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26/04/2010

Van Rompuy : l'Europe-puissance passe par le Japon

RedBridge.jpgAFP | 26/04/2010 | Le président de l'Union Européenne, Herman Van Rompuy, a exhorté aujourd'hui le Japon à se rapprocher de l'Europe, afin de répondre aux défis posés par l'émergence de nouvelles puissances dans le monde.

"Le moment est venu de revigorer la relation entre l'Union Européenne et le Japon (qui) défendent les mêmes valeurs et le même type de sociétés", a-t-il dit lors d'un discours devant des étudiants à l'université de Kobe (ouest du Japon). Evoquant la redistribution des cartes en cours à l'échelle planétaire, avec notamment l'apparition de la Chine comme future grande puissance, M. Van Rompuy a estimé qu'il n'y avait pas lieu de craindre un tandem sino-américain qui dirigerait les affaires du monde.

"Il n'y a pas de +G2+. L'Europe et le Japon appartiennent tous deux encore aux régions les plus prospères et les plus puissantes du monde", a-t-il dit. "Nous Européens et vous Japonais, nous sommes dans le même bateau. Nous sommes tous deux en train de redéfinir notre relation à l'égard des Etats-Unis", a-t-il poursuivi.

Le Japon s'inquiète en particulier du rapprochement en cours entre son allié américain et une Chine de plus en plus confiante et puissante. [...]

M. Van Rompuy, arrivé ce matin au Japon pour une visite de trois jours, a déploré que de nombreuses barrières non-tarifaires limitent l'entrée des produits européens dans l'archipel et a appelé à la signature d'un Accord de libre-échange.

Source (AFP via lefigaro.fr)

23/04/2010

South Park: des images de Mahomet (auto)censurées

Ci-dessus l'épisode complet de South Park concerné.

22/04/2010 22:44 | LOS ANGELES, 22 avr 2010 (AFP) - USA : des images de Mahomet censurées dans la série télévisée "South Park"

La chaîne de télévision Comedy Central a censuré mercredi toutes les références au prophète Mahomet dans un épisode de sa série d'animation "South Park", réputée pour son impertinence, après que ses auteurs eurent reçu des menaces, a-t-on appris auprès de la chaîne.

Un porte-parole de Comedy Central (groupe Viacom, également propriétaire du studio Paramount), a confirmé jeudi à l'AFP que la chaîne avait remplacé par un bip toutes les mentions du nom Mahomet dans la bande-son. [...] Les images du prophète ont quant à elles été couvertes en noir, a constaté l'AFP.

La chaîne n'a pas officiellement confirmé que les changements étaient liés aux déclarations faites en début de semaine par le groupe basé à New York, Revolution Muslim (Revolution Musulmane). Le groupe extrémiste avait déclaré que les créateurs de "South Park" Matt Stone et Trey Parker risquaient de finir comme le cinéaste Theo Van Gogh, assassiné par des extrémistes musulmans à Amsterdam en 2004.

"Nous devons avertir Matt et Trey que ce qu'ils font est idiot et qu'ils vont probablement finir comme Theo Van Gogh en diffusant ce programme", avait déclaré le groupe, tout en démentant vouloir encourager la violence. [...] La réaction de Revolution Muslim faisait suite à la diffusion d'un épisode le 14 avril, dans lequel Mahomet apparaissait dissimulé sous un costume d'ours. Le programme censuré mercredi était le deuxième volet de l'épisode.

22/04/2010

L'Arménie défend l'Europe

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AFP | 22/04/2010 | L'Arménie gèlera l'accord avec la Turquie

Les trois partis de la majorité parlementaire en Arménie ont indiqué aujourd'hui qu'ils allaient geler le processus de ratification de l'accord de normalisation des relations avec la Turquie.

Source (Forum du PSUNE)

19/04/2010

Reprise du drapeau du PSUNE par AgoraVox ?

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-emergence-...

15:44 Publié dans Dépêches | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psune, europe, agoravox |

14/04/2010

Sali Berisha se dit certain que l'Albanie intégrera l'UE

AFP | 14.04.10 | 18h45 | Le Premier ministre albanais Sali Berisha, en visite mercredi à Bruxelles, s'est déclaré certain que son pays intégrera l'Union européenne "plus tôt" qu'il l'imagine lui-même. "Je n'ai pas une date pour l'adhésion (de l'Albanie à l'UE) mais cela arrivera plus tôt que je le pense moi-même", a-t-il dit au cours d'une rencontre avec des journalistes. L'Albanie a déposé une demande d'adhésion à l'UE en avril 2009. M. Berisha a estimé mercredi que son pays avait "rempli toutes les conditions" posées par la Commission européenne pour entamer formellement le processus d'adhésion. Il a prévu de remettre au commissaire chargé de l'Elargissement, Stefan Fülle, le questionnaire détaillé que la Commission a soumis à l'Albanie en vue de son adhésion au bloc européen.

