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14/07/2013

Inna Chevchenko, une européenne au service du mondialisme

67321080-femen-activist.jpgL’ukrainienne Inna Chevchenko est connue comme la dirigeante principale du mouvement Femen, né en Ukraine il y a quelques années. Représentée les seins nues et des fleurs dans les cheveux, elle pourrait passer pour une païenne moderne honorant l’Aphrodite d’Or, ou la Lada slave. Son combat pour la liberté des femmes et une saine féminité est d’un premier abord plutôt sympathique. Lorsqu’elle fustige l’intégrisme islamique en Tunisie ou lorsqu’elle proteste contre le comportement supposé de Strauss-Kahn, elle paraît animée d’une conviction sincère. Elle ressemble alors aux Amazones de la mythologie grecque, inspirées des femmes guerrières des peuples sarmatiques, Sarmates qui vivaient justement dans l’antiquité sur le territoire de l’actuelle Ukraine.

Mais sous les traits d’une Aphrodite, Inna Chevchenko cache ceux d’Hécate. En effet, Inna Chevchenko bénéficie de soutiens puissants, ce qui lui a permis d’obtenir d’une manière très facilitée, et pour des motifs plus que discutables, le droit d’asile en France. Son mouvement dispose même d’un local mis à disposition par la mairie de Paris dirigée par le socialiste Bertrand Delanoë et les autorités policières semblent particulièrement bienveillantes à son égard, celui-ci jouissant de fait d’une quasi impunité judiciaire, alors que dans le même temps des militants de la « Manif pour tous » sont régulièrement arrêtés sous des prétextes douteux.

En plus de soutiens français, qu’elle a obtenus en se ralliant d’une manière parfaitement opportuniste aux causes défendues par le PS, notamment le « mariage pour tous » et la lutte contre « l’extrême-droite », Chevchenko est financée par des oligarques internationaux, notamment américains. Cela explique cette obstination des Femen, y compris en France, à porter sur leur poitrine des slogans provocateurs rédigés en anglais. C’est dire qu’elle n’est plus une femme libre et que son combat est désormais détourné vers un soutien au libertarisme le plus pitoyable de l’Occident décadent. Bien évidemment, elle s’est en outre mise au service de la géopolitique de Washington, d’où son soutien au groupe anarchiste russe Pussy Riot, et préfère taper sur Poutine que prendre la défense de Timochenko, qui a plus fait pour l’image de la femme ukrainienne que ne le feront jamais les Femen.

Elle a donc bénéficié du droit d’asile par la grâce d’un premier ministre « socialiste », alors qu’Edward Snowden, ce courageux euro-américain qui a révélé à la presse d’Europe que nos dirigeants étaient écoutés par les services américains de renseignement, scandale qui ne semble pas offusquer un Gustavo Barroso et pour cause, n’a pas eu cette chance. Il est vrai que Snowden a osé prendre la défense des Européens, ce qui est proprement inacceptable aux yeux d’une classe politique européenne vendue à des intérêts étrangers. Seul Vladimir Poutine a fini par lui accorder le droit d’asile, en le présentant comme le nouveau Sakharov qu’il est bel et bien en vérité.

Et pourquoi elle l’a eu en France et non lui, alors même qu’elle vient d’un pays européen démocratique et ami ? Le prétexte est qu’elle risquait une mise en examen pour s’être attaquée à une croix chrétienne en bois qu’elle a découpée à la tronçonneuse. Or, en France aussi, son comportement tombait sous le coup de la loi. Ce droit d’asile n’est donc absolument pas justifié.

rodno.jpgEn outre, il est bon de revenir sur cet acte provocateur qui l’a faite connaître car il est symptomatique d’une démarche sectaire, la même qu’elle reproche, non sans raison d’ailleurs, aux religions monothéistes. En 2010, la communauté païenne d’Ukraine a fait construire sur une des collines de Kiev une statue dédiée au dieu Perun, le dieu de l’orage des anciens Slaves. En 2011, cette statue a été détruite par des chrétiens fanatiques, ne supportant pas que des Européens osent honorer leurs dieux et non le dieu proche-oriental dont Vladimir a imposé le culte à leurs ancêtres. L’acte de Chevchenko à l’égard de la religion chrétienne est de même nature que l’acte de ces vandales chrétiens vis-à-vis de cette statue d’un dieu païen. Elle est donc mal placée pour dénoncer l’intolérance des catholiques en France vis-à-vis du « mariage gay ».

