Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/07/2017

La religion des Scandinaves.

http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/00/2385045191.png

thors-hammer-mjolnir-car-sticker-hammer-decal.jpgDisposant désormais en Islande, au Danemark et en Norvège d’un statut légal, le polythéisme germano-scandinave sous la forme du mouvement Asatru (« foi envers les dieux Ases ») ou Forn Siðr (« la coutume ancienne ») est de retour. Mais les sources qui nous permettent de le connaître datent toutes de l’époque chrétienne, à l’exception des inscriptions runiques.

Snorri Sturluson, auteur de l’Edda, était lui-même chrétien et on peut penser notamment que le Ragnarök ou « destin des puissances » était une façon pour le poète de donner une belle mort à ses dieux. La satanisation de Loki et le retour de Balder, assimilé au Hvati Krist ("le blanc Christ"), tout comme le christianisme antique avait récupéré la figure d’Apollon, étaient une façon d’évoquer la victoire de la religion nouvelle. Le combat de Thor contre le serpent de Midgard, lors d’une pêche miraculeuse, est alors répété en fin de cycle, se soldant cette fois par la mort des deux adversaires.

La religion scandinave, analogue à sa version germanique continental dans les grands traits, mais connue sous une forme ultérieure de plusieurs siècles, considérablement enrichie, indique un éloignement des dieux des fonctions élémentaires qui étaient les leurs. Vintr (« le vent »), Vörnir (qui serait la forme scandinave d’Ouranos), Fjorgyn (ancien dieu de l’orage), Logi (« le feu »), Aegir (« l’eau ») tout comme Jörd (« la terre »), mère de Thor, sont devenus des géants et ont cessé d’être des dieux (tivar). De la même façon, le Soleil (Sól) et la Lune (Mani), divinités positives, ne font pas partie des dieux, aussi bien Ases que Vanes. De même, la déesse de l’aurore et du printemps, Ostara ou Eostre, est-elle-même marginale. Enfin, le royaume des morts est confié à la cruelle Hel, fille de Loki.

Le dieu suprême des Germains était Tius (proto-germanique *Tiwaz) dont le nom (ainsi que celui de sa parèdre Zisa, sous forme féminine) était analogue au Zeus grec (et à son épouse primitive Dioné). Sous les traits de Tyr, il n’est plus que le dieu de la guerre juste, un dieu qui a sacrifié son bras, tout comme le dieu celtique Nuada, pour maîtriser le loup-dragon Fenrir. La perte de ce bras indique symboliquement la déchéance dans le panthéon d’un dieu fondamental.

Tius/Tyr a été victime en effet de l’ascension du dieu Wotan/Oðinn (proto-germanique *Woðanaz), dont le nom signifie « le furieux » (norrois oðr, « fureur »), assimilé par les Romains au dieu Mercure, mais qui est devenu le dieu suprême et le roi des Ases (Aesir) ou "dieux célestes". A l’origine, il semble toutefois que ce dieu n’ait été que l’un des aspects du dieu de l’orage en tant que dieu de la fureur guerrière, tout comme Rudra était l’aspect furieux d’Indra dans l’Inde védique.

Le dieu le plus populaire des peuples germano-scandinaves était en effet Donar/Þórr (proto-germanique *Þunraz), dieu porteur du marteau de foudre (Mjóllnir), dieu de l’héroïsme individuel et non des armées. Les Romains l’ont interprété comme équivalent de Jupiter ou d’Hercule. En Germanie, l’arbre sacré Irminsul, que fit abattre Charlemagne, était consacré à Donar. Le nom d’Irmin, divinité indépendante à l’origine, est d’ailleurs à rapprocher du celte Eremon mais aussi de l’iranien Airyaman (moyen-perse Ērmān) et de l’indien Aryaman, ce qui en fait un dieu protecteur du peuple.

Les dieux vanes, divinités des désirs terrestres (le mot vane vient de la racine *wen- « désir » comme dans le nom de Venus), vaincus puis associés aux dieux Ases (les divinités du ciel), étaient Freyr, (Dionysos), Freyja (Aphrodite) et les jumeaux Njordhr et Skadi (Artémis), le premier comme dieu de la navigation et la seconde comme déesse de la chasse.

L’épouse d’Odhinn, Frigg, et la déesse de l’amour Freyja, seraient de même étymologie, à rapprocher du sanscrit priya, « chérie ». Frigg est la déesse de l’amour matrimonial alors que Freyja est la déesse de l’amour libre.

