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10/02/2017

Gallia ou Francia : le vrai nom de la France.

http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/01/3571613594.png

Me plongeant dans un dictionnaire vieil-islandais/anglais (« A concise dictionary of old icelandic » par Geir T. Zoëga), je tombais sur l’expression suivante : Valir, habitants de la France (autres que les Francs) et plus loin Valland, France. En revanche je trouvais à Frakkar, les Francs, et rien à Frakkland, le nom de la France en islandais contemporain. Nous sommes au XIème siècle et pour les Islandais, notre pays est Valland, c’est-à-dire la Gaule tout simplement, et les Gaulois (Valir) s’opposent encore aux Francs (Frakkar).

Pourquoi est-ce intéressant ? Cela démontre indubitablement, tout comme l’illustre en grec moderne le fait que notre pays soit encore appelé Γαλλία (Gallia), que la légende d’une France née toute armée du baptême de Clovis ne tient pas. Et que l’opposition évoquée par Sieyès en 1789 entre peuple gaulois et noblesse franque, toute artificielle soit-elle à cette époque, remonte à une longue histoire. Il n’y a alors pas de roi de France mais un roi des Francs.

Ce n’est qu’ultérieurement, après Hugues Capet et sans doute pas avant Philippe Auguste que la notion de roi de France émerge réellement, dans la rivalité du capétien avec le « britannique » Richard Cœur de Lion qui était au moins aussi français que son adversaire. C’est ensuite l’unification linguistique du territoire suite aux annexions, mariages et victoires des Capétiens, la guerre de cent ans qui rompt l’unité linguistique entre aristocraties française et anglaise, et crée ainsi un sentiment national, puis au décret de Villers-Cotterêts. Progressivement, mais surtout au XVIIIème et XIXème siècles, et avec l’école publique, les patois vont s’effacer et la révolution française, par jacobinisme, allant beaucoup plus loin que l’ancienne monarchie, s’attaquera même aux langues régionales non affiliées au francien (le français d’oïl) dont le francilien servait de koinê, à savoir les parlers occitans, le breton ou le basque.

Il ne faut pas enseigner un « roman national » c’est-à-dire une légende comprenant de nombreuses approximations et même de pures inventions, mais enseigner la patiente construction nationale de la France au sein d’un processus commun de construction des nations d’Europe voisines, montrer ce qui relie et distingue les Européens entre eux et ainsi permettre à l’Europe de rentrer dans le XXIème siècle armée du sentiment de parenté et d’unité des peuples européens et ainsi capable de vaincre tous les maux qui la menacent. Il ne s’agit pas d’enseigner un « roman européen » en lieu et place d’un « roman national », mais la vérité européenne. La France est une nation celte (« gauloise ») à la langue latine et au nom germanique. Elle est une Europe en miniature. Et son histoire peut aider l’Europe à bâtir la sienne.

16/12/2014

Lexique du partisan européen - "Nation"

NATION

Flag_of_Europe_entrelas_celtiques_red.pngLa nation, terme formé à partir de la vieille racine indo-européenne *gen- au sens de « naissance, lignée, ascendance », est stricto sensu le regroupement de ceux « de même souche », des « homogènes ». Lorsque certaines personnalités de la droite dite « nationale » affirment ne pas avoir une « conception ethnique » de la nation, ils en trahissent le sens véritable. Il n’est d’ailleurs pas surprenant que la traduction grecque du latin « natio » soit justement « ethnos ».

La nation repose sur le principe d’autochtonie, sur l’idée d’une profonde parenté entre tous les citoyens qui la composent, que cette parenté soit réelle ou le fruit d’une sincère conviction. Elle se reconnaît par différentes matérialisations, à savoir les caractéristiques anthropologiques, culturelles, religieuses et linguistiques majoritaires de la population. La nation française repose donc sur l’européanité anthropologique et civilisationnelle de son peuplement, sur un catholicisme établi sur des traditions celtiques, sur la langue française et sur une histoire et des mythes partagés.