Rappelons à ce propos que les militantes Femen, qui prétendent vouloir défendre les femmes, ont osé s’en prendre à d’autres femmes, manifestant avec des enfants en bas âge dans des poussettes, et ce dans les rues de Paris, lors du premier défilé contre le « mariage pour tous ».

L’un des derniers faits d’armes de ce groupe d’action féministe est une énième profanation de Notre-Dame. Une « Femen » a ainsi fait irruption dans la cathédrale, les seins recouverts de slogans anti-chrétiens peinturlurés, et a imité d’une manière injurieuse l’acte sacrificiel de Dominique Venner qui avait été commis la veille. Or, il convient de rappeler que Venner n’était en rien un catholique mais quelqu’un qui n’a jamais caché ses convictions païennes et a toujours dénoncé le fanatisme des sectateurs des religions du livre.

Qui imite les talibans en s’en prenant aux fidèles d’une autre religion, en salissant le témoignage politique d’un Européen à la longue mémoire, en prônant la tolérance mais en pratiquant de fait la violence ? Où est le courage politique lorsqu’on se rallie au pouvoir en place et qu’on bénéficie en conséquence de ses indulgences ?

Mais il est bien naturel pour les Femen de donner des gages à ceux qui les financent, détournant ainsi un combat au départ légitime et respectable vers la promotion d’une idéologie gauchiste au service d’intérêts américains, le tout soutenu par le Parti « Socialiste » français. Cela permet ainsi à Inna Chevchenko d’être soutenue par la militante professionnelle Caroline Fourest, qui lui consacre une biographie à sortir prochainement. C’est donc la reconnaissance pour cette jeune ukrainienne dont le seul « mérite » aura été de se vendre avec armes et bagages à l’idéologie mondialiste et de trahir ainsi les intérêts des femmes d’Ukraine et des femmes d’Europe.

Thomas FERRIER

Secrétaire général du PSUNE

PS: la seconde image de cet article illustre ce qu'est l'authentique féminisme européen, avec cette image d'une jeune païenne slave, l'épée à la main. Inna, tu te trompes de combat !

13/07/2013

Quand le pape François renie l'Europe !

Pagan_vs_christian.jpgIl y a quelques jours, celui qui se fait appeler « évêque de Rome », rejetant avec dédain l’image des papes de la Renaissance, défenseurs de l’humanisme européen, des papes capables de faire représenter l’Académie de Platon au sein même de leur palais et appelant au soutien en faveur des Byzantins, menacés de submersion par les conquérants ottomans, à savoir le pape Franciscus [« François »], s’est rendu sur l’île italienne de Lampedusa, qui subit depuis plusieurs années le débarquement régulier de clandestins africains, notamment musulmans, en grand nombre.
 
Au lieu d’apporter son soutien aux populations locales, il a préféré tenir un discours moralisateur condamnant le mauvais accueil que les Européens réservent à ces migrants clandestins qu’il a rebaptisés « réfugiés » et a appelé à l’ouverture à « l’Autre ». Ce discours, qui constitue un appel d’air supplémentaire à une immigration clandestine devenue insupportable aux yeux de plus en plus d’Européens, démontre si besoin est que la papauté tourne désormais le dos à l’Europe.
 
