15/03/2014
De la Crimée et de l’Europe
Entre un article du Monde sur les extrémistes ukrainiens décérébrés qui occupent la mairie de Kiev et la vue d’une image d’un défilé moscovite de partisans russes du rattachement de la Crimée à leur pays portant une tenue sur laquelle est dessinée l’ancienne Union Soviétique, avec la mention URSS 2.0 qui plus est, je me dis que la propagande « nationaliste » au sens classique de ce dernier terme rend vraiment les gens aveugles.
Que dire en effet de ces nationalistes ukrainiens nostalgiques d’une occupation allemande qui a coûté la vie à nombre de leurs compatriotes il y a plus d’un demi-siècle, considérés comme des sous-hommes par un Reich slavophobe ? Que dire en outre de ces nationalistes russes teintant leur discours d’antifascisme néo-stalinien, passant sous silence le fait que les figures nationalistes russes les plus éminentes, à l’instar du professeur Doubrovine, ont été tuées par la police politique des bolcheviks, l’infâme Tcheka ?
Dans cette affaire, où beaucoup se trompent, et où certains mentent de manière effrontée, tous camps confondus, il est bien difficile de garder son calme et de maintenir sa neutralité au service de la réconciliation des Ukrainiens et des Russes, et bien sûr de tous les Européens. Et pourtant, ce que la politique au sens noble du terme impose, c’est de savoir se placer au-dessus de la mêlée afin d’y voir plus clair.
D’un côté, à la manœuvre depuis le début, les Etats-Unis d’Amérique. C’est eux qui depuis des décennies gouvernent la politique étrangère de l’Union Européenne. Dans le traité entre l’Union Européenne et l’Ukraine, que Yanoukovitch finit par refuser, le sort des bases ruses de Crimée semblait scellé, malgré les accords précédents pris par Kiev envers Moscou. Par ailleurs, l’idée d’un rapprochement avec l’OTAN était bel et bien présente. Ces éléments à eux seuls justifient l’inquiétude de la Russie et la peur de la simple idée d’une Crimée se ralliant au « camp atlantiste ».
La Crimée est, selon les données de 2001, peuplée de 24% d’Ukrainiens, de plus de 60% de Russes et de 12% de Tatars de Crimée, descendants probables des autochtones indo-européens de la région, mais turquifiés sous le joug ottoman. Cela signifie que bien que les Russes y soient majoritaires, que l’armée russe soit présente, bien avant les derniers évènements, que la Russie dispose d’une grande base navale à Sébastopol, ce n’est pas au sens strict une province russe. La volonté majoritaire de cette province de se rattacher à la « maison-mère », aussi légitime soit-elle, n’est pas le souhait de l’ensemble de la population de cette péninsule. On sait bien que le référendum en Crimée de demain manifestera comme résultat un tel souhait et non l’indépendance pure et simple. Il n’est pas encore sûr de savoir ce que la Russie de Poutine fera, mais on sent bien qu’elle est prête à assumer cette annexion aux yeux du monde entier.
Il faut donc dès maintenant anticiper les conséquences de cette annexion plus que probable de la Crimée par la Russie, avec le soutien, précisons le, d’une grande partie de la population. Cette annexion ne sera pas reconnue par la communauté internationale, et la Crimée rejoindra ainsi la liste des états sans reconnaissance, comme l’Ossétie du sud, qui pourrait demain demander son rattachement à la Russie et à la région d’Ossétie du nord, l’Abkhazie et la Transnistrie moldave. Nous payons là les soubresauts de l’effondrement rapide de l’Union Soviétique et des Etats qui naquirent de sa ruine, dans les frontières des anciennes républiques soviétiques, frontières en grande partie artificielles.