Cette définition de la nation vaut pour la France mais elle vaut en réalité aussi bien pour l’Europe. La seule différence, c’est qu’il n’existe pas de langue européenne, bien que plus de 96% des Européens parlent une langue indo-européenne comme langue de naissance. Cette nuance écartée, tous les autres critères évoqués pour définir la nation sont valables pour l’Europe. Par ailleurs, il existe au niveau français une certaine diversité que le jacobinisme a voulu sans succès effacer. Entre un basque et un breton, il y a au moins autant de différences, ou aussi peu, qu’entre un irlandais et un hongrois.

On m’opposera une prétendue définition « française » de la nation, celle de ceux qui à l’instar de François Hollande vantent une « France » universelle, c'est-à-dire en réalité la négation de la France authentique. Mais en vérité la nation française n’est pas différente des autres nations d’Europe. Elle n’a jamais été le fruit d’une immigration perpétuelle mais au contraire d’un enracinement sur des siècles et des siècles. La population européenne a été en réalité et au-delà des millénaires d’une formidable stabilité.

Non, la France n’est pas universelle. Elle est une nation d’Europe. Une nation au sein d’une plus grande nation, de cette grande nation en devenir qu’est l’Europe. Et sa population est européenne depuis toujours, n’en déplaise aux nostalgiques de l’empire colonial ou à ceux qui veulent nous imposer une « diversité » non désirée.

Thomas FERRIER

09/05/2013

Réponse à Pierre Cassen

france.jpgAvant de développer les arguments de la réponse, expliquons pourquoi il convient de savoir s’adresser à Pierre Cassen, comme à Eric Zemmour et à quelques autres amoureux sincères de la France. Tout simplement, parmi ceux qui dressent un diagnostic de décadence pour la partie du monde qui nous entoure et qui tentent de s’y opposer quand on leur en donne l’occasion, neuf sur dix pensent à peu près comme les observateurs cités. A l’inverse, la presque totalité de ceux qui se revendiquent de l’Europe nient cette décadence, tout en s’y complaisant. C’est aux premiers que le véritable Européen devra donc s’adresser et sa tâche ne sera pas facile. Il ne devra pas moquer la nostalgie qui les anime sans doute, car le modernisme n’est pas plus intelligent que le passéisme. Mais il devra montrer que, dans leur combat légitime, ils font fausse route.

Né pendant la dernière guerre, je suis à peu près de la génération de Pierre Cassen. J’ai connu, comme lui, l’époque où trouver du travail en France ne posait pas de problème, où les ouvriers étaient en position de défendre leurs intérêts face aux patrons. Dans ces années, ceux qui sortaient du peuple savaient qu‘ils auraient une vie plus facile que leurs parents ; l’école remplissait son rôle et l’ascenseur social fonctionnait.

Comme Pierre Cassen, je pense que non seulement nous devrions vivre aussi bien aujourd’hui, mais encore que nous devrions même vivre mieux, le progrès technologique aidant. Or c’est tout le contraire. Les jeunes ont bien du mal à entrer dans le monde du travail et ils ne peuvent même pas envisager la perspective d’une retraite décente. Les ouvriers sont à la merci des actionnaires ; dans le meilleur des cas, ils doivent se résigner à consentir d’énormes sacrifices pour garder leur travail. L’école est en ruines ; les inégalités sociales se creusent.

Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Il y a un élément soulevé par Pierre Cassen que je reprends volontiers. C’est l’immigration, voulue d’abord par les patrons pour casser les revendications sociales et sacralisée ensuite par les bourgeois bohèmes au nom de principes égalitaristes qu’ils ne s’appliquent pas à eux-mêmes. Je n’en reparlerai pas directement, puisque nous ne divergeons pas sur ce point.

L’autre élément avancé par Pierre Cassen, sur lequel je suis en revanche en total désaccord, est la responsabilité de la construction européenne. Je lui concède volontiers que la façon dont cette construction a été envisagée, aussi technocratique que mondialiste, n’est pas à donner en exemple. Pour autant, il se trompe radicalement lorsqu’il croit pouvoir retrouver une situation semblable à celle qu’il a connue dans sa jeunesse en revenant à la souveraineté nationale.