Il faut également savoir que François a refusé d’assister il y a quelques semaines à un concert dédié à l’Année de la Foi et où a été joué la neuvième symphonie de Ludwig von Beethoven, qui n’est autre que l’hymne européen. Il est vrai qu’un hymne qui commence par « O Freunde, tochter der Elysium », Ô Joie, fille d’Elysion, ne peut pas plaire à un pape rejetant la tradition humaniste européenne au profit d’un humanitarisme tiers-mondiste et marxisant tout à fait inapproprié.
 
Alors que l’Europe continue de se déchristianiser, annulant ainsi les effets de la conversion forcée de nos ancêtres par les talibans de Théodose et ses successeurs, le pape cherche à flatter ses nouveaux « marchés de la foi », que sont notamment l’Afrique et l’Asie. En Inde même, les évangélisateurs chrétiens et les prédicateurs musulmans travaillent main dans la main pour combattre l’Hindutva, l’idéologie nationale hindoue et indienne. Si l’Eglise a pris position aux côtés des jeunes Européens lors du débat en France contre le « mariage pour tous », c’est parce que cela ne lui coûtait pas cher, puisque les musulmans et les chrétiens africains sont en première ligne contre une telle disposition législative. Ces Européens, qui ont cru que l’Eglise les défendait, se sont trompés, de la même façon qu’ils ont été abusés par l’égérie Frigide Barjot.
 
Avec sa déclaration de Lampedusa, le pape François prend position. Il rejette les expressions par trop païennes de « souverain pontife », expression issue de la religion romaine ancienne (pontifex maximus), et de « pape », issue du mithraïsme. Il redevient donc l’évêque de Rome, mettant fin à cette papauté née de la ruine de l’empire romain et fondée sur un faux célèbre, la Donation de Constantin. Néanmoins, il continue de disposer des richesses accumuléss par l’Eglise lorsque celle-ci s’est emparée des biens des temples païens, du revenu des terres que les souverains chrétiens lui ont abandonnées et de la dîme payée par tous les paysans d’Europe occidentale pendant des siècles. Mais ces richesses, il n’entend pas les mettre à disposition des Européens dans le besoin. Une organisation vaticane comme Caritas apporte ainsi son aide aux populations immigrées venus du tiers-monde et installées en Europe, au mépris de lois que les gouvernements n’ont plus le courage de faire respecter et sans tenir compte de l’avis des populations européennes obligées de cohabiter avec des gens dont la présence n’était pas désirée et sur laquelle elles n’ont jamais été consultées.
 
Comme s’il s’agissait d’une réponse aux propos inconscients d’un pape qui encourage une évolution mortifère pour l’Europe, l’homme politique et ancien maire de Reykjavik, l’islandais Olafur F. Magnusson a réagi le 11 juillet dernier au projet de construction d’une mosquée en plein centre de la capitale. Il dénonce le caractère prosélyte de l’islam et, évoquant les émeutes de Malmö, souhaite protéger les femmes contre la violence religieuse et préserver l’identité nationale. Il ajoute même qu’il faut stopper l’expansion de l’islam.
 
Mais Magnusson ne le fait pas au nom du christianisme qui devrait se défendre contre l’islam, pas du tout même. Il explique que si un lieu de culte doit bénéficier du meilleur emplacement d’Islande, alors c’est à l’association Asatru, le mouvement païen germano-scandinave d’Islande, qui honore les dieux d’Asgard, Thor et Odin en tête, d’en disposer. Il affirme ainsi « le droit absolu » pour les Islandais païens « d’obtenir le meilleur emplacement dans la capitale » et ajoute qu’ « ils étaient là avant que les chrétiens ne leur imposent leur idéologie » et qu’ils sont « dans le pays depuis toujours ».
 
lampedusa,pape françois,immigrationnisme,gauchisme,paganisme,europe,clandestinsMagnusson démontre ainsi qui sont les véritables défenseurs de l’Europe et que c’est par le recours à la tradition spirituelle européenne la plus authentique que nous pourrons demain vivre dans une Europe puissante et protégée. Alors que la croix se fait croissant, le marteau de Thor, lui, ne faiblit pas.

