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25/09/2011

Brèves européennes... (2)

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RUSSIE

Le président Medvedev a renoncé officiellement à briguer un second mandat présidentiel et a apporté un soutien explicite à son premier ministre, Vladimir Poutine, afin que celui-ci soit à nouveau candidat aux élections présidentielles. Plus moderne, moins autoritaire, Medvedev a pu pendant quatre ans mettre en avant ses qualités, qu’il pourra à nouveau utiliser comme futur premier ministre si Poutine est élu, ce dont il est difficile de douter. La Russie continue de payer le traumatisme des années Eltsine, l’opposition se résumant entre les nostalgiques du passé soviétique autour de l’éternel candidat Guennadi Ziouganov, et les libéraux atlantistes, soutenus par les oligarques réfugiés à l’étranger.

Les nationalistes d’opposition, réunis désormais dans la structure unitaire « Les Russes [ethniques] » (Русские), sont surveillés de près par les autorités. D’autres nationalistes, autour du (nouveau) mouvement « Rodina » de Dmitri Rogozine, ou bien du LPDR de Vladimir Jirinovski, sont explicitement ralliés au pouvoir, bien que conservant une indépendance théorique. Rogozine est pressenti par certains journalistes comme l’étendard nationaliste qui étouffera la contestation du régime Poutine sur sa droite. Il pourrait finir ministre des affaires étrangères, ayant démontré ses grandes qualités diplomatiques comme représentant de la Russie à l’OTAN.

Aux yeux des européens de l’ouest, le système russe inquiète. On pourrait sans trop se tromper le qualifier de « démocratie autoritaire ». La Russie ayant souffert de 70 ans de bolchevisme et de dix ans de libéralisme outrancier, et constatant la décadence profonde qui accable les autres pays européens, n’a aucune envie de nous imiter, et on la comprend. Pourtant son avenir est intimement lié au reste du continent, et réciproquement. Nietzsche avait prophétisé qu’au bord du tombeau, l’Europe unie se forgerait et que dans ce cadre la Russie aurait un rôle important à jouer.

Le mandat présidentiel étant passé à six ans, Vladimir Poutine peut demeurer président jusqu’en 2024. A l’instar d’un De Gaulle pour la France, il a réussi à personnifier mieux que personne la fierté russe retrouvée. Il sera donc difficile pour le peuple russe de tourner la page de ce personnage. Avec toutes ses qualités, Medvedev n’a pas pu proposer une alternative crédible à son ancien mentor ; il ne disposait pas des réseaux internes nécessaires pour peser face à la volonté inflexible de Poutine. Mais il continuera en revanche de jouer un rôle de premier plan dans l’appareil gouvernemental russe.

Il existe néanmoins une alternative politique à Poutine, et contre laquelle il n’est même pas sûr qu’il s’opposerait, et elle s’appelle l’européisme. Si l’Europe redevient européenne, et ainsi puissante, la Russie voudra en être.

TURQUIE ET UNION EUROPEENNE (bis)
 
Le gouvernement AKP semble désormais renoncer de plus en plus à la perspective d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. Il n’est même pas sûr qu’Erdogan la désire encore. Alors que le président turc Gül expliquait dans un journal allemand qu’il prendrait acte du refus d’adhésion si un seul pays de l’UE s’y opposait, l’analyste russe Fedor Loukianov, interrogé par le journal Kommersant, en conclut que « la Turquie renonce au principe régissant sa politique depuis plusieurs années : à savoir à l’aspiration à adhérer à l’Union Européenne ».

Après avoir manifesté son hostilité à Israël, la Turquie réislamisante d’Erdogan menace Chypre, et au-delà l’Union Européenne, de sanctions si l’île grecque exploite les nouveaux gisements de pétrole découverts dans ses eaux. Si, conformément aux règles en vigueur, en juillet 2012, Chypre accède à la présidence de l’UE, la Turquie gèlera ses relations diplomatiques avec elle. Cette démarche est conforme à la stratégie néo-ottomane mise en place par Davutoglu, qui plait tant aux islamistes égyptiens et tunisiens. Erdogan veut incarner le chef de l’islam sunnite, lorsqu’Ahmadenijad aspire à être son équivalent pour l’islam shiite, d’où la politique conciliante entre les deux hommes.

