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04/08/2013

Qu’est-ce qui fait monter le FN ?

Qu’est-ce qui fait monter le FN ?

fnuf.jpgMême s’il est désolant qu’un parti europhobe comme le FN soit extrêmement haut dans les enquêtes d’opinion, on ne saurait plus nier la réalité d’un vote de plus en plus significatif en sa faveur. Un sondage pour les élections européennes le place même à 18% des voix, ce qui est considérable pour ce type d’élection. Rappelons qu’en 2009, alors qu’il avait pourtant digéré la scission du MNR et remonté déjà la pente par rapport à son effondrement à 4,3% aux législatives, le FN ne fit que 6,34% des voix. En clair, avec 18% des voix, il progresserait en cinq ans de 185%. Mais un sondage IFOP de fin mai le place même à 21%, et à 20% en juin selon l’institut CSA. C’est dire qu’il faut s’attendre pour juin 2014 à un résultat très élevé pour ce parti. De plus, il conserverait en points voire dépasserait le score de Marine Le Pen aux présidentielles de 2012. Comment expliquer une telle progression dans l’opinion publique de ce parti ?

Le PS, allié de fait du FN

On se souviendra que François Mitterrand avait joué la carte du FN pour diviser la droite. Ce jeu machiavélien avait consisté d’abord à encourager les media à inviter l’outsider Le Pen puis à introduire une part de proportionnelle en 1986, offrant au FN un groupe parlementaire pendant deux ans. On sait en outre que l’anti-racisme que le PS mettra en avant était destiné en partie à empêcher toute fusion des droites, fusion qui aurait anéanti tout l’intérêt de la manœuvre.

Mais aujourd’hui, alors que le FN a éliminé le PS d’un second tour dans plusieurs législatives partielles, il est bien évident que cette stratégie a été abandonnée. Désormais, le PS cherche par tous les moyens à faire baisser le FN mais il s’y prend si mal qu’il fait son jeu. Et les résultats du gouvernement sont, en matière d’immigration et d’insécurité, si désastreux, par une sorte d’effet « Taubira », malgré les formules choc du ministre de l’intérieur, qu’il ne peut en être autrement.

L’UMP est divisée en deux lignes quasi incompatibles, entre les européistes timides lorgnant sur le centre de François Fillon, et une droite populiste et davantage eurosceptique autour de Jean-François Copé. Une ligne européiste et populiste à la fois pourrait réussir. C’était la ligne de Nicolas Sarkozy, mais cette synthèse a explosé. Elle n’est donc pas en mesure d’empêcher la fuite d’électeurs populaires vers le FN.

Mais c’est pourtant bien le PS qui est le principal responsable de ce vent d’europhobie qui souffle sur notre pays et profite au Front. Alors que l’UMP met en avant une « histoire de la nation européenne », écrite par le député européen Philippe Juvin, le gouvernement PS a vis-à-vis de l’Europe une attitude contradictoire et souvent hostile. François Hollande ne parle d’ailleurs quasiment jamais d’une manière positive de l’Europe, ayant prétendu pendant sa campagne que la France seule pourrait la réorienter dans le sens de la croissance. Quant à Jean-Luc Mélenchon, qui tape beaucoup sur l’UE, sans remettre en cause pour autant l’€uro, et en soutenant d’une manière caricaturale l’immigration, il favorise là encore le FN en orientant l’électorat populaire qui lui reste vers des thématiques eurosceptiques, le FN ayant acquis une légitimité sur ces questions, d’où le positionnement très ambigu vis-à-vis de lui d’un Dupont-Aignan.

Qu’oppose le PS au FN de Marine Le Pen ? Il tente à nouveau la vieille ficelle complètement usée de l’antiracisme et de l’antifascisme, de l’indignation exacerbée pour tel ou tel propos relativement anodin d’un des dirigeants de ce parti. On reprochera à Marine Le Pen d’avoir comparé l’occupation des rues par la prière musulmane à l’occupation allemande, alors qu’on reprochait a contrario à son père d’avoir sous-estimé la nocivité de la seconde. Cette attitude ne paie pas. Ce n’est pas en dissolvant quelques partis extrémistes, en les reliant plus ou moins implicitement au FN, ou en arrêtant un norvégien radical, qui avait appelé à voter pour Marine Le Pen en 2012, qu’il arrivera à le faire baisser.