Quand tous ces jeunes Européens, qui veulent sincèrement défendre l’Europe, et défilent même pour s’opposer aux forces d’involution à l’œuvre, se réclament du christianisme, ils sont abusés. Et à Lampedusa, les païens rendraient des sacrifices au dieu Neptune en personne pour que leurs côtes demeurent préservées.
 
Car défendre l’Europe et les Européens n’est pas une tâche facile et nécessite du courage politique et moral, celui de faire ce qui est nécessaire, avec toute la fermeté requise. Il est facile pour un pape de donner des leçons alors que ce n’est pas lui qui paiera les conséquences de son laxisme et de ses encouragements inconsidérés à un flux migratoire auquel il conviendrait de s’opposer.
 
Dans ce combat pour une Europe qui ne veut pas mourir, d’une Europe qui aspire à la renaissance de sa civilisation, le pape a choisi de se ranger dans le camp de l’Anti-Europe. L’Eglise n’y gagnera rien et continuera même de perdre le peu de crédit dont elle dispose encore sur notre continent. Et désormais, il est clair que les Européens n’ont à attendre aucun salut venant de la religion chrétienne, bien au contraire.
 
Thomas FERRIER

Secrétaire général du PSUNE

20/03/2013

Réponse à des détracteurs de « gauche » radicale

 
usine.JPGOnt été portées à ma connaissance, dans le cadre du débat auquel je participerai ce samedi en Bretagne, des critiques issues de la mouvance de « gauche » radicale. Cherchant à démontrer une prétendue collusion de l’invité, en l’occurrence moi, avec les organisateurs du dit débat, ils reprochent au PSUNE deux points assez marginaux du programme concernant la fonction publique et le développement des entreprises.

Prônant la « simplification des procédures de licenciement des agents publics », mais sur des critères objectifs, ce qu’ils oublient de signaler, le PSUNE est critiqué. Même si des dérives sont possibles, l’idée générale est de pouvoir se séparer de personnels manifestant de manière indiscutable d’importantes insuffisances professionnelles. Les fonctionnaires sont au service du public, payés par les impôts des citoyens. S’il est légitime qu’ils conservent un statut protégé, ce n’est pas à n’importe quel prix. Beaucoup de français et d’européens ont malheureusement une image plutôt défavorable du service public. Pour redorer le blason de ce dernier, il faut oser le réformer dans le bon sens, en améliorant la qualité du service tout en conservant un management humain.

La seconde critique porte sur l’attention apportée par le parti à encourager l’initiative privée de nature entrepreneuriale. C’est du bon sens, et tous les grands partis politiques l’expriment aussi, y compris le PS. La question est de savoir s’ils sont crédibles en ce sens. Une nation de fonctionnaires, ça a existé et ça ne marche pas. Nous avons besoin de créateurs et non d’assistés, nous avons besoin de créer de l’emploi et non de sauver des entreprises en faillite. Il faut protéger les travailleurs français et européens, œuvrer pour l’amélioration de leur cadre de travail, mais il faut aussi moderniser l’outil de production, être compétitif. Une entreprise qui ne fait pas de profit crée des chômeurs. Le PSUNE précise toutefois qu’il s’agit aussi de s’opposer au « capital spéculatif ». J’ignorais que l’extrême-« gauche » préférait l’enrichissement par la bourse à celui par le travail.

Même si le libéral Nicolas Sarkozy a défendu le « travailler plus pour gagner plus » en 2007, alors que beaucoup de citoyens aimeraient travailler tout court, et n’ont pas cette possibilité, c’est quand même un principe socialiste, celui de Stakhanov. Il est étonnant que des nostalgiques de l’URSS, chose tout de même assez étrange quand on voit l’ampleur du désastre, ne l’aient pas compris.