La Commission doit encore examiner ce document, d'environ 400 pages, avant d'accorder ou non à l'Albanie le statut de pays candidat à l'UE. "J'ai bon espoir" que la Commission donnera un avis favorable, a dit M. Berisha. M. Berisha a vigoureusement défendu son bilan en matière de lutte contre la corruption et la criminalité qui, selon lui, a spectaculairement chuté au cours des cinq dernières années. "L'Albanie est désormais un des pays les plus sûrs et le taux de criminalité est plus bas que la moyenne enregistrée dans l'UE", a-t-il dit. Il a également souligné que grâce à sa politique ultra-libérale, son pays avait mieux résisté que d'autres à la crise économique. Il a promis de poursuivre les réformes et la privatisation des entreprises albanaises.

M. Berisha s'est également déclaré confiant sur le fait que ses concitoyens allaient pouvoir bénéficier à court terme d'une libéralisation des visas d'entrée dans l'espace Schengen. "La libéralisation des visas est très importante pour les Albanais", a-t-il dit rappelant que son pays avait été soumis durant près de 50 ans à une des plus féroces dictatures du monde. La zone dite de Schengen comprend les pays de l'Union européenne, sauf le Royaume-Uni et l'Irlande, plus la Norvège, la Suisse et l'Islande. Les 27 avaient levé en décembre l'obligation de visas pour les ressortissants serbes, monténégrins et macédoniens dans la zone Schengen, une décision qui avait suscité une grande déception en Bosnie et en Albanie. | Source (Forum du PSUNE)

11/04/2010

Maurice Allard, euro-socialiste ?

allard.jpg"Il faut le dire très haut : il y a incompatibilité entre l'Église, le catholicisme ou même le christianisme et tout régime républicain. Le christianisme est un outrage à la raison, un outrage à la nature. (Bruits à droite) Aussi je déclare très nettement que je veux poursuivre l'idée de la Convention et achever l'oeuvre de déchristianisation de la France qui se poursuivait dans un calme parfait et le plus heureusement du monde jusqu'au jour où Napoléon conclut son Concordat (...) Pourquoi nous républicains et, surtout, nous socialistes, voulons-nous déchristianiser ce pays ? Pourquoi combattons-nous les religions ? Nous combattons les religions parce que nous croyons, je le répète, qu'elles sont un obstacle permanent au progrès et à la civilisation. Le jour où le Dieu anthropomorphe des Juifs quitta les bords du Jourdain pour conquérir le monde méditerranéen, la civilisation disparut du bassin de la Méditerranée, et il faut remercier les empereurs romains qui ont combattu de toutes leurs forces l'invasion de cette philosophie puérile et barbare, si contraire au panthéisme et au naturalisme de notre race ; il faut remercier Julien l'Apostat qui fit tous ses efforts pour combattre le fléau. (...)

Et plus tard, quand le christianisme quitta Rome et la Grèce où il avait étouffé toute civilisation et où il n'avait laissé que ruines et décombres et arriva en France, il n'y eut plus en notre pays, ni arts, ni lettres, et surtout ni sciences (Bruits à droite).

Il fallut la Renaissance, il fallut la Révolution française pour redonner au cerveau de notre race sa véritable puissance de normale évolution et sa possibilité de progrès. Sous l'influence du judéo-christianisme, toute lumière avait disparu ; il n'y avait plus que ténèbres. Aujourd'hui encore, combien de progrès ne se sont pas réalisés parce que nous traînons derrière nous ce lourd boulet de judéo-christianisme avec son cortège de préjugés et de mensonges traditionnels.

Nous combattons donc la religion parce que nous voyons dans la religion le plus grand moyen qui reste entre les mains de la bourgeoisie, entre les mains des capitalistes, pour conserver le travailleur dans un état de dépendance économique. Voilà pourquoi nous faisons la guerre à tous les cultes et pourquoi nous en sommes les adversaires les plus acharnés. "

Propos de Maurice Allard, député socialiste, lors du débat parlementaire sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905

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10/04/2010

Choc des Titans: hommage à Saint Seiya

Les chevaliers du Zodiaque source d'inspiration pour Le choc des Titans et Masami Kurumada aux pinceaux pour l'affiche japonaise du film

Le cinéaste Louis Leterrier a choisi le mangaka Masami Kurumada, bien connu pour sa série Saint Seiya (Les chevaliers du Zodiaque en français) pour réaliser l'affiche japonaise de son film Le choc des titans. Lors d'une interview, le réalisateur a affirmé être un grand amateur de l'oeuvre du mangaka. Il a d'ailleurs précisé que les armures des dieux de son film sont un hommage à Saint Seiya.

