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14/12/2010

La gauche française sur les traces de Marine Le Pen

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parti_socialiste_rose_logo.jpgPar la gauche nous désignons tout ce qui va du parti de Mélenchon au le PS de l’égalité réelle.

Le FN de Marine Le Pen a pris des options économiques tout à fait radicales : sortir la France de la zone euro pour fonder une nouvelle monnaie nationale et en profiter pour dévaluer cette dernière, tout cela pour retrouver en théorie un peu de compétitivité. Jean-Luc Mélenchon ne dit strictement rien d’autre. Les deux s’entendent pour trouver abominable le modèle allemand. Quant au PS de l’égalité réelle, il ouvre si largement le carnet des dépenses qu’il serait impossible à la France de s’accrocher à l’Allemagne. Comme notre pays est trop grand pour être secouru comme la Grèce, l’Irlande ou le Portugal, la seule issue serait l’éclatement de la zone euro, quelques pays en profitant pour créer une nouvelle monnaie plus solide. Au final ou bien la France retrouverait une monnaie propre ou bien elle ferait partie d’un groupe gérant une sorte de sous-euro.

Les nouvelles options du FN, en tout point catastrophiques mais là n’est pas le débat, sont en cohérence avec une europhobie à base d’antigermanisme. Jean-Luc Mélenchon n’est absolument pas en reste sur ce point. On s’attendait à trouver un PS plus mesuré, puisqu’une partie de ses dirigeants se déclaraient favorables à la construction européenne, il y a peu de temps encore.

La sortie récente de Marine Le Pen sur l’occupation de la rue française par certains musulmans en prière nous ouvre les yeux. En effet on aurait pu s’attendre à voir le PS rebondir sur l’événement pour dénoncer l’hypocrisie du gouvernement et de la droite, lesquels prétendent défendre la laïcité mais ne font rien pour empêcher un étalage religieux en public qui va jusqu’à interdire la rue aux riverains : soit construire des lieux de culte soit interdire les prières en public comme on interdit certaines manifestations laïques, païennes ou chrétiennes. Tout au contraire, le PS, avec Martine Aubry sa présidente, Benoît Hamon, son porte-parole, et Arnaud Montebourg, son jeune loup, a réagi avec une grande violence contre la seule Marine. On notera juste que Ségolène Royal, bien avisée, a préféré prendre ses distances.

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