Le socialisme n’est pas le marxisme. Le socialisme ne défend pas des syndicats non représentatifs sous le prétexte qu’ils seraient installés depuis longtemps et qu’ils auraient de forts relais politiques. Le socialisme ne défend pas une économie d’assistés mais une économie de travailleurs. Le socialisme n’est pas libertaire non plus, le libertarisme n’étant qu’un libéralisme économique appliqué aux mœurs.

La « gauche » radicale ferait bien de s’interroger sur le fait que les ouvriers français et européens préfèrent voter à droite que pour eux. C’est parce qu’elle n’est pas vraiment socialiste. Alors, il est vrai que du point de vue de la légende de la « gauche », défendre l’initiative privée ou ne pas défendre des gens incompétents profitant d’un statut privilégié qu’ils ne méritent pas, cela ne fait pas « socialiste » ni « de gauche ». Et pourtant, c’est cela en vérité le socialisme, à savoir l’amélioration de la qualité de vie des travailleurs, la hausse des salaires, la création d’emplois rémunérés correctement. Les défendre ce n’est pas les maintenir dans un emploi sans avenir, mais de leur donner les moyens de retrouver rapidement un emploi. Le flex-securité, c’est un principe socialiste.

Alors, messieurs de la « gauche » radicale, encore un effort pour devenir socialistes !

16/07/2011

14 juillet : Eva Joly doit-elle remonter dans son knörr ?

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D_big_lodz_2_20060508_0907[1].jpgUn député UMP sur twitter, tout comme Jean-Pierre Castaldi sur RMC par boutade, propose à Eva Joly « de retourner en Norvège » suite à sa proposition de supprimer le défilé militaire du 14 juillet pour le remplacer par un défilé citoyen. Le premier ministre François Fillon a même jugé que Mme Joly n’avait pas « une culture très ancienne des valeurs françaises ». Alors que la « gauche » avait dénoncé elle aussi, mais avec des mots différents, cette proposition de la candidate écologiste, elle prend aujourd’hui sa défense face à un gouvernement qui fustige en elle une binationale, avec des accents sensiblement proches de ceux de Marine Le Pen, en croisade contre la binationalité. Il est vrai qu’Eva Joly n’était pas obligée de surjouer sur la « France métissée » et de se présenter en bonne mondialiste comme franco-norvégienne. Elle a certes ajouté qu’elle était européenne, mais n’a pourtant pas choisi de jouer sur cette partition, d’où le retour de flammes qu’elle subit aujourd’hui.

Précisons clairement que la candidature d’Eva Joly est légitime sur le principe bien que nous soyions opposés à une grande partie de son projet et de sa vision du monde. Eva Joly nie l’européanité du peuple français et de sa culture, en faisant la promotion explicite des minorités importées. Elle s’attaque aux assises énergétiques du pays par son hostilité à l’énergie nucléaire qui nous permet de disposer d’une énergie à un coût raisonnable pour les classes populaires et de moins dépendre des énergies fossiles et donc des pays du golfe persique. Elle soutient le mariage homosexuel et l’adoption qui l’accompagne. Elle est également partisane de l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne.

Mais force est de constater que sa proposition a suscité des réactions nationalistes et xénophobes tout à fait pathétiques. Nous ne sommes pas surpris par la réaction outragée de Marine Le Pen ; on n’en attendait pas moins d’elle, persévérant dans sa volonté aberrante de ne pas vouloir distinguer flux migratoires intra-européens et extra-européens. Mais que le premier ministre de droite soit amené à défendre une position qui est fondamentalement europhobe, comme si de prétendues « valeurs françaises » différaient de supposées « valeurs norvégiennes », est significatif. Entre une « gauche » de plus en plus mondialiste, donc de plus en plus coupée des réalités françaises et européennes, et une droite qui se sent obligé de faire dans le nationalisme europhobe de crainte de perdre des électeurs en faveur du Front National, ce qui est une erreur de jugement, la situation politique du pays est inquiétante.