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Or la diabolisation du FN, même si elle n’avait jamais été totalement efficace, avait toutefois permis de maintenir un plafond de verre très épais au-dessus de ce parti. Il faut dire que Le Pen lui-même, qui n’aspirait guère au pouvoir en vérité, et qui trouvait aussi son compte à passer pour le grand Satan, encourageait ce phénomène par des déclarations provocatrices. Cela a changé avec Marine Le Pen qui, sans croire réellement à sa capacité à conquérir le pouvoir, veut en tout cas être admise à la gamelle que défendent farouchement PS et UMP.

Une dédiabolisation qui cache un recentrage.

La fameuse « dédiabolisation » engagée par Marine Le Pen depuis qu’elle est devenue présidente du FN en 2011, mais qui était déjà mise en œuvre auparavant, n’a pas été comprise par ses adversaires. Ceux-ci imaginent qu’il existerait un crypto-discours extrémiste caché derrière un discours relativement modéré. C’est probablement faux. Même si tous les radicaux du parti n’ont pas été chassés, même si certains au sein de ce parti peuvent avoir en tête un agenda caché, ce n’est pas le cas de la direction du FN.

Alors que le FN était connu pour ses positions très hostiles à l’immigration, il s’attaque désormais principalement à la construction européenne, dénonçant systématiquement cette dernière sur tous les sujets, ce qui exonère de fait le gouvernement d’une part importante de ses responsabilités. L’europhobie est le moyen de ce recentrage réalisé par Marine Le Pen vers le cœur idéologique du lepénisme, qu’il faut distinguer du frontisme.

Le FN originel est né sous l’impulsion de la droite nationale et radicale (Ordre Nouveau) puis dans les années 80 a subi l’influence très forte du solidarisme de Stirbois puis du GRECE (« Nouvelle droite »). En revanche, le lepénisme stricto sensu repose surtout sur des considérations (néo-)colonialistes et eurosceptiques. Si Jean-Marie Le Pen s’était converti à moitié à une forme barrésienne de nationalisme, sa fille au contraire a choisi une ligne assimilationniste et/ou intégrationniste assez floue au demeurant. Elle n’hésite pas à flatter un électorat d’origine immigrée, souhaitant lui offrir comme bouclier social sa priorité nationale, au détriment de nouveaux immigrés et des autres européens.

Si le FN critique l’immigration issue d’Europe de l’Est, essentiellement rom, c’est parce que cela lui permet de critiquer Schengen, alors même que la Roumanie et la Bulgarie ne font pas partie de cet espace, pas encore du moins, et de taper une fois de plus sur l’Union Européenne. Et cela maintient l’illusion d’une continuité programmatique entre l’ancien FN et le nouveau.

En effet, Marine Le Pen joue un jeu d’équilibriste, car il faut conserver un électorat traditionnel qui est très hostile à l’immigration extra-européenne, mais ne partage pas nécessairement l’europhobie du parti, et en même temps acquérir un nouvel électorat, en partie issu de la gauche, sur une ligne très sociale mais en revanche plus adoucie sur la problématique migratoire.

Or la ligne eurosceptique voire franchement europhobe du néo-FN de Marine Le Pen accompagne naturellement cette évolution. Une France qui tourne le dos à l’Europe, c’est une France qui s’oriente vers la Françafrique. Dès lors, l’immigration francophone issue de l’ancien empire colonial dérange moins le FN que la construction européenne. Le FN tapera certes sur l’islam, imitant en cela le mouvement de Geert Wilders, bien que maniant le chaud et le froid sur cette question, parce qu’il sait que c’est électoralement payant. Mais on notera que, dans le même temps où elle critique l’islam politique, elle entend flatter les musulmans français, en usant de la dialectique qu’un Soral avait pu introduire dans le parti.

Son projet de se concilier une partie de la communauté juive, ce qui fait partie là encore de sa stratégie politique, semblent en revanche avoir échoué, malgré plusieurs tentatives marquées. Sa condamnation de la shoah, qui la distingue ainsi de son père, n’a pas non plus suffit, même si cela a contribué à améliorer son image au sein de l’opinion publique et a démontré la rupture de forme et de fond introduite par la nouvelle présidente par rapport aux positions antérieures qu’un Gollnisch esseulé continue à défendre.