Il faut dire que la thématique du film est proche de celle du manga. Il s'agit d'une lutte entre les hommes et les dieux de la mythologie grecque. Le film est en salle en France depuis mercredi et pour certains cinémas en 3D. Il raconte la lutte de Persée contre Hadès. Ce dernier compte s'emparer du pouvoir de Zeus et « déclencher un enfer sur terre ».

Forum (PSUNE)

09/04/2010

Van Rompuy et la Turquie

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Etes-vous toujours opposée à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ?

Van Rompuy.
 Les négociations continuent. Dès le début, il a été convenu qu'elles prendront du temps. S'il y a un accord, il faut que le candidat soit accepté par tous les membres. Je me situe au niveau des procédures. Dans la situation où je me trouve, je n'ai plus de position personnelle sur le sujet. Je m'inscris dans le droit fil des décisions antérieures.

Ceux qui ont décidé des négociations avec la Turquie savaient très bien qu'une partie de ce pays n'appartenait pas au continent européen. Ils ont ouvert la possibilité que l'Europe dépasse les frontières géographiques telles qu'enseignées en classe de primaire.

In interview dans Le Monde | Forum du PSUNE

12:51 Publié dans Dépêches | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : van rompuy, turquie |

08/04/2010

Du caractère indivisible de la République

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zemmour2.jpg« Stigmatiseur », « protoraciste », « ethniciste », « chauvin », « réactionnaire » et j’en passe, tels sont les attributs que l’on impute à la personnalité d’Eric Zemmour telles des épitaphes se suffisant à elles-même dans l’optique de prononcer sa mort médiatique au nom d’une « paix sociale » dont la négation des points d’obscurité semble incarner la triste garantie, à supposer qu’une telle réalité soit encore d’actualité.

En faisant momentanément abstraction des innombrables procès d’intention dont le polémiste est victime, contentons-nous d’abord de récapituler les faits dans leur contexte. Le six mars 2010, le journaliste politique Eric Zemmour, connu pour ses positions jugées « sulfureuses » dans le cadre de ses interventions sur France 2, I-télé, RTL et France Ô, est l’objet d’une vive polémique conduite par nuls autres que la LICRA, le CRAN, le MRAP et le Club Averroès au nom de « l’anti-discrimination » et du respect de la sacrosainte « diversité » aujourd’hui tenue en estime quasi-liturgique par la société occidentale, société que certains fanatiques antisionistes de la repentance autoproclamés « non-alignés » se plaisent encore à dépeindre comme « fascisante ». A croire qu’ils se situent dans une autre dimension, mais passons.

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06/04/2010

Vers un nouveau monde ?

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A y regarder de près, nous vivons l'époque la plus étrange qui soit. Nous vivons dans le monde de la mondialisation. Non pas simplement la mondialisation des marchandises, mais celle de la libre circulation des capitaux, et surtout des hommes. C'est la première fois en effet que les élites pensent à mettre en place un gouvernement mondial, mettant au pilori de la honte toutes les formes de nationalisme, de régionalisme, et de défense des identités. Mais reste un problème : la réaction des peuples.

En effet, à y regarder de plus près, peu de monde est enthousiaste à l'idée de devenir un citoyen du monde. Malgré la propagande incessante, de nombreux partis nationalistes et identitaires voient le jour en Europe. En France, le Front National est revenu d'entre les morts pour venir hanter les urnes et effrayer les bobos bien pensants. Que dire de l'Italie, ou la Ligue du Nord fait un tabac, et vient de s'emparer de deux régions parmi les plus riches de la péninsule. Aux Pays-Bas, les islamophiles attendent avec frayeur de voir si le PVV de Geert Wilders remportera ou non les élections prévues en juin. Au Royaume-Uni enfin, le BNP est en train d'émerger bruyamment. Bref, tous les pays européens connaissent peu ou prou une montée des nationalismes et des fièvres identitaires.

Que dire de la Constitution européenne de 2005, rejetée très largement par les peuples français et hollandais, qui a montré que les gens ne voulaient pas d'un projet mondialiste pourtant activement soutenu par les technocrates de Bruxelles.