On pourrait lui objecter que cette souveraineté n’a été remise en cause qu’en apparence, l’Union européenne d’aujourd’hui n’étant qu’un club de dirigeants nationaux, lesquels se servent de l’Union pour faire accepter des mesures qu’ils ont décidées ensemble, mais qu’ils ne veulent pas assumer. Il restera que le fonctionnement de l’Union est un facteur de dissolution de la démocratie. N’insistons donc pas.

Ce que je veux montrer est plus radical. Dès lors que nous respecterons le cadre national français, même sans reprendre des stratégies dictées par la nostalgie et en s’adaptant au contraire à la modernité, nous n’aurons aucune chance de retrouver l’âge d’or escompté et serons condamnés à poursuivre la descente aux enfers que nous vivons. Il y a eu, en effet, des changements radicaux depuis un demi-siècle, contre lesquels aucune politique nationale ne pourra jamais lutter.

Le premier point concerne les biens. Nous avons assisté à un essor sans précédent des technologies. La nouveauté est que la production de certains objets de consommation demande des investissements désormais colossaux, donc un marché à une échelle largement supérieure à celle d’une nation comme la France. Les premiers téléviseurs ont pu être entièrement fabriqués chez nous ; aujourd’hui lancer, sans concertation à un niveau plus élevé, la fabrication d’écrans plats en France est impensable. C’est encore moins possible pour un ordinateur : nous ne pourrions décider de faire ni écran, ni processeur, ni disque dur. Ne parlons pas du repérage par satellites ; d’ailleurs il n’y en a toujours qu‘un pour la planète.

L’exemple de l’aéronautique, où Airbus a connu le succès, ne contredit en rien ce qui vient d’être dit. La société productrice n’est pas française. Elle échappe au champ d’exercice de la démocratie nationale. D’ailleurs les sociétés dites encore françaises ne produisent plus majoritairement en France.

Dans le même temps, les distances se sont raccourcies ; les marchandises voyagent dans des navires aux dimensions gigantesques.

Nous n’avons plus le choix qu’entre un marché plus vaste ou directement le marché mondial. Faute d’avoir su choisir pleinement la première alternative, nous sommes condamnés à la seconde.

Le second point concerne les hommes. Pour eux aussi, les distances se sont raccourcies. On voyage dans des avions toujours plus gros et plus nombreux. On communique par le réseau. Nous ne pouvons plus envisager notre modèle social indépendamment de celui des autres. Or les conditions du travail dans certains pays sont encore loin de ce que restent les nôtres.

Vouloir préserver notre modèle suppose donc que nous nous isolions, comme nous n’avions pas besoin de le faire dans le passé. Or nous nous le sommes interdit, en signant des chartes et des accords internationaux, dont nous ne voyions pas les conséquences. Il faudrait revenir là-dessus aussi. A défaut, il ne servira à rien de se plaindre d’une immigration non maîtrisée.

Hélas, dans l’intervalle, le poids que représente la France dans le monde s’est réduit considérablement. Economiquement, nous ne sommes rien face à la Chine. Militairement, nous ne pouvons mener de guerre que contre de petits groupes, comme au Mali. Tous seuls, nous ne pouvons pas nous soustraire aux règles dans lesquelles nous nous sommes laissés enfermer.

Nous n’avons plus le choix qu’entre un ordre politique plus vaste ou directement l’ordre mondial. Faute d’avoir su choisir pleinement la première alternative, nous sommes condamnés à la seconde.

Ainsi, en se plaçant dans le cadre national, Pierre Cassen ne peut-il rien nous proposer d’autre que ce que nous connaissons déjà. Il a raison de critiquer l’Union européenne, mais il a oublié de noter qu’elle n’est ni unie ni européenne. C’est en devenant l’une et l’autre qu’elle pourra nous sauver, car elle est seule capable de reproduire à l’échelle pertinente ce qu’a connu la France il y a quelques décennies ou plutôt la vision idéalisée que nous en avons conservée.

