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15/03/2014

De la Crimée et de l’Europe

http://thomasferrier.hautetfort.com/media/01/00/449511605.3.pngEmblem_of_Crimea.svg.png

Entre un article du Monde sur les extrémistes ukrainiens décérébrés qui occupent la mairie de Kiev et la vue d’une image d’un défilé moscovite de partisans russes du rattachement de la Crimée à leur pays portant une tenue sur laquelle est dessinée l’ancienne Union Soviétique, avec la mention URSS 2.0 qui plus est, je me dis que la propagande « nationaliste » au sens classique de ce dernier terme rend vraiment les gens aveugles.

Que dire en effet de ces nationalistes ukrainiens nostalgiques d’une occupation allemande qui a coûté la vie à nombre de leurs compatriotes il y a plus d’un demi-siècle, considérés comme des sous-hommes par un Reich slavophobe ? Que dire en outre de ces nationalistes russes teintant leur discours d’antifascisme néo-stalinien, passant sous silence le fait que les figures nationalistes russes les plus éminentes, à l’instar du professeur Doubrovine, ont été tuées par la police politique des bolcheviks, l’infâme Tcheka ?

Dans cette affaire, où beaucoup se trompent, et où certains mentent de manière effrontée, tous camps confondus, il est bien difficile de garder son calme et de maintenir sa neutralité au service de la réconciliation des Ukrainiens et des Russes, et bien sûr de tous les Européens. Et pourtant, ce que la politique au sens noble du terme impose, c’est de savoir se placer au-dessus de la mêlée afin d’y voir plus clair.

D’un côté, à la manœuvre depuis le début, les Etats-Unis d’Amérique. C’est eux qui depuis des décennies gouvernent la politique étrangère de l’Union Européenne. Dans le traité entre l’Union Européenne et l’Ukraine, que Yanoukovitch finit par refuser, le sort des bases ruses de Crimée semblait scellé, malgré les accords précédents pris par Kiev envers Moscou. Par ailleurs, l’idée d’un rapprochement avec l’OTAN était bel et bien présente. Ces éléments à eux seuls justifient l’inquiétude de la Russie et la peur de la simple idée d’une Crimée se ralliant au « camp atlantiste ».

La Crimée est, selon les données de 2001, peuplée de 24% d’Ukrainiens, de plus de 60% de Russes et de 12% de Tatars de Crimée, descendants probables des autochtones indo-européens de la région, mais turquifiés sous le joug ottoman. Cela signifie que bien que les Russes y soient majoritaires, que l’armée russe soit présente, bien avant les derniers évènements, que la Russie dispose d’une grande base navale à Sébastopol, ce n’est pas au sens strict une province russe. La volonté majoritaire de cette province de se rattacher à la « maison-mère », aussi légitime soit-elle, n’est pas le souhait de l’ensemble de la population de cette péninsule. On sait bien que le référendum en Crimée de demain manifestera comme résultat un tel souhait et non l’indépendance pure et simple. Il n’est pas encore sûr de savoir ce que la Russie de Poutine fera, mais on sent bien qu’elle est prête à assumer cette annexion aux yeux du monde entier.

Il faut donc dès maintenant anticiper les conséquences de cette annexion plus que probable de la Crimée par la Russie, avec le soutien, précisons le, d’une grande partie de la population. Cette annexion ne sera pas reconnue par la communauté internationale, et la Crimée rejoindra ainsi la liste des états sans reconnaissance, comme l’Ossétie du sud, qui pourrait demain demander son rattachement à la Russie et à la région d’Ossétie du nord, l’Abkhazie et la Transnistrie moldave. Nous payons là les soubresauts de l’effondrement rapide de l’Union Soviétique et des Etats qui naquirent de sa ruine, dans les frontières  des anciennes républiques soviétiques, frontières en grande partie artificielles.

Face à une Union Européenne inféodée aux intérêts outre-atlantiques, sans un De Gaulle ou un Adenauer pour proposer une voie médiane, la Russie s’est sentie obligée, afin de plaire à son opinion publique, de jouer la carte du nationalisme, ce qui n’est pas la démonstration d’un régime russe serein au pouvoir, et de protéger les intérêts réels ou supposés des russophones d’Ukraine, d’intervenir d’une manière décisive dans cette crise ukrainienne, y défendant d’abord sa propre stratégie. La Russie a le sentiment en effet que les USA veulent l’étouffer en l’entourant d’ennemis. Elle réagit donc en forteresse assiégée ayant toutefois encore les moyens de faire d’efficaces sorties, en Géorgie en 2008, en Ukraine en 2014. Lorsque l’on veut priver un ours de son pot de miel, il faut s’attendre à recevoir de sérieux coups de griffe. En outre, la Russie, qui a le sentiment d’avoir été trahie lors de la crise du Kosovo, ne fait que renvoyer à son adversaire les coups que celui-ci lui a auparavant envoyés.

Au lieu de jouer la carte de manière sincère de la nouvelle Russie, les Occidentaux ont profité de sa faiblesse pour mettre en œuvre une politique qu’ils n’auraient jamais osé faire du temps de l’Union Soviétique. Les années Eltsine ont été ruineuses pour la Russie, le paradoxe étant que cet ancien président est celui qui a mis le pied à l’étrier à un certain Vladimir Poutine. Les Russes savent d’où ils viennent et à quoi ils ont échappé. Mais la Russie de 2014, certes fragile, a retrouvé une partie de ses forces et suffisamment de volonté pour se faire respecter a minima. Malheureusement cette stratégie a un coût, à savoir qu’elle risque bien d’élargir encore l’espace entre la Russie et le reste de l’Europe, au plus grand plaisir des USA.

Si la Russie n’avait rien fait dans l’affaire de Crimée, elle aurait assisté impuissante au démantèlement de ses bases. Elle aurait perdu tout crédit auprès de ses alliés. Mais en agissant elle s’éloigne de l’Europe alors que son avenir est en son sein. Elle n’a rien à attendre de bon d’une alliance contre-nature avec la Chine.  Dans les deux cas, qu’elle agisse ou qu’elle n’agisse pas, elle était perdante. Alors, elle a préféré agir.

C’est nous, Européens de l’ouest et du centre, qui devons réagir intelligemment dans cette affaire. Mais nous ne pourrons le faire que par une révolution politique nous permettant de nous libérer de ceux qui aujourd’hui président pour notre malheur à nos destinées. Contre un François Hollande, rejeté par l’écrasante majorité des Français, mais qui se maintient au pouvoir d’une manière autiste, et une Angela Merkel, au service des intérêts privés, qui souhaite accélérer l’union économique transatlantique, aberration totale qui nous lie encore davantage à une puissance étrangère qui ne souhaite pas notre épanouissement, nous sommes impuissants, tant que nous ne renverserons pas ceux qui sont au pouvoir pour les remplacer par des gens au service de l’Europe et des Européens, et d’eux seuls !

