Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/02/2010

Avatar : Nous Européens, sommes des Na’vis !

bandeaubillets2 - BRUNOMARCIUS2.png

NaVi-Avatar-03.jpgJames Cameron, celui qui déjà se définissait comme « le roi du monde » lors de la sortie de son autre grand succès Titanic il y a près de 11 ans, est parvenu cette fois à imposer un film sans concession, superbe. Dans cette œuvre animée d’un lyrisme puissant qu’il a mis plus de quinze ans à produire, il remet en cause bon nombre de fondements de la civilisation occidentale américano-centrée. A travers la renaissance tant physique que spirituelle face à un colonialisme cupide, cette exaltation de l’enracinement, de l’Identité comme marquage spécifique d’un Peuple sur un autre est un appel plein de promesses à la renaissance de l’homme vrai.

Avatar est un film américain de science-fiction, genre planet opera, écrit et réalisé par James Cameron et tourné en 3D Relief, sorti en France le 16 décembre 2009 et au Canada le 18 décembre 2009.

Ce film est l'un des plus coûteux de toute l'histoire du cinéma, selon The New York Times, le budget d'Avatar s'élèverait à 460 millions de dollars, mais son succès fulgurant auprès du public lui a permis de dégager des bénéfices après seulement dix jours d'exploitation, puis de récolter plus de 2,2 milliard de dollars de recettes (enregistrées au 7 février 2010) : le film est ainsi le cinquième film à passer la barre symbolique du milliard de dollars de recettes et le premier film à atteindre les 2 milliards.

Lire la suite

08/02/2010

La débâcle de l’Ecole, ou la grande faillite de l'Education Nationale

bandeaubillets2 - BRUNOMARCIUS2.png

930449-1152599.jpgPar Bruno Marcius (PSUNE/LBTF) - La grande faillite de l'Education Nationale, la « tragédie incomprise de l'école » pour reprendre le titre de l'excellent ouvrage de Laurent Lafforgue paru en 2007 aux Editions F.-X. Guibert, tient à son enseignement des antivaleurs, ou valeurs inversées que dénonçait déjà Nietzsche il y a plus d'un siècle dans sa Généalogie de la Morale et Zarathoustra.

Celles-ci trouvant leur origine essentiellement dans le libertarisme soixante-huitard, lui-même ressassée d'un christianisme laïcisé anthropocentrique, messianique, égalitariste et universaliste (« tout vaut tout », « Il faut s’ouvrir à l’autre », « le dialogue », « on est tous égaux », « le prof, c’est ton ami, il est là pour t’écouter », etc…).

Avant cette époque, l'enseignant était considéré comme un maître (au sens littéral du terme), un modèle. Il dispensait entre autres des cours de morale, et s'appuyait sur des programmes exigeants. Il savait user d’autorité, de discipline. En outre pour parfaire sa tâche, il s'appuyait sur des méthodes d'enseignement éprouvées, comme la méthode syllabique. Ces méthodes avaient également pour avantage de stimuler la totalité du cortex cérébral chez l'enfant.

Par exemple, tout petit Athénien de 8 ans d'il y a 2 500 ans savait déjà réciter en grec ancien et en vers l'intégralité de l'Iliade et de l'Odyssée, alors que nos enfants d'aujourd'hui ne savent même pas écrire, lire ou compter correctement...

Lire la suite

07/02/2010

Mythe n°2 : La christianisation de l'Europe fut rapide et pacifique - par Thomas Ferrier

paien.gifUn autre mythe historique que l'on retrouve sous des plumes diverses et variées, et y compris par des historiens de qualité comme Paul Veyne, connu pour avoir démontré que « les grecs croyaient à leurs mythes », dans son dernier ouvrage « Comment l'empire romain est devenu chrétien », est celui de considérer la christianisation de l'Europe comme une évidence naturelle, et en conséquence comme aisée, comme si cette religion était attendue et comblait un manque.

A rebours de la vision de l'école anglo-saxonne telle qu'illustrée par l'historien Ramsay Mc Mullen, ou des travaux de Pierre Chuvin et jadis d'André Piganiol, l'école historique française contemporaine a rejeté l'accusation traditionnelle que l'on retrouve chez les derniers païens, chez Machiavel, chez Voltaire et Gibbon enfin, d'une religion chrétienne responsable de la chute de l'empire romain.