Parmi les autres dieux principaux du panthéon germano-scandinave, il y a Heimdall, gardien du pont Bifrost (arc-en-ciel) qui relie Asgard, le royaume des dieux, au monde des hommes (Midgard). Loki, intermédiaire entre Héphaïstos - il bâtira Asgard comme ce dernier a bâti l’Olympe - et Hermès en tant que dieu manipulateur (« trickster »), est une divinité ambiguë, généralement positive, sauf lors de Ragnarök dans lequel il joue un rôle détestable. Il y a aussi Balder, qui est l’Apollon scandinave, et dont la racine est peut-être la même que celle du dieu celte Belenos, *bel- signifiant alors « le fort ». Balder est aussi un dieu qui selon Snorri Sturluson meure et renaît, mais il faut sans doute y voir une interpolation chrétienne. Il y a aussi Hermod, le dieu messager et conducteur des morts, dont le nom est proche, comme les fonctions d’ailleurs, d’Hermès.

D’autres divinités, qu’on retrouve dans le monde gréco-romain, sont davantage allégoriques, comme la déesse Iðunn (latin Juventas, « la jeunesse »), gardienne des pommes d’or de l’éternelle jeunesse, ou le dieu de l’amour Ing (sanscrit Kama, celte Angus). Le dieu forgeron, distinct de Loki, est Völundr (germanique Wieland), qu’il faut peut-être rapprocher du Vulcain latin. En l’absence de dieu de la médecine, Eir est néanmoins la déesse de la santé.

Il y a enfin de multiples déesses dont le rôle nous échappe, comme Gefjon, qui serait peut-être la déesse du foyer (comme la lituanienne Gabija), ou encore Syn, dont le nom pourrait être rapproché de la Thémis grecque et qui serait alors la déesse scandinave de la justice. Le destin lui-même est incarné par trois déesses, les Nornes, variante scandinave des Moires grecques. Ce destin est appelé Wyrd, de même sens et racine que le latin Fortuna.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

25/07/2013

Papst Franziskus gegen Europa !

676884602.jpgDieser Mann lässt sich "Bischof von Rom" nennen und verachtet das Leitbild der Renaissance-Päpste, die den europäischen Humanismus verteidigten, mitten in ihrem Palast Platons Akademie abbilden ließen und für die Byzantiner, die durch osmanische Eroberer vom Untergang bedroht waren, Hilfe anforderten. Dieser Mann, Papst Franziskus, hat vor einigen Tagen die italienische Insel Lampedusa besucht, die seit mehreren Jahren die regelmäßige Landung zahlloser illegaler Einwanderer aus Afrika, zumeist Muslime, zu erdulden hat.

Statt den Einheimischen Hilfe zu bringen, zog er es vor, eine moralisierende Rede zu halten, in der er die schlechte Aufnahme verurteilte, die die Europäer diesen illegalen Einwanderern bereiten, die er zu "Flüchtlingen" umtaufte; er rief dazu auf, sich "dem Anderen" zu öffnen. Diese Rede stellt eine weitere Aufforderung zu einer illegalen Einwanderung dar, die in den Augen von immer mehr Europäern unerträglich geworden ist, und beweist, wie nötig es jetzt ist, dass das Papsttum Europa den Rücken kehrt.

Man muss auch wissen, dass sich Franziskus vor einigen Wochen weigerte, ein dem "Jahr des Glaubens" gewidmetes Konzert zu besuchen, in dem Ludwig van Beethovens 9. Sinfonie gespielt wurde, die nichts anderes als die Hymne Europas ist. In der Tat kann eine Hymne, die mit den Worten "Freude, schöner Götterfunken, Tochter aus Elysium" beginnt, einem Papst nicht gefallen, der die europäisch-humanistische Tradition ablehnt zugunsten einer ganz unangemessenen, marxistisch angehauchten Dritte-Welt-Humanitätsduselei.

Während Europa sich weiter entchristlicht und so die Folgen der Zwangsbekehrung unserer Vorfahren durch die Taliban des Theodosius und seiner Nachfolger beseitigt, bemüht sich der Papst, seine neuen "Märkte des Glaubens", nämlich Afrika und Asien, zu umschmeicheln. Selbst in Indien arbeiten die christlichen Missionare Hand in Hand mit den muslimischen Predigern, um Hindutva, die nationalindisch- hinduistische Weltanschauung, zu besiegen. Wenn die Kirche anlässlich der Debatte in Frankreich an der Seite der jungen Europäer gegen die Schwulenehe Stellung bezog, dann nur weil sie das nicht viel kostete, denn die Muslime und afrikanischen Christen sind in besonderem Maße gegen ein solches Gesetz. Diejenigen Europäer, die glaubten, dass die Kirche sie verteidige, haben sich getäuscht, wie sie auch durch Frigide Barjots Einflüsterungen ausgenutzt worden sind.