Alors que le message est extrêmement clair, l’Union Européenne semble incapable de réagir pas face à ces provocations. Les européistes authentiques, à la place des dirigeants de l’UE actuelle, sauraient agir et faire respecter notre civilisation.

FRANCE

Le Sénat passe à la fausse « gauche », libérale et libertaire, pour la première fois de l’histoire de la cinquième république. Son rôle est essentiel car il a un pouvoir égal à l’assemblée lorsqu’il s’agit de modifier la constitution, même si en revanche, concernant les autres lois, son avis est essentiellement consultatif. Il est donc avant tout un verrou juridique, chargé d’empêcher toute révolution par les urnes. Cet organisme, par sa nature anti-démocratique, tant dans ce rôle de contrôle juridique que par un mode de scrutin particulièrement archaïque, qu’on opposera ainsi au Bundesrat allemand, devrait disparaître. La « gauche » préfère y remplacer la droite, preuve qu’elle n’est pas démocrate.

En 1958, le général De Gaulle a été appelé au pouvoir par le vote des députés et des sénateurs de la IVème république finissante. Il n’était donc pas en mesure de supprimer le sénat, pour lequel il avait une profonde hostilité. C’est en 1969 d’ailleurs qu’il sera contraint de démissionner suite à son désaveu politique après l’échec de son dernier plébiscite, dont l’objectif était d’affaiblir considérablement les pouvoirs du sénat.

L’existence même du sénat au sein des institutions françaises démontre si besoin est que rien n’est politiquement possible dans le cadre national. Aujourd’hui, majoritairement à « gauche », il sera encore plus destructeur que sous contrôle par la droite. Il avalisera les réformes les plus démagogiques, comme le vote des étrangers extra-communautaires aux élections locales, de l’aveu même d’un haut responsable du Parti Socialiste, et par ailleurs partisan de François Hollande (1).

Tout mouvement authentiquement républicain devrait appeler à la dissolution du sénat, et à la mise en place d’une assemblée des régions élue au suffrage universel direct, et de préférence à la proportionnelle. Nous ne sommes plus en 1871, et le Sénat sous sa forme actuelle est aussi inacceptable d’un point de vue démocratique que l’existence d’une Chambre des Lords chez nos voisins britanniques.

(1) Martine Aubry se réjouit également, suite à cette victoire électorale, de pouvoir mettre en place cette politique, qui ouvertement bafoue les principes de la citoyenneté. Quant à Eva Joly, la candidate "pastèque" d' "Europe"-"Ecologie" (mouvement qui n'est en vérité ni européen ni écologiste), elle déclare ce soir ceci: "parité réelle, proportionnelle aux législatives, droit de vote des étrangers non communautaires...". A l'exception de la proportionnelle, mesure démocratique, les autres propositions sont sectaires. L'idée même de "parité" bafoue le principe de la souveraineté populaire, le peuple étant seul juge de qui il désire pour le représenter, et le troisième point, démagogique et électoraliste, est implicitement communautariste, donc anti-républicain. Le droit de vote doit demeurer l'apanage du citoyen, c'est la base même de la conception démocratique. Ni socialiste, ni démocrate, le PS a trahi Jaurès.

18/09/2011

Brèves européennes…

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RUSSIE

Dmitri Rogozine, ancien dirigeant du mouvement patriotique Rodina et désormais depuis plusieurs années ambassadeur de la Russie à l’OTAN, répondait ce samedi à une interview du journal Le Figaro. Il convient de souligner la profonde lucidité de cet homme politique russe sur la situation de l’Europe et sur les évolutions actuellement constatées dans le monde musulman.