Peter Eisner (PSUNE/LBTF)

05/03/2010

Europhobe et "socialismophobe"

"La crise financière que vient de connaître la Grèce n’est vraisemblablement que le signe annonciateur d’une crise bien plus grave. D’autres pays d’Europe ont des déficits abyssaux qui pourraient les rendre insolvables et les placer au bord du dépôt de bilan : l’Espagne, le Portugal, l’Italie. Si ces pays se retrouvent dans la situation de la Grèce, la liste pourrait s’allonger et la France ne serait pas épargnée. C’est la raison pour laquelle j’étais extrêmement sceptique lors du lancement de l’euro : créer une monnaie unique pour des pays ayant des économies très différentes, des histoires et des parcours politiques très différents, des cultures très différentes, des règles sociales et fiscales très différentes créerait une situation où le cours de la monnaie et le taux de l’intérêt constitueraient toujours une cote mal taillée. Certains parlent, du coup, d’une politique économique unique pour les pays de la zone euro. Ils ne voient pas que ce serait accentuer l’absolutisme technocratique et la dimension constructiviste de l’édifice, sans permettre une quelconque amélioration durable. Ceci pour une raison très simple : c’est tout l’édifice qui a été conçu de manière viciée. En construisant l’Europe, on a parlé de marché, d’ouverture des frontières, de libre-échange. Mais on a aussi parlé de planification, de subventions, de quotas, d’aides à la production et à l’exportation, de protections, de fonds compensatoires. Et tout cela est venu imprimer la marque de corsets asphyxiants, de distorsions, de tentatives de sauver tel ou tel malade pour qu’il meure guéri.

Tout cela s’est accompagné aussi d’une adhésion d’ensemble à une vision dirigiste et socialiste des sociétés. Vladimir Boukovsky, qui a trop bien connu l’Union soviétique, a publié voici quelques années un ouvrage où il expliquait que l’Europe allait suivre la voie de l’Union soviétique, avec des variantes, puisque dans l’Union européenne, il reste des simulacres de démocratie et de liberté. Par ailleurs, plutôt que de miser sur la force militaire, l’Europe a misé sur la faiblesse et la soumission préventive. Mais, pour le reste, nous y sommes. [...]

Le dirigisme est essentiellement nuisible à la créativité entrepreneuriale. Le socialisme commence toujours avec la promesse frelatée et illusoire de la multiplication des pains et s’achève toujours par la réalité de la multiplication des pauvres. Ce n’est pas seulement la monnaie unique qui est en cause. Ce n’est pas seulement le dirigisme, le socialisme, l’absolutisme technocratique. Ce sont aussi les effets secondaires : vieillissement des populations résultant de la dénatalité, fuite du capital intellectuel, flux migratoires faisant venir des gens qui ont essentiellement leurs bras à offrir, alors qu’on a besoin de cerveaux, montée de l’islam parce que les populations qui immigrent sont essentiellement musulmanes et le restent d’autant plus qu’on ne leur propose pas de système de valeurs auquel elles pourraient s’intégrer. Je ne puis savoir à quoi ressemblera l’Europe dans cinquante ans, mais elle sera certainement plus pauvre, islamisée, lacérée de violences diverses, en état de décomposition avancée."

Source (Forum)

Il faudra m'expliquer en quoi les flux migratoires sont dûs au socialisme alors que de l'aveu même d'un Pompidou, "l'immigration c'est le problème des patrons". Par ailleurs, la dénatalité n'est-elle pas la conséquence d'un embourgeoisement de la société au nom de l'individu sacralisé, principe même du libéralisme politique et économique ? Quel intérêt ensuite de citer un Boukovski, anti-soviétique par nature, et rallié ouvertement au modèle libéral/atlantiste ?

L'UE ne meure pas du socialisme ou du dirigisme mais du fait qu'il n'y a personne de réellement énergique à sa tête (et ayant du pouvoir) et que c'est le libéralisme économique le plus outrancier qui y domine.