Face à une Union Européenne inféodée aux intérêts outre-atlantiques, sans un De Gaulle ou un Adenauer pour proposer une voie médiane, la Russie s’est sentie obligée, afin de plaire à son opinion publique, de jouer la carte du nationalisme, ce qui n’est pas la démonstration d’un régime russe serein au pouvoir, et de protéger les intérêts réels ou supposés des russophones d’Ukraine, d’intervenir d’une manière décisive dans cette crise ukrainienne, y défendant d’abord sa propre stratégie. La Russie a le sentiment en effet que les USA veulent l’étouffer en l’entourant d’ennemis. Elle réagit donc en forteresse assiégée ayant toutefois encore les moyens de faire d’efficaces sorties, en Géorgie en 2008, en Ukraine en 2014. Lorsque l’on veut priver un ours de son pot de miel, il faut s’attendre à recevoir de sérieux coups de griffe. En outre, la Russie, qui a le sentiment d’avoir été trahie lors de la crise du Kosovo, ne fait que renvoyer à son adversaire les coups que celui-ci lui a auparavant envoyés.
Au lieu de jouer la carte de manière sincère de la nouvelle Russie, les Occidentaux ont profité de sa faiblesse pour mettre en œuvre une politique qu’ils n’auraient jamais osé faire du temps de l’Union Soviétique. Les années Eltsine ont été ruineuses pour la Russie, le paradoxe étant que cet ancien président est celui qui a mis le pied à l’étrier à un certain Vladimir Poutine. Les Russes savent d’où ils viennent et à quoi ils ont échappé. Mais la Russie de 2014, certes fragile, a retrouvé une partie de ses forces et suffisamment de volonté pour se faire respecter a minima. Malheureusement cette stratégie a un coût, à savoir qu’elle risque bien d’élargir encore l’espace entre la Russie et le reste de l’Europe, au plus grand plaisir des USA.
Si la Russie n’avait rien fait dans l’affaire de Crimée, elle aurait assisté impuissante au démantèlement de ses bases. Elle aurait perdu tout crédit auprès de ses alliés. Mais en agissant elle s’éloigne de l’Europe alors que son avenir est en son sein. Elle n’a rien à attendre de bon d’une alliance contre-nature avec la Chine. Dans les deux cas, qu’elle agisse ou qu’elle n’agisse pas, elle était perdante. Alors, elle a préféré agir.
C’est nous, Européens de l’ouest et du centre, qui devons réagir intelligemment dans cette affaire. Mais nous ne pourrons le faire que par une révolution politique nous permettant de nous libérer de ceux qui aujourd’hui président pour notre malheur à nos destinées. Contre un François Hollande, rejeté par l’écrasante majorité des Français, mais qui se maintient au pouvoir d’une manière autiste, et une Angela Merkel, au service des intérêts privés, qui souhaite accélérer l’union économique transatlantique, aberration totale qui nous lie encore davantage à une puissance étrangère qui ne souhaite pas notre épanouissement, nous sommes impuissants, tant que nous ne renverserons pas ceux qui sont au pouvoir pour les remplacer par des gens au service de l’Europe et des Européens, et d’eux seuls !
La solution de la crise en Crimée n’est pas du côté des Russes, qui font ce qu’ils estiment nécessaire, même si le résultat aboutit à les éloigner encore davantage de nous, ce qui est une erreur majeure, pour eux comme pour nous, et elle n’est pas non plus du côté des Ukrainiens, jeune démocratie n’ayant eu à sa tête que des gens médiocres et corrompus. La solution est européenne, mais elle passe par notre affranchissement, afin que les Européens soient à nouveau maîtres chez eux, souverains de leur avenir, au sein d’une grande Europe unie et européenne, sociale et démocratique, allant des fjords de l’Islande jusqu’aux montagnes de l’Oural et par extension jusqu’aux volcans du Kamchatka.
Si la Russie a en face d’elle une union européenne politique amie, dirigée par des gens responsables, honnêtes et au service des seuls Européens, elle saura évoluer dans un sens qui nous plaira davantage, dans le même temps que nous évoluerons aussi dans son sens. L’avenir de l’Europe n’est pas dans l’extension de la décadence « occidentale » au continent tout entier, mais dans une involution de cette décadence, involution à laquelle la Russie pourra œuvrer utilement.
Nous devons donc faire preuve d’une amitié indéfectible tant vis-à-vis des Ukrainiens que des Russes, et vis-à-vis des habitants de Crimée, qu’ils choisissent l’Ukraine, la Russie ou l’indépendance. Notre problème n’est pas à l’est. Notre problème est à l’ouest de l’Océan Atlantique et au sud de la Mer Méditerranée, avant qu’il ne soit au-delà du fleuve Amour.