Rogozine rappelle le caractère pleinement européen de la Russie, qui a étendu notre civilisation jusqu’à Vladivostok, considérant ainsi l’expansion territoriale vers la Sibérie comme une avancée de l’Europe et non comme une asiatisation de la Russie. Cela rappelle le propos de Vladimir Poutine en 2005 sur la « Grande Europe de l’Islande à l’Oural et par extension au Pacifique ». Il en profite pour rappeler aux européens de l’ouest qu’ils souffrent du multiculturalisme, remettant en cause leur européanité. L’européanité de la Russie ainsi affirmée, Rogozine s’oppose au courant eurasiste qui bien au contraire présente le peuple russe, contre les évidences historiques, comme un peuple spécifique.

Avec une évidente franchise, Rogozine expose la vision russe actuelle du monde musulman, qui lui apparaît menaçant, en Asie Centrale où il craint le départ des troupes de l’OTAN d’Afghanistan, et pris dans un choix cornélien entre la dictature et l’islamisme. Ce faisant, il reconnaît explicitement que la Russie a préféré choisir un tyran en Tchétchénie de peur d’une déstabilisation islamiste beaucoup plus dangereuse. Cela explique que, tout en refusant de soutenir les dictateurs arabes, la Russie s’oppose à leur déchéance, de peur de les voir remplacés par bien pire. Il est indéniable que la situation égyptienne actuelle, avec les manifestations anti-israéliennes et islamiques dans les rues, est plus que préoccupante. On comprend ainsi que dans le cas de la Syrie, la Russie ne permettra pas aux occidentaux de recommencer l’aventure lybienne.

Par ce positionnement sincèrement européiste, Rogozine rappelant à juste titre que les négociations bilatérales USA/Pologne risquent de mettre les autres européens devant un désagréable fait accompli, sans tomber dans les travers d’un anti-américanisme obtus, l’ambassadeur russe à l’OTAN apparaît comme le représentant de l’Europe authentique et européenne face aux intérêts et/ou aux soumissions atlantistes.

TURQUIE ET UNION EUROPEENNE

La victoire, déjà évoquée à plusieurs reprises sur notre blog, de l’AKP aux dernières élections législatives, encourage les accents autoritaires et islamisants du premier ministre Recep Erdogan, nouvelle idole de la rue arabe, et modèle pour les islamistes tunisiens et égyptiens. Les arrestations arbitraires de journalistes, de militaires et de penseurs laïcs, dans le cadre du procès de l’organisation Ergenekon, continuent, jusqu’à en émouvoir les journaux occidentaux tels que Marianne.

Cette arrogance atteint désormais des sommets. Après avoir renvoyé l’ambassadeur d’Israël en Turquie, Erdogan a menacé Israël de faire escorter les éventuelles flottilles « humanitaires » crypto-islamistes vers Gaza par des bâtiments de guerre de l’armée turque. Il menace les Européens de geler les relations diplomatiques avec eux si la présidence de l’UE est confiée en juillet 2012 à la Chypre grecque, contre laquelle il continue de se déchaîner tout en souhaitant une théorique réunification de l’île qui servirait de cheval de Troie turc dans l’UE.

Son ancien ambassadeur à Berlin affirme quant à lui dans Die Welt que « l’Union Européenne devrait prier la Turquie d’adhérer » et que les Turcs n’ont aucune raison de vouloir s’assimiler à la société allemande. Bien au contraire, il réclame pour eux une exception culturelle et la double nationalité. Rogozine rappelait avec ironie que Berlin était désormais la troisième ville turque la plus peuplée.

Europhobie islamisante, affirmation d’un certain nationalisme turc (dans le cas de Chypre), répression contre les Kurdes, hostilité avec Israël, rompant avec une tradition diplomatique ancienne, Erdogan met en place cette politique néo-ottomane proposée par son ministre Davutoglu. Ajoutons que récemment certains Egyptiens ont souhaité, alors que l’annonce d’une visite d’Erdogan était prévue, rappeler les liens anciens entre eux et les Turcs. Comme alternative à l’adhésion européenne, qui sert surtout pour l’AKP à briser l’indépendance de l’armée, et qui semble s’éloigner par la propre volonté du gouvernement turc, tout en continuant d’affirmer le contraire (principe classique de taqija), Erdogan envisage une grande politique moyen-orientale, pro-arabe et d’amitié avec l’Iran islamiste.