Parmi les historiens du monde scandinave, on notera également la dérive regrettable d'un historien spécialiste du monde viking aussi talentueux que Régis Boyer. Ce dernier, dans ses divers ouvrages, nie avec force les résistances païennes scandinaves à la christianisation et estime que cette dernière fut rapide.

Revenons donc aux faits. Veyne estime qu'à la veille de la conversion de Constantin au christianisme, l'empire romain comprenait 5% de chrétiens en son sein. Certes, les communautés chrétiennes étaient beaucoup plus fortes dans les cités d'orient, notamment en Anatolie et en Egypte. C'est dire à quel point dans la partie occidentale de l'empire cette nouvelle religion était faible. Si Constance Chlore, le propre père de Constantin, a appliqué de manière molle les décrets antichrétiens de Dioclétien, c'est avant tout parce qu'il n'y avait pas beaucoup de chrétiens en Gaule.

Lire la suite

Mythe n°1 : La France est née avec Clovis - par Thomas Ferrier

Clovis.jpgLes nationalistes et souverainistes français le répètent en cœur, la France naît avec la conversion au catholicisme du chef franc Ludwig (Chlodoweg), plus connu sous son nom latinisé de Clovis, à la fin du Vème siècle de l'ère chrétienne. Ce profond anachronisme, mis en particulier en avant au XIXème siècle, a la vie dure et constitue le premier lieu commun auquel nous allons nous attaquer.

Il convient en premier lieu de rappeler certaines données de l'équation, à savoir que le terme de « Gaule », Gallia en latin, est une invention romaine apposée à une réalité celte beaucoup plus complexe. Lorsque Jules César décide de conquérir les territoires celtiques indépendants, il n'est pas le premier romain à s'opposer aux tribus « gauloises ». Les Celtes d'Italie du Nord (Gaule cisalpine) et d'Espagne (Celtibères) mais aussi ceux du sud-est de notre territoire actuel, la Narbonnaise, sont déjà tombés sous les coups des légions romaines, parfois depuis plusieurs siècles. César sera ainsi confronté non seulement aux Celtes indépendants du continent, comprenant notamment les Belges et les Helvètes, mais aussi aux Celtes des Iles Britanniques, qui soutiennent leurs compatriotes d'au-delà de la Manche.

Ainsi, l'idée d'une Gaule éternelle, avec son unificateur Vercingétorix, ne résiste pas à l'analyse historique élémentaire. De même, les druides, prêtres représentant le polythéisme celtique, étaient formés hors de la « Gaule » pendant une partie de leur apprentissage.

Lire la suite

Les mythes contemporains de l'Europe

prochaienementdouzerererer.png

Ces prochains jours, Le Blog Thomas Ferrier entend proposer de briser douze mythes contemporains de l'Europe, mythes nationalistes ou mondialistes devenus comme autant de topoi (lieux communs) en décalage profond d'avec la réalité historique, anthropologique, religieuse, idéologique ou géopolitique. Ces douze mythes, comme autant de têtes de l'hydre de Lerne, concernent en particulier la place du christianisme en Europe, les racines de la culture européenne et du nom même d' "Europe" et la vision faussée de la réalité historique propagée par les nationalistes, les libéraux et les marxistes.

Thomas Ferrier (PSUNE)


Les douze mythes contemporains de l’Europe:

1. La France est née avec Clovis.
2. La christianisation de l’Europe fut rapide et pacifique.
3. La Russie est un pays eurasiatique.
4. La Turquie est un pays européen.
5. Le christianisme est la religion de l’Europe.
6. « Europe » est d’origine phénicienne.
7. L’écriture est née à Sumer.
8. L’idée d’européanité est née avec la chrétienté.
9. L’Europe doit la redécouverte des auteurs antiques aux arabes.
10. L’européanisme est une idéologie mondialiste.
11. Le socialisme, c’est le marxisme.
12. La musique classique européenne est ringarde.


05/02/2010

L'armée turque a perdu sa mainmise sur le pouvoir

... et la Turquie a perdu sa laïcité.

03/02/2010 | Par Selcan Hacaoglu (CP) | BASE NAVALE D'AKSAZ, Turquie — L'armée turque, longtemps considérée comme l'épine dorsale du régime laïc mis en place par Ataturk, est en pleine zone de turbulences: louée pour ses missions à l'étranger, elle a vu son image ternie par les allégations de complot en vue de renverser le gouvernement issu de la mouvance islamiste.