Ce sont libéralisme et souverainisme qui sont responsables de la ruine programmée de l'Europe. Qu'on ne se trompe pas d'ennemi.

Thomas Ferrier (PSUNE/LBTF)

31/01/2010

La chute de la maison Royal

segolene_tache_qui_rit.jpgLEMONDE.FR | 31.01.10 | Extrait | (...) "Quelle personnalité souhaiteriez-vous voir désignée comme candidat du Parti socialiste pour l'élection présidentielle de 2012 ?", 23 % des Français répondent Dominique Strauss-Kahn selon un sondage publié dans l'édition dominicale du Journal du dimanche. Martine Aubry, elle, arrive en deuxième position (20%). Ces deux personnalités créent le fossé avec l'ex-candidate à la présidentielle Ségolène Royal (9 %) et l'ex-premier secrétaire François Hollande (7 %). Lionel Jospin et Laurent Fabius sont ex-aequo (2 %), un point devant Manuel Valls, Bertrand Delanoë et Arnaud Montebourg (1%).

Chez les seuls sympathisants socialistes, Martine Aubry est préférée par 27 %, deux points devant DSK. Mme Royal obtient 11 %, François Hollande 9 %, Laurent Fabius 4 %, Lionel Jospin 3 %. MM. Valls et Delanoë ne décollent pas davantage (1 %). (...)

SOURCE (Le Monde)

Ségolène Royal est donc en chute libre dans les sondages et une défaite, peu vraisemblable toutefois, en Poitou-Charente, mettrait définitivement fin à son existence politique. Créature des media, ceux-ci l'ayant abandonné à force de "bravitude", elle retrouve désormais une place plus conforme à sa personnalité, à son "aura" et à sa conscience idéologique très développée (sic).

Ceci étant dit, si Royal n'a jamais été véritablement socialiste, les candidats du PS mis en avant ne le sont pas davantage. Strauss-Kahn est ainsi typiquement un candidat libéral et droitier, représentant par excellence du nouvel ordre mondial via son poste au FMI, et ne saurait en aucune manière sortir la France de la crise. On ne soigne pas en effet un poison en augmentant la dose de ce dernier.

Quant à Martine Aubry, dont le charisme est à peu près inexistant, elle apparaît davantage comme la gardienne du musée des idées socialistes, à savoir qu'elle conserve symboliquement ces objets alors que dans la réalité son discours est exclusivement libertaire et antiraciste, traquant jusque dans les propos de Georges Frèche les mauvaises pensées. Le PS n'est plus socialiste, même si Vincent Peillon dans ses ouvrages tente de rappeler la filiation avec Leroux, Considérant ou Jaurès. Il se contente, à l'image des Verts, de s'adresser aux "bobos", car depuis longtemps le PS a trahi la classe ouvrière et la fonction publique.

Thomas Ferrier (PSUNE/LBTF).

Jules Ferry ressuscité

"Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures."

- Jules Ferry, Discours devant la Chambre des députés, 29 juillet 1885.

ColombNouveauMonde.jpgAFP via LeFigaro.fr | 30/01/2010 | Extraits | Le lycée français de Port-au-Prince, qui a perdu un enseignant et sept élèves dans le tremblement de terre du 12 janvier, entend reprendre les classes le 1er mars prochain, a indiqué aujourd'hui l'ambassadeur de France en Haïti, Didier Le Bret.

Le lycée Alexandre Dumas, qui abrite depuis le séisme un hôpital de campagne tenu par la sécurité civile française, a été partiellement endommagé mais plusieurs expertises ont conclu que les bâtiments n'avaient pas subi de dommages structurels graves.

Le professeur de mathématiques et les élèves disparus ont été tués en dehors du campus. En outre, le lycée est sans nouvelle d'une vingtaine d'élèves sans qu'il soit possible de dire s'ils sont morts ou ont quitté la ville.

