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12/11/2015

Régions et provinces de l’Europe unie de demain

http://thomasferrier.hautetfort.com/media/01/00/449511605.3.png

maps.jpgJ’évoque souvent sur les réseaux sociaux cette Europe unie, l’Europe-Nation à bâtir, en expliquant qu’elle sera fondée sur le principe de la « subsidiarité identitaire » selon une formule classique de partage des tâches, à savoir « à l’Europe la souveraineté, aux régions l’identité ». Cette vision de la « région » et/ou « province » et/ou « nation »,  qui peut correspondre au cadre national classique ou à des subdivisions nouvelles du dit cadre, mérite d’être explicitée.

Deux régions aujourd’hui se battent pour leur indépendance par rapport à un cadre étatique traditionnel. Il s’agit de l’Ecosse et de la Catalogne. Il convient de souligner que de nombreuses barrières leur sont opposées. A ceux qui affirment que le mondialisme veut le démantèlement des nations par le régionalisme, ces évènements apportent un démenti catégorique. En effet, ni l’ONU ni l’Union Européenne n’encouragent leurs revendications, bien au contraire. Et même si ces régionalismes sont de centre-gauche, qu’ils ne remettent malheureusement pas en question le « multiculturalisme » qui est plus mortifère pour eux qu’un cadre national qui n’a jamais eu depuis les années 70 en tout cas comme volonté de briser leurs identités, ils sont combattus. Il suffit de songer à la mise en examen d’Artur Mas ou au refus de tenir compte de l’appel à l’indépendance d’une majorité de parlementaires catalans. Il faut aussi songer aux nombreuses pressions que le Royaume-Uni et l’Union Européenne ont fait peser sur les électeurs écossais, l’indépendance étant refusée par une majorité légère, appuyée par le vote des électeurs issus des minorités d’importation.

Pour moi, le cadre politique est moins important que le cadre identitaire, et il est plus important que la Catalogne préserve son identité au sein d’une Espagne unie que par une indépendance théorique. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, peu importe ce cadre, nos identités sont menacées comme jamais elles ne l’ont été. Et une Ecosse indépendante ou une Catalogne indépendante demain ne feront pas mieux que le Royaume-Uni et l’Espagne et j’ai peur même qu’elles fassent pire.

Mais en revanche il existe aussi des aspirations naturelles pour chaque peuple, pour chaque identité d’Europe, d’être respecté. Et si la séparation du cadre national, mais en se maintenant en revanche pleinement dans la construction européenne, peut apaiser les tensions générées par une histoire complexe, alors il faut la faire. Que l’Europe unie demain soit divisée en 46 ou en 150 subdivisions internes n’est en rien problématique s’il y a bien unité et un Etat européen à la tête du continent, respectueux bien sûr de toutes les identités qui le composent.

Dans le cadre de l’Europe de demain à laquelle j’aspire, et qui irait donc des fjords d’Islande aux steppes de Russie, toutes les identités devront être préservées et des pouvoirs spécifiques au niveau le plus près de ces réalités devront exister pour le permettre.

Voici donc le schéma que je défends concernant les pouvoirs dévolus à chaque niveau administratif et/ou identitaire.

Le premier cadre est la cité. Il faut revoir complètement son fonctionnement afin que les citoyens soient pleinement associés à sa vie et à son évolution. Elire un maire et son conseil municipal pour plusieurs années n’est pas suffisant. Une fois le mandat en poche, l’édile fait ce qu’il veut, et bien souvent l’édile de droite appliquera la politique promue par son adversaire de gauche. Ou il sera enchaîné par des règles juridiques l’empêchant de tenir ses promesses. C’est donc aux citoyens de trancher. Le référendum municipal doit être inscrit dans le droit, chaque cité divisée en quartiers ou dèmes élisant chacun ses représentants et instituant un système de rotation. Pas de maire donc, mais un édile choisi par les comités de quartier et représentant leurs intérêts. Et selon un principe de répartition des pouvoirs, les habitants de la cité, pour peu qu’ils y soient installés un temps suffisamment long à définir, décideront de l’avenir de leur ville. Par exemple, ce ne sera pas au maire, ni au préfet, ni au conseil d’état, et encore moins au gouvernement, de décider si une mosquée, ou n’importe quel autre temple d’ailleurs, doit être construite dans les frontières de la collectivité territoriale.

Le second cadre est celui de la région qui peut correspondre aux anciennes nations (région « Portugal » par exemple) ou à un nouveau cadre décidé par les habitants (région « Catalogne »). Dans tous les cas, ce redécoupage éventuel ne sera pas décidé d’en haut mais devra provenir de l’expression libre du peuple. Bretons, Corses… et autres choisiront librement s’ils voudront faire partie d’une « région » France ou être leur propre région. Ces décisions ne remettront en revanche jamais en cause l’appartenance à l’Europe. Il n’y aura jamais « d’article 50 » dans la (vraie) constitution européenne que j’imagine. La région aura des pouvoirs spécifiques, des sénateurs pour la représenter au Sénat européen, une sorte de Bundesrat européen, une assemblée régionale dotée de réels pouvoirs, mais toujours par subsidiarité, et notamment celui de protéger la langue de la région (par exemple le breton en Bretagne), de déterminer les règles d’urbanisme pour respecter l’environnement et les traditions locales, et même éventuellement de décider de l’installation d’Européens issus d’autres régions. La région pourra favoriser le localisme économique, privilégier ainsi la ruralité, et aura en charge des missions nombreuses en matière d’écologie. Ce n’est pas à une commission à Bruxelles ou ailleurs de décider de la façon de fabriquer les produits artisanaux. La limite sera la non-utilisation d’OGM et tout ce qui peut avoir un impact sur les autres régions. La défense du terroir au niveau du terroir.