faltonia proba.jpgMit seiner Erklärung auf Lampedusa bezieht Papst Franziskus Stellung. Er missachtet die allzu heidnischen Titel "Pontifex Maximus" (aus der altrömischen Religion) und "Papa" (aus dem Mithras-Kult). Damit wird er wieder zum Bischof von Rom und beendet jenes Papsttum, das aus den Ruinen des Römischen Reiches entstand und auf einer berühmten Fälschung basierte, der Konstantinischen Schenkung. Trotzdem verfügt er weiterhin über die Reichtümer, die von der Kirche angehäuft wurden, als sie sich Schätze aus den heidnischen Tempeln, das Vermögen aus den Ländern, die ihr die christlichen Herrscher abgetreten hatten, und den Zehnten, den alle Bauern Westeuropas jahrhundertelang zahlten, unter den Nagel riss. Aber sie hat nicht die Absicht, diese Reichtümer den bedürftigen Europäern zur Verfügung zu stellen. Eine vatikanische Organisation wie die Caritas unterstützt somit eingewanderte Bevölkerungsgruppen, die aus der Dritten Welt gekommen und in Europa angesiedelt worden sind; das tut sie unter Missachtung von Gesetzen, denen Respekt zu verschaffen die Regierungen nicht mehr den Mut haben, und ohne auf die Meinung der europäischen Bevölkerungen Rücksicht zu nehmen, die mit diesen Menschen zusammenleben müssen, deren Anwesenheit nicht gewünscht wurde und niemals Thema einer Volksbefragung war.

Als wäre es eine Antwort auf die leichtfertigen Äußerungen eines Papstes, der eine für Europa todbringende Entwicklung fördert, reagierte der isländische Politiker Olafur F. Magnusson, früherer Bürgermeister von Reykjavik, am 11. Juli auf den geplanten Bau einer Moschee im Zentrum der Hauptstadt. Er prangert den missionarischen Eifer des Islam an, erinnert an die Unruhen von Malmö und bekundet den Willen, Frauen vor religiöser Gewalt zu schützen und die nationale Identität zu bewahren.

Doch Magnusson tut das nicht im Namen des Christentums, das sich gegen den Islam wehren müsste, ganz im Gegenteil. Er erklärt, wenn eine Kultstätte das Privileg auf Islands besten Bauplatz genießen solle, dann gebühre es der Asatru-Gemeinschaft, darüber zu verfügen. Es handelt sich dabei um die Bewegung des germanisch-skandinavischen Heidentums auf Island, die die Götter von Asgard, an der Spitze Thor und Odin, verehrt. Also spricht er den isländischen Heiden "das absolute Recht" zu, "den besten Bauplatz in der Hauptstadt zu bekommen", und ergänzt, dass "sie schon da waren, bevor die Christen ihnen ihre Weltsicht aufdrängten" und dass sie "seit jeher im Land" sind.

Damit zeigt Magnusson, wer die wahren Verteidiger Europas sind und dass der Rückgriff auf die authentischste spirituelle Tradition Europas es uns ermöglichen wird, morgen in einem starken, sicheren Europa zu leben. Während das Kreuz sich zum Halbmond wandelt, wird Thors Hammer nicht schwach.

Wenn all die jungen Europäer, die Europa aufrichtig verteidigen wollen und sogar auf die Straße gehen, um sich den Kräften des Niedergangs entgegenzustellen, sich auf das Christentum berufen, werden sie missbraucht. Auf Lampedusa brachten die Heiden dem Gott Neptun in Person Opfer dar, damit ihre Küsten geschützt bleiben.

Europa und die Europäer zu verteidigen ist keine leichte Aufgabe, sondern braucht den politischen und moralischen Mut, das zu tun, was nötig ist, und es mit der ganzen erforderlichen Stärke zu tun. Für einen Papst ist es leicht, Belehrungen zu erteilen, denn nicht er wird die Konsequenzen seiner Nachgiebigkeit und seiner unbedachten Ermunterungen zu einer Migrationsflut, der er sich entgegenstellen sollte, zu tragen haben.