Le recentrage en clair c’est un abandon progressif du thème de l’immigration vers celui du rejet de l’Union Européenne. Cela paye parce que la « gauche » est fondamentalement sur la même ligne, même si elle ne l’assume pas. Ce n’est pas un hasard si d’anciens chevènementistes à l’instar de Florian Philippot la rejoignent. Alors que son discours économique fleure le marxisme, le néo-FN se place comme défenseur d’une « république française », qu’il s’agirait de défendre contre l’UE, troquant ainsi un discours « ethniste » avec un chauvinisme extrême indifférent aux origines de qui le défend.

Le FN est désormais en première ligne pour défendre les DOM-TOM au sein de la république et pour prendre le parti des français d’origine immigrée contre d’autres européens. Ce n’est pas totalement nouveau, Le Pen père mettait jadis en avant son soutien aux harkis, discours que sa fille a repris plus fortement. Cette évolution n’est d’ailleurs pas que machiavélienne mais correspond certainement au fond doctrinal, assez limité par ailleurs, que Marine Le Pen semble posséder. L’europhobie chez elle apparaît comme le reflet d’une pensée sincère et pas seulement la volonté d’en finir avec des thématiques jugées diabolisantes mais qui ont pourtant fait le succès du FN par le passé.

Toutefois, en adoptant une ligne souverainiste et en renonçant explicitement à un discours « anti-immigrés », en devenant comme les autres, le FN pourrait après certains succès s’effondrer rapidement. Cela a été le cas du FPÖ autrichien après 2000, lorsqu’il a accepté de participer au pouvoir avec l’ÖVP. Sa remontée actuelle tient au durcissement dialectique mis en place par Hans-Christian Strache sur l’immigration et sur l’islam. Marine Le Pen semble consciente de la difficulté de tenir son positionnement, mais serait prête à franchir le pas. Sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, indique qu’elle quitterait le parti si le FN cessait d’être opposé à l’immigration. Cela oblige Marine Le Pen à conserver dans son corpus doctrinal ce thème, même si elle souhaiterait s’en débarrasser. C’est pourtant la raison principale du vote d’électeurs populaires en sa faveur.

L’europhobie n’est pas un thème porteur, en temps normal, même si le contexte actuel tend à démontrer le contraire. Mais Marine Le Pen a une chance formidable, c’est que le PS continue de l’accuser de promouvoir un discours raciste et islamophobe. Or, comme le rejet de l’immigration est de plus en plus fort en France, le reniement en cours du FN sur cette question n’apparaît pas aux yeux de ses électeurs.

L’Union Européenne, responsable de la montée des populismes.

Même si l’UE est victime des stratégies nationales des gouvernements, même si elle n’a aucun véritable pouvoir d’émancipation, ceux qui composent cette UE, élus et non élus, ont une part importante de responsabilités quant à la montée des populismes et notamment du FN. En acceptant de retirer à Marine Le Pen son immunité diplomatique à la demande de la justice française suite à des plaintes d’associations communautaristes, le parlement européen a commis une faute tactique grave. Il fallait au contraire ridiculiser l’europhobie de « Marine » en montrant que cette UE si détestée à ses yeux était capable de la défendre.

L’UE ne peut réhabiliter son image qu’au détriment des chefs d’état et de gouvernement, les principaux responsables des si calamiteuses politiques publiques que nous connaissons. Elle devrait donc oser s’affirmer et ne pas accepter de porter le chapeau de politiques nationales contestées. Mais Barroso est totalement silencieux au cœur de cette crise économique et sociale que nous connaissons. Il est vrai qu’il n’a aucune légitimité, puisque mis en place par les Etats. Mais le parlement européen pourrait avoir le courage de réagir. Malheureusement beaucoup de députés doivent leur élection à leur parti national, UMP et PS dans le cas français, et n’ont aucune volonté de prendre des risques. Et souvent ces députés sont des seconds couteaux, marginalisés dans la vie politique nationale, et dédommagés par leur parti qui leur offre ce mandat.

Ils sont donc, sciemment ou inconsciemment, choisis pour leur médiocrité et surtout pour leur absence de volonté politique. Or le parlement européen pourrait faire un putsch démocratique comme l’y invite l’ancien chancelier social-démocrate allemand Helmut Schmidt. En réagissant ainsi, l’UE entamerait une contre-offensive médiatique extrêmement puissante qui marginaliserait les médiocres populismes, ces « petty nationalisms » qui profitent de la crise pour s’étoffer.