Ainsi, certains Européens sont attachés à leurs figures souveraines. Même si je suis personnellement très républicain, je n’ai pas à juger de cet attachement sincère à ces têtes couronnées. Hors de question de les abolir par décision européenne. Ce seront aux gens concernés de maintenir ou pas ce lien s’ils le souhaitent. Il y a là une indéniable démarche identitaire que je ne saurais vouloir balayer d’un revers de main. On peut penser que les Anglais voudront conserver leur lien avec la dynastie des Windsor par exemple et ils doivent pouvoir le faire. On peut imaginer en revanche que les Gallois voudront rompre et ils auront aussi ce droit. Aux régions concernées d’imaginer librement le statut qu’ils leur conféreront.

La subsidiarité identitaire comme fondement de l’Europe doit être un principe intangible. Nous aurons tous la même nationalité en commun mais pas nécessairement les mêmes attachements charnels. Il est hors de question de vouloir bâtir une Europe jacobine et encore moins de tenir en suspicion les liens historiques profonds de chaque peuple composant ce grand peuple que sont les Européens.

Un régionaliste sincère et un patriote attaché à sa patrie historique doivent pouvoir exister pleinement dans l’Europe unie, se reconnaître en elle et s’y épanouir. Les identités ne s’opposent pas mais se renforcent. On doit pouvoir se sentir nancéen, lorrain, français et européen dans l’Europe de demain, mais tout autant si on le souhaite ne se sentir qu’ « européen » ou « corse et européen » ou « nantais et européen » ou » français et européen ». En revanche on aura à cœur de conserver toutes les strates qui composent notre européanité, et qui fait la véritable richesse de notre continent.

En revanche, ce principe exclut le cadre politique « traditionnel », le droit en vigueur dans un pays européen n’étant pas une « tradition identitaire ». Hors de question de considérer un laxisme « local » comme une règle à préserver. Tout ce qui relèvera du souverain au sens fort sera du domaine de l’Etat européen.

Une euro-région pourra décider de créer une police régionale et même une armée régionale citoyenne, mais l’armée européenne, même divisée en légions « linguistiques », dépendra de l’Etat européen, de même que la diplomatie, la politique de l’énergie, la justice (dans les domaines où la subsidiarité n’aurait pas de sens) et tout ce qui relève des fonctions dévolues à un Etat. Là sera le vrai partage des tâches.

Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)

Commentaires

C'est maintenant que nous alons voir si l'Europe existe vraiment.

Écrit par : expansion.hautetfort.com | 12/11/2015

Ça fonctionnera pas vous verrez, votre vision (et votre carte) est tellement utopique que je ne voudrais même pas l'utiliser pour un film de politique fiction. Votre vision est tellement à l'antipode de l'opinion des peuples que je n'ai vraiment pas d'autre qualificatif à attribuer aux europhiles, qu'étant être une petite secte incarnant un groupe d'illuminés.

Écrit par : Benoit | 15/11/2015

Oui c'est encore moi avec mes gros sabots :-) ))) en espérant de ne vous avoir pas trop énervé.

Écrit par : Benoit | 15/11/2015

Ce n'est pas ma carte mais une illustration en rapport avec le sujet, et pas la transposition de ce que j'explique.

En Ecosse et en Catalogne, la réalité dément votre analyse. Bien sûr que le sursaut identitaire a lieu à toutes les échelles. Il faut ensuite mettre tout cela en harmonie pour que cela serve l'intérêt de tous les Européens et que ce ne soit pas facteur de divisions mortifères.

L'ennemi, c'est le jacobinisme. Destructeur des identités régionales, destructeur de l'européanité commune des identités nationales.

Nous sommes les européistes identitaires. Nous voulons l'Europe Nation. Ce combat est celui qui a toujours été celui aussi des vrais nationalistes, à savoir un dépassement du nationalisme, appliquer à l'échelle Europe les recettes appliquées jadis aux anciennes nations.

Si cela a pu avoir lieu à l'échelle de la France et de l'Allemagne jadis, cela peut avoir lieu demain aussi bien à l'échelle de l'Europe.

Les Européens finiront pas adopter massivement la doctrine que je prône parce qu'elle offre aussi en même temps une solution radicale au problème du "grand remplacement".

Écrit par : Thomas FERRIER | 17/11/2015

Pour moi le grand remplacement est justement provoqué par l'absence de frontières internes, ça fait des mois que cette évidence se déroule sous nos yeux, à l'est les pays ferment leurs frontières les uns après les autres.
Vous devriez faire un tour dans cette région d'Europe, croyez-moi que là-bas personne n'a envie d'appartenir à une nation européenne, cette perspective n'effleure même pas leur esprit, ça plait peut-être aux français ça je le comprends mais alors qu'ils s'unissent de leur côté avec qui ils veulent, à l'est le rapport à la patrie est beaucoup plus puissant, pour certains pays il est même sacré.
Pour moi les frontières sont le ciment du monde, elles préservent la paix et l'équité, les enlever mène au chaos et à l'injustice. Une frontière qui n'est pas le derme d'une âme, c'est à dire d'un vrai pays, d'un vrai peuple, finit par s'étioler, raison pour laquelle toutes les frontières extérieures de l'UE sont des passoires, il n'y a rien à défendre à part une immense coquille vide, personne les prend au sérieux.