Thomas FERRIER
Secrétaire général du PSUNE
15:49 Publié dans Analyses, Institutions européennes, Mes coups de gueule, Programme du Parti des Européens | Lien permanent | Commentaires (83) | Tags : crimée, russie, annexion, ukraine, europe, thomas ferrier |
Commentaires
La recherche du "bon sens" et de la neutralité, ça ne marche pas.
Il faut soutenir la Russie face à l'agression dont elle est victime. Seul ce soutien va dans le sens d'une alliance entre l'Europe et les pays slavo-orthodoxes, dont la Russie.
Écrit par : Denis | 15/03/2014
Les Russes s'efforcent de deviner ce qui peut se passer en Ukraine, imaginant cinq scénarios. Les relations complexes entre les groupes "radicaux" (?), qui demandent de nationaliser en masse l'appareil industriel (tiens c'est curieux ... ça ne sonne pas très américain ça), et les "oligarques", dont l'unique ambition est de se partager le gâteau, sont une importante donnée de ce tableau chaotique d'où il ressort que la fédéralisation est la meilleure option. Or elle n'est pas voulue par les "radicaux", qui veulent ni plus ni moins imposer leur loi sur l'ensemble du territoire. On se demande quel genre de neutralité est possible entre ces types complètement givrés d'un côté et ceux d'en face, qui veulent vivre tranquillement leur amour de la Russie.
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
Thomas, vous avez sûrement prêté une nouvelle fois le flanc en mentionnant ces Tartares qui, sur place, ne forment qu'une petite minorité mal-aimée (des deux bords) et marginale.
Quant à l'importance pour les Russes d'un accès aux mers chaudes, c'est assurément un motif important et perpétuel pour l'Ombre de nous refaire le coup de la Guerre de Crimée, qui inaugura (avec l'aide française) de l'axe turco-mongolo-islamo-anglais ... à quoi les européens du Sud et du Sud-Est sont appelés à apporter réparation, au delà des stupides clivages christianoïdes.
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Écrit par : Thomas FERRIER | 16/03/2014
Des ouvrages que certains esprits pan-européens véritablement calcinés, jetteront au feu, trique à l'appui, témoignant de cette jouissance funeste de réduire en cendre des réalités bien encombrantes. (pauvre Cioran, personnage totalement désintéressé, incriminé d'avoir chié des pavés, alors qu'il en avait une sainte horreur...).
Je ne répondrais à aucune polémique.
Écrit par : richarson | 16/03/2014
Bye.
Écrit par : Denis | 16/03/2014
N.B. vous m'étonnez beaucoup Richarson...
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
(Je me suis permis de traduire ainsi en langage concret vos 13 lignes, fidèle que je suis à ce proverbe français que vous ignorez totalement : "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement".)
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
Écrit par : Thomas FERRIER | 16/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
Si les européens sont trop cons pour voir que la Russie se bat pour eux, c'est tant pis pour eux.
La Russie doit rentrer dans le chou de ces faux culs qui lui (...) dans les bottes. Il faut qu'elle encourager ses partisan, à des endroits tels que Donetsk, à agir comme ceux de l'autre bord l'ont fait à Kiev afin que se lance le cycle répression - agitation qui justifiera une intervention musclée, face à laquelle les ridicules (...) occidentales s'apercevront qu'ils ne sont rien d'autre que d'hystériques (...).
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Elle n'a rien d'asiatique si ce n'est qu'elle a repoussé loin vers l'Est la frontière de l'Europe, reprenant la marche des Scythes et des Tokhariens.
Écrit par : Thomas FERRIER | 16/03/2014
Je ne vais pas voir de films français, et certainement pas dans ce genre là.
Écrit par : Thomas FERRIER | 16/03/2014
Le problème c'est que les (autres) Européens ne se battent pas (encore) pour leur liberté, pour leur identité, pour leur avenir. La Russie seule ne peut pas se sauver ni sauver l'Europe. Elle a besoin d'une réponse positive de notre côté.