Ainsi, la mondialisation des capitaux et des hommes profitent à une oligarchie mais pas au plus grand nombre. Les milliardaires européens et américains, qui y voient un moyen d'investir dans des pays de bas coût de la main-d'œuvre. Les dirigeants chinois et indiens, qui profitent de leurs concitoyens dans le besoin, corvéables à merci pour des salaires de misère dans les usines, afin d'attirer les investisseurs étrangers. Les africains, à qui l'on fait miroiter le prétendu « el dorado » européen, et qui envoient des sous à la famille restée au pays.

Mais le dindon de la farce dans l'histoire, pour parler clairement, est le peuple européen. Victime de la désindustrialisation, du dumping social provoqué par les menaces de délocalisations et par la substitution de population, par la perte de l'identité, la montée de l'insécurité et l'émergence de radicalités religieuses.

En clair, nous avons un terrain de mécontentement, largement atténué par la propagande délétère du « politiquement correct ». Reste à analyser si c'est la bonne solution de faire confiance à ces partis de droite nationale, qui prétendent contester cet état de fait.

Dans un monde où la démographie est devenue une arme, il paraît présomptueux pour les petits pays européens vieillissants, de prétendre peser dans le jeu mondial. La Chine et l'Inde, avec leurs milliards d'habitants, ne peuvent que rire d'une France qui se veut le « phare du monde », avec ses 65 millions d'habitants.

Et le programme ensuite... Les partis de droite nationale proposent en majorité une politique de « national-libéralisme » ; ce qui n'est pas de bonne augure, la majorité des gens étant attachés aux acquis sociaux, notamment à la retraite par répartition et au système d'indemnisation du chômage, ou encore au système de sécurité sociale.

Reste à tirer la conclusion de ces deux faits : les pays d'Europe sont trop petits pour prétendre faire la loi au sein d'un espace mondialisé, et les gens restent en outre, et à raison, très attachés aux systèmes sociaux. Nous pouvons donc en conclure que seul l'euro-socialisme peut proposer un projet cohérent susceptible de rassembler les voix des mécontents et de ceux qui rêvent d'un autre monde, et surtout d'une autre Europe. L'Europe pour ses 800 millions d'habitants, et son territoire immense riche en ressources naturelles. Le socialisme pour une idéologie par essence européaniste, qui permet à chaque citoyen d'avoir sa place, et de manière digne, dans la société.

Face aux défis que nous impose ce nouveau monde, face à l'avenir, qui ne tolérera pas la moindre faiblesse de notre part, le PSUNE se doit d'être présent, et de proposer une nouvelle Europe. Une grande Europe, qui assurera à ses citoyens, à ses citoyennes, un avenir radieux.

Que ceux qui veulent d'une vraie Europe, européenne, d'une vraie gauche, socialiste au sens noble de ce terme, nous rejoignent. Vive l'Europe, vive le PSUNE !

"Tomichi" (PSUNE)

Révolution par les urnes et mode de scrutin

logo4c.pngUn mouvement qui aspire à une révolution « par les urnes », recherchant une légitimité populaire, démocratique, à son action, n'est pas maître du cadre politique dans lequel il entend inscrire son action, et notamment du mode de scrutin. Certes, il peut contester le système en place, lui reprochant de fausser le jeu démocratique, d'empêcher l'émergence de mouvements politiques novateurs, d'étouffer l'opposition. Mais il ne doit s'attendre à aucune fleur de la part des partis en place. Il lui appartient en conséquence de s'adapter à des circonstances dont il est la victime et qu'il ne peut pas modifier en sa faveur.

Le premier mode de scrutin est celui à l'anglaise, un seul tour et le premier dans chaque circonscription est élu. Ce système défavorise les petits partis, car le vote utile s'exerce immédiatement. Les libéraux démocrates britanniques, qui représentent 18% environ des suffrages selon les derniers sondages, disposent ainsi d'une place très limitée au sein du parlement. Les écologistes ou les nationalistes du BNP en sont totalement exclus. Aucune « révolution par les urnes » (revolutio urnis) n'est possible dans un tel cadre électoral. Le Labour, qui avait songé à réformer les institutions en introduisant une part de proportionnelle lorsqu'il était dans l'opposition, a renoncé immédiatement une fois au pouvoir. Notons que Nicolas Sarkozy souhaite adopter ce mode de scrutin pour faire élire les conseillers territoriaux en 2014, afin de limiter la victoire de la gauche et d'éliminer du jeu le FN.