L'élite militaire des "Pachas", ainsi nommée en référence au titre honorifique utilisé depuis l'époque de l'Empire ottoman, ne serait plus intouchable, à en juger par les peines de prison prononcées contre certains d'entre eux.

L'armée turque, qui a renversé quatre gouvernements depuis 1960, était en effet considérée comme la détentrice réelle du pouvoir dans la République strictement laïque fondée par Mustafa Kemal Ataturk sur les décombres de l'Empire ottoman.

Une petite révolution est donc en cours dans le pays, depuis que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan s'en est pris au pouvoir des militaires pour satisfaire aux demandes de l'Union européenne. Dans l'optique d'appuyer la candidature de son pays à l'UE, M. Erdogan a récemment proposé une série de nouvelles mesures en ce sens.

LIRE LA SUITE (GOOGLE HOSTED NEWS/CANADIAN PRESS)

03/02/2010

Les différents types de voiles musulmans

Par l'Agence de presse Russe Ria Novosti.

voiles musulmans islam.jpg

02/02/2010

Kémi Séba et le Culte de l'Esclavage

Après sa brève sur Alain Soral publié dans nos colonnes, Stefan Heimliche propose à nouveau aux lecteurs de LBTF une analyse qui sabre le thuriféraire du MDI (Mouvement des damnés de l'impérialisme) Kemi Seba, sorte de Louis Farrakhan français selon le journal Jeune Afrique et initiateur de l'ancienne association "Tribu Ka" dissoute en juillet 2006 par le gouvernement français. Le jeune ethnologue Stefan Heimliche n'a désormais plus aucune pitié pour les extrémistes. Bonne lecture !

Il convient de préciser que ces deux articles sont destinés à éclairer le public internétique sur un certain nombre de "personnalités" radicales dont les partisans zélés prêchent la "bonne parole" sur divers sites, fora et blogs internétiques, mais aussi de fournir aux politologues des informations précises sur certaines structures. Pour ces raisons, Le blog Thomas Ferrier a estimé utile de faire connaître ces textes.

Ce texte n'engage que la responsabilité de l'auteur et en aucun cas le blog ou le mouvement qui lui est associé.


Kémi Séba et le Culte de l'Esclavage,

par Stefan Heimliche.

Kemi Seba… ou plutôt Stellio Capochichi de son véritable nom, ex-militant afrocentriste soi-disant repenti en faveur du courant "pan-africain", n’est jamais en reste lorsqu’il s’agit d’accabler ce qu'il appelle sionisme de tous les maux de la terre, quitte à ériger ce dernier au rang de force occulte prédestinant à tous les conflits à l’échelle du globe, voire les catastrophes naturelles pendant que nous y sommes.

Après avoir vociféré sans relâche contre ce qu’il désigne sous l’appellation très scientifique de « leucodermes», c’est-à-dire les « blancs », que Monsieur Capochichi accusait de nourrir un racisme presque héréditaire à l’encontre des « peuples à peau sombre », le «noir qui enseigne», car telle est l’interprétation symbolique « d’Etoile Noire », nom qu’il s’est attribué dans la langue des égyptiens anciens pour se baptiser, en est venu à redéfinir sa position après s’être, au cours d’un bref séjour effectué en milieu carcéral, converti à l’Islam, réalisant selon ses dires les axiomes racialistes du « raisonnement » qu’il avait jusque-là défendu, préférant cette fois opter pour une mise en avant du concept de « fraternité humaine » opposé au "sionisme", projet qu’il avait déjà préfiguré après la dissolution de la Tribu Ka et l’avènement du MDI, ou « mouvement des damnés de l’impérialisme ».

Il est intéressant de noter, à l’écoute de la diatribe tiers-mondiste de notre "ami" béninois, l’amalgame incessant formulé par ce dernier entre le "sionisme", en tant que qu’idéologie politique, et le concept d’ "impérialisme" dont il évite scrupuleusement de mettre en relief les connotations universelles, préférant se limiter à une interprétation judéocentrée de celui-ci, sans prendre en considération celui exercé de tous temps par les arabes, les japonais et les chinois pour ne citer qu’eux.