Les Européens lucides doivent prôner l'unité des Européens, de l'Islande à la Russie, et maintenir le cap. L'histoire ne doit pas être un facteur de division mais d'union, en faisant appel à notre longue mémoire.
Écrit par : Thomas FERRIER | 16/03/2014
Confondre l'Europe et l'UE, pour quelqu'un qui s'affirme le roi des "nuances" (AC), voilà une n-ième provocation.
La Russie a certainement besoin d'une réponse positive de nous mais nous sommes profondément enfouis dans le (...) : les Russes peuvent seulement espérer voir s'agiter notre main nerveusement tandis que le bras est déjà enfoncé, agitant une vase qui ne souhaite pas la lâcher (discret clin d'oeil à AC).
Oui les européens lucides doivent prôner l'unité avec la Russie, ce qui inclut de botter sévèrement les fesses des ânes qui affirment le contraire, ou du moins, d'y applaudir des pieds et des mains lorsque cela surviendra, sachant par ailleurs que ces types sont radicalement de la même trempe extra-européenne (oui, je le pense et je le dis) que les "jeunes de banlieue", comme on l'a d'ailleurs si copieusement vu à leur façon de semer le chaos à Kiev.
Écrit par : Denis | 16/03/2014
Environ 95% ...
On va voir ce qu'en racontent les "démocrââââtes", ceux là mêmes qui firent des pieds et des mains pour que le Kosovo, province serbe, fasse sécession en faveur des albanais (certes mafieux et islamiques donc carrément sympas).
Temps pour le bulldozer Russe de commencer à s'agiter, en Crimée mais aussi à d'autres endroits où une énorme légitimité populaire soutient la Russie contre cet "Occident" de valets et de caniches dégénérés.
Écrit par : Denis | 17/03/2014
Désolé, je ne parle pas de livres d'histoire mais de FAITS.
Tout d'abord ... un des leaders "radicaux" en appelle carrément à la rescousse les terroristes tchétchènes, ce qui est curieux quand on sait que *même* aux états-unis ils ne sont pas en odeur de sainteté :
http://actualidad.rt.com/actualidad/view/121266-ucrania-umarov-rusia-radicales
Et ensuite ... le même leader envisage ni plus ni moins de faire pêter le gazoduc qui approvisionne l'Ukraine et l'Europe à partir de la Russe.
http://actualidad.rt.com/actualidad/view/122545-sector-derecho-resistencia-rusia-ucrania
Notons, dans ce vidéo, l'allure très "cool", très sympa de ces "radicaux", mais aussi, dans la vidéo précédente, la jolie barbe et le drapeau noir couvert de caractères arabes du barbichu tchétchène (je vois déjà AC nous raconter que ce doit être encore un de ces turco-iraniens). Ah quelle belle affaire ce doit être pour les européens de s'associer avec eux, hein. Mais ce doit être pour la "liberté" qu'ils sont là, c'est sûr.
Écrit par : Denis | 17/03/2014
http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/03/16/le-vote-de-la-crimee-rejete-avant-meme-l-annonce-des-resultats_4383966_3214.html
Si je comprends bien, on a beau récolter un 95% des voix, ça n'est indicatif de rien du tout. Lorsque par contre il s'agissait de détacher le Kosovo de la Serbie, alors là oui ...
Écrit par : Denis | 17/03/2014
* Ce référendum s'est fait « sous des menaces de violences » de la part de la Russie ...
* « Les actes de la Russie sont dangereux et déstabilisants ».
Écrit par : Denis | 17/03/2014
@ AC
Je viens de lire un de vos messages en réponse à Richarson. Il me semble vous avoir donné loisir d'exprimer vos divergences. Ce blog n'est pas destiné à vous servir de tribune pour contester celui qui a l'amabilité de faire preuve d'hospitalité et d'acceptation de la critique. Or, si j'admets la critique, je ne suis pas non plus masochiste.
Vos accusations contre moi ("peur viscérale et ontologique des composantes afro-maghrébines "... bla bla), je les relis une fois sur ce blog à mon propos et c'est la porte...