Le second mode de scrutin est celui à la française, le scrutin majoritaire à deux tours. Il est appliqué aux présidentielles, où les deux meilleurs sont qualifiés pour le second tour, et aussi aux législatives, où il faut dépasser 12.5% des inscrits. Ce système verrouille encore davantage le jeu électoral que le système britannique. Ainsi, le Modem de Bayrou n'a réussi à faire rentrer que quatre députés au parlement et le FN, même à l'époque où il atteignait 15% des voix, au maximum un seul.

Le mode de scrutin le plus favorable à une revolutio urnis reste donc le système à la proportionnelle, généralement accompagné d'une barre minimale, qui est désormais de 3% en Grèce, 4% en Italie et en Suède, 5% en Allemagne, 7% en Russie et jusqu'à 10% en Turquie. En revanche, au niveau du parlement européen, les institutions de Bruxelles encouragent les états à pratiquer la proportionnelle la plus large possible, comme le fait l'Espagne par exemple et l'Italie au niveau des élections européennes. Même la France et le Royaume-Uni, si rétifs à ce mode de scrutin, l'appliquant aux européennes. Le FN, qui n'a aucun député national, dispose en revanche de trois députés européens. Le BNP, qui n'avait obtenu que 0.7% des voix aux dernières législatives, avec 6.5% des voix, fait rentrer à Strasbourg deux députés. Et dans le reste de l'Europe, des partis nouveaux, comme le Parti Pirate suédois, parviennent à obtenir des élus.

Ainsi, la seule élection qui en France permette d'obtenir des élus à partir d'un résultat de 6 à 7% par circonscription, c'est celle pour les représentants nationaux au parlement européen. Et c'est aussi le cas dans les autres pays du continent, avec des barres davantage accessibles encore. Les élections européennes en France ont d'ailleurs toujours permis la victoire de formations nouvelles, comme le FN en 1984 (11% des voix), le MPF de Philippe de Villiers (13% en 1999), Europe Ecologie (qui en 2009 a fait jeu égal avec le PS) ou encore la liste Tapie. Malheureusement, ce sont souvent des organisations souverainistes (UKip au Royaume-Uni, le LPR polonais en 2004... etc) ou pseudo-écologistes qui en profitent. Et si les européanistes-socialistes (euro-socialistes !) en profitaient eux aussi pour se faire connaître avec un programme bien plus révolutionnaire que le projet timide de Newropeans ?

Aux élections nationales, votez « national », même si ça ne servira à rien, quel que soit le parti, mais aux élections européennes, votez « européen » !

Thomas Ferrier (PSUNE/LBTF)

05/04/2010

La Turquie, de moins en moins européenne ?

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Pic12-TurkWolf.gifParadoxe. La Turquie, lorsque le kémalisme était aux affaires, aspirait à rejoindre la civilisation européenne, à se transformer radicalement au niveau culturel, et dans l'idée d'Atatürk à se détourner progressivement de l'islam en s'appuyant sur le passé pré-islamique, hittite, grec comme turc. Lorsque les dirigeants occidentaux, comme De Gaulle et Adenauer, s'engagèrent en 1963 à faire de la Turquie un membre de la Communauté Economique Européenne, projet qui n'avait pas à l'époque de dimension politique, c'était une Turquie occidentalisée, européanisée, celle rêvée par Mustafa Kemal, qu'ils avaient devant les yeux. Il n'en était en vérité rien, et c'est aujourd'hui que l'on constate amèrement à quel point la révolution kémaliste a échoué. Les 20 à 25% de Beyaz Türkler, les « turcs blancs » c'est-à-dire les turcs occidentalisés, sont devenus otages dans leur propre pays.

Des bars vendant de l'alcool sont menacés, des chefs d'entreprise ne valorisant pas l'islamité perdent des marchés de l'état. Les épouses du président et du premier ministre sont voilées, tout comme les filles de Recep Erdogan, étudiantes installées à l'étranger pour pouvoir porter leur tenue islamique. Erdogan en 2008 est allé expliquer à la jeunesse turque d'Allemagne qu'il fallait refuser l'assimilation, dont la promotion était considérée comme un « crime contre l'humanité ». Cette déclaration n'était pas tant la mise en avant d'une turquité à conserver que d'une islamité dont il se veut le défenseur et promoteur et est d'ailleurs considéré comme tel par les autorités religieuses saoudiennes.

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23:45 Publié dans Analyses, Billets | Lien permanent | Commentaires (0) |