La solution de la crise en Crimée n’est pas du côté des Russes, qui font ce qu’ils estiment nécessaire, même si le résultat aboutit à les éloigner encore davantage de nous, ce qui est une erreur majeure, pour eux comme pour nous, et elle n’est pas non plus du côté des Ukrainiens, jeune démocratie n’ayant eu à sa tête que des gens médiocres et corrompus. La solution est européenne, mais elle passe par notre affranchissement, afin que les Européens soient à nouveau maîtres chez eux, souverains de leur avenir, au sein d’une grande Europe unie et européenne, sociale et démocratique, allant des fjords de l’Islande jusqu’aux montagnes de l’Oural et par extension jusqu’aux volcans du Kamchatka.

Si la Russie a en face d’elle une union européenne politique amie, dirigée par des gens responsables, honnêtes et au service des seuls Européens, elle saura évoluer dans un sens qui nous plaira davantage, dans le même temps que nous évoluerons aussi dans son sens. L’avenir de l’Europe n’est pas dans l’extension de la décadence « occidentale » au continent tout entier, mais dans une involution de cette décadence, involution à laquelle la Russie pourra œuvrer utilement.

Nous devons donc faire preuve d’une amitié indéfectible tant vis-à-vis des Ukrainiens que des Russes, et vis-à-vis des habitants de Crimée, qu’ils choisissent l’Ukraine, la Russie ou l’indépendance. Notre problème n’est pas à l’est. Notre problème est à l’ouest de l’Océan Atlantique et au sud de la Mer Méditerranée, avant qu’il ne soit au-delà du fleuve Amour.

 

Thomas FERRIER

Secrétaire général du PSUNE

Commentaires

Je n'ai guère vu de détail dans cet article sur la valeur de ce "nationalisme" uniate, pourtant très clairement animé par un club particulièrement virulent de valets de l'Ombre anglo-américaine qui parlent de leur foutu nationalisme chrétien, dont le seul possible résultat est de transformer leur pays en une république bananière au service du multinationalisme le plus débridé.
La recherche du "bon sens" et de la neutralité, ça ne marche pas.
Il faut soutenir la Russie face à l'agression dont elle est victime. Seul ce soutien va dans le sens d'une alliance entre l'Europe et les pays slavo-orthodoxes, dont la Russie.

Écrit par : Denis | 15/03/2014

http://french.ruvr.ru/2014_03_15/Cinq-scenarios-pour-l-avenir-en-Ukraine-3481/
Les Russes s'efforcent de deviner ce qui peut se passer en Ukraine, imaginant cinq scénarios. Les relations complexes entre les groupes "radicaux" (?), qui demandent de nationaliser en masse l'appareil industriel (tiens c'est curieux ... ça ne sonne pas très américain ça), et les "oligarques", dont l'unique ambition est de se partager le gâteau, sont une importante donnée de ce tableau chaotique d'où il ressort que la fédéralisation est la meilleure option. Or elle n'est pas voulue par les "radicaux", qui veulent ni plus ni moins imposer leur loi sur l'ensemble du territoire. On se demande quel genre de neutralité est possible entre ces types complètement givrés d'un côté et ceux d'en face, qui veulent vivre tranquillement leur amour de la Russie.

Écrit par : Denis | 16/03/2014

Correction :Petite precision rapide, Thomas. Toutes réserves faites sur la petite minorité de "Tats" peuplant naguère une partie de la côte maritime méridionale de cette presqu'île, la langue turque de la très grande majorité des Tatars de Crimée est de type kiptchak...En termes plus nets, elle prend ses racines dans le peuplement intense des steppes de la Crimée par les Turcs-Coumans (nommés Polovtsy par les Slaves orientaux) à partir du XI ème siècle. Je précise que ce fond de peuplement turc de Crimée a été d'ailleurs consolidé à l'époque du Khanat turco-mongol de la Horde d'Or gengiskhanide, lui-même très largement dominé démographiquement par les Coumans. Le caractère turc du successeur politique de la Horde d'Or dans la région, entendez le Khanat de Crimée (également gengiskhanide) n'a donc rien à voir avec la tardive vassalisation de la Crimée par les Ottomans...Je précise néanmoins que les véritables descendants de ces populations turques médiévales étaient surtout les Tatars criméens peuplant les steppes du nord de la péninsule de Crimée (sans oublier les Nogaïs), d'où la quasi-totalité de cette population a été contrainte à l'exode à partir de l'annexion russe. Les actuels Tatars de Crimée descendent bien plutôt de populations locales turcisées et islamisées à l'époque des Khanats précités, elles-mêmes largement "éradiquées" par les Russes à partir de la fin du XVIII siècle. Je fais observer enfin que la présence turque en Crimée remonte bien avant le peuplement couman, puisque le Khaganat khazar était déjà fortement implanté présent dans cette région ayant très longtemps constituée un point de rencontre entre le monde des steppes irano-turco-mongol et le monde méridional hellénistico-byzantino-ottoman.

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

SVP Thomas ne nous parlez plus de ces Tartares, surtout si c'est pour en dire qu'ils sont d'ascendance indo-européenne. D'ailleurs il suffit le plus souvent de leur jeter un coup d'oeil pour s'en détromper. Leur présence en Crimée n'est pas encore aussi marginale que celle des aborigènes en Tasmanie mais on n'est pas loin. Prions pour eux car si à nouveau ils se mettent du côté de "l'Occident", comme pendant la guerre de 40-45 (avec les allemands, comme les héritiers de Svoboda), ils ont des chances de se prendre un aller simple vers les plaines "irano-turco-mongoles" de l'Asie centrale.

Écrit par : Denis | 16/03/2014

Les plus nombreux parmi les actuels tatars habitant la Crimée, entendez les Tats et les Yalıboyu (les principaux survivants des massacres perpétrés par les Russes), sont pourtant europoïdes dans leur grande majorité, cela prouve qu'ils descendent des populations locales, en bonne partie grecques d'ailleurs, islamisées et turcisées (non seulement par les "vrais" Tatars des steppes du nord de la péninsule, mais également par les Ottomans, dans une moindre mesure, après la vassalistion de la Crimée). Les descendants des anciens tatars criméens des steppes sont bien plutôt présents aujourd'hui dans la Dobroudja roumaine.

