Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/12/2009

Bildt le pro-turc

Carl-Bildt.jpgExtraits d'une interview de Carl Bildt (ministre des affaires étrangères suédois, il préside le conseil des ministres européens jusqu'au 31 décembre) sur Le Monde :

Vous avez ouvert, lundi 21 décembre, un nouveau "chapitre", le 12e sur 35, pouvant conduire à l'adhésion de la Turquie à l'UE. Quel est le sens de cette décision alors que plusieurs pays s'opposent à cette adhésion ?

Le chapitre de l'environnement, que nous avons ouvert, est important et complexe. Nous démontrons que le processus en vue d'une possible adhésion se poursuit. Comme le processus turc de réformes, qui va clairement de l'avant. Je suis notamment impressionné par ce que les dirigeants d'Ankara appellent "l'initiative démocratique" en cours et qui vise, notamment, à aborder la question kurde. Le sujet aborde un thème crucial de l'histoire de ce pays.

Mais la Cour constitutionnelle turque a décidé récemment de dissoudre le Parti pour une société démocratique (DTP, pro-kurde)...

Nous avons exprimé nos préoccupations à ce sujet et invité la Turquie à suivre les recommandations du Conseil de l'Europe. Le problème est évidemment que d'autres Etats, y compris dans l'UE, sont fondés à interdire des partis.

Autre difficulté : Ankara ferme toujours ses ports et aéroports aux Chypriotes grecs. Est-elle surmontable ?

Nous avons eu d'excellentes discussions avec le chef de la diplomatie turc à ce sujet et nous avons insisté sur l'obligation à laquelle son pays est confronté. Nous refusons, en tout cas, tout lien entre ce dossier et d'autres, en gardant l'espoir qu'il se résoudra de lui-même dans le cadre d'un accord plus vaste sur la réunification de Chypre.

Nicolas Sarkozy reste opposé à une éventuelle adhésion turque.

Oui, comme pas mal d'autres dirigeants. Laissons se dérouler le débat. Il est d'une telle importance qu'il doit aller vraiment au fond des choses.

Selon vous, la Turquie fait clairement partie de l'Europe ?

Oui. A ceux qui me montrent une carte et tracent une ligne qui exclut ce pays, je demande : "Et où se situe Chypre, d'après vous ?"

Des négociations en vue de l'élargissement de l'Union à plusieurs autres Etats issus des Balkans se poursuivent. Votre pronostic ?

Les dossiers étaient bloqués il y a six mois. Ils ont connu une forte accélération. C'est important pour la stabilité de cette région. Avec la Croatie, nous avons refermé, lundi, cinq chapitres (28 sur 35 ont été ouverts, 17 entérinés). Et la Serbie dépose son dossier de candidature.

ARTICLE COMPLET | FORUM

Chypre est une île