In diesem Kampf für ein Europa, das nicht sterben will, dem Kampf eines Europas, das die Renaissance seiner Kultur anstrebt, hat der Papst sich entschieden, dem Anti-Europa-Lager beizutreten. Die Kirche wird dadurch nichts gewinnen und sogar weiter das letzte bisschen Kredit verspielen, das sie auf unserem Kontinent noch hat. Von nun an ist es offensichtlich, dass die Europäer von der christlichen Religion keinerlei Heil zu erwarten haben, ganz im Gegenteil.

Thomas FERRIER, Generalsekretär von PSUNE

21/07/2013

L’affaire Vikernes, révélatrice d’une dérive politique et médiatique

Varg Vikernes,arrestation,police,paganisme,AsgardLes deux dimensions de Kristian Vikernes, celle d’un musicien de folk metal, animateur du groupe Burzum, à la musicalité si particulière, et à vrai dire assez peu audible, et celle d’un criminel condamné pour meurtre à plus de vingt ans de prison, m’étaient connues. J’ignorais parfaitement le devenir de cet individu, et notamment le fait qu’il vivait en France, ne m’étant intéressé à lui que suite aux actions infâmes d’un Breivik, constatant alors qu’il condamnait l’acte de ce déséquilibré d’une manière certes fort peu recommandable.

En plein mois de juillet, avec stupéfaction, j’apprends l’arrestation de Vikernes et de son épouse française. C’est même une information jugée primordiale par la presse écrite comme télévisuelle, puisqu’il est suspecté d’avoir envisagé de réaliser un attentat « de grande envergure ». J’ai peine à croire une telle information, qui sera en partie invalidée par les déclarations du ministre de l’intérieur pour qui Vikernes n’avait aucun projet réel. Au final, en croisant les données, il semblerait que l’arrestation de ce norvégien soit due à des propos extrémistes tenus sur son blog, dans le contexte des accusations, désormais confirmées, selon lesquelles des « jeunes » auraient caillassé les forces de l’ordre et tenté de dérober les effets personnels des victimes du drame de Brétigny sur Orge, et à l’achat légal de plusieurs fusils par son épouse.

Je comprends vite que le suspect sera relâché, faute d’éléments probants, car ce faisceau d’indices paraît faible. Son épouse sera relâchée au bout de deux jours, Vikernes le sera au bout d’une soixantaine d’heures. A son issue, il sera poursuivi pour « provocation à la haine raciale » et « apologie de crimes de guerre », ce qui relève donc d’un délit par voie de presse, une façon pour le gouvernement de ne pas faire totalement chou blanc.

Comment peut-on reconstituer d’une manière certes hypothétique les évènements ? En raison de son parcours spécifique et de sa radicalité manifeste, ayant depuis longtemps tenu des propos hostiles aux immigrés et aussi à la communauté juive, il était fort légitimement suivi par les forces de l’ordre. Celles-ci ont certainement dû indiquer à leur hiérarchie les différents éléments laissant supposer une action menaçante de ce nationaliste. Il est évident qu’alors une haute autorité a lancé le feu vert pour mettre en œuvre une intervention musclée à son endroit.

Mais c’est le traitement médiatique de l’affaire qui pose question, car après tout, les policiers sont souvent obligés de recourir à leur intime conviction et peuvent se tromper, exagérant une menace qui après coup paraissait imaginaire. Lorsqu’un extrémiste est interrogé par la police, il n’en est pas fait état ou alors d’une manière très mesurée. Or, dans le cas de Vikernes, on a eu le droit à une avalanche d’articles, souvent mal informés, à des analyses plus ou moins justes de spécialistes, parfois auto-proclamés, de « l’extrême-droite », à sa photographie en première page de sites ou de journaux, à des détails précis sur sa vie.

La première erreur fut de le rattacher idéologiquement à Breivik. Très vite, après que des analystes comme Jean-Yves Camus aient démontré que cela n’avait rien à voir, la presse écrite a cessé de faire référence au tueur d’Utoya. En revanche, jusqu’au dernier jour de garde à vue, les journaux télévisés n’ont cessé de répéter en boucle que Vikernes était « un admirateur de Breivik ». Par ailleurs, de nombreux articles en sont venus à diffamer la religion germano-scandinave Asatru, reconnue dans au moins trois pays européens (Islande, Norvège et Danemark), et parfaitement respectueuse des lois, et à taper sur le « néo-paganisme », certains associant même, contre tout bon sens, "Varg" Vikernes à Dominique Venner.