Alors que l’€ est attaqué, que la crise financière frappe de plein fouet les maillons les plus faibles de l’Union Européenne (Irlande, Grèce, Portugal), au lieu de défendre un véritable projet européen, la droite au pouvoir fait dans le fétichisme national.

Analysons plus précisément, comme tous auraient dû le faire, la proposition d’Eva Joly. Elle propose de supprimer le défilé militaire du 14 juillet. Suite aux réactions, elle a affiné sa remarque, en expliquant qu’elle n’était pas opposée au principe d’un défilé militaire, mais que le 8 mai ou le 11 novembre lui paraissaient plus adaptés. Elle maintient en revanche son idée d’un défilé civil le 14 juillet, défilé dont certains imaginent ironiquement qu’il ressemblerait à une « gay pride » ou à une « love parade ».

Mais pourquoi ne pas aller au bout du raisonnement ? Pourquoi conserver le 14 juillet, tout simplement ? Il n’est pas obligé de vouloir à tout prix maintenir une fête créée en 1880 par la troisième république dans le contexte de la revanche, suite à la défaite de 1870 et à la perte de l’Alsace-Moselle. A l’heure où notre avenir est européen, et c’est ce que prétendent encore défendre la « gauche » et la droite, pourquoi conserver des fêtes rappelant les guerres du passé ?

En tant que socialiste européen, le PSUNE propose donc de déplacer le défilé militaire français à une autre date, le 9 mai ou le 11 novembre, et je précise bien le 9 mai (journée de l’Europe), et de l’intégrer à un véritable défilé militaire européen, comprenant des représentants des forces armées de tout le continent, ouvert à la Russie, et ayant lieu dans une capitale européenne différente chaque année. Il faut que l’armée française soit un symbole de réconciliation entre européens et non pas des divisions passées. C’est ainsi que nous pourrons honorer les soldats français, et en même temps qu’eux les soldats de toute l’Europe, pour leur courage.

A un moment donné, il faut savoir être cohérent. Quand on se prétend « européen », et à plus fortes raisons partisan d’une Europe politique, il faut le démontrer par des actes et des propositions qui l’attestent. Une fois de plus, la droite classique, au lieu de rebondir dans un sens européen par rapport à une proposition médiocre de Mme Joly, médiocre car non réfléchie, sans enjeux, avec une pointe d’anti-militarisme béat et de gauchisme militant, a préféré réagir de manière outrée en s’entourant du drapeau bleu-blanc-rouge au lieu du drapeau bleu étoilé.

Oui, le projet politique d’Eva Joly, et avec elle d’Europe Ecologie – Les Verts, est à combattre. Oui la pseudo-écologie verte, que Frédéric Nihous appelle à juste titre « l’écologie punitive », doit être démasquée, et notamment le mensonge sur le nucléaire, et le crypto-gauchisme de leur démarche, en matière sociétale. Il est à combattre car appliqué il serait néfaste pour la France, néfaste pour l’Europe. Mais il doit être combattu avec intelligence. Mme Joly est européenne, elle a le plein droit de se présenter aux élections présidentielles, et non Mme Joly ne descend pas de son drakkar, pour reprendre l’expression qu’elle a employée. Elle aurait d’ailleurs dû parler de knörr, ce qui prouve que née norvégienne, elle a acquis les mêmes expressions erronées que les français (1). Elle a aussi le droit de faire cette proposition et cette dernière doit être critiquée objectivement et pas en ayant recours à des envolées patriotiques ridicules et dépassées de la part des hommes et femmes politiques de notre pays.

(1) Comme l’a souvent expliqué le professeur Régis Boyer, spécialiste du monde viking, le mot « drakkar » qui signifie plus ou moins « dragon », la proue du navire étant souvent décorée de ce motif, ne désigne pas le bâteau des vikings. Le bon terme est knörr.