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01/05/2016

« Habebamus papam ». Bergoglio contre l’Europe.

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image4.jpgL’Europe est victime d’une grave crise migratoire. Des milliers de migrants, syriens ou non syriens, parfois chrétiens mais bien plus souvent musulmans, se massent chaque jour à nos portes afin de gagner nos rives pour y bénéficier de tous les droits de nos concitoyens, sans qu’on exige d’eux l’accomplissement des mêmes devoirs.

Nous serions en devoir de leur refuser l’entrée, parce que nos ancêtres ne se sont pas battus pour que notre continent cède à une mauvaise conscience attisée par des faussaires moraux. On peut d’ailleurs constater que les pays arabo-musulmans se gardent bien d’accueillir chez eux ces migrants pourtant de même origine qu’eux. Les pétromonarchies du Golfe, qu’on présente abusivement comme des alliés, s’y refusent et les migrants eux-mêmes savent qu’il vaut mieux éviter de tester leurs frontières.

L’Europe paie d’ailleurs l’alignement de sa politique sur celle des États-Unis, avec parfois un zèle troublant, comme cet entêtement du gouvernement français à faire tomber Bachar-El-Assad à tout prix, permettant au cancer « Daesh » de naître.

Dans un tel contexte, les provocations répétées du « pape » François, alors que les opinions publiques européennes expriment une légitime inquiétude et alors que les États semblent moralement désarmés pour faire respecter les frontières de notre continent, sont inacceptables.

Il est normal de déplorer que des gens quittent leur pays parfois au péril de leur vie, même si c’est souvent pour de mauvaises raisons, et si les « réfugiés » sont souvent en fait des migrants économiques profitant de l’occasion pour s’installer dans une Europe bien trop généreuse à leur endroit. Il est également parfaitement légitime de porter assistance à des naufragés, car c’est un devoir moral élémentaire.

Mais ce n’est acceptable que si on associe ces actions de mesures d’une grande fermeté, en indiquant explicitement aux migrants que ce voyage aller sera suivi immédiatement d’un voyage retour. Ainsi l’argent dépensé pour payer les passeurs sera perdu, et les risques pris auront été bien inutiles.

Le pape devrait appeler ces migrants à demeurer chez eux et à se battre sur leur propre sol, comme le font ces courageux combattants kurdes, contre la barbarie islamique qui les menace, si c’est bien elle qu’ils prétendent fuir. Car on peut parfois en douter. Il devrait inviter l’Europe à avoir le courage de savoir dire « non » et ne pas détourner les règles de l’hospitalité en des règles d’assistanat.

La véritable hospitalité, c’est celle des Phéaciens envers Ulysse. Après lui avoir porté assistance, après qu’il fait naufrage, les Phéaciens armèrent un bateau et permirent au héros de retrouver Ithaque, son île natale. Aujourd’hui, elle consiste à pacifier la situation sur place, comme la Russie y a contribué, et à permettre à ces migrants de retourner chez eux. Elle ne consiste pas à leur donner chez nous des droits pour lesquels nos ancêtres se sont battus.

C’est là qu’il faut comprendre que le « pape » François sort de la réserve propre à sa charge pour empiéter sur un terrain politique pour lequel il n’est pas légitime. Il donne des leçons de morale et en vérité de culpabilisation aux Européens, les incitant au laxisme migratoire et donc à la lâcheté identitaire. Ce faisant, il ne rend service à personne.

Son action d’accueillir à Rome même plusieurs familles de migrants, par ailleurs tous musulmans, est symboliquement un appel d’air parfaitement nocif. Il va encourager d’autres personnes à prendre des risques insensés et en même temps exacerber les Européens qui en ont assez de subir des flux indésirables alors qu’ils ne sont en rien responsables des causes.

Il agit ainsi en militant de la « théologie de la libération », ce christiano-marxisme qui domine une partie de l’Amérique du Sud d’où le pape est originaire, oubliant par ailleurs qu’il est lui-même de souche européenne. Au lieu d’agir au service de l’Europe et des Européens en encourageant ces derniers à la résistance, comme Nicolas V apportant son soutien à Constantinople en 1453, il veut nous désarmer. C’est irresponsable.

Depuis Constantin, en Europe, le compromis entre le pouvoir politique et L’Église a reposé sur une assistance mutuelle. Le pape actuel rompt cet équilibre pour prôner une forme d’évangélisme post-colonial pleurnichard. Et pour ce faire, il est prêt à trahir une Europe en danger de mort pour la simple et bonne raison que sa religion y est affaiblie, sans se demander pourquoi. De la religion on demande assistance et non leçon de morale, appui et non culpabilisation. Le pape se croit au Ier siècle de l’empire romain alors que nous sommes dans la situation du Vème siècle, celui des invasions barbares.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

Commentaires

Ne pas oublier que le paléo-christianisme à immergé initialement en dehors des vertus publiques et patriotiques de la Cité, de l'Etat, du royaume ou de l'Empire. Avant de devenir en Europe la puissante machine de conservation patrimoniale et sociale que l'on connait, cette religion était bien peu identitaire à l'origine.