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

Mis à part votre tentative de réduire cette ancienne présence turco-muslmane en Crimée à une tardive influence extérieure (ottomane), votre article appelle une autre remarque. Que la Russie ne fût point vraiment européenne à un point de vue géo-historique et géopolitique, il n'est pas jusqu'à cet intérêt majeur manifestée par elle pour ce point de contact et de friction fondamental entre l'Eurasie centrale et les mers chaudes méditerranéennes, européennes et occidentales (la Crimée, s'entend) qui n'en fût une illustration.

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

Je constate une nouvelle fois des propos ridiculement fielleux mais aussi constamment "Hors Sujet".

Thomas, vous avez sûrement prêté une nouvelle fois le flanc en mentionnant ces Tartares qui, sur place, ne forment qu'une petite minorité mal-aimée (des deux bords) et marginale.

Quant à l'importance pour les Russes d'un accès aux mers chaudes, c'est assurément un motif important et perpétuel pour l'Ombre de nous refaire le coup de la Guerre de Crimée, qui inaugura (avec l'aide française) de l'axe turco-mongolo-islamo-anglais ... à quoi les européens du Sud et du Sud-Est sont appelés à apporter réparation, au delà des stupides clivages christianoïdes.

Écrit par : Denis | 16/03/2014

Le résultat du référendum sera connu ce soir, même si on le devine. La question sera la réaction russe à ce résultat attendu.

Écrit par : Thomas FERRIER | 16/03/2014

Pour comprendre que Cusa ne digresse pas, il est évidant qu'il faille s'enrichir sur l'historicité (anthropologique) de la Terre criméenne, en cela, je conseille aux lecteurs du site de lire le travail des historiens de terrain, pas de salon, tel que Roux (entre autres).

Des ouvrages que certains esprits pan-européens véritablement calcinés, jetteront au feu, trique à l'appui, témoignant de cette jouissance funeste de réduire en cendre des réalités bien encombrantes. (pauvre Cioran, personnage totalement désintéressé, incriminé d'avoir chié des pavés, alors qu'il en avait une sainte horreur...).

Je ne répondrais à aucune polémique.

Écrit par : richarson | 16/03/2014

Bon, ce sujet est devenu celui des Tartares, c'est bien ça ?
Bye.

Écrit par : Denis | 16/03/2014

J'ai l'impression que le hors-sujet signifie ici : "difficulté à couler à toute force dans le moule unique pan-européen." L'importance du statut de la Crimée dans l'histoire de la rivalité et des conflits russo-européens (et russo-occidentaux) est "a contrario" de la plus haute importance pour comprendre la signification du "tropisme criméen" de la Russie actuelle. Et je ne crois pas non plus qu'il fût dépourvu d'intérêt de rappeler l'importance stratégique de la Crimée dans la perspective de la longue durée historique (point de contact et de friction entre l'Eurasie centrale occidentale et le monde méditerranéen, puis occidental, etc.). Les nations du Sud-Est de l'Europe jouent davantage des rôles de figurantes, d'objets et d'instruments de l'histoire entre les mains des véritables sujets et des grands acteurs de celle-ci depuis la dernière "question d'Orient", tels que la Russie, la France, l'Angleterre, ou l'Amérique, etc. Je n'ai pas prétendu que les Tatars de l'actuelle Crimée pesaient lourd dans la balances des forces.

N.B. vous m'étonnez beaucoup Richarson...

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

erratum : "balance"

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

Il est vrai que les voisins bulgares et roumains de l'Ukraine sont depuis belle lurette en phase de "bananan-republic"-ation si vous me permettez ce néologisme que je trouve infiniment pertinent.
(Je me suis permis de traduire ainsi en langage concret vos 13 lignes, fidèle que je suis à ce proverbe français que vous ignorez totalement : "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement".)

Écrit par : Denis | 16/03/2014

mais quant la clarté se fait au détriment de la nuance, de la rigueur et de la densité, cela s'appelle plutôt de la commodité intellectuelle...

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

Et il est vrai aussi, bien entendu, que la présence de populations islamisées est (comme d'habitude) une très grande source d'intérêt pour tous leurs frères spirituels, qu'il s'agisse des "intellos" bidon dégénérés dont est si "riche" l'Occident, ou de ceux qui depuis leurs confortables fauteuils à la Maison Blanche s'arrangent pour couler une fois pour toutes ce continent peuplé de mécréants qu'est l'Europe.

Écrit par : Denis | 16/03/2014

c'est n'est que du réalisme géopolitique...la donne a néanmoins changée depuis le boomerang du 11 septembre

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

Le 11 Septembre 2001 ? Il y a 13 ans ? C'est ça, l'événement qui selon vous "change la donne" ? Cet événement peut-être totalement bidon, qui - en tout cas - n'a en rien contrarié la virulente puissance de l'axe anglo-islamiste, décidé à envoyer l'Europe (je ne parle pas de l'UE, ce conglomérat de planqués, de valeets et de pistonnés, plus radieux que jamais) à la (...), et à mettre au pouvoir ses ennemis les plus farouches, y compris les andouilles polonoïdes arrivées au pouvoir suite à un coup d'Etat en Ukraine ?

Écrit par : Denis | 16/03/2014

il faut raison garder, les Américains sont beaucoup plus prudents avec les islamistes adeptes de la violence radicale depuis cette date

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

Vous voilà une nouvelle fois avec vos propos péremptoires. Que ce soit en Irak, en Lybie, en Syrie, on voit toujours les américains aux côtés de leurs chers frèrs spirituels les barbichus moyen-âgeux soient-ils salafistes, "wahhabites" ou quoi que ce soit d'autre de ce même tonneau. Ils subissent des revers notamment en Egypte (où les frères musulmans ont été virés) et en Syrie, où leur tentative de renverser le régime multiconfessionnel a foiré, mais ceci ne semble que redoubler leur rage comme on peut le voir en Ukraine où ils soutiennent les alliés des terroristes tchétchènes que sont les "nationalistes" de chez Svoboda.

Écrit par : Denis | 16/03/2014

justement, ils sont très "tiraillés" en Syrie ou en Libye entre la défense de leurs intérêts (qui passe par la chute des régimes non alignés) et le soutien aux islamistes pour y parvenir, qui d'ailleurs ne sont pas tous des terroristes djihadistes groupusculaires adeptes de la violence radicale, il existe des degrés, des nuances et des différentiels que vous semblez ignorer complètement. Les Djihadistes véritables, que ce fût en Irak, en Lybie, en Afghanistan, en Afrique noire ou ailleurs, vomissent aujourd'hui les Américains et les combattent sans merci.