"Dès la semaine prochaine, nous reprenons les cours par télé-enseignement grâce à une plate-forme montée par l'Agence de l'enseignement français à l'étranger (AEFE), pour les élèves des classes à examen, terminale, première et troisième", a indiqué l'ambassadeur à l'AFP.

"On rattrapera ainsi les cinq semaines perdues. Les cours se feront sur internet, soit au domicile des élèves, soit dans des salles aménagées du Lycée français", a-t-il précisé.

Le lundi 1er mars, les classes seront rouvertes pour accueillir les effectifs étant restés à Port-au-Prince alors que plus de la moitié des élèves sont partis après la catastrophe à Saint-Domingue, à Montréal, en France, aux Antilles et à Miami en Floride.

Une rentrée à effectif complet n'est prévue qu'en septembre après une réfection du lycée. (...)

SOURCE (AFP via LeFigaro.fr)

Cette citation contextuelle démontre indéniablement que la logique coloniale de la France, telle que défendue par Jules Ferry, n'a pas été pleinement abandonnée par les gouvernements successifs de la république. Il y a une forme de condescendance néo-coloniale, qu'on retrouve aussi dans le combat pour la francophonie, à vouloir porter assistance de la sorte à Haïti, sous prétexte qu'elle a été une colonie française et qu'en conséquence on y parle une forme particulière de français. Thomas Ferrier (PSUNE)

24/01/2010

Turquie, c'est NON !

europe_flag_large.jpgAFP via LeFigaro.fr | 24/01/2010 | Mise à jour : 12:26 | Les Européens sont partagés sur le principe d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne, mais une nette majorité se dégage pour le non si la question est posée dans un referendum, selon un sondage effectué dans cinq pays européens et présenté ce week-end à Istanbul. Interrogés sur une adhésion de la Turquie à l'UE, 47 % des sondés s'y montrent favorables, contre 47 % qui ne le sont pas (6% ne se prononcent pas), selon l'étude coordonnée par l'Université autonome de Madrid, l'Université de Grenade (Espagne), et Bogazici University (Istanbul).

En revanche, à la même question posée dans le cadre d'un référendum, 52 % répondent non, contre 41 % de oui et 7 % qui ne répondent pas. Cette contradiction apparente s'explique par le fait que "si vous forcez les gens à se déterminer dans un referendum, ils hésitent à changer les choses, ils penchent pour le statu quo, alors qu'ils ont plus d'audace lorsqu'on leur demande un simple avis, avec des nuances telles que 'êtes-vous favorable' ou 'plutôt favorable'", a expliqué Hakan Yilmaz, professeur à l'Université Bogazici, en présentant samedi soir cette étude à l'IFEA (Institut français d'études anatoliennes, Istanbul).

L'étude a été réalisée dans cinq pays de l'UE - Allemagne, Espagne, France, Pologne et Royaume Uni - un choix représentatif de l'ensemble des pays de l'UE, selon les estimations des responsables du sondage, a expliqué M. Yilmaz. Concernant le referendum, le non l'emporte dans trois pays, France (64,4%), Allemagne (62) et Royaume uni (46,3), et le oui en Pologne (54,1) et en Espagne (53,2).

SOURCE (AFP via leFigaro.fr)

On notera que l'Espagne et la Pologne seraient davantage partisans, mais que c'est dans les pays à la plus forte population musulmane que le non s'impose nettement. TF

15/01/2010

Défilé du 14 Juillet 2010: les russes défileront

"En cette année de célébration Franco-Russe, on trouvera des Russes sur les Champs Elysées, ce 14-juillet. Et ce, d'autant plus que commercialement, on pourrait même, avec la vente d'un BPC [bâtiment de projection et de commandement], inaugurer une nouvelle ère." - Blog Le Mamouth

SOURCE (LE MAMOUTH)

14/01/2010

Identité: la majorité des français indifférents

chiottes.JPGAFP | 14/01/2010 | Extraits | 48% des Français ne sont pas intéressés (dont 25% pas du tout) par le débat sur l'identité nationale alors que [seulement] 42% se disent intéressés (12% tout à fait intéressés), indique un sondage TNS Sofres/Logica pour le journal Le Monde et l'émission "A vous de juger"/France2.