Écrit par : anton Cusa | 02/05/2016

pardon "émergé" , et non pas "immergé"

Écrit par : anton Cusa | 02/05/2016

et "a", et non pas "à"

Écrit par : anton Cusa | 02/05/2016

Je suis assez surpris par l'absence de censure à l'encontre du précédent "commentateur". Sa logorrhée sémantique dépasse tout entendement. Sinon, un compromis semble comme se tisser à mesure du temps entre les chrétiens pratiquants indéfectiblement dévoués à leur culte et les adeptes de courants "néo-païens" : Les Eglises chrétiennes sont à la lisière de l'auto-destruction et les derniers thuriféraires européens du Christ se résigneront certainement à vivre leur foi en-dehors de toute structure ecclésiastique.

Les clergés orthodoxes succomberont aussi à leurs propres turpitudes comme nous l'atteste la prose démentielle de Bartholomée Ier -Primat de l'Église orthodoxe de Constantinople, reliquat vivant de l'ère byzantine- au sujet de pseudo-réfugiés qui n'appartiennent même pas à la chrétienté et dont nous ne connaissons que trop bien les véritables desseins. L'on ne m'ôtera pas de l'esprit que les Grecs ne se seraient sans doute jamais effacés de l'Asie mineure hors du joug christique. Les incidences néfastes de l'épisode des "querelles iconoclastes" s'étendent par exemple bien au-delà du VIIIème et du IXème siècle. Les discordes stériles entre les Européens s'enracinent souvent dans des disputes d'origine théologique dont nous persistons à négliger la portée réelle. Jadis, aurions-nous pu assister à des échauffourées entre des Baltes, des Germains et des Slaves pour des motifs confessionnels ? C'est la christianisation forcée dans les confins de l'Europe orientale qui alimentait aussi la sulfureuse rhétorique pan-germaniste et qui nourrît des projets d'extension comme le Drang Nach Osten. Je ne m'avancerais pas davantage à ce propos puisque je serais incapable de finaliser mon commentaire.

Mon avis se formulerait en ces termes quant au devenir de la foi et des religions au sein des terres européennes : Je pense que la religiosité populaire dans son ensemble coïncidera de nouveau avec des références et des conceptions paganisantes -antéchrétiennes- cependant que des modes de pensée traditionaliste épurés finiront par se (re)modeler. Il faut concevoir l'achèvement du christianisme sous ses aspects les plus profitables : Notamment si l'on tient compte du probable renouveau intellectuel susceptible d'en découler ou de la redécouverte complète de notre passé. En proscrivant l'étroitesse d'esprit manichéenne inhérente aux dogmes abrahamiques, nous renouerons avec les entreprises héroïques de nos Aïeux.

Cordialement.

Écrit par : Fédor l'Aimable | 23/05/2016

Bonjour Fedor,

Il faut laisser à la modération le temps d'agir. Je n'ai découvert ce message trouble-fête que ce matin.

Sur votre analyse fine des religions en Europe, je suis assez en accord avec vos idées sur l'évolution possible de la religiosité sur notre continent.

Quant au primat de Constantinople, il a vécu sous la botte turque depuis trop longtemps. Cela a dû lui taper sur le cerveau.

Écrit par : Thomas FERRIER | 23/05/2016

Bonjour M. Ferrier,

Je comprends tout à fait. Et je partage votre opinion quant à ce malheureux Bartholomée Ier. Mais j'ignore ce que pensent les Européens orthodoxes (Quoiqu'ils ne soient plus tributaires du patriarcat de Constantinople en règle générale) de ses divagations sordides. L'autocéphalisme n'excluant malheureusement pas des tendances œcuméniques de plus en plus pesantes... Par contre, en ce qui vous concerne, vous êtes donc favorable à la mise en œuvre d'un syncrétisme pagano-chrétien qui faciliterait le rassemblement des Européens sous l'égide d'un même Etat ? Pardonnez-moi si ma question vous paraît indiscrète, mais vous définiriez-vous comme un "croyant" ?

Écrit par : Fédor l'Aimable | 23/05/2016

Fédor,

Le patriarcat de Constantinople a clairement dégénéré de sa première nature, la succession de Byzance ayant passée depuis longtemps à de nouvelles nations, au premier rang desquelles la Russie.

Écrit par : Anton Cusa | 23/05/2016

@ Fedor

Si croyant je suis, c'est dans les dieux ancestraux des Européens. Mais ce qui m'importe avant tout, c'est le salut de l'Europe et des Européens. En ce sens, une rivalité païens/chrétiens serait préjudiciable à l'intérêt général. Il ne s'agit pas de promouvoir néanmoins un syncrétisme ou néo-pagano-christianisme mais de favoriser les paganismes et les christianismes enracinés (désuniversalisés) en Europe au détriment de l'universalisme.

L'Etat européen de demain sera donc dans les faits "bicéphale" en matière de religion, mais "autocéphale" en matière politique.

Cordialement.

Écrit par : Thomas FERRIER | 23/05/2016

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