Écrit par : Benoit | 04/12/2015

Dernière des dernières corrections

La doctrine que vous prônez appelle semble-il ces deux questions :

1. Ne serait-on pas avant tout européen à un point de vue national parce qu'on ne serait plus tout à fait Français, Allemand, Anglais, Espagnol ou Russe ? L'émergence d'une nation digne de ce nom, à quelque échelle que ce fût, ne suppose-t-elle pas une conscience commune ainsi qu'un mythe fondateur européens qui transcendent les appartenances antérieures ?

2. Serait-il par ailleurs indispensable dans un tel espace-national de réserver la citoyenneté européenne aux seuls "nationaux" européens ? Même si cela est bien difficile à comprendre en France, la culture politique de nombreux pays (Russie, Roumanie, etc.) distingue plus ou moins clairement la nationalité et la citoyenneté. Dans de tels pays, qui reconnaissent et protègent l'ethno-diversité du paysage humain, tous les individus résidents sont traités sur un même d'égalité citoyenne alors que le primat et le caractère prépondérant sont imprescriptiblement dévolus à la "nationalité-noyau" titulaire collective de l'Etat au dépend des "nationalités cohabitantes" agrégées au susdit Etat et destinées à demeurer minoritaires (Russes vs Tatars, etc.). Dans ces pays, les nationalités sont définies ethno-historiquement, ethno-politiquement, ethno-culturellement et ethno-linguistiquement tandis que la citoyenneté est définie quant à elle d'une manière strictement civique, juridique et institutionnelle. Même si cela est assez difficile à comprendre dans une perspective occidentaliste individualiste (universalisme et assimilationnisme modernes ou multiculturalisme, immigrationnisme et remplacisme post-modernes), la distinction Est-européenne nationalité/citoyenneté semble parvenir à concilier bien des choses : égalité citoyenne entre ressortissants d'un même Etat, reconnaissance de l'ethno-diversité, préservation de la cohésion nationale, intégrité et perpétuation identitaires, relations inter-culturelles et inter-religieuses, ouverture au monde, etc.

Écrit par : anton Cusa | 19/11/2015

...tous les individus RESSORTISSANTS sont traités...

Écrit par : anton Cusa | 19/11/2015

@ Anton

Je vous réponds rapidement.

Écrit par : Thomas FERRIER | 20/11/2015

Thomas, vous ne voulez pas d'article 50 dans votre constitution?
Donc vous enfermez les gens dans une gigantesque prison et vous jetez la clef

Écrit par : Cedric | 20/11/2015

à Thomas

Quelques remarques complémentaire avant cela alors. Les Européens ont probablement à apprendre les uns des autres et la "pensée identitaire" des pays Ouest-européens gagnerait sans doute à s'inspirer davantage de cette pensée nationale-conservatrice formulée sur des bases plus sereine en Europe de l'Est et du Centre (Poutine, Orban, etc.).

Après avoir inventé le modèle de l'Etat national moderne(1), il semble que l'Ouest-européen a entretenu paradoxalement différentes hypostases impériales abstraites à vocation universelle allant, sur fond de darwinisme social, du colonialisme assimilateur civilisateur à l'eugénisme racial délirant destiné à purifier biologiquement l'humanité tout entière, pour aboutir enfin aujourd'hui, pour guérir de la peste brune et toujours au nom de l'unité transcendante du genre humain, à un idéal de constellation citoyenne post-nationale, sans contours aucuns et cimenté uniquement par des abstraction universelles anhistoriques (marchés, échanges, Droits de l'homme, démocratie, etc.).

Dans le même ordre d'idée, on peut déplorer parfois dans la pensée identitaire ouest-européenne actuelle un héritage de cet "universalisme identitaire" racialiste qui, transformé en pure xénélasie irrationnelle pour répondre notamment à la xénophilie ethno-masochiste nihiliste remplaciste de la doxa encore dominante, ne conçoit pas une seconde qu'il pût exister quelque modèle de cohabitation que ce fût, et à quelque échelle que ce fût, avec cet Autre qu'il s'agissait naguère de civiliser, d'assimiler, d'exploiter ou d'éliminer pour le progrès de l'humanité. Or il semble que dans ces cas de figure, c'est aussi bien l'ethno-diversité du paysage humain que l'idée moderne de l'Etat-nation qui se trouvent être complétement niées. Le "national-conservatisme" de la Russie actuelle semble par exemple bien plus prometteur, et les identitaires ouest-européens gagneraient ainsi à s'en inspirer davantage.


(1)L'Etat national moderne est une articulation complexe entre le populus/dèmos et le gens/natio/genos/ethnos des Gréco-Romains

Écrit par : Anton Cusa | 20/11/2015

Existe-t-il un article 50 pour que la Catalogne puisse quitter l'Espagne ou l'Ecosse le Royaume-Uni ? Existe-t-il un article 50 pour que le Bade-Wurtemberg, s'il en éprouvait l'envie, puisse quitter la RFA ? Existe-t-il un article 50 en Russie pour qu'une république autonome devienne indépendante ? Existe-t-il enfin un article 50 aux USA au cas où la Californie demain voudrait s'unir au Mexique ?