47% jugent le débat inutile (25% ne le jugent pas du tout utile) alors que 40% le jugent utile (11% tout à fait utile), selon le sondage.

Le débat ne suscite donc pas de rejet massif et majoritaire, mais ses détracteurs sont plus nombreux et leur niveau de désapprobation plus fort que les défenseurs du débat, écrivent les sondeurs. (...)

SOURCE (AFP via LeFigaro.fr)

10/01/2010

Philippe Cohen et la stratégie sarkozyste décryptée

Marianne2, Philippe Cohen | 08/01/10 | Extraits | C'est d'abord Eric Besson qui, avant les fêtes, avait annoncé que le débat sur l'identité nationale se poursuivrait au-delà du scrutin de mars 2010. Apparemment, la consigne n'a pas été transmise à tous les étages du Ministère puisque le site du grand Débat sur l'identité nationale explique : « Ce grand débat se déroulera sur trois mois, à compter du lundi 2 novembre 2009, et jusqu’au 31 janvier 2010, et se clôturera le 4 février 2010 par un colloque sur l’identité nationale, au cours duquel le Ministre présentera la synthèse des travaux. » En réalité, il s'agit de repousser, voire d'oublier un débat sur l'identité nationale fort mal parti et qui semble être devenu une machine à glaner des voix pour la PME frontiste de la famille Le Pen. A moins qu'il ne s'agisse de remettre en selle le Front pour concocter la future alliance des droites en 2012 avec Marine dans le rôle du leader d'extrême droite Gianfranco Fini ? Ce pourrait être une idée à la Patrick Buisson mais c'est peu probable...

SOURCE (Marianne2)

08/01/2010

Outre-Manche, deux fois plus de voitures brûlées qu'en France

2010_01_07_voiture.jpgRue89 | 07/01/10 | Extraits | (...) Avec un peu plus de 40 000 voitures incendiées l'an dernier, la France passe à nouveau pour la championne du monde de cette discipline. Etre champion du monde, c'est toujours agréable et j'imagine que même Brice Hortefeux -en son for intérieur autant qu'en son fort de la place Beauvau- doit se féliciter d'être le ministre de l'Intérieur le plus titré chez les assureurs automobiles. (...)

(...) J'ai pu mettre la main sur un rapport (un brûlot ?) britannique certifiant que nos voisins du dessus nous surclassaient carrément. Et même s'ils ne tiennent malheureusement pas leurs comptes à jour (les chiffres les plus récents datent de 2002), le record est plutôt à 90 000 unités. (...)

Oui, 90 000 voitures cramées, soit deux fois plus que les 45 588 incendies volontaires de bagnoles répertoriés en France en 2005, pourtant notre meilleur millésime à ce jour (...).

Mieux : le chiffre britannique ne renseigne que sur le vandalisme motorisé en Angleterre et au Pays de Galles, l'Ecosse et l'Irlande du Nord compilant leurs statistiques dans leur coin. (...)

SOURCE (Rue89)

05/01/2010

Besson et sa vision néo-coloniale de la France

le_tirailleur_senegalais2-7107e.jpgLe Monde | 05.01.10 | Extraits | Dans son livre Pour la nation qui parait mercredi 6 janvier (Grasset, 128 p., 9 euros) Eric Besson relance l'idée d'introduire le droit de vote des immigrés aux élections municipales, une idée à laquelle M. Sarkozy s'était déclaré favorable en 2005. Le ministre de l'immigration et l'identité nationale propose de réserver ce droit "aux ressortissants des pays qui furent colonisés par la France, qui sont des pays francophones, qui ont appartenu à notre République, et qui sont aussi ceux qui entretiennent avec elle les liens les plus profonds et anciens".