Varg Vikernes,arrestation,police,paganisme,AsgardEnfin, la presse a rappelé que Vikernes avait apporté un soutien sur son blog au vote en faveur de Marine Le Pen en 2012, preuve qu’il ne connaissait que très superficiellement le Front National, parti certes infiniment contestable sur de nombreux sujets, et notamment sur la question européenne, mais très éloigné de ses préoccupations premières. Cela a donné l’impression qu’il n’avait été arrêté que pour nuire à un FN en hausse dans les sondages, inquiétant une gauche qui a toujours soutenu implicitement le FN lorsqu’il gênait la droite, mais commence à le craindre désormais, puisqu’elle devient victime de son « golem ». En effet, l’électorat populaire de souche européenne semble désormais se détourner massivement de la « gauche », soutenant non seulement la droite mais aussi l’extrême-droite. Le rejet d’Hollande par le peuple semble de plus en plus massif, ce dernier ne bénéficiant plus que du soutien « des banlieues », soutien qui se monnaie très cher, car les évènements de Brétigny sur Orge et de Trappes favorisent encore une fois le FN, des fonctionnaires qui s’illusionnent sur la protection que le PS leur accorderait en matière de préservation des « acquis sociaux », et surtout des « bobos » des beaux quartiers, qui vantent une diversité qu’ils ne côtoient pas. Ca fait 23 à 26% des français au grand maximum, c'est-à-dire la cote du président de la république dans les sondages depuis des mois.

De ce point de vue là, l’attitude de la presse dans l’affaire Vikernes a été en dessous de tout, mais le principal responsable est celui qui leur a donné les « éléments de langage » car il est manifeste que des informations, plus ou moins justes, ont filtré et même ont été communiquées à la presse. Soit un fonctionnaire a commis une faute professionnelle en l’alertant d’une manière excessive, soit il y a eu une intention politique d’instrumentaliser cette arrestation afin de s’en servir contre le FN. Le résultat ne semble pas heureux.

Marine Le Pen n’a pas réagi en France, mais en revanche elle a répondu à la presse norvégienne, affirmant que « tout le monde sait que ce genre d’extrémistes n’a pas sa place chez nous », mais est allée plus loin en indiquant que, si elle avait été au pouvoir, Vikernes n’aurait jamais pu s’installer dans notre pays. Or, en épousant une française, il bénéficie selon les lois en vigueur, lois que Marine Le Pen n’a jamais prétendu dénoncer, du droit non seulement de venir dans notre pays mais d’acquérir notre nationalité. En outre, c’est jeter l’anathème une fois de plus sur l’ouverture des frontières au sein de l’Union Européenne. Rappelons toutefois que la Norvège n’est pas membre de l’UE et ne souhaite pas pour le moment la rejoindre.

La réaction de Marine Le Pen est symptomatique d’une peur d’être associée à des individus au discours peu compatible avec la démocratie et surtout avec le discours dominant, et témoigne aussi d’une obsession europhobe. Mais cette peur est mauvaise conseillère car cette affaire montre que l’information en France est manipulée, soit par méconnaissance des sujets évoqués, soit par médisance, et c’est inquiétant dans une démocratie, où la presse a le devoir d’être irréprochable puisqu’elle informe les citoyens et oriente donc indirectement leur vote. Sa neutralité, sa probité et la qualité de son information sont des exigences absolues. Une fois de plus, on a préféré jeter l’anathème sur un individu au passé plaidant contre lui plutôt que de s’interroger de manière distancée et critique sur cette action de police.

Varg Vikernes,arrestation,police,paganisme,AsgardEnfin, une fois que l’erreur est avérée, aucune auto-critique n’a été faite. On a jeté en pâture le nom et le visage d’un homme, nuisant considérablement à ses intérêts et à son image auprès de ses voisins, et lorsque tout se dégonfle, se résumant à un vulgaire délit de presse, on ne dit plus rien. Or cette affaire devrait servir de leçon et inciter les services de presse à davantage de prudence, au lieu de suivre comme un troupeau des bribes d’informations ne contenant que des parcelles de vérité.

Même si l’idéologie développée par Kristian Vikernes est tout à fait détestable, cela n’a rien à voir avec la foi religieuse qui l’anime, qui est en soi respectable, même si elle est bien mieux illustrée par des gens de valeur comme Olafr Magnusson, que j’ai évoqué récemment. Honorer les dieux d’Asgard ne relève pas d’un quelconque extrémisme. Au contraire, le polythéisme invite à la tolérance et non à une vision manichéenne opposant des « gentils » à des « méchants ». Le discours de Vikernes prouve qu’il n’a pas été capable de rompre avec un état d’esprit propre aux monothéistes et qu’il a encore beaucoup à apprendre avant d’être un vrai païen.

Thomas FERRIER (LBTF/PSUNE)