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

Concernant les "tiraillements" des américains par rapport à leurs alliés de l'Al-CIAda, alias Al-Qaïda, et autres mouvements du même tonneau (frères musulmans notamment, "salafistes" et j'en passe), je n'y crois guère. La passion des américains c'est de tirer à bas tout ce qui leur gêne et c'est de mettre au sol leurs possibles compétiteurs. Les abrutis obscurantistes qui sont leurs frères spirituels, les barbichus islamistes, sont à ce sujet leurs amis les plus parfaitement fidèles, à l'image des princes "wahhabites", séoudiens ou qataris (tous du même tonneau, répétons-le) qui ne vont jamais contester le système capitaliste, tout comme on peut remarquer en Europe que les christianoïdes polonoïdes ne songent pas le moins du monde à mettre en cause ce système en lequel ils sont profondément identifiés. De même en Ukraine, l'intérêt des américains est de mettre n'importe quel groupe au pouvoir pourvu que ça f. le b. (si vous me suivez, en dépit de mon absence de subjonctif passé), que ça désunisse, que ça envoie ce morceau d'Europe au fond du trou et, ô charmante cerise sur le gâteau, que ça crée des tensions entre russes et européens. Avec en plus la perspective toujours idéalisée d'enfermer les russes sur leur continent, il y a bien sûr de quoi intéresser les américains.

Écrit par : Denis | 16/03/2014

Enfin du sérieux et de l'intéressant pour les européens sincères : les pro-russes se décident (enfin !) à rendre la pareille aux mongols (bon ... façon de parler) "nationalistes", à Donetsk notamment. N'oublions pas c'est à l'Est que se trouve la richesse de ce pays tandis que se trouvent à l'Ouest ses groupes folkloriques les plus sinistres.

Écrit par : Denis | 16/03/2014

Denis, j'avoue ne pas m'intéresser beaucoup à certaines normes orthographiques (voir grammaticales), que je tiens pour assez stériles. Savez-vous qu'un des plus grand styliste français du siècle dernier soumettait ses manuscrits à plusieurs grammairiens avant de les faire publier ? C'est que la maitrise des facultés littéraires d'une langue est d'un tout autre acabit que la simple connaissance scolaire de ses normes syntaxiques et orthographiques. Quoique les USA, comme toute puissance hégémonique, instrumentalise et utilise les acteurs les plus à même de servir ses intérêts de domination, il reste que leur rupture violente avec les djihadistes au sens strict ne fait plus mystère pour personne aujourd'hui. Malgré les nombreuses connexions et instrumentalisations, il est stupide de réduire l'Islam politique à cette dimension djihadiste nihiliste groupusculaire en nette perte de vitesse jusqu'en Arabie saoudite même.

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

Dans cette affaire, la Russie joue un jeu malgré tout dangereux, non parce qu'il pourrait être générateur d'un conflit, ni parce qu'il crée des tensions, mais parce qu'il donne des armes supplémentaires aux "atlantistes" dont la stratégie est de diviser l'Europe (en écartant la Russie du reste du continent), d'encourager le multiculturalisme qui fragilise notre civilisation, de soutenir l'adhésion turque à l'UE.

Écrit par : Thomas FERRIER | 16/03/2014

Dangereux seulement pour une Europe continentale politique indépendante dégagée totalement de la "communauté de destin transatlantique occidentale". Or cela n'existe pas encore vraiment, sauf peut-être pour certains visionnaires. La question est également de savoir dans quelle mesure la Russie se perçoit-elle comme géopolitiquement et géo-historiquement plus européenne qu'eurasiatique...Dussiez-vous ne pas l'accepter Thomas, tous ces acteurs (UE, USA, Russie) agissent à partir de tendances historiques encore assez lourdes.

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

Avez-vous vu, Thomas, la manière exotique avec laquelle le film "Supercondriaque" dépeint les "Européens de l'Est" ?

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

@ AC : je vous vois tenir des propos du genre de ceux qu'on entend au sujet des "jeunes des banlieues" : "attention, il ne faut pas les énerver, sinon ils seront énervés".
Si les européens sont trop cons pour voir que la Russie se bat pour eux, c'est tant pis pour eux.
La Russie doit rentrer dans le chou de ces faux culs qui lui (...) dans les bottes. Il faut qu'elle encourager ses partisan, à des endroits tels que Donetsk, à agir comme ceux de l'autre bord l'ont fait à Kiev afin que se lance le cycle répression - agitation qui justifiera une intervention musclée, face à laquelle les ridicules (...) occidentales s'apercevront qu'ils ne sont rien d'autre que d'hystériques (...).

Écrit par : Denis | 16/03/2014

La Russie se bat pour l'UE ? Expliquez-moi...Toujours est-il que je veux bien admettre que la Russie préférerait avoir pour voisine (et partenaire privilégiée ?) une UE dégagée de ses chaines atlantistes (les Eurasistes russes eux-mêmes le souhaitent). Mais de là à admettre que la Russie se perçoit géopolitiquement et géo-historiquement davantage comme européenne...

Écrit par : Anton Cusa | 16/03/2014

Certes, si les Russes savent qu'on ne s'est pas encore débarrassé d'un certain type de (...), ils préfèrent tourner leur regard vers les asiatiques.

Écrit par : Denis | 16/03/2014

La Russie est européenne par sa géographie (80% des Russes vivent en Europe continentale), par sa population, par son histoire (la Rus de Kiev, son peuplement à la fois slave et scandinave), par sa langue (indo-européenne), par sa religion (pagano-chrétienne), par sa culture.

Elle n'a rien d'asiatique si ce n'est qu'elle a repoussé loin vers l'Est la frontière de l'Europe, reprenant la marche des Scythes et des Tokhariens.

Écrit par : Thomas FERRIER | 16/03/2014

@ AC

Je ne vais pas voir de films français, et certainement pas dans ce genre là.

Écrit par : Thomas FERRIER | 16/03/2014

La Russie dans cette affaire se bat mais de manière involontaire pour l'Europe car elle oblige les (autres) Européens à regarder la vérité en face et à voir que leurs dirigeants servent une autre cause que ce pour quoi ils ont été élus et suivent les Américains.

Le problème c'est que les (autres) Européens ne se battent pas (encore) pour leur liberté, pour leur identité, pour leur avenir. La Russie seule ne peut pas se sauver ni sauver l'Europe. Elle a besoin d'une réponse positive de notre côté.