Bien sûr que non. L'existence même d'un article 50 dans le dernier traité "européen" prouve qu'il n'y a actuellement aucune Europe politique, prouve que c'est une duperie.

Dans l'Europe-Nation de demain, il n'existera pas plus d'article 50 qu'il n'en existe dans la nation France. Ce qui est logique et normal.

La prison ce sont les Etats actuels dont les gouvernements sont les geôliers. Et là encore aucun article 50 non plus pour les virer.

Bien cordialement,

Écrit par : Thomas FERRIER | 21/11/2015

Quid de ceux qui ne veulent pas faire partie de Votre europe-nation?Votre projet englobe la vie de millions d'individus dont un nombre que je crois important et dont je fais partie ne veut pas.N'aVez-vous pas ecrit que ceux qui sont oppposés à l'europe politique sont des ennemis des européens.Qu'allez-vous faire?Rouvrir Dachau ou les envoyer en Sibérie?

Écrit par : Cedric | 21/11/2015

Pourquoi aurait du t'il exister un article 50 pour des pays authentiques qui habitent la conscience des peuples, l'existence même de cet article démontre justement le caractère artificiel de la construction européenne; les séparatismes restent globalement anecdotiques, le gros des nations européennes restent relativement stables.

Écrit par : Benoit | 04/12/2015

@ Anton

Je prône une démondialisation totale de l'Europe donc en effet à terme un modèle sans cohabitation (nécessairement sous contrainte) autre que le cadre d'une Europe unie entre Européens. Faire cohabiter en une même entité des Européens qui ont pourtant tout en commun ne sera pas facile. Cela doit donc s'arrêter à cette étape là.

Écrit par : Thomas FERRIER | 21/11/2015

@ Thomas

Seriez-vous raisonnablement près à expliquer alors par exemple aux dirigeants de cette pièce maitresse de la potentielle Europe-Nation qu'est la Russie que toutes les minorités nationalement non-européennes et civiquement membres de la Fédération de Russie (les populations turcophones, etc.) devraient faire l'objet d'une xénélasie remigratoire ?

Je proviens personnellement d'une autre partie du continent par mes origines, et j'en viens à déplorer souvent que le rapport à l'Autre soit à ce point schizophrénique dans la partie occidentale de l'Europe (singulièrement en France aujourd'hui). La xénophilie y est très souvent inauthentique, malsaine et suicidaire puisque motivée par une haine de soi viscérale, tandis que les sentiments ethno-identitaires charnels et enracinés réels ont quasi-systamiquement pour corollaire un isolationnisme absolu ainsi qu'un rejet inconditionnel et irrationnel du susdit Autre. Je me répète, mais la national-conservatsime ethno-différentialiste Est-européen semble autrement réaliste et prometteur en ce sens qu'il ne va pas jusqu'à ravaler l'Etat national au rang d'immense tribu incestueuse (contrairement aux identitaires Ouest-européens donc).

Je me plaisais l'autre jour à écouter Laurent Ozon, l'un des premiers théoriciens de la remigration (concept nullement illégitime en soi dans le contexte actuel ouest-européen), nous expliquer que la génétique moléculaire était parvenu à démontrer que les populations des deux rives (nord et sud) de la Méditerranée n'avaient quasiment aucun rapport entre elles dans la structure généalogique de l'humanité anatomiquement moderne (foutaise éhontée bien-sûr). Un autre exemple d'eugénisme obsessionnel ouest-européen du même acabit : cette déclaration ridicule de cet homme pourtant non dépourvu de lucidité qu'est Julien Rochedy : la Grèce doit son génie particulier aux Doriens (qui seraient de race nordique) et les Grecs actuels ne sont que le produit d'une longue dégénérescence due au métissage tardif d'avec des populations méditerranéennes (qualifiées par lui de sémitiques). Cette réécriture grossière de l'histoire prête évidement à sourire quant on songe que les proto-Grecs (tout comme les proto-Italiques) sont initialement le produit d'une photosynthèse entre des Indo-Européens Est-européens et les porteurs de ces brillantes cultures néolithiques danubiennes préexistantes (Vinca, Cucuteni, etc.), elles-mêmes issues d'une photosynthèse d'entre des proto-Européens indigènes paléolithiques et des agriculteurs asianiques sud-méditerranéens (surtout micro-asiatiques). La photosynthèse a par la suite continué intensément entre ces proto-Grecs (qui résultent eux-mêmes donc d'une première photosynthèse danubienne indo-européanisée : cultures de Baden, de Cernovoda, d'Usatovo,etc.) et les cultures néolithiques asianiques égéennes, surtout de Crète, et toujours en lien avec l'Asie mineure (civilisations cycladique et minoenne), et ce jusqu'à l'apparition de la culture indo-européanisé et hellénisée mycénienne. Loin de correspondre à on ne sait quelle dégénérescence tardive, la photosynthèse grecque euro-méditerranéenne est donc précisément responsable "a contrario" de l'originalité de la civilisation grecque par rapport à ces Indo-Européens bon teint plus septentrionaux si chers à Rochedy. Les Doriens si exaltés par Rochedy relèvent à la vérité, avec les Epiriotes, les Etioliens, les Acarnaniens, voire avec les anciens Macédoniens (etc.) d'une branche proto-grecque plus septentrionale et rustique, dite du nord-ouest, par opposition à la branche plus classique, plus raffinée et plus policée dite du sud-est : Mycéniens, Arcado-Chypriotes, Ioniens, Attiques etc., ces derniers étant bien plus "concernés" manifestement par la dernière photosynthèse gréco-asianique. L'effondrement de la civilisation mycénienne pourrait d'ailleurs avoir été provoquée par une "descente" massive des Doriens vers le sud, cette période est d'ailleurs historiographiquement désignée par le syntagme de "Siècles obscures". Le dernier "avatar" méridional des Doriens est constitué par les Tsakoniens et les Maniotes (intimement mélangés semble-t-il depuis aux migrateurs Valaques du Moyen-Age). Bien que la Grèce classique ait acquis des contours fermes et orignaux, en continuité avec la période mycénienne, ces liens intenses avec la Méditerranée n'ont évidement pas cessés pour autant.