Écrit par : Thomas FERRIER | 17/03/2014
Écrit par : Denis | 17/03/2014
http://french.ruvr.ru/news/2014_03_17/Vladimir-Poutine-demandera-a-l-Assemblee-federale-le-rattachement-de-la-Crimee-7970/
Les européens sincères applaudiront des pieds et des mains.
Quant aux autres, qu'ils (...).
Écrit par : Denis | 17/03/2014
Écrit par : Thomas FERRIER | 17/03/2014
Écrit par : Denis | 17/03/2014
Écrit par : Thomas FERRIER | 17/03/2014
Alliance est de toute façon un mot plus pertinent qu'union lorsqu'il s'agit des relations entre européens et russes.
La création d'un espace intermédiaire entre Russie et Amérique sera l'espace où, à plus long terme, viendra se fondre la Russie dès que les nombreux clivages historiques et religieux se seront effacés.
Écrit par : Denis | 17/03/2014
Nul besoin de me jeter misérablement à la porte de ce lieu, car vos dernières réactions ont été à ce point instructives que vous ne m'y reprendrez pas. Je pense très sincèrement vous avoir fait beaucoup trop d'honneur en vous surestimant à ce point. Vos avez des connaissances ça oui, mais le chemin est encore long pour vous avant de parvenir à dégager votre horizon de cet entre-soi borné. A bon entendeur.
Écrit par : Anton Cusa | 17/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 17/03/2014
Je prends note de votre départ.
Le principe d'empathie, que vous semblez ignorer, c'est de se mettre à la place d'autrui afin de tenter de le comprendre. Il est en outre aisé de critiquer autrui mais plus difficile de faire son auto-critique.
Je n'accepte pas vos accusations implicites de racisme. Il est impoli de venir insulter quelqu'un sur ses propres terres internétiques.
Vous pouviez vous excuser. Vous avez choisi une autre voie. A bon entendeur, donc.
Écrit par : Thomas FERRIER | 17/03/2014
A ce dicton, j'aurais préféré celui-ci, plus pertinent : "il n'est de pire sourd qui ne veut entendre".
L'intéressant concept d'empathie que vous mentionnez n'est possible que si un minimum d'homogénéité existe, fondé sur des valeurs communes y compris notamment la recherche du Vrai (et non, la recherche de telle ou telle affirmation dans tel ou tel livre foireux), qui est une démarche trop spécifiquement européenne pour pouvoir être demandée à tout le monde. C'est pourquoi je prédis que d'autres intrusions apparaîtront sur ces pages. A votre place je ne prendrais pas la peine d'argumenter. Comme le disent si bien les anglais ("to argue" : avoir une désagréable discussion) il faut éviter de se lancer dans des "arguments" inutiles. Mieux vaut pousser sur le bouton Delete.
Écrit par : Denis | 17/03/2014
Écrit par : Thomas FERRIER | 17/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 17/03/2014
Revenons-en à l'Ukraine ...
http://french.ruvr.ru/2014_03_17/La-Russie-a-reconnu-la-Republique-de-Crimee-3418/
Et voilà, ça y est, Poutine prend acte du référendum, ce dont sont évidemment incapables les "démocraties" occidentales, qui se gardent d'ailleurs bien voire très bien de pratiquer de tels référendums.
Tant mieux.
A quand un référendum à Donetsk ? Et à Kharkov ? Et à Odessa ?
Je veux voir gicler une par une les dents occidentales.
Écrit par : Denis | 17/03/2014
Résultat (voulu ?) des sanctions anti-russes : un renforcement de la politique eurasiatique.
... Il faudra s'y faire.
Après tout, ça présente de l'intérêt d'oeuvrer avec la Chine pour transformer en peau de chagrin l'influence américaine en Asie. Et n'oublions pas que la Chine dispose de fabuleuses réserves en dollars qui lui permettraient de casser les reins de l'Amérique, en transformant le Roi-Dollar en ce qu'il est : une monnaie de singe.
