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16/12/2014

Lexique du partisan européen - "Nation"

NATION

Flag_of_Europe_entrelas_celtiques_red.pngLa nation, terme formé à partir de la vieille racine indo-européenne *gen- au sens de « naissance, lignée, ascendance », est stricto sensu le regroupement de ceux « de même souche », des « homogènes ». Lorsque certaines personnalités de la droite dite « nationale » affirment ne pas avoir une « conception ethnique » de la nation, ils en trahissent le sens véritable. Il n’est d’ailleurs pas surprenant que la traduction grecque du latin « natio » soit justement « ethnos ».

La nation repose sur le principe d’autochtonie, sur l’idée d’une profonde parenté entre tous les citoyens qui la composent, que cette parenté soit réelle ou le fruit d’une sincère conviction. Elle se reconnaît par différentes matérialisations, à savoir les caractéristiques anthropologiques, culturelles, religieuses et linguistiques majoritaires de la population. La nation française repose donc sur l’européanité anthropologique et civilisationnelle de son peuplement, sur un catholicisme établi sur des traditions celtiques, sur la langue française et sur une histoire et des mythes partagés.

Cette définition de la nation vaut pour la France mais elle vaut en réalité aussi bien pour l’Europe. La seule différence, c’est qu’il n’existe pas de langue européenne, bien que plus de 96% des Européens parlent une langue indo-européenne comme langue de naissance. Cette nuance écartée, tous les autres critères évoqués pour définir la nation sont valables pour l’Europe. Par ailleurs, il existe au niveau français une certaine diversité que le jacobinisme a voulu sans succès effacer. Entre un basque et un breton, il y a au moins autant de différences, ou aussi peu, qu’entre un irlandais et un hongrois.

On m’opposera une prétendue définition « française » de la nation, celle de ceux qui à l’instar de François Hollande vantent une « France » universelle, c'est-à-dire en réalité la négation de la France authentique. Mais en vérité la nation française n’est pas différente des autres nations d’Europe. Elle n’a jamais été le fruit d’une immigration perpétuelle mais au contraire d’un enracinement sur des siècles et des siècles. La population européenne a été en réalité et au-delà des millénaires d’une formidable stabilité.

Non, la France n’est pas universelle. Elle est une nation d’Europe. Une nation au sein d’une plus grande nation, de cette grande nation en devenir qu’est l’Europe. Et sa population est européenne depuis toujours, n’en déplaise aux nostalgiques de l’empire colonial ou à ceux qui veulent nous imposer une « diversité » non désirée.

Thomas FERRIER