Les gouvernements européens devraient prendre acte des choix géopolitiques d’Erdogan et lui fermer définitivement la porte de l’UE. Cela permettrait éventuellement un choc salvateur en Turquie même, un renouveau kémaliste comme en 1923. Et surtout cela trancherait l’épineuse question des frontières sud-orientales de l’Union Européenne. Une autre réponse à la Turquie de la part de l’Europe serait de condamner explicitement l’occupation illégale d’une partie de Chypre par ce pays depuis 1974 et d’exiger son évacuation.

Elections en Lettonie : la gauche progresse mais la droite triomphe

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TBLNNK VL2.jpgAlors que les précédentes élections législatives datent de moins d’un an, les citoyens lettons étaient invités ce samedi à renouveler leur parlement. Entre temps, au-delà de la crise politique, la crise économique a touché le vieux continent. Le parti au pouvoir, Vienotiba, « Unité », a obtenu ainsi 18.83% des voix contre 31.22% il y a un an. Il paye au prix fort la situation générale du pays, reculant de plus de douze points. C’est le parti de gauche, socialiste et pro-russe, Centre de l’Harmonie, qui avec 28.37% des voix est le grand vainqueur du scrutin, progressant ceci dit seulement de 2.4% environ. Il bénéficie d’un très bon report de voix des nombreux russophones du pays, soucieux de s’opposer aux discriminations dont ils ont le sentiment d’être victimes de la part de la droite.

Parti de centre-droit, réunissant des écologistes et des agriculteurs, l’Union des Verts et des Paysans est également l’un des grands perdants du jour, passant en un an de 19.68% des voix à 12.22% (-7.46, -38%). En revanche, un nouveau parti de droite modérée, le Parti de la Réforme, avec 20.82%, connaît un succès également important, qui lui offre probablement le pouvoir, dans le cadre d’une future coalition avec Unité. Enfin, le parti réformiste LPP/LC s’effondre également, passant de 7.65% des voix à seulement 2.42%, perdant ainsi toute représentation parlementaire.

Enfin, les nationalistes de la coalition « Alliance Nationale » (Nacionala Apvieniba) triomphent dans les urnes, passant de 7.67% des voix en 2010 à 13.88% en 2011, soit une progression de pas moins de 81%. Ils gagnent en outre six sièges supplémentaires.

En nombre de sièges, le Centre de l’Harmonie (SC) obtient 31 sièges mais ne dispose d’aucun allié. En revanche, la coalition de droite obtient de son côté 55 sièges, ce qui lui permet d’obtenir une majorité sans avoir besoin du soutien de la droite nationaliste (14 sièges), et ce malgré l’effondrement du parti sortant. Le vote ethnique, russe à gauche, letton à droite, explique pour beaucoup cette dichotomie entre les deux principaux courants d’opinion du pays. La progression du vote nationaliste s’explique aisément par le climat politique et économique global du pays, mais témoigne également d’une montée de l’europhobie.

Danemark, Berlin : victoire de la fausse gauche grâce aux faux écologistes

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774626_social-democrat-leader-helle-thorning-schmidt-waves-at-the-party-s-election-headquarters-in-copenhagen.jpgCette semaine, trois élections émaillent l’actualité politique européenne, à savoir les élections législatives au Danemark et en Lettonie et les élections municipales de Berlin. J’analyserai les élections lettones dans un autre article, car les deux autres élections se ressemblent quant au résultat et aux enseignements du scrutin.

La coalition de droite, étêtée depuis le départ de Rasmussen à l’OTAN, et depuis sa victoire sans majorité soumise au bon vouloir du Parti du Peuple Danois (DFP), nationaliste, craignait l’épuisement de son alliance électorale. Les sondages indiquaient une avance certaine à la « gauche » incarnée notamment par le Parti Social Démocrate.