Les Européens lucides doivent prôner l'unité des Européens, de l'Islande à la Russie, et maintenir le cap. L'histoire ne doit pas être un facteur de division mais d'union, en faisant appel à notre longue mémoire.

Écrit par : Thomas FERRIER | 16/03/2014

@ Thomas : merci d'avoir compris que quand je dis que "les Russes se battent pour l'Europe" je ne veux absolument pas dire pour autant, comme feint de sembler (je m'excuse de ce style un brin entourloupé) l'avoir cru AC, que "les Russes se battent pour l'UE" ce qui serait grossièrement ridicule.
Confondre l'Europe et l'UE, pour quelqu'un qui s'affirme le roi des "nuances" (AC), voilà une n-ième provocation.
La Russie a certainement besoin d'une réponse positive de nous mais nous sommes profondément enfouis dans le (...) : les Russes peuvent seulement espérer voir s'agiter notre main nerveusement tandis que le bras est déjà enfoncé, agitant une vase qui ne souhaite pas la lâcher (discret clin d'oeil à AC).
Oui les européens lucides doivent prôner l'unité avec la Russie, ce qui inclut de botter sévèrement les fesses des ânes qui affirment le contraire, ou du moins, d'y applaudir des pieds et des mains lorsque cela surviendra, sachant par ailleurs que ces types sont radicalement de la même trempe extra-européenne (oui, je le pense et je le dis) que les "jeunes de banlieue", comme on l'a d'ailleurs si copieusement vu à leur façon de semer le chaos à Kiev.

Écrit par : Denis | 16/03/2014

http://french.ruvr.ru/news/2014_03_16/Crimee-le-referendum-sur-ladhesion-a-la-Russie-s-est-termine-5861/
Environ 95% ...

On va voir ce qu'en racontent les "démocrââââtes", ceux là mêmes qui firent des pieds et des mains pour que le Kosovo, province serbe, fasse sécession en faveur des albanais (certes mafieux et islamiques donc carrément sympas).
Temps pour le bulldozer Russe de commencer à s'agiter, en Crimée mais aussi à d'autres endroits où une énorme légitimité populaire soutient la Russie contre cet "Occident" de valets et de caniches dégénérés.

Écrit par : Denis | 17/03/2014

Bon ... Je continue ...
Désolé, je ne parle pas de livres d'histoire mais de FAITS.
Tout d'abord ... un des leaders "radicaux" en appelle carrément à la rescousse les terroristes tchétchènes, ce qui est curieux quand on sait que *même* aux états-unis ils ne sont pas en odeur de sainteté :
http://actualidad.rt.com/actualidad/view/121266-ucrania-umarov-rusia-radicales
Et ensuite ... le même leader envisage ni plus ni moins de faire pêter le gazoduc qui approvisionne l'Ukraine et l'Europe à partir de la Russe.
http://actualidad.rt.com/actualidad/view/122545-sector-derecho-resistencia-rusia-ucrania
Notons, dans ce vidéo, l'allure très "cool", très sympa de ces "radicaux", mais aussi, dans la vidéo précédente, la jolie barbe et le drapeau noir couvert de caractères arabes du barbichu tchétchène (je vois déjà AC nous raconter que ce doit être encore un de ces turco-iraniens). Ah quelle belle affaire ce doit être pour les européens de s'associer avec eux, hein. Mais ce doit être pour la "liberté" qu'ils sont là, c'est sûr.

Écrit par : Denis | 17/03/2014

Concernant le fabuleux vent de démocratie occidental :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/03/16/le-vote-de-la-crimee-rejete-avant-meme-l-annonce-des-resultats_4383966_3214.html
Si je comprends bien, on a beau récolter un 95% des voix, ça n'est indicatif de rien du tout. Lorsque par contre il s'agissait de détacher le Kosovo de la Serbie, alors là oui ...

Écrit par : Denis | 17/03/2014

Le toupet de Obama est sans limite.
* Ce référendum s'est fait « sous des menaces de violences » de la part de la Russie ...
* « Les actes de la Russie sont dangereux et déstabilisants ».

Écrit par : Denis | 17/03/2014

Ma patience va finir par être soumise à rudes épreuves. Je vous ai demandé de vous ignorer puisque le débat prenait une coloration désagréable.

@ AC

Je viens de lire un de vos messages en réponse à Richarson. Il me semble vous avoir donné loisir d'exprimer vos divergences. Ce blog n'est pas destiné à vous servir de tribune pour contester celui qui a l'amabilité de faire preuve d'hospitalité et d'acceptation de la critique. Or, si j'admets la critique, je ne suis pas non plus masochiste.

Vos accusations contre moi ("peur viscérale et ontologique des composantes afro-maghrébines "... bla bla), je les relis une fois sur ce blog à mon propos et c'est la porte...

Écrit par : Thomas FERRIER | 17/03/2014

Merci à la modération d'avoir agi.

Écrit par : Denis | 17/03/2014

Poutine semble en forme :
http://french.ruvr.ru/news/2014_03_17/Vladimir-Poutine-demandera-a-l-Assemblee-federale-le-rattachement-de-la-Crimee-7970/
Les européens sincères applaudiront des pieds et des mains.
Quant aux autres, qu'ils (...).

Écrit par : Denis | 17/03/2014

Poutine est donc décidé à braver la "loi internationale" dans cette affaire. C'est osé. Mais je m'y attendais. Quoi qu'on pense de lui, au moins il fait de la politique.

Écrit par : Thomas FERRIER | 17/03/2014

Oui en effet, il fait de la politique et il le fait au service de son peuple, plutôt que d'être un préposé au cirage de chaussure des pires ennemis de son peuple, comme le sont les valets qui forment nos belles "élites".

Écrit par : Denis | 17/03/2014

En revanche, je n'aime pas les nostalgiques soviétiques ni certaines formes prises par le nationalisme russe, sans parler de la détestable idéologie eurasiste.

Écrit par : Thomas FERRIER | 17/03/2014

La forme actuelle prise par l'Europe de l'Ouest, que les Russes continuent d'appeler "l'Occident" (comme si nous formions une seule entité avec l'Amérique), ne saurait qu'encourager les russes à ces dérives, notamment l'eurasisme qui est bien évidemment un cadeau de très grande qualité à Obama & Cie, toujours ravis d'entendre de bonnes nouvelles sur l'ethnocide des européens sur eux-mêmes.
Alliance est de toute façon un mot plus pertinent qu'union lorsqu'il s'agit des relations entre européens et russes.
La création d'un espace intermédiaire entre Russie et Amérique sera l'espace où, à plus long terme, viendra se fondre la Russie dès que les nombreux clivages historiques et religieux se seront effacés.