En d’autres termes, le «génie », si l’on estime l’emploi de ce terme légitime dans le contexte du discours tenu ici présent, de Kémi Séba consista à faire en apparence table-rase de la haine qu’il nourrissait et nourrit toujours à l’encontre de l’Occident, en pointant cette fois du doigt non plus, une population, non plus un continent, non plus une civilisation, mais une idéologie, idéologie dont il estime que tous les dirigeants européens sont les promoteurs, sous prétexte de leur afro-scepticisme, de leur complexe prétendu par rapport à la Shoah et de leur prétendue israélophilie doublée d’une hypothétique islamophobie, cela étant hautement caricatural et réducteur.

Lire la suite

Berlusconi confond Europe et Occident

berlusconi.jpgSilvio Berlusconi:

«Mon plus grand désir, tant que je serai un protagoniste de la politique, est de faire d’Israël un membre de l’Union européenne», a-t-il assuré.

«Israël fait partie de l’Europe. Il appartient à l’Occident. Il croit aux valeurs de la démocratie auxquelles, nous croyons, nous aussi. Par conséquent, j’ai toujours soutenu Israël et en tant que Premier ministre, j’ai changé la politique étrangère de l’Italie, faisant de mon pays le plus proche ami d’Israël en Europe … »

Berlusconi confond Europe et Occident. On peut soutenir Israël face aux pays arabo-musulmans mais pas au point de souhaiter son adhésion à l'Union Européenne.

La Russie oui ! La Turquie et Israël non ! TF.

30/01/2010

Agora: sortie du DVD prochainement

Agora-Le-film.jpg

Pour ceux qui n'ont pas pu ou ne peuvent plus voir le film "Agora", la sortie officielle du DVD du film (et du Blu-Ray) est désormais annoncée:

5 mai 2010 !

Notre critique du film est toujours disponible ici. TF

23/01/2010

Debray vs islam

Régis Debray se méfie de l'islam... qui importe un antisémitisme inacceptable...

SOURCE | Il faudrait distinguer le court terme et la longue durée. Pour l’actualité, l’affaire des minarets représente une petite réaction hystérique, xénophobe, politicienne, qui ne sent pas très bon. Le vieil antisémitisme du terroir est mort et le racisme est devenu islamophobique. Certes, un antisémitisme perdure, mais il est d’importation, de procuration ; c’est le ricochet du conflit israélo-arabe dans les cités. (...)


Maintenant, si l’on regarde la longue durée, il faut relever que nos religions sont devenues molles alors que l’islam est une religion dure. Nous vivons une phase d’insurrection identitaire dans une partie du monde arabo-musulman. Je l’analyse comme un choc en retour, c’est-à-dire que la globalisation technique et économique produit son contre-effet dans une balkanisation politique et culturelle du monde. A la globalisation matérielle correspond une fragmentation morale, culturelle et éthique. (...)

Aujourd’hui, les hommes ne pensent plus temps, progression, mais espace. Nous sommes des païens avec des instruments de mesures très légitimes sur le CO2, la montée des eaux, autant de choses que la religion de l’histoire avait exclues. (...)

Quand l’affiliation au père symbolique s’en va, ce sont les filiations naturelles et tribales qui reviennent. Nous y sommes. C’est le moment de redevenir chrétiens en esprit, je veux dire républicains et non païens. La fraternité a été intégrée à la devise de la République par les chrétiens sociaux lors de la révolution de 1848. Nous avons perdu le sens de cet héritage. L’humanisme républicain intégrait la grande construction théologique de l’Histoire et la Réforme… Retrouvons le sens de la durée. L’humanisme comme le christianisme se vivent au jour le jour mais ne sont pas du quotidien. Ils donnent de la profondeur au temps, vers l’arrière et vers l’avant.

Debray oublie qu'on devient républicain en cessant d'être chrétien. Comme le disait le marquis de Sade dans "Français, encore un effort pour devenir républicains"... (TF) | Forum du PSUNE

19037354marquis-de-sade-jpg.jpgSade:

"Donnez-nous donc, en ce cas, celle qui convient à des hommes libres. Rendez-nous les dieux du paganisme. Nous adorerons volontiers Jupiter, Hercule ou Pallas ; mais nous ne voulons plus du fabuleux auteur d'un univers qui se meut lui-même ; nous ne voulons plus d'un dieu sans étendue et qui pourtant remplit tout de son immensité, d'un dieu tout-puissant et qui n'exécute jamais ce qu'il désire, d'un être souverainement bon et qui ne fait que des mécontents, d'un être ami de l'ordre et dans le gouvernement duquel tout est en désordre. Non, nous ne voulons plus d'un dieu qui dérange la nature, qui est le père de la confusion, qui meut l'homme au moment où l'homme se livre à des horreurs ; un tel dieu nous fait frémir d'indignation, et nous le reléguons pour jamais dans l'oubli, d'où l'infâme Robespierre a voulu le sortir.

