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07/07/2011

Avortement et totalitarisme chrétien en Pologne

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Presentation-D%C3%A9esse_Tellus.jpgLa fondation polonaise Prawo do Zycia, « droit à la vie », a proposé une pétition en vue de bannir totalement l’avortement, c'est-à-dire de supprimer les dérogations qui existent dans le droit polonais actuel. Récoltant 600.000 voix, cette proposition cléricale, motivée par un point de vue chrétien militant, a reçu le soutien de 254 députés, 151 députés seulement votant contre. La suppression des exceptions à l’interdiction de l’avortement devrait concerner, je suppose, les cas de viol, d’avortement thérapeutique ou encore les risques pour la santé de la mère.

Cette décision me paraît scandaleuse à plus d’un titre. Je considère personnellement qu’il doit être permis de débattre de l’avortement, qui est un sujet de société, sans a priori. La question de l’avortement est intimement liée de celle de la natalité, or nous savons que les sociétés européennes sont victimes d’un grave phénomène de dénatalité, la France ne faisant pas exception à la règle, même si ses chiffres sont faussés par une natalité d’importation.

Il ne me paraît donc pas inconvenant de s’interroger sur ce qu’il conviendrait de faire pour encourager la natalité et limiter l’usage de l’avortement. La meilleure méthode est de proposer des alternatives, tout en garantissant le droit à l’avortement, car on sait très bien qu’en ce domaine la coercition est sans effet, mais on sait aussi que l’avortement n’est pas anodin, et que beaucoup de femmes souhaiteraient ne pas y avoir recours.

Mais, dans le cas présent, cette proposition, dans un pays qui interdit déjà l’avortement, me paraît relever d’une démarche totalitaire, en plus de bigote, non seulement totalement contre-productive, les femmes polonaises n’ayant qu’à franchir la frontière allemande ou lituanienne pour avorter, mais aussi aberrante. Conformément à l’obsession cacogéniste du courant politique chrétien, l’avortement thérapeutique, qui a toujours existé en Europe, qui était même présent dans le plus ancien texte juridique européen, la loi romaine des Douze Tables, est ici stigmatisée. De même, victime par excellence, une femme violée doit avoir le droit absolu de décider de l’avenir de ce qui est le fruit d’un crime.

En liant la question de l’avortement aux principes de la religion chrétienne, alors que l’Etat polonais n’a pas à favoriser un point de vue religieux au détriment de l’intérêt collectif, cette mesure est fondamentalement scandaleuse, quoi que l’on pense par ailleurs de l’avortement, hors exceptions évoquées. A choisir, je préférerai toujours le bon sens en la matière d’un Ian Stachniuk, un des promoteurs du courant « rodnoverie » en Pologne.

Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE

29/01/2010

Rogozine: Moscou désapprouve le projet régional anti-missile US

rogozine.jpgMOSCOU, 29 janvier - RIA Novosti | Extrait | Moscou désapprouve l'intention des Etats-Unis de déployer des missiles Patriot en Pologne et espère que Washington reviendra sur cette décision, a déclaré vendredi le représentant permanent de la Russie auprès de l'OTAN Dmitri Rogozine lors d'un duplex télévisé à RIA Novosti.

"En concevant des projets militaires de ce genre, il faut nécessairement songer aux conséquences. Faut-il que personne n'ait songé au fait que l'implantation - à 60 km de la région de Kaliningrad - de missiles ayant une portée de 170 km ne manquerait pas de nous remplir d'inquiétude. Voici pourquoi je trouve qu'il s'agit d'une démarche pour le moins irréfléchie et qui ne nous inspire aucune sympathie", a-t-il affirmé.

Selon le diplomate, Moscou a déjà engagé des consultations politiques et militaires avec Varsovie et Washington.

"Nous espérons que cette question sera révisée", a conclu M. Rogozine.

Les Etats-Unis envisagent de déployer en Pologne plusieurs batteries de missiles sol-air Patriot. Ces systèmes seront implantés non loin de la ville de Morag (voïvodie de Varmie-Mazurie), à une distance de 60 à 100 km de la frontière russe. Cet emplacement leur permet de couvrir tout le territoire de la Région de Kaliningrad, enclave russe sur la Baltique. (...)

SOURCE (Ria Novosti)

24/01/2010

Turquie, c'est NON !

europe_flag_large.jpgAFP via LeFigaro.fr | 24/01/2010 | Mise à jour : 12:26 | Les Européens sont partagés sur le principe d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne, mais une nette majorité se dégage pour le non si la question est posée dans un referendum, selon un sondage effectué dans cinq pays européens et présenté ce week-end à Istanbul. Interrogés sur une adhésion de la Turquie à l'UE, 47 % des sondés s'y montrent favorables, contre 47 % qui ne le sont pas (6% ne se prononcent pas), selon l'étude coordonnée par l'Université autonome de Madrid, l'Université de Grenade (Espagne), et Bogazici University (Istanbul).

En revanche, à la même question posée dans le cadre d'un référendum, 52 % répondent non, contre 41 % de oui et 7 % qui ne répondent pas. Cette contradiction apparente s'explique par le fait que "si vous forcez les gens à se déterminer dans un referendum, ils hésitent à changer les choses, ils penchent pour le statu quo, alors qu'ils ont plus d'audace lorsqu'on leur demande un simple avis, avec des nuances telles que 'êtes-vous favorable' ou 'plutôt favorable'", a expliqué Hakan Yilmaz, professeur à l'Université Bogazici, en présentant samedi soir cette étude à l'IFEA (Institut français d'études anatoliennes, Istanbul).

L'étude a été réalisée dans cinq pays de l'UE - Allemagne, Espagne, France, Pologne et Royaume Uni - un choix représentatif de l'ensemble des pays de l'UE, selon les estimations des responsables du sondage, a expliqué M. Yilmaz. Concernant le referendum, le non l'emporte dans trois pays, France (64,4%), Allemagne (62) et Royaume uni (46,3), et le oui en Pologne (54,1) et en Espagne (53,2).

SOURCE (AFP via leFigaro.fr)

On notera que l'Espagne et la Pologne seraient davantage partisans, mais que c'est dans les pays à la plus forte population musulmane que le non s'impose nettement. TF