En n’agissant pas, l’UE est complice de fait de la progression du Front National, car elle encourage cette vague d’euroscepticisme qui déferle sur notre continent, et dont profite aussi le FN, en acceptant de protéger les mensonges des classes politiques nationales qui font porter à l’UE le poids de leurs trahisons.

C’est pourquoi seul un véritable discours européiste assumé, prêt à réorienter l’UE de l’intérieur sans atermoiement, à en nettoyer les écuries tel Héraclès à Augias, peut s’opposer efficacement au FN.

Ne pas laisser au FN le monopole du réel.

integration-UE.jpgLa principale raison de la croissance du FN, c’est que la classe politique lui a laissé le « monopole du réel ». Il est le seul à dénoncer l’insécurité et l’immigration, même s’il le fait de manière maladroite et même s’il se trompe sur le constat et surtout sur les remèdes à y apporter. Il le fait parce que les autres ne le font pas. Le PS reste obsessionnellement le promoteur d’une idéologie de métissage totalement déconnectée du réel, à l’heure des communautarismes et des banlieues qui s’enflamment pour un oui ou pour un non. Le Front de Gauche, qui prétend défendre les ouvriers, fait lui aussi dans le sociétal et dans le soutien à l’immigration, et n’est donc pas crédible aux yeux des classes populaires.

Seuls là encore des européistes authentiques, déterminés à préserver l’identité de l’Europe, sa civilisation et ses acquis sociaux, dans le cadre d’une Europe fédérale à bâtir, apporteraient les conditions de l’obsolescence du FN ou de ses équivalents en Europe. Ils pourraient le faire parce qu’ils seraient cohérents vis-à-vis de la problématique migratoire, voulant faire l’Europe pour les Européens et non pour le monde entier.

En vérité, en appliquant des solutions européennes aux maux qui rongent l’Europe, mais que l’UE actuelle ne veut pas combattre voire encourage, comme ne le veulent pas non plus les gouvernements nationaux, le nationalisme serait balayé. Il le serait parce que devenu inutile aux yeux du peuple. Comme l’exprimait à sa manière Gaston Riou en 1926, l’Europe devra se faire contre les Etats et donc contre les gouvernements. Or ceux-ci sont généralement impopulaires, sauf en Allemagne pour le moment, mais pour des raisons spécifiques, avec une « cote d’amour » très basse en faveur de Hollande, de Cameron, de Letta, de Rajoy et de leurs autres homologues.

Or la crise de l’Etat, l’impopularité gouvernementale chronique, la crise de la dette publique nationale, tout cela prédispose l’électeur à combattre un Etat qui ne le défend plus. Cela profite pour le moment aux nationalistes eurosceptiques qui « paradoxalement » veulent s’appuyer eux aussi sur l’Etat national.

Ne pas laisser au FN le « monopole du réel », c’est prendre ce réel à bras le corps, oser regarder la réalité de l’échec du multiculturalisme, de l’insécurité explosive qui en résulte, et engager au niveau européen une politique qui prenne acte de ces faits et qui soit déterminée à engager les actions nécessaires pour y remédier, celles que propose le PSUNE.

Thomas FERRIER
Secrétaire général du PSUNE

Commentaires

Bonjour,

Je vous invite à lire cet article tordant le cou au « canard » de la toute-puissance de « Bruxelles ». L'UE est contrôlée par les États, et ce sont donc ces derniers qui sont responsables :

http://alternativeright.com/blog/nation-states-european-union-occident-2-3

Écrit par : Criticus | 06/08/2013

J'ai bien peur que si le F.N. est le seul parti de France ayant assez de front pour attaquer certaines choses de front, même ceux qui répugnent à voter pour eux pourront être tenté en cachette de leur décerner leur vote.

Et plus les autres partis leur reprocheront de parler des "vraies affaires" et plus les électeurs voudront donner une leçon aux autres partis, trop polis.

Si on fait des militants de F.N. des martyrs, on verra que notre vieux fond judéo-chrétien n'a rien à reprocher aux islamiques. La séduction des masses, en dehors de toute sagesse. L'émotion..

Je me trompe peut-être, mais le peu que j'en sais m'indique que Sarco a stratégiquement laisser d'autres gueuler à sa place pour ensuite récupérer l'effervescence et l'utiliser de façon "politicaly correct". Puis il gagna.