Écrit par : Denis | 17/03/2014

Thomas, si vous croyez que j'ai besoin de votre tribune pour exprimer des idées, vous vous (...). Seule mon exigence, mon optimisme, ma naïve spontanéité, mon gout du débat ainsi que la dynamique crée par mes interventions désintéresses (d'ailleurs toutes brèves et "candides" au départ) ont généré cet énorme flux de discussions. J'ignorais pour ma part que l'intérêt d'un débat pût se mesurer, comme vous le faites, en fonction d'un seuil de tolérance quantitative atteint (20 messages oui, mais pas 100). Votre censure est à l'évidence à géométrie variable, elle est surtout destinée à écarter les idées non conformes à votre vision mythifiée pan-européenne lorsque vous ne parvenez pas à réfuter celles-ci. (...)

Nul besoin de me jeter misérablement à la porte de ce lieu, car vos dernières réactions ont été à ce point instructives que vous ne m'y reprendrez pas. Je pense très sincèrement vous avoir fait beaucoup trop d'honneur en vous surestimant à ce point. Vos avez des connaissances ça oui, mais le chemin est encore long pour vous avant de parvenir à dégager votre horizon de cet entre-soi borné. A bon entendeur.

Écrit par : Anton Cusa | 17/03/2014

P.S. en fait de seuil de tolérance atteint, je suis convaincu que c'est celui de votre compétence historiographique qu'il l'est, et depuis assez longtemps. N'y voyez pas là je vous prie de l'arrogance ou de la provocation. Je me contente d'énoncer crûment ce qui m'apparait certain. Bonne chance dans votre grande complicité avec ce très bel esprit ce faisant nommer Denis.

Écrit par : Anton Cusa | 17/03/2014

@ AC

Je prends note de votre départ.

Le principe d'empathie, que vous semblez ignorer, c'est de se mettre à la place d'autrui afin de tenter de le comprendre. Il est en outre aisé de critiquer autrui mais plus difficile de faire son auto-critique.

Je n'accepte pas vos accusations implicites de racisme. Il est impoli de venir insulter quelqu'un sur ses propres terres internétiques.

Vous pouviez vous excuser. Vous avez choisi une autre voie. A bon entendeur, donc.

Écrit par : Thomas FERRIER | 17/03/2014

NB ... "A bon entendeur, salut" ne signifie pas "à bon entendeur, Bye" mais "si tu me comprends bien ça ira mieux pour toi".
A ce dicton, j'aurais préféré celui-ci, plus pertinent : "il n'est de pire sourd qui ne veut entendre".
L'intéressant concept d'empathie que vous mentionnez n'est possible que si un minimum d'homogénéité existe, fondé sur des valeurs communes y compris notamment la recherche du Vrai (et non, la recherche de telle ou telle affirmation dans tel ou tel livre foireux), qui est une démarche trop spécifiquement européenne pour pouvoir être demandée à tout le monde. C'est pourquoi je prédis que d'autres intrusions apparaîtront sur ces pages. A votre place je ne prendrais pas la peine d'argumenter. Comme le disent si bien les anglais ("to argue" : avoir une désagréable discussion) il faut éviter de se lancer dans des "arguments" inutiles. Mieux vaut pousser sur le bouton Delete.

Écrit par : Denis | 17/03/2014

Chacun choisit sa voie.

Écrit par : Thomas FERRIER | 17/03/2014

Ma concéption du débat c'est la confrontation frontale des arguments, quelle que soit l'heure, l'endroit ou l'interlocuteur. Une confrontation sans tabous, ni entraves du type "ici vous êtes sur mes terres internétiques". Accepter honnêtement la confrontation, comme je pense donc le faire, implique en soi l'ouverture permanente à la critique adressée par autrui... A votre place, j'eusse réfuté clairement ces graves insinuations au lieu de les censurer sans autre forme de procès. Il est ni absurde ni impoli de considérer (même sur vos terres) que, jusqu'à plus ample informé, vos conceptions sur ce thème sont assez ambiguës. Si ma remarque vous a blessé, ce dont je me réserve le droit de douter, je vous présente tout de même mes sincères excuses.

Écrit par : Anton Cusa | 17/03/2014

Je le dis et redis, le bouton Delete est l'arme suprême.
Revenons-en à l'Ukraine ...
http://french.ruvr.ru/2014_03_17/La-Russie-a-reconnu-la-Republique-de-Crimee-3418/
Et voilà, ça y est, Poutine prend acte du référendum, ce dont sont évidemment incapables les "démocraties" occidentales, qui se gardent d'ailleurs bien voire très bien de pratiquer de tels référendums.
Tant mieux.
A quand un référendum à Donetsk ? Et à Kharkov ? Et à Odessa ?
Je veux voir gicler une par une les dents occidentales.

Écrit par : Denis | 17/03/2014

http://actualidad.rt.com/actualidad/view/122646-sanciones-rusia-occidente-crimea-china
Résultat (voulu ?) des sanctions anti-russes : un renforcement de la politique eurasiatique.
... Il faudra s'y faire.
Après tout, ça présente de l'intérêt d'oeuvrer avec la Chine pour transformer en peau de chagrin l'influence américaine en Asie. Et n'oublions pas que la Chine dispose de fabuleuses réserves en dollars qui lui permettraient de casser les reins de l'Amérique, en transformant le Roi-Dollar en ce qu'il est : une monnaie de singe.

Écrit par : Denis | 17/03/2014

@ Denis

USA, Chine, umma... autant de faux amis. Face à cela, un camarade internaute a proposé une carte prospective très intéressante.

https://pbs.twimg.com/media/Bi4yoXVIIAAew0P.jpg:large

La Russie et le reste de l'Europe formant une union naturelle, l'Europe. Avec ses alliés naturels, l'Iran, une fois le régime actuel mis à bas, et l'Inde, c'est une triple alliance géopolitique qui pourrait changer la carte du monde.

Tout ce qui écarte la Russie du reste de l'Europe, soit par le jeu des USA soit par la maladresse des Russes et/ou des autres Européens, est néfaste pour l'avenir de notre continent.