Français, à cet indigne fantôme, substituons les simulacres imposants qui rendaient Rome maîtresse de l'univers ; traitons toutes les idoles chrétiennes comme nous avons traité celles de nos rois. Nous avons replacé les emblèmes de la liberté sur les bases qui soutenaient autrefois des tyrans ; réédifions de même l'effigie des grands hommes sur les piédestaux de ces polissons adorés par le Christianisme[4]. Cessons de redouter, pour nos campagnes, l'effet de l'athéisme ; les paysans n'ont-ils pas senti la nécessité de l'anéantissement du culte catholique, si contradictoire aux vrais principes de la liberté ? N'ont-ils pas vu sans effroi, comme sans douleur, culbuter leurs autels et leurs presbytères ? Ah ! croyez qu'ils renonceront de même à leur ridicule dieu. Les statues de Mars, de Minerve et de la Liberté seront mises aux endroits les plus remarquables de leurs habitations ; une fête annuelle s'y célébrera tous les ans ; la couronne civique y sera décernée au citoyen qui aura le mieux mérité de la Patrie. A l'entrée d'un bois solitaire, Vénus, l'Hymen et l'Amour, érigés sous un temple agreste, recevront l'hommage des amants ; là, ce sera par la main des Grâces que la beauté couronnera la constance."

15/01/2010

Evan Rail : « la bière tchèque est formidable ! »

Entretien avec Evan Rail, journaliste américain indépendant auteur d’un guide sur la bière tchèque, The Good Beer Guide Prague & the Czech Republic, publié en 2007.

>>Ecouter le podcast (en français)<<

Extraits de l'entretien (Radio Prag) :

rail_evan.jpgBonjour Evan, tu es basé à Prague et écris pour des publications américaines dont le New York Times, pourquoi as-tu choisi d’écrire un guide sur la bière en République tchèque ?

« Dès que je suis arrivé à Prague j’ai cherché un sujet sur lequel je pourrais écrire. Je me suis toujours intéressé à la cuisine, à la gastronomie, aux boissons... A Prague ce n’était pas possible à l’époque d’écrire sur la haute gastronomie... Ce qui m’a bien plu, c’était la bière tchèque, une bière formidable, hallucinante même ! »

Combien en as-tu goûtées ?

« A peu près 500 bières différentes. La bière, comme le vin, est composée de différents types. Le type le plus fréquent ici est la Pils, ce qu’on appelle en tchèque ‘světlý ležák’. J’ai voyagé pendant plusieurs semaines dans tout le pays et j’ai cherché les petites brasseries quasiment inconnues. Les bières de ces brasseries indépendantes sont presque toujours sous pression, donc sans bouteilles, il faut les déguster sur place. C’est un bon moyen, parce que la bière tchèque est meilleure quand elle est fraîche. »

Quel est ton meilleur souvenir de dégustation de bière ?

« C’est difficile parce que j’ai plusieurs favoris, mais je dirais que la bière blonde de la Brasserie Kout na Šumavě est une des meilleures du monde. »

Il y a une nouvelle tendance ici, une augmentation de la consommation de bières sans alcool. Les as-tu goûtées et sont-elles bonnes selon toi ?

« Je goûte presque chaque jour une bière sans alcool à midi, parce qu’il faut que je travaille et que je ne peux pas faire de sieste... Depuis quatre ou cinq ans il y a de plus en plus de bières sans alcool et je crois que plusieurs d’entre elles sont très bonnes. La bière sans alcool de la célèbre brasserie Budvar est une des meilleures dans le monde. »

good_beer_guide.jpgBudvar reste d’ailleurs la seule brasserie encore propriété de l’Etat tchèque. Cela fait-il une différence ?

« Oui je crois qu’il y a une différence dans les relations avec les gens. Les consommateurs pensent que c’est ‘leur’ bière, ils l’aiment aussi parce que c’est à eux en quelque sorte. »

En tant qu’Américain es-tu amené à prendre parti dans ce litige centenaire qui oppose la grande basserie qui utilise le nom de Budweiser et cette petite brasserie tchèque qui luttent pour le droit à l’utilisation de cette appellation ?