Il ne faut toute de même pas oublier que Sarco reçu la croix de la Légion d'honneur! (St-Napoléon, ait pitié de nous!). Vous voulez intégrer les industriels à la classe dominante, cher Thomas, commencez par inviter à Table la famille Desmarais. Les distributions de médailles chez vous deviennent les retours d'ascenceur (d'élévateur) de milliardaires. Ça manquait de subtilité, selon moi, ce faste et ces beaux sourires.

Les mots (causant des maux) classent les Desmarais comme "franco-canadiens". Quand le Québec se fit État, subordonné au Fédéral, les francophones du reste du Canada ont dû se redéfinir aussi, ont dû se sentir abandonnés. Le Big Paul presque inévitablement a pris position contre l'Indépendance du Québec. Un indépendantiste honnête ne peut lui en vouloir. En ce qui concerne les coulisses du pouvoir, je n'ai pas plus de détail à vous offrir. Si tu veux en savoir plus, fais-toi aussi copain avec Carla Bruni, et munis-toi de semelles gigantesques, par respect pour ton orgueil!

Ça pas d'allure de parler de choses si importante avec autant de plumes! Mais Jésus lui même parlait de rendre plus léger le fardeau! La tâche!

Écrit par : Will | 06/08/2013

Je rectifie. Je voulais juste souligner à la fin de mon commentaire, qu'au Québec on est tombé sur le derrière en voyant Paul Desmarais recevoir un titre élevé de la Légion d'honneur, grâce aux démarches sarcoziennes. Personne ne doute que le nerf de la guerre en politique, c'est le financement. Sarco avait justement un pote qui en a de l'argent. Aussi l'étonnement fut inqualifiable lorsqu'Anonymous diffusa les images d'une fête au domaine merveilleux de monsieur Desmarais. Il y avait notre premier ministre du Québec à l'époque, Jean-Charest, Lucien Bouchard (soi-disant séparatiste),l'ancien premier ministre du Canada Mulroney, G. Bush père, ect...

Vous n'étiez point invité, mon cher Ferrier?!!

Je sais que je m'écarte du sujet. Pour y revenir, je me demande ce qui se passerait si le F.N. se procurait de si importants bailleurs de fond?

Écrit par : Will | 06/08/2013

Non, je ne suis pas invité par les gros capitalistes. Sans doute parce que je suis inconnu d'eux mais aussi parce que je ne suis pas achetable.

Écrit par : Thomas FERRIER | 06/08/2013

Désolant ? NON à cette Europe ! NON !

Écrit par : Le Brebis Galleux | 13/08/2013

Vous n'avez pas d'alternative crédible à opposer. Vous ne voulez pas de cette "Europe" mais cela démontre simplement qu'il faut réformer en profondeur l'UE. Pas dans un sens souverainiste mais plus dans un sens mondialiste non plus. Une Europe européenne, par et pour les Européens, voilà un combat qui a du sens et certainement bien davantage qu' "enrichir une héritière".

La montée des populismes et/ou nationalismes est un symptôme de la maladie qui nous accable, et en aucun cas le signe précurseur d'un nouveau printemps civilisationnel pour l'Europe.

TF

Écrit par : Thomas FERRIER | 13/08/2013

Les nationalismes qui divisent et affaiblissent l'Europe ne démontre qu'une recherche d'identité. Un philosophe voit bien que tout est fluide en ce monde et que les choses identiques n'existent pas réellement. Pas même deux flocons de neige pareils. Cependant la vie crée des formes et les vivants recherchent ceux qui leur ressemblent. Le problème le plus important à régler est la définition de "l'Européen" de l'avenir... La nécessité d'une nouvelle croyance (illusion solide assimilatrice et discriminante) qui mettra en mouvement les forces européennes dans un sens et vers un but. Ça prend peut-être un Berger? Qu'en pensez-vous, mon cher "Brebis Galleux"? Peut-être manque-t-il de danger, de peur et de goût de l'aventure? Aussi comment assimiler tant de peuples fiers en évitant d'utiliser un lit de Procuste trop rigide?

Peut-être avez-vous deviner que ce matin je relisais "La Volonté de puissance" en buvant mon café! Que Nietzche le visionnaire vous éclaire!

Écrit par : Will | 14/08/2013

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