Écrit par : Thomas FERRIER | 17/03/2014

Avec la Turquie et le Pakistan dans le chemin, la continuité entre l'Europe, l'Iran (ou la Perse) et l'Inde est une perspective à la fois compliquée et intéressante. Dans l'immédiat je constate qu'il vaut mieux se défaire de dogmes paralysants comme la germanophilie et parier sur des objectifs raisonnables comme d'approfondir les liens entre les pays du Sud et du Sud-Est, incluant notamment la Serbie ... avec comme perspective une union avec la Russie, qui verrait d'un bon oeil son accès facilité à la Méditerranée, ainsi qu'un amusant retournement de la politique d'encerclement dont la Russie fut victime pendant des siècles (axe turco-mongol-anglais) et dont on voit un flamboyant exemple de ces temps ci avec les tentatives faites pour arracher la Crimée à l'influence russe.

Écrit par : Denis | 18/03/2014

Ceci dit, l'Iran des ayatollahs et la Chine sont des alliés qui ne le seront peut-être pas toujours mais ce sont cependant des alliés à soigner étant donné la situation géopolitique à laquelle nous a amené la désastreuse influence américaine. Les chiites libanais, syrien, irakiens et iraniens doivent être encouragés à tailler des croupières aux sunnites (comme ils le font en Syrie, en soutenant le régime multiconfessionnel), affaiblissant le régime moyen-âgeux de l'Arabie séoudite, un énorme allié des Etats-Unis. Quant à la Chine, elle aussi, à quoi bon l'énerver ? Il faut se choisir à la fois de bons amis et de bons ennemis. Les chinois seraient de très mauvais ennemis pour l'Europe. De toute façon, dans l'immédiat, ce n'est certainement pas aux chinois que fait face l'Europe, mais bien, à l'Ombre anglo-islamiste animée depuis la Maison Blanche.

Écrit par : Denis | 18/03/2014

On ne peut que reconnaitre une certaine cohérence à vos raisonnements : faisant avant tout de la géopolitique, peu vous chaut des valeurs, de l'histoire, de la civilisation, de l'idéologie, etc. dès lors qu'on ne prend pas position contre ce camp géopolitique dont vous appelez de tous vos vœux l’avènement.

Écrit par : Anton Cusa | 19/03/2014

Avec imagination, des possibilités de contre-attaque se présentent.
Exemple :
http://actualidad.rt.com/actualidad/view/122673-londres-rechaza-crimea-derechos-malvinas-kosovo
Londres rejète à la Crimée les droits qu'elle accorde, bien entendu, au Kosovo (ça va de soi : comment ne pas favoriser l'islam au coeur de l'Europe ?) ainsi ... qu'aux Malouines, alias Falkland. Eh oui. Ceux-ci, supposés se trouver en Argentine, sont selon les anglais en Angleterre.
Intéressante ouverture pour les argentins.

Écrit par : Denis | 18/03/2014

http://french.ruvr.ru/2014_03_18/photo-La-Crimee-fete-Printemps-russe-4153/?slide-1
Voici quelques visages européens épanouis et heureux, qui valent mille fois mieux que les faces de faux-cul américanoïdes du "Svoboda". A propos ... Poutine monte peu à peu la pression, le voici déclarant que la Crimée n'appartiendra jamais aux héritiers de Bandera, l'ancien collaborateur des allemands, ET qu'il fera tout pour protéger les russes qui vivent en Ukraine.
http://french.ruvr.ru/2014_03_18/Poutine-La-Crimee-n-appartiendra-jamais-aux-successeurs-de-Bandera-4915/
Extrait : "En Ukraine, vivent et vivront des millions de gens russes, de citoyens russes." Intéressant.
Autre bonne nouvelle ... un des chers amis des "nationalistes" ukrainiens, le barbichu tchétchène Dokou Oumarov (de "l'émirat du Caucase"), a passé l'arme à gauche.
Décidément, le bras de fer entre l'Ombre anglo-islamique et la Russie est à un moment critique.

Écrit par : Denis | 18/03/2014

Denis, on ne peut que reconnaitre une certaine cohérence à vos raisonnements : faisant avant tout de la géopolitique, peu vous chaut des valeurs, de l'histoire, de la civilisation, de l'idéologie, etc. dès lors qu'on ne prend pas position contre ce camp géopolitique dont vous appelez de tous vos vœux l’avènement.

Écrit par : Anton Cusa | 19/03/2014

Reste à savoir comment concilier ceci avec vos impératifs identitaires...

Écrit par : Anton Cusa | 19/03/2014

La bataille que doit mener l'Europe est une bataille d'indépendance.
Contre qui ? L'Ombre. Les obscurantistes théocratiques américains, alliés à l'islam depuis la nuit des temps.
S'il faut momentanément, probablement pour une longue période, s'allier à la Chine et aux chiites iraniens et libanais, il en sera exactement ainsi. Les mouvements de libération latino américains, les nationalistes laïcs arabes doivent être de la partie aussi.
Je ne partage que moyennement l'anti-universalisme de Thomas.
"Identitaire" pour moi renvoie, en Europe, aux valeurs de la science.

Écrit par : Denis | 19/03/2014

http://french.ruvr.ru/2014_03_19/La-Russie-est-preoccupee-par-la-montee-de-l-antisemitisme-en-Ukraine-3547/
En Ukraine, la Russie a plus d'une carte à jouer.

Écrit par : Denis | 19/03/2014

Intéressant point de vue africain ...
http://french.ruvr.ru/2014_03_19/Gagner-la-guerre-sans-combattre-selon-Sun-Tzu-l-exemple-de-la-Russie-en-Crimee-Partie-2-7050/
Gagner sans combattre : indéniablement Poutine s'y connaît, tandis que ces braves couillons d'américains, toujours à la recherche d'une occasion de déclencher l'Armaguédon dont ils rêvent, ne font que se ridiculiser, suivis en cela par leur pitoyable légion de valets "occidentaux".

Écrit par : Denis | 20/03/2014

http://actualidad.rt.com/actualidad/view/122836-putin-citas-rusia-ucrania-crimea
Poutine et son discours historique sur la Crimée ...
Extrait, de Russia Today en espagnol :
"Algunos políticos occidentales ya nos están amenazando no solo con sanciones, sino también con la perspectiva del aumento de los problemas graves en el interior ... responderemos a ellas en consecuencia"
= Quelques politiciens occidentaux ne nous menacent pas seulement avec des sanctions, mais aussi, avec la perspective d'augmentation de problèmes graves à l'intérieur ... nous y répondrons en conséquence.
Intéressant. La Russie, enfin décidée à intervenir en Europe avec la même agressivité que "l'Occident" intervient en Ukraine ? Quel doux rêve.

Écrit par : Denis | 20/03/2014

Intéressante lecture.
Les Russes sont en colère. Ils veulent des alliés. Y compris l'Europe. Tant mieux.