« Je suis un fan de la bière, j’aime la bière et j’aime la bonne bière. Ça veut dire que j’aime bien la Budvar, la Budweiser tchèque, et je ne bois pas de Budweiser américaine... »

Est-ce que tu aurais envie d’actualiser ton guide paru en 2007 ?

« Oui. A l’époque où j’ai écrit mon bouquin il y avait une centaine de brasseries, aujourd’hui il y en a 125 ou 130 en République tchèque. Il faudrait actualiser mon guide et inclure ces nouvelles brasseries. »

11/01/2010

Borella et le pagano-christianisme

Le professeur Jean Borella, sans doute l’un des plus grands théologiens catholiques vivants, l’a explicitement reconnu : « Ma conviction est que sans paganisme, le christianisme n’est pas possible. Fondamentalement, la crise actuelle trouve sa cause la plus radicale dans l’épuisement de la sève païenne au sein de la civilisation occidentale » (entretien in Eric Vatré, La Droite du Père. Enquête sur la Tradition catholique aujourd’hui, Guy Trédaniel, 1994, p. 55).

TF | Forum du PSUNE

02/01/2010

Jour de l'An : des traditions étonnantes

happy_new_year_fireworks.jpgQuelques petites traditions européennes du jour de l'An.

Ecosse : Whisky ' charbon. Le Nouvel An en Écosse, mieux connu sous le nom de « Hogmanay », est une des fêtes les plus importantes de l'année. La coutume la plus courante est le « first footing ». Cela consiste à être la première personne à passer le seuil de la maison d'un ami ou d'un voisin le 31 décembre peu après minuit et d'offrir du whisky, du charbon et des pains aux raisins. Ce don est censé apporter la chance pour l'année à venir...

SUITE DE L'ARTICLE SUR DNA

20:38 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tradition |

26/12/2009

Retour sur le père Odin

Jul est une fête qui démarre au solstice d'hiver pour se terminer vers l'épiphanie, dont le point culminant est évidemment le solstice d'hiver astronomique, la nuit la plus longue de l'année. Le christianisme n'a jamais réussi à exterminer cette tradition bien ancrée dans le coeur du peuple, ainsi il a :

1. Déplacé la fête de la naissance de Jésus-Christ qui se trouvait auparavant au mois de mai vers le jour du solstice d'hiver.
2. A christianisé la fête, notamment en transformant les acteurs de la fête:

Odin a été christianisé en Sint Nikklas (Nikaar/Niklaus est aussi l'un des multiples noms d'Odinn). Les deux corbeaux d'Odin ont été transformé en charbon (appelé chez nous "de zwarte pies", la pierre noire). Notons la fête de Saint Nicolas aujourd'hui dans les pays germanophones bien plus fêtés que le 25 décembre, qui démontre bien la survivance de la fête d'Odin.

Le reste du folklore reste inchangé, Odin parcourait Sleipnir dans le ciel et récompensait les enfants sages, alors que la communauté se retrouvait et fêtait ensemble le solstice. La nuit des mères, ou connue également sous le nom de la chasse sauvage, de wotande jagd, diabolisée par l'église pour rendre "l'ancien" Odin mauvais.

Merci à Arminius

25/12/2009

25 décembre, fête de la renaissance du soleil

239px-Vergiasun_svg.png

Noël, c'est-à-dire en scandinave neu jul, « nouvelle Jul », est connu comme la fête de la nativité du judéen Yeshua, plus connu sous son nom romanisé de Jesus. Dans le judaïsme et dans le premier christianisme qui en émane, il n'était pas de coutume de fêter les anniversaires, ce principe relevant d'une coutume païenne. Par ailleurs, la décision de fêter cette anniversaire le 25 décembre ne doit rien au hasard mais à une décision politique de l'empereur romain Constantin.

Le 25 décembre est une date clé de la religiosité romaine puisqu'elle est à proximité du solstice d'hiver. Déjà, sous la république, les 11 et 12 décembre, on honorait le dieu du soleil, Sol Indiges, d'un sacrifice, et le 25 décembre se déroulaient la fête des Saturnales. En l'honneur du dieu Saturne en effet, diverses cérémonies festives avaient lieu, et notamment l'une consistant à ce que les maîtres et les esclaves échangent leur statut le temps de cette journée.