Au final, la droite libérale avec 26.7% des voix améliore de 0.5% son score de 2007 et gagne un siège supplémentaire. La gauche sociale-démocrate quant à elle, non seulement ne progresse pas, mais perd 0.7% des voix, avec un score de 24.8% (contre 25.5% il y a quatre ans). Enfin, le parti nationaliste DFP perd 1.6% des voix avec 12.3% (contre 13.9% en 2007) ; cet échec relatif et son premier recul depuis son existence s’explique aisément par l’affaire Breivik, qui a eu en Norvège des conséquences dommageables pour le Parti du Progrès (FP), avec un score très décevant de 11.5% environ aux municipales, et par le fait qu’aucun des deux principaux partis n’a annoncé vouloir remettre en cause la politique migratoire actuelle.

La victoire de la « gauche » s’explique donc par le succès de ses alliés et par l’affaiblissement de ceux des Libéraux (Venstre). La gauche radicale incarnée par le Parti Socialiste du Peuple (SFP) n’en est pas responsable, puisque avec 9.2% des voix et un recul de 3.8% par rapport à 2007. Ce sont les écologistes «rouges-verts » de la Enhedslisten qui avec 6.7% des voix et les libéraux-sociaux (DRV) avec 9.5% qui progressent nettement, respectivement de 4.5 et de 4.4 points. En revanche, la droite conservatrice (KFP) avec 4.8% des voix, contre 10.4% en 2007, perd dix précieux sièges. Au final, avec 89 sièges contre 86 sièges pour la droite et l’extrême-droite, la « gauche » sociale-démocrate s’impose de justesse, au sein d’une coalition hétéroclite mais plutôt libertaire.

Cette montée du centre-gauche et de l’écologie au détriment des gauches et des droites radicales se confirme également aux élections municipales allemandes de Berlin. La SPD sortante perd 2.6 points avec un résultat de 28.2% des voix. Dans le même temps, la CDU avec 23.3% des voix progresse de 2 points. Comme au Danemark, les alliés de la droite en revanche s’effondrent. La FDP, alliée au niveau national à la CDU, qui obtenait encore 7.6% des voix en 2006, s’effondre littéralement avec 1.8% des voix et perd toute représentation au conseil municipal. Là encore, comme au Danemark, ce sont les écologistes, Die Grünen, qui avec 17.6% des voix progressent de 4.5 points. Une coalition rouge-verte semble se dessiner à l’horizon pour les prochaines élections législatives pour remplacer la coalition CDU/CSU/FPD sortante. L’effet Fukushima, auquel Angela Merkel a répondu en cédant au lobby anti-nucléaire, a encouragé l’électorat à soutenir une formation qui obtient des résultats sans même être aux affaires.

La gauche radicale recule également. Alors qu’elle totalisait en tout 16.3% (Die Linke et l’ancien WASG de Lafontaine) en 2006, Die Linke obtient péniblement un 11.7%, faisant des scores encore imposants dans certains quartiers de Berlin-Est. Toujours divisée, la droite radicale progresse légèrement par rapport à 2006. Republikaner, NPD et PRO (de Schill) faisaient 3.6% en 2006, alors qu’en 2011, NPD, Pro Deutschland et Die Freiheit font 4.3%. La seule NPD, qui avait fait scandale avec une affiche provocatrice d’Udo Voigt, interdite par la justice, régresse légèrement de 0.5%.

La crise économique, qui semble relativement préserver le Danemark et l’Allemagne, aboutit paradoxalement à une montée en puissance de la « gauche » bobo, au détriment de la gauche radicale mais aussi de la gauche plus classique. Cette situation n’est pas transposable en France où au contraire le Parti Socialiste empêche l’émergence du Parti de Gauche de Mélenchon et de la candidate écologiste, Eva Joly, qui semble peiner en ce début de campagne.

Thomas Ferrier
Secrétaire général du PSUNE

13/09/2011

Thomas FERRIER (PSUNE) vs Nicolas STOQUER (RPF)


Débat entre Thomas Ferrier et Nicolas Stoquer... par enquete-debat