"Le droit de vote des étrangers n'est pas dans le programme de la présidentielle de 2007. Le sujet n'est pas d'actualité et ne sera pas évoqué dans les semaines ou les mois à venir", déclare Franck Louvrier, conseiller en communication. "Une telle décision aussi symbolique exige une adhésion large, renchérit un conseiller de l'Elysée. Elle ne peut se prendre qu'après un débat national ou une campagne présidentielle. Le sujet mérite d'être mûri."

SOURCE (LE MONDE)

On découvre ici une vision parfaitement néo-coloniale et j'ajoute europhobe de la nation chez M. Besson. En clair, plus on parle "nation" en France, plus on retombe dans la Françafrique...

Moralité: le débat sur "l'identité nationale" est un piège. Et nous lui opposons et continuerons de lui opposer l'identité européenne, c'est à dire l'européanité, rempart contre tous les néo-colonialismes.

La France demeure un pays européen et la colonisation fut une erreur considérable qu'il faut dénoncer comme telle.

TF

02/01/2010

Noah personnalité préférée des Français

Noah-reste-la-personnalite-preferee-des-Francais_img_234_199.jpg(Image ©Reuters) | Europe 1 | 02/01/10 | Extraits | Yannick Noah devance Dany Boon et Zinedine Zidane dans le classement des personnalités préférées des Français, publié samedi dans Le Journal du Dimanche qui réalise ce classement deux fois par an.

C’est la cinquième fois d’affilée que le chanteur et ancien joueur de tennis occupe la première place de ce classement. (...)

[Le classement est] dominé par les chanteurs, les acteurs et les présentateurs de télévision.

Sondage Ifop réalisé 9 au 15 décembre 2009, auprès d'un échantillon de 1.013 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas.

SOURCE

Moins d'une semaine après cette étude, un sondage également réalisé par Ifop indiquait une faible confiance des français en l'intégration des "personnes issues de l'immigration" : "Les Français font de moins en moins confiance au gouvernement pour l'intégration des personnes issues de l'immigration, 34% seulement contre 43% il y a un an, selon un sondage Ifop sur l'état d'esprit des Français, publié dans Ouest-France Dimanche. Selon cette étude, 34% des Français interrogés ont confiance dans le gouvernement dans ce domaine, contre 41% il y a trois mois et 43% il y a un an." (Source AFP via LeFigaro)

10:44 Publié dans Dépêches | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noah, france, sociologie, sondage |

23/12/2009

Serbophobie du Parti Socialiste français

AFP/Le Figaro | 23/12/2009 | Extraits | Parti Socialiste : la Serbie pas prête pour l'UE. Le PS a estimé aujourd'hui que la Serbie devait prendre des décisions comme l’arrestation de Ratko Mladic et l'amélioration de ses relations avec les pays voisins, avant de pouvoir adhérer à l'Union européenne, comme elle vient d'en faire la demande.

"La Serbie est aujourd’hui devenue un Etat démocratique. Sous la forte influence du Parti démocratique, la majorité des partis politiques serbes ont fait le choix de la stabilisation économique et de l’intégration européenne", affirme dans un communiqué Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS à l’Europe et aux relations internationales.

"Mais cette Serbie émergente ne saurait faire l’impasse ni sur son passé ni sur la nécessité d’améliorer les relations avec les Etats immédiatement voisins", estime le député de Paris.

Selon lui, la Serbie doit prendre de "nombreuses décisions et des actions symboliques", notamment "l’arrestation de Ratko Mladic", "la normalisation des relations entre Pristina (capitale du Kosovo, ndlr) et Belgrade" et "la reconnaissance par l’ex-parti de Milosevic de sa responsabilité dans les drames vécus par les populations de l’ex-Yougoslavie".

Pour le PS, la demande d'adhésion de la Serbie "est un acte important" "qui "contribue à ancrer la région de façon irréversible dans un espace européen de stabilité, de paix et de prospérité".

SOURCE (AFP/LE FIGARO)

On notera que le PS n'a eu en revanche aucun problème à soutenir l'adhésion de la Turquie, qui est infiniment moins européenne que la Serbie. Une fois de plus, le Parti "Socialiste" a perdu une occasion de se taire. | FORUM