Écrit par : Denis | 17/03/2014
USA, Chine, umma... autant de faux amis. Face à cela, un camarade internaute a proposé une carte prospective très intéressante.
https://pbs.twimg.com/media/Bi4yoXVIIAAew0P.jpg:large
La Russie et le reste de l'Europe formant une union naturelle, l'Europe. Avec ses alliés naturels, l'Iran, une fois le régime actuel mis à bas, et l'Inde, c'est une triple alliance géopolitique qui pourrait changer la carte du monde.
Tout ce qui écarte la Russie du reste de l'Europe, soit par le jeu des USA soit par la maladresse des Russes et/ou des autres Européens, est néfaste pour l'avenir de notre continent.
Écrit par : Thomas FERRIER | 17/03/2014
Écrit par : Denis | 18/03/2014
Écrit par : Denis | 18/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 19/03/2014
Exemple :
http://actualidad.rt.com/actualidad/view/122673-londres-rechaza-crimea-derechos-malvinas-kosovo
Londres rejète à la Crimée les droits qu'elle accorde, bien entendu, au Kosovo (ça va de soi : comment ne pas favoriser l'islam au coeur de l'Europe ?) ainsi ... qu'aux Malouines, alias Falkland. Eh oui. Ceux-ci, supposés se trouver en Argentine, sont selon les anglais en Angleterre.
Intéressante ouverture pour les argentins.
Écrit par : Denis | 18/03/2014
Voici quelques visages européens épanouis et heureux, qui valent mille fois mieux que les faces de faux-cul américanoïdes du "Svoboda". A propos ... Poutine monte peu à peu la pression, le voici déclarant que la Crimée n'appartiendra jamais aux héritiers de Bandera, l'ancien collaborateur des allemands, ET qu'il fera tout pour protéger les russes qui vivent en Ukraine.
http://french.ruvr.ru/2014_03_18/Poutine-La-Crimee-n-appartiendra-jamais-aux-successeurs-de-Bandera-4915/
Extrait : "En Ukraine, vivent et vivront des millions de gens russes, de citoyens russes." Intéressant.
Autre bonne nouvelle ... un des chers amis des "nationalistes" ukrainiens, le barbichu tchétchène Dokou Oumarov (de "l'émirat du Caucase"), a passé l'arme à gauche.
Décidément, le bras de fer entre l'Ombre anglo-islamique et la Russie est à un moment critique.
Écrit par : Denis | 18/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 19/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 19/03/2014
Contre qui ? L'Ombre. Les obscurantistes théocratiques américains, alliés à l'islam depuis la nuit des temps.
S'il faut momentanément, probablement pour une longue période, s'allier à la Chine et aux chiites iraniens et libanais, il en sera exactement ainsi. Les mouvements de libération latino américains, les nationalistes laïcs arabes doivent être de la partie aussi.
Je ne partage que moyennement l'anti-universalisme de Thomas.
"Identitaire" pour moi renvoie, en Europe, aux valeurs de la science.
Écrit par : Denis | 19/03/2014
En Ukraine, la Russie a plus d'une carte à jouer.
Écrit par : Denis | 19/03/2014
http://french.ruvr.ru/2014_03_19/Gagner-la-guerre-sans-combattre-selon-Sun-Tzu-l-exemple-de-la-Russie-en-Crimee-Partie-2-7050/
Gagner sans combattre : indéniablement Poutine s'y connaît, tandis que ces braves couillons d'américains, toujours à la recherche d'une occasion de déclencher l'Armaguédon dont ils rêvent, ne font que se ridiculiser, suivis en cela par leur pitoyable légion de valets "occidentaux".
Écrit par : Denis | 20/03/2014
Poutine et son discours historique sur la Crimée ...
Extrait, de Russia Today en espagnol :
"Algunos políticos occidentales ya nos están amenazando no solo con sanciones, sino también con la perspectiva del aumento de los problemas graves en el interior ... responderemos a ellas en consecuencia"
= Quelques politiciens occidentaux ne nous menacent pas seulement avec des sanctions, mais aussi, avec la perspective d'augmentation de problèmes graves à l'intérieur ... nous y répondrons en conséquence.
Intéressant. La Russie, enfin décidée à intervenir en Europe avec la même agressivité que "l'Occident" intervient en Ukraine ? Quel doux rêve.