Saturne a été considéré par les Romains comme l'équivalent du dieu grec Cronos, dieu de l'âge d'or, dans lequel tous les hommes étaient égaux, et il était également interprété comme un dieu des semailles. En réalité, le dieu romain Saturne correspond étymologiquement à un dieu solaire indien, Savitar, tous deux descendant d'un dieu indo-européen originel *Sawator. En sanscrit, Savitar est le dieu du soleil régénérateur, c'est-à-dire le soleil dans sa forme la plus puissante, celle qui triomphe des ténèbres.

Ainsi, la nuit du 24 au 25 décembre est l'occasion d'un combat mythique entre les forces de la lumière, incarnées par les dieux et au premier rang le dieu du soleil, et les forces des ténèbres et de la destruction. A chaque fois, le dieu du soleil est vainqueur et cette victoire est l'occasion de réjouissances festives pour les hommes et notamment pour les enfants, incarnations de la jeunesse retrouvée de Sol. 

Sous l'empire, certains empereurs romains se sentaient proches de Sol Indiges, le « soleil national », qui est une version plus romaine du dieu grec Apollon. Mais c'est sous le règne d'Aurélien, à la fin du IIIème siècle, qu'un nouveau culte solaire va s'instaurer, celui de Sol Invictus, le « soleil invincible ». Ce dieu résulte à la fois d'une forme de monothéisme solaire défendu par des philosophes néo-platoniciens pour qui l'astre lumineux incarne la divinité, et d'une fusion de divers cultes européens et orientaux, regroupant le mithraïsme, le culte oriental de Baal Shamin, « le seigneur des cieux », le culte d'Apollon et éventuellement celui du dieu celte Belenos. Ce syncrétisme avait pour but de restaurer la puissance romaine et de conférer à l'empereur le statut d'incarnation du soleil sur terre. Par certains aspects, celle rappelle la réforme du pharaon égyptien Akhenaton, adepte du disque solaire, vu comme dieu unique, Aton.

L'empereur Constantin, au début du IVème siècle était un adepte du dieu du soleil, avant de se faire chrétien. En 310, à Grand en Gaule, le dieu Belenos lui serait apparu et lui aurait prédit un règne de trente ans. En 312, selon la tradition historiographique ultérieure, Constantin aurait aperçu un nouveau signe divin dans le ciel, celui-ci étant alors interprété comme la manifestation du soutien du dieu chrétien à la cause de l'empereur. Suite à sa victoire sur Maxence, Constantin favorise le parti chrétien, restitue les biens confisqués aux églises. Devenu chrétien, son christianisme reste syncrétique puisque l'empereur honore aussi bien le Christ que Sol Invictus, et dédiera une monnaie à ce dernier après sa victoire sur Licinius en 325.

Or ce syncrétisme fut facilité par l'évolution même de l'Eglise, n'hésitant pas depuis la fin du IIIème siècle à faire représenter le Christ en Apollon sur le char du soleil, scène que l'on a pu retrouver sous la basilique de Saint-Pierre à Rome. Pour les chrétiens, Jésus est le sol iustitiae, le « soleil de justice ». C'est pourquoi l'empereur Constantin attribua le jour dédié au soleil, « soldi », au dieu chrétien, et en fit un jour chômé. Et il fit du 25 décembre, fête dédiée par Aurélien à Sol Invictus, le jour de naissance du messie, vu comme novus Sol.

Thomas FERRIER

12:29 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) |

21/12/2009

21 décembre : JOYEUSE YULE !

yule-faerie.jpg

(ci-contre, un esprit de Yule)

Dans la mythologie scandinave, Yule est le moment de l'année où Heimdallr (de son trône situé au Pôle Nord) accompagné des Aesirs (l' Ansuzgardaraiwo) revient visiter ses enfants, les descendants de Jarl. Ils visitent ainsi chaque foyer pour récompenser ceux parmi ses enfants qui ont bien agit durant l'année. Ils laissent ainsi un présent dans la chaussette de ceux-ci. Ceux ayant mal agi voyaient à l'aube leur chaussette emplie de cendres. Yule est évidemment aussi une fête où les gens de leur côté, et les dieux du leur, se rencontrent pour partager un repas bien arrosé, raconter, festoyer et chanter.

Yule est un mot norrois toujours utilisé en régions nordiques qui désigne la période de Noël. Son étymologie est contestée : certains l'ont rattaché à "wheel", la roue, mais sans doute à tort. Selon d'autres, il s'agirait d'un mot scandinave pré-Indo-européen désignant le solstice d'hiver, dans la nuit du 21 au 22 décembre.

10:16 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) |