Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/04/2017

Elections parlementaires arméniennes : nihil noui sub sole.

http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/01/3571613594.png

Les élections législatives arméniennes de ce 2 avril 2017 se sont soldés par une écrasante victoire du Parti Républicain d’Arménie du président sortant Serzh Sarkissian, avec 49,2% des voix et 55 sièges sur 101. Les derniers sondages montraient pourtant un tassement de son parti, qui devait perdre la majorité absolue, par la faute de la liste indépendante Tsarukyan, du nom de son dirigeant, qui représentait la gauche modérée. Il a obtenu certes 27,4% des voix et 30 sièges, représentant ainsi la principale force d’opposition au PRA, mais il a échoué à empêcher son adversaire d’être majoritaire, et seul, à l’assemblée.

L’Alliance « Sortie » avec 7,8% des voix, passant ainsi la barre fatidique des 7% pour une coalition, obtient 9 sièges, et enfin le mouvement Dashnak, le parti nationaliste historique, plutôt orienté traditionnellement à gauche, avec 6,6% et 7 sièges ferment la marche.

Le mouvement de centre-droit Renaissance Arménienne, avec 3,72% des voix, échoue de peu, car il lui fallait 4% pour entrer au parlement. Même chose pour le mouvement ORO « Héritage », coalition à la fois nationaliste et pro-européenne, associée au PPE strasbourgeois, qui n’obtient que 2,1% des voix. C’est peu pour un mouvement favorable à l’adhésion de l’Arménie à l’Union Européenne mais cela montre surtout l’importance de l’alliance avec la Russie, malgré le rapprochement récent entre Poutine et Erdogan. L’alliance ANC-PPA autour du Congrès National Arménien obtient de même seulement 1,7% des voix. Les Démocrates Libres se contenteront de 1% des voix environ et les communistes arméniens 0,75% des voix.

Il n’y aura donc que quatre partis représentés. Aucun mouvement d’extrême-gauche n’aura réussi à percer et aucun mouvement d’extrême-droite n’était présent, le PRA rassemblant un large spectre électoral jusqu’à la droite la plus dure. L’Arménie reste dominée par le parti au pouvoir, qui satisfait presque un électeur sur deux. Sarkissian est donc largement renforcé alors qu’il y avait péril en la demeure. Un vote utile aura sans doute pu changer in extremis la donne.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

07/05/2012

Brèves européennes … (12)

Et pour quelques élections de plus…

ALLEMAGNE

Ce dimanche, des élections locales se déroulaient en Allemagne (élection du land de Schleswig-Holstein) et en Italie (élections municipales dans un certain nombre de grandes villes). Les résultats en Italie sont actuellement indisponibles, même s’il est probable qu’on va assister à un net recul de la Ligue du Nord dans des villes comme Vérone. En revanche, en Allemagne, le résultat du land est connu et très significatif dans l’optique des élections législatives de 2013.

La CDU d’Angela Merkel conserve lors de cette élection à peu près son score de 2009 (- 0,7% seulement), ce qui est une bonne nouvelle pour la chancelière, nouvelle contrebalancée par le net recul de la FDP, son allié de coalition, qui avec 8,2% (- 6,7 points), recule sévèrement, comme il le fait désormais à toutes les élections.

En revanche, la SPD connaît une nette remontée, avec 30,4% des voix (+ 5%), ce qui lui assure en nombre de sièges l’égalité parfaite avec la CDU (22 sièges). Elle a en outre la chance de disposer d’un allié, en l’occurrence Die Grünen, qui avec 13,2% des voix (+ 0,8%), conservent un très bon crédit, et même renforcé, aux yeux de l’opinion.

En revanche, Die Linke, avec 2,2% des voix seulement (- 3,8%), perd sa représentation au Landtag, et ce probablement en raison de l’émergence d’un nouveau venu, les Piraten qui, à l’instar de leur récent succès à Berlin, obtiennent 8,2% des voix (+ 6,4%). Leur progression se fait non seulement au détriment des libéraux mais aussi au détriment de Die Linke et même de la NPD. La présence en effet de dirigeants au discours plutôt favorable au nationalisme au sein de l’appareil national des Piraten a d’ailleurs été décelée par certains analystes. La NPD avec 0,7% des voix (- 0,2) ne parvient à prendre racine auprès de l’opinion du land. En 2005, elle parvenait encore à obtenir 1,9% des voix. La crise interne au sein de la NPD et sa radicalité excessive expliquent aisément ce score. La jeunesse allemande se reconnaît davantage dans la défense des libertés de l’internaute (d’où le bon score de Piraten) que dans un nationalisme de revanche et de nostalgie.
 
Enfin, le SSW régionaliste ("Fédération de votants de Schleswig du sud", Sydslesvigsk Vælgerforening en danois), représentant la minorité danoise, obtient avec 4,6% des voix (+ 0,3) un score honorable et obtient trois sièges (mais perd son quatrième siège, obtenu en 2009, et ce malgré une légère progression).

ARMENIE

Des élections législatives avaient également lieu ce dimanche en Arménie. Le Parti Républicain au pouvoir de Serge Sarkissian en sort largement conforté avec 44,05% des voix et 71 sièges, ce qui lui donne la majorité absolue. Le parti Arménie Prospère, qui lui est associé, obtient 30,2% des voix et 34 sièges. Le Congrès National Arménien, d’opposition, de l’ancien président Levon-Ter Petrosyan, obtient 7,1% et 7 sièges. Avec 5,73% des voix, le parti nationaliste de gauche et socialiste Dashnak (alias « Fédération Révolutionnaire Arménienne ») obtient 6 sièges, tout comme le parti libéral Héritage (5,79%) et le mouvement de centre-droit Règne de la Loi (Orinats Erkir) avec 5,49% des suffrages.

Le Parti Communiste Arménien, avec 1,05% des voix, est sévèrement battu, tout comme deux autres petits partis politiques (le Parti Démocratique Arménien, social-démocrate, 0,35% des voix environ, et le Parti Unifié des Arméniens, avec 0,2% des voix environ). La droite nationaliste était en revanche absente du scrutin.