Écrit par : Denis | 20/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 20/03/2014
Les Russes sont en colère. Ils veulent des alliés. Y compris l'Europe. Tant mieux.
Écrit par : Denis | 20/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 20/03/2014
Écrit par : Denis | 20/03/2014
Les charmants "démocrates" et "nationalistes" ukrainiens ont fait l'objet de toute une série d'intéressants clichés.
Écrit par : Denis | 20/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 20/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 20/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 20/03/2014
La question est de savoir s'il faut choisir.
On n'en est pas bien loin, en "Occident".
Écrit par : Denis | 21/03/2014
* Snowden semble diablement en forme.
Plus que jamais il doit se sentir à l'aise en Russie.
http://www.01net.com/editorial/616290/edward-snowden-les-plus-grosses-revelations-sont-a-venir/
* Au Kosovo ... voilà les albanais plus remontés que jamais.
On pourrait se dire qu'ils sont dans leurs petits souliers, dans la mesure où "l'Occident" se met soudain à critiquer (concernant la Crimée) le droit d'un peuple à l'autodétermination. Bien au contraire ils y voient l'occasion de mettre encore un peu plus de pression sur les Serbes, réclamant un territoire supplémentaire.
http://fr.novopress.info/160045/les-evenements-dukraine-vus-les-albanais-du-kosovo/
Intéressante et intelligente conclusion de Novopress :
"Le rattachement probable et prochain de la Serbie à l’UE ne protégera certainement pas Belgrade des velléités d’agression de l’Albanie, état islamo-mafieux des Balkans, allié de l’Allemagne et des États-Unis."
Écrit par : Denis | 21/03/2014
Écrit par : Denis | 21/03/2014
En voie de dégonflage ? La Russie finit par énerver avec ses sophistications diplomatiques. La voilà si j'ai bien compris demandant que l'Ukraine reste neutre.
Écrit par : Denis | 22/03/2014
L'Ukraine, voisine d'un tas de pays d'Europe de l'Est, a des querelles territoriales avec presque tous (exception : la Slovaquie). Quel beau candidat pour l'Union Européenne, hein ?
Les nationalistes ukrainiens semblent décidément les pires crétins que le sol européen ait pu produire, à moins qu'ils le fassent exprès en vue de détruire la crédibilité de ce "nationalisme".
Écrit par : Denis | 24/03/2014
Écrit par : Anton Cusa | 25/03/2014
Concernant l'Ukraine, de bonnes nouvelles continuent d'arriver.
http://french.ruvr.ru/news/2014_03_25/Ukraine-un-des-leaders-du-Secteur-droit-tue-2397/
Une des racailles au service de l'Ombre anglo-islamique, qui s'était distingué en se battant côte à côte (carrément) avec les terroristes islamistes tchétchènes (la fine crème de l'humanité, hein), s'est fait tout bonnement descendre ce qui, à coup sûr, contribue à détendre l'atmosphère et rendre le monde meilleur.
Écrit par : Denis | 25/03/2014
http://fr.novopress.info/160590/republique-bananiere-dukraine-vol-au-dessus-dun-nid-de-cingles-par-xavier-moreau-realpolitik-tv/
Écrit par : Denis | 25/03/2014
http://actualidad.rt.com/actualidad/view/123685-obama-confunde-discurso-kosovo-referendum
A Bruxelles, il a publiquement raconté que le Kosovo est devenu indépendant après qu'un référendum de qualité (ce qui suppose peut-être que celui en Crimée était bidon) se soit produit. C'est remarquable lorsqu'on sait qu'en réalité, *aucun* référendum ne s'est produit concernant l'indépendance du Kosovo.
On voit de plus en plus clairement qui est qui.
Écrit par : Denis | 29/03/2014
Une quenelle de qualité est glissée, lentement mais sûrement, dans (...) des imbécilles de caniches atlantistes qui ont monté leur coup d'état avec l'aide de la QAE ... oups ... je me confonds ...
Al-Ciada, Qae ... pas facile à gérer.
Écrit par : Denis | 10/04/2014
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