Écrit par : Denis | 20/03/2014

prudence tout de même...car une Europe occidentale privée de l'assistance militaire américaine, et morcelée et désunie comme elle l'est, pourrait ne pas être en position de force face à une Russie puisante n'ayant pas renoncé à son désir d'empire...

Écrit par : Anton Cusa | 20/03/2014

C'est curieux. On est supposé ne pas s'inquiéter des fulminants et virulents germes de décadence produits par "l'Occident", et par contre, on est supposé se préoccuper de ce qui arriverait à l'Europe si de la botte américaine elle passait à l'empire russe.

Écrit par : Denis | 20/03/2014

http://www.les-crises.fr/
Les charmants "démocrates" et "nationalistes" ukrainiens ont fait l'objet de toute une série d'intéressants clichés.

Écrit par : Denis | 20/03/2014

Mais on peut s'inquiéter des deux...

Écrit par : Anton Cusa | 20/03/2014

En tous cas votre bloc géopolitique me fait diablement penser au ces proto-Indo-Européeens, dont la position était sans doute à cheval sur l'Europe et l'Asie...La civilisation équestre et nomade de leurs héritiers les plus directs s'est d'ailleurs déployée dans toute l'Eurasie centrale (jusqu'en Chine et en Mongolie, depuis les steppes nord-pontiques). L'histoire pourrait-elle se répéter ?

Écrit par : Anton Cusa | 20/03/2014

...à ces...

Écrit par : Anton Cusa | 20/03/2014

Oui en effet, on peut s'inquiéter des deux.
La question est de savoir s'il faut choisir.
On n'en est pas bien loin, en "Occident".

Écrit par : Denis | 21/03/2014

Possibles conséquences inattendues de ce qui se passe en Crimée ...
* Snowden semble diablement en forme.
Plus que jamais il doit se sentir à l'aise en Russie.
http://www.01net.com/editorial/616290/edward-snowden-les-plus-grosses-revelations-sont-a-venir/
* Au Kosovo ... voilà les albanais plus remontés que jamais.
On pourrait se dire qu'ils sont dans leurs petits souliers, dans la mesure où "l'Occident" se met soudain à critiquer (concernant la Crimée) le droit d'un peuple à l'autodétermination. Bien au contraire ils y voient l'occasion de mettre encore un peu plus de pression sur les Serbes, réclamant un territoire supplémentaire.
http://fr.novopress.info/160045/les-evenements-dukraine-vus-les-albanais-du-kosovo/
Intéressante et intelligente conclusion de Novopress :
"Le rattachement probable et prochain de la Serbie à l’UE ne protégera certainement pas Belgrade des velléités d’agression de l’Albanie, état islamo-mafieux des Balkans, allié de l’Allemagne et des États-Unis."

Écrit par : Denis | 21/03/2014

... N'oublions pas un ingrédient majeur mais qui reste en arrière-fond, qu'il s'agisse de la Serbie ou de l'Ukraine : les Allemands continuent d'en avoir gros sur le coeur de s'être fait copieusement rosser par les Serbes et les Russes pendant la seconde guerre mondiale.

Écrit par : Denis | 21/03/2014

http://fr.novopress.info/160233/crimee-russie-propose-creation-dun-groupe-soutien-international-lukraine
En voie de dégonflage ? La Russie finit par énerver avec ses sophistications diplomatiques. La voilà si j'ai bien compris demandant que l'Ukraine reste neutre.

Écrit par : Denis | 22/03/2014

http://french.ruvr.ru/2014_03_24/Projets-de-reunification-de-lUkraine-a-quoi-sattendre-9353/
L'Ukraine, voisine d'un tas de pays d'Europe de l'Est, a des querelles territoriales avec presque tous (exception : la Slovaquie). Quel beau candidat pour l'Union Européenne, hein ?
Les nationalistes ukrainiens semblent décidément les pires crétins que le sol européen ait pu produire, à moins qu'ils le fassent exprès en vue de détruire la crédibilité de ce "nationalisme".

Écrit par : Denis | 24/03/2014

Vraiment passionnant ce débat sur le destin et la régénération de l'Europe : http://www.meridien-zero.com/archive/2014/01/17/emission-n-172-la-perspective-altereuropeenne-5273792.html

Écrit par : Anton Cusa | 25/03/2014

Intéressant site en effet, Méridien Zéro ... ce qui lui a valu d'être vandalisé récemment d'ailleurs.
Concernant l'Ukraine, de bonnes nouvelles continuent d'arriver.
http://french.ruvr.ru/news/2014_03_25/Ukraine-un-des-leaders-du-Secteur-droit-tue-2397/
Une des racailles au service de l'Ombre anglo-islamique, qui s'était distingué en se battant côte à côte (carrément) avec les terroristes islamistes tchétchènes (la fine crème de l'humanité, hein), s'est fait tout bonnement descendre ce qui, à coup sûr, contribue à détendre l'atmosphère et rendre le monde meilleur.

Écrit par : Denis | 25/03/2014

Amusant ... "République bananière d'Ukraine : vol au-dessus d'un nid de cinglés". De quoi résumer la sensation de plus d'un au sujet de cet incroyable melting-pot de crétins ignorants qui croient se rapprocher de la race blanche en défendant l'Union Européenne.
http://fr.novopress.info/160590/republique-bananiere-dukraine-vol-au-dessus-dun-nid-de-cingles-par-xavier-moreau-realpolitik-tv/

Écrit par : Denis | 25/03/2014

Le (...) qui dirige les états-unis, Obama, vient encore de s'illustrer en sa qualité de sale menteur.
http://actualidad.rt.com/actualidad/view/123685-obama-confunde-discurso-kosovo-referendum
A Bruxelles, il a publiquement raconté que le Kosovo est devenu indépendant après qu'un référendum de qualité (ce qui suppose peut-être que celui en Crimée était bidon) se soit produit. C'est remarquable lorsqu'on sait qu'en réalité, *aucun* référendum ne s'est produit concernant l'indépendance du Kosovo.
On voit de plus en plus clairement qui est qui.

Écrit par : Denis | 29/03/2014

http://french.ruvr.ru/2014_04_08/La-fin-de-l-Etat-ukrainien-1009/
Une quenelle de qualité est glissée, lentement mais sûrement, dans (...) des imbécilles de caniches atlantistes qui ont monté leur coup d'état avec l'aide de la QAE ... oups ... je me confonds ...
Al-Ciada, Qae ... pas facile à gérer.

Écrit par : Denis | 10/04/2014

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