L'originalité civilisationnelle des proto-Italiques par rapport aux Indo-Européens plus septentrionaux s'explique d'ailleurs elle aussi par une photosynthèse réussie entre ceux-ci et des populations méditerranéennes préexistantes dans la péninsule Italique : les Etrusques.

Écrit par : Anton Cusa | 21/11/2015

...seriez-vous raisonnablement "prêt"...

Écrit par : anton Cusa | 21/11/2015

Il est toujours loisible aux romantiques de spéculer en affirmant que l'hypothétique descente massive des Doriens vers le sud-est a sauvé et régénéré plutôt la Grèce mycénienne en lui donnant une nouvelle impulsion guerrière (préfiguration des Spartiates, etc.) sans laquelle les civilisations grecques des périodes archaïque et classique n'eussent jamais pu voir le jour. Mais cela ne réfute pas pour autant l'importance des photosynthèses précités.

Écrit par : anton Cusa | 21/11/2015

@ Anton Cusa

La Russie tsariste avait une façon bien à elle de distinguer les Rousskye et les Inorodtsy. La gestion des républiques autonomes de Russie (ou du Groenland danois) nécessitera de distinguer dans ces cas là la nationalité européenne et une "citoyenneté indigène". Car nous parlons ici de populations indigènes.

Vous voilà éclairé (et rassuré) à ce sujet. :)

Écrit par : Thomas FERRIER | 21/11/2015

@ Anton

Sur le cas de la Grèce (et ce serait aussi valable pour les Iraniens et les Indiens), votre analyse est juste. J'avais lu le propos de Julien Rochedy en effet et j'étais en désaccord total avec sa lecture de l'histoire grecque.

La Grèce est la synthèse réussie entre Indo-Européens et Crétois, les seconds appartenant à la première vague caucasique de peuplement (tout comme les Hourrites, les Sumériens, les Elamites...) dont les Basques et les Géorgiens sont en Europe les derniers représentants. C'est bien en effet cette audacieuse fusion entre peuples certes apparentés (à une époque plus ancienne encore) qui est à la base du miracle grec. Il ne faudrait pas non plus oublier l'héritage anatolien de la Grèce, là encore un héritage indo-européen certes mais aussi influencé par l'ancien peuple hatti et l'ancienne Arzawa.

Les Etrusques sont en revanche des Indo-Européens (une conviction depuis longtemps établie chez moi) mais issus d'une branche plus archaïque (peut-être anatolienne, ce qui relancerait le mythe de Troie peuplant l'Italie). Avec les peuples italiques, la Grèce au sud (mêlée intimement aux Sicules) et les Celtes au nord, ils sont à la base de l'Italie moderne, l'apport germanique modéré en renfort (Wisigoths, Ostrogoths puis Lombards).

Sur le fait que la Méditerranée soit une véritable frontière générale, le propos d'Ozon est certes caricatural mais loin d'être faux. Toutefois on voit bien que les Kabyles par exemple et certains Berbères du Maroc ne sont pas bien éloignés des Européens. En revanche il est sûr qu'un fort flux génique subsaharien a considérablement modifié le fond génétique de la population d'Afrique du nord, sauf ceux exclus de la politique des "harems". D'où le fait que les Kabyles aient survécu à l'arabisation et aussi à ce flux génique là.

Vous voyez là que je suis plus équilibré, et donc pleinement européen (c'est à dire d'ouest et d'est réunis), que ceux que vous évoquez avec une certaine malice.

Écrit par : Thomas FERRIER | 21/11/2015

@ Anton

Sur le concept de "remigration" (qui en allemand donnerait "Rückwanderung"), c'est Jean-Paul Gourevitch qui en est le créateur. Il évoque ainsi la "remigration incitative" qui consiste à encourager financièrement des gens pour retourner dans leur pays. L'extension de ce terme est dû à "votre serviteur". Ozon n'a fait par la suite que le lui reprendre. Voilà pour l'histoire précise de ce terme.

Écrit par : Thomas FERRIER | 21/11/2015

@ Thomas,

Je vous assure qu'il n'entrait aucune "malice" dont mon propos. La Russie tsariste n'était pas à proprement parler un espace stato-national moderne, mais bien plutôt un empire pouvant parfaitement faire cohabiter, sur un pied d'inégalité, des populations différentes autour d'un principe surplombant. En distinguant la nationalité collective de la citoyenneté individuelle, la Fédération de Russie, et plus singulièrement son actuel modèle national-conservateur, satisfait en revanche à deux conditions essentielles de l'Etat national moderne :

1. Egalité stricte entre individus-citoyens ressortissants d'un même Etat adhérant à la même loi et unis par les mêmes intérêts (l'Etat national est qualitativement plus qu'une ethnie).

2. Cohésion nationale, ethnique, culturelle et civilisationnelle dudit espace stato-national.

Là où un pays comme la France cherchait à assimiler totalement au noyau ethno-culturel fondateur d'Etat francien toutes les autres éléments en confondant citoyenneté et nationalité, un pays comme la Russie assure l'égalité entre individus-citoyens tout en distinguant collectivement la "nationalité-noyau" majoritaire grande russienne héritière et garante collective imprescriptible et inaliénable de la transmission et de la perpétuation de l'Etat-national (lequel porte d'ailleurs son nom) des nationalités cohabitantes, agrégées au susdit noyau et ayant vocation à demeurer minoritaires et pleinement "Russo-compatibles". Tandis que la tradition politique française issue de la Révolution, non exempte de paradoxes, avait aussi tendance à tenir l'ethno-diversité du paysage humain pour un paganisme tribal archaïque voué à se dissoudre totalement, comme à Rome, dans la pure citoyenneté philosophico-politique , celle-ci est pleinement reconnue et protégée dans la tradition russe, avec ceci pourtant que les nationalités cohabitantes, qui sont protégées par des dispositifs spécifiques, tels que le représentation parlementaire, l'enseignement linguistique officiel, une presse et des médias propres, etc. , sont clairement distinguées collectivement, mais sur un même pied d'égalité citoyenne entre individus, de la nationalité-noyau majoritaire. En Russie, la contradiction n'est donc qu'apparente entre ces deux discours suivants de Poutine consacrés aux quelque 20 millions de musulmans que compte son pays :

1."La Russie est un pays multiconfessionnel dans lequel, et je tiens à le souligner, l'islam est une des religions traditionnelles".

2."En Russie, vivez comme les Russes. N’importe quelle minorité, de n’importe où, si elle veut vivre en Russie, pour travailler et manger en Russie, elle doit déjà parler le Russe, et doit respecter les lois Russes. Si elles préfèrent la loi de la Charia et vivre comme le font les musulmans alors nous leur conseillons de ne pas se rendre à ces lieux où la loi étatique est en vigueur. La Russie n’a pas besoin de minorités musulmanes. Les minorités ont besoin de la Russie. Et nous ne leur accorderons aucunes faveurs spéciales, ou ne changerons nos lois pour qu’elles reflètent leurs désirs, peu importe le volume de leurs cris contre la ‘discrimination’. Nous ne tolèrerons aucun manque de respect envers la culture Russe. Nous ferions mieux d’apprendre des suicides de l’Amérique, l’Angleterre, la Hollande et la France, si nous devons survivre en tant que Nation. Les musulmans prennent le contrôle de ces pays et ils n’obtiendront pas la Russie. Les coutumes et traditions russes ne sont pas compatibles avec le manque de culture ou les manières de vivre primitives de la loi de la Charia et des musulmans. Quand cet honorable corps législatif suggère de créer de nouvelles lois, il faut avoir avant tout l’intérêt national russe à l’esprit, que les minorités musulmanes ne sont pas Russes."

Dans le même ordre d'idée, je ne vois pas bien ce qui s'opposerait à la création, sur un même pied d'égalité citoyenne entre individus ressortissants du même Etat, d'un statut de nationalités cohabitantes pour toutes les nationalités ne participant de la "nationalité-noyau" européenne dont les membres, rendus évidement euro-compatibles, n'auraient pas été séduits par cette remigration incitative (assurément nécessaire dans bien des cas euro-incompatibles).

Je n'aurais rien à rajouter sur le miracle grec, mis à part peut-être le fait que les Grecs demeuraient bien plus proches de l'épicentre asianique que les Basques, la génétique moléculaire montrant d'ailleurs que ces derniers descendent très majoritairement d'Indo-Européens occidentaux (sous-groupe de R1b) dont la langue (celte ou italique) a été mystérieusement supplantée localement par celle des indigènes pré-Indo-Européens minoritaires. Après les Anatoliens, les Grecs sont probablement les Indo-Européens les plus profondément marqués par ces substrats asianiques. Les Iraniens occidentaux et les Anatoliens semblent en revanche plus marqués que ne le sont les Grecs par des substrats locaux pré-indo-européens plus orientaux, et parfois même sémites : Dravidiens, Elamites, Akkadiens, Assyriens, etc. Il est donc assez correct d'affirmer que l'Europe indo-européanisée, même méditerranéenne sud-orientale (régions égéennes et sud-balkaniques), a commencé assez tôt à différer de l'ensemble afro-asitatique (moins de l'Asie mineure pré-turque) sémitisé, turquisé et iranisé. Vous avez raison de faire observer que la projection continue du monde sémito-chamite en Afrique a également contribué à accentuer ces lignes de divergence (accentuée également pat l'islam). Il est bon de rappeler que la négroïdisation très partielle des Sémito-Chamites proches du Tropique du Cancer trouve son pendant, singulièrement en Europe du nord-est, dans la mongoloïdisation très partielle des populations européennes situées entre l'Oural, la mer Noire et la mer Baltique.

Pour ce qui est des Etrusques, leur indo-européanité est pourtant très loin d'être démontrée (il semble que le tropisme martial et pastoral-équestre des Indo-Européens leur faisait assez défaut). Quand bien même ils auraient été de cette origine, il semble assez certain que les Etrusques historiques provenaient surtout d'une photosynthèse euro-méditérannene, qui les singularisait beaucoup par rapport à leurs voisins Indo-Européens plus septentrionaux. Le mélange d'entre les Etrusques et les proto-Italiques dans la péninsule Italique est sans doute responsable de l'originalité desdits Italiques par rapport à ces Celtes dont ils étaient initialement très proches.

Écrit par : anton Cusa | 21/11/2015

je ne savais guère que l'extension de ce terme de remigration vous appartenait, autant pour moi.

Écrit par : anton Cusa | 21/11/2015

Paradoxalement, nos identités resurgissent dans le sillage de la mondialisation. La Catalogne redécouvre sa catalanité, la corse sa corsitude, etc ...le fait de vivre dans des cadres politiques plus vastes ne signifie pas la fin des identités régionales.

Écrit par : Tietie007 | 23/11/2015

@ Benoît

---Quid de ceux qui ne veulent pas faire partie de Votre europe-nation ?---

Si une majorité d'Européens veut en faire partie, ils devront respecter le jeu de la démocratie. Vous n'admettriez aucune sécession de la France, je me trompe ? C'est valable aussi bien pour l'Europe.

---Votre projet englobe la vie de millions d'individus dont un nombre que je crois important et dont je fais partie ne veut pas.---

Là encore, la démocratie parlera. Si vous préférez un pays occupé par le monde entier plutôt qu'une terre qui en sera libérée grâce à l'Europe... Permettez moi de préférer les rues de Varsovie à celles de Saint-Denis !

---N'avez-vous pas ecrit que ceux qui sont oppposés à l'europe politique sont des ennemis des européens.---

Est "ennemi des Européens" celui qui nuit à leurs intérêts, c'est tout. Refuser l'unité de l'Europe au nom de nostalgies incapacitantes au profit d'institutions sclérosées, au nom de fantasmes mythifiés par la propagande nationalitaire du XIXème siècle, c'est nuire à l'intérêt des Européens (et de soi-même bien entendu).

Quant au combat politique, il doit se mener par des arguments et certainement pas par des anathèmes. Or le souverainisme classique ment pour manipuler le peuple, exactement comme mentent les mondialistes. Je ne mens pas :)

---Pourquoi aurait du t'il exister un article 50 pour des pays authentiques qui habitent la conscience des peuples, l'existence même de cet article démontre justement le caractère artificiel de la construction européenne---

Cela montre surtout que les prétendus promoteurs de la prétendue "construction européenne" n'ont jamais été sérieux et n'ont jamais voulu vraiment remettre en cause le pouvoir des Etats et donc des gouvernements, ce qui est logique puisque ce sont eux qui commandent.

---les séparatismes restent globalement anecdotiques, le gros des nations européennes restent relativement stables---

Justement pas. Merci de prendre en compte la submersion migratoire qui est la seule vraie menace pour notre avenir, et certainement pas l'idée européenne qui naturellement devrait au contraire amener à s'y opposer.

Cordialement.

Écrit par : Thomas FERRIER | 04/12/2015

@ Benoît (réponse 2)

---le grand remplacement est justement provoqué par l'absence de frontières internes---

Non. Il a commencé même avant la seconde guerre mondiale, à une époque où Schengen n'existait pas. Ce sont les Etats qui ont accepté sciemment, en mentant aux peuples, d'accueillir sur leur sol ceux issus de l'ancien empire colonial, ceux là même qui pourtant avaient souhaité notre départ.

Les frontières peuvent être complètement ouvertes si les lois sont fermées, si l'accès à la nationalité est blindé, si les clandestins sont systématiquement reconduits chez eux, si aucun appel d'air économique n'est encouragé. Pas besoin de murs ou de douaniers si tu es fort et si tu sais te faire respecter.

Le laxisme migratoire n'est pas lié à l'absence de frontières mais uniquement à l'absence de courage politique.

---à l'est les pays ferment leurs frontières les uns après les autres---

Et cela ne change rien à la situation puisque de toute façon ils ne sont que des pays de transit ? Ils ne veulent simplement pas être obligés de les garder contre leur gré (et le gré des migrants eux-mêmes). Tout cela est d'une complète hypocrisie.

---croyez-moi que là-bas personne n'a envie d'appartenir à une nation européenne---

Là encore vous vous trompez. La nation européenne, à la condition d'être européenne, est enthousiasmante. Ce que les Européens de l'Est ne veulent pas, c'est se retrouver dans la situation de la France et je leur donne bien sûr raison. Mais faire partie d'une nation européenne qui aura été restituée aux Européens, ils sont tous pour !

---il n'y a rien à défendre à part une immense coquille vide, personne les prend au sérieux---

Et justement je propose de remplir la coquille d'un bon miel doré. Et doter l'Europe de vraies frontières mais... à ses frontières !

Écrit par : Thomas FERRIER | 04/12/2015

@ Benoît

Vous n'avez aucune solution politique en restant dans le cadre hexagonal faussement rassurant de la "nation", dont le mot a perdu en France son vrai sens et est revendiqué même par le PS (c'est dire...).

En refusant la solution européenne, vous refuseriez en même temps la solution identitaire qu'elle contient. L'ennemi du peuple français, ce n'est pas l'UE mais la Françafrique. Tenez vous le pour dit.

Cordialement ! :)

Écrit par : Thomas FERRIER | 04/12/2015

La seule chose que je vois c'est que toute l'économie de l'UE s'effondre et que l'Europe unie en envoyant notre argent (3 milliard d'euros) "au futur membre" de l'UE actuellement emmanché dans un sombre
trafic de pétrole avec l'organisation terroriste DAESH.
Cela prouve une fois du plus la faillite diplomatique de l'Europe unie et son incapacité à s'imposer sur l'échiquier international comme grande puissance politique et militaire.
Cela prouve aussi à quels tocards nous avons affaire à Bruxelles, l'Europe est totalement décrédibilisée, elle n'est plus qu'une union de pays transformés en républiques bananières dont son seul but est de contraindre les gouvernements des pays membres de voler leurs peuples pour engraisser les banques et de permettre à des fonctionnaires corrompus de s'acheter une résidence secondaire sans trop travailler en terminant leur courte carrière avec une pension aux petits oignons.
Si nous étions en démocratie l'ensemble la classe politique européenne actuellement au pouvoir devrait démissionner sur le champ.
La conclusion positive que nous pouvons en tirer c'est que nous nous rapprochons à vive allure du dénouement de cette catastrophe politique, j'ose espérer que l'UE et sa monnaie arrivent dans la dernière ligne droite de leur existence.
https://youtu.be/bTCbXKlHzCM

Écrit par : Benoit | 04/12/2015

ERRATUM : La seule chose que je vois c'est que toute l'économie de l'UE s'effondre et que l'Europe unie --soutient le terrorisme-- en envoyant notre argent (3 milliard d'euros) "au futur membre" de l'UE actuellement emmanché dans un sombre trafic de pétrole avec l'organisation terroriste DAESH.

Cordialement

Écrit par : Benoit | 04/12/2015

Ce que je vois aussi c'est que les danois qui ont votés hier mettent les voiles eux aussi, ça se délite de tous les côtés, ça fait déjà plusieurs pays, il n'est nulle doute qu'aux prochaines élections européennes(pour peu qu'on puisse appeler cela une élection) que le tsunami anti-européen passera avec sa deuxième vague et rendra l'UE ingouvernable, je suis certain qu'il va se passer quelque chose, cette élection marquera le début de la fin et l’empiétement dans l'ère de l'après-Europe.

Écrit par : Benoit | 04/12/2015

@ Benoît

---La seule chose que je vois c'est que toute l'économie de l'UE s'effondre---

Il me semble que les pays européens non membres de l'UE ne sont pas en meilleure forme.

---l'Europe unie---

Où voyez-vous une Europe unie ? Je n'en vois aucune, malheureusement.

---Si nous étions en démocratie l'ensemble la classe politique européenne actuellement au pouvoir devrait démissionner sur le champ.---

Oui et celle dans chaque pays européen aussi. Ce n'est pas un problème qui se situe uniquement au niveau de l'UE, loin de là.

---j'ose espérer que l'UE et sa monnaie arrivent dans la dernière ligne droite de leur existence.---

Vous n'avez rien de sérieux à proposer à la place. Les vieilles lubies de l'ultra-droite sépulcrale peut-être ? Le rejet de l'Union "Européenne" n'est que le rejet du système en place, donc aussi bien le rejet de l'Etat "français".

Écrit par : Thomas FERRIER | 07/12/2015

Les peuples slaves se sentent agressés par la politique de l'Union Européenne, tout le monde slave se ferme à l'Europe unie dans un panslavisme renaissant qu'on aurait jamais pu imaginer en 2015, ici c'est à Moscou, il y a 1 mois à Varsovie lors d'une manifestation nationaliste monstre des drapeaux européens furent brûlés à même la rue, voilà à quoi mène votre "Europe unie" lorsqu'on force des peuples aux mentalités radicalement différentes de s'unir dans une union contre-nature.
https://www.youtube.com/watch?v=Inf6xTYlfsY

Écrit par : Benoit | 26/12/2015

Le nihilisme européen, selon Nietzsche, c'était l'incapacité des Européens au nom de différences en grande partie fantasmées à penser l'unité politique du continent, alors que l'unité de civilisation était déjà présente. Vous évoquez là un exemple plus de cette incapacité chronique.

En réalité, les manifestations nationalistes en Pologne cachent (mal) un alignement pathétique devant les USA. Vous parlez de "nationalisme" alors que tout cela cache en réalité une profonde soumission à une puissance extra-européenne fondamentalement hostile à nos intérêts.

De plus, vous oubliez de dire que ces "nationalistes" en mode primal sont hostiles à l'UE mais encore plus à la Russie. En réalité, ce sont des idiots utiles aisément manipulables.

Enfin, brûler un drapeau, fut-il celui de l'UE, est une réaction qu'on retrouve plutôt dans les foules excitées d'un certain Moyen-Orient.

Écrit par : Thomas FERRIER | 31/12/2015

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