à la proportionnelle, généralement accompagné d'une barre minimale, qui est désormais de 3% en Grèce, 4% en Italie et en Suède, 5% en Allemagne, 7% en Russie et jusqu'à 10% en Turquie. En revanche, au niveau du parlement européen, les institutions de Bruxelles encouragent les états à pratiquer la proportionnelle la plus large possible, comme le fait l'Espagne par exemple et l'Italie au niveau des élections européennes. Même la France et le Royaume-Uni, si rétifs à ce mode de scrutin, l'appliquant aux européennes. Le FN, qui n'a aucun député national, dispose en revanche de trois députés européens. Le BNP, qui n'avait obtenu que 0.7% des voix aux dernières législatives, avec 6.5% des voix, fait rentrer à Strasbourg deux députés. Et dans le reste de l'Europe, des partis nouveaux, comme le Parti Pirate suédois, parviennent à obtenir des élus.
Ainsi, la seule élection qui en France permette d'obtenir des élus à partir d'un résultat de 6 à 7% par circonscription, c'est celle pour les représentants nationaux au parlement européen. Et c'est aussi le cas dans les autres pays du continent, avec des barres davantage accessibles encore. Les élections européennes en France ont d'ailleurs toujours permis la victoire de formations nouvelles, comme le FN en 1984 (11% des voix), le MPF de Philippe de Villiers (13% en 1999), Europe Ecologie (qui en 2009 a fait jeu égal avec le PS) ou encore la liste Tapie. Malheureusement, ce sont souvent des organisations souverainistes (UKip au Royaume-Uni, le LPR polonais en 2004... etc) ou pseudo-écologistes qui en profitent. Et si les européanistes-socialistes (euro-socialistes !) en profitaient eux aussi pour se faire connaître avec un programme bien plus révolutionnaire que le projet timide de Newropeans ?
Aux élections nationales, votez « national », même si ça ne servira à rien, quel que soit le parti, mais aux élections européennes, votez « européen » !
Thomas Ferrier (PSUNE/LBTF)
00:14 Publié dans Analyses, Billets | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psune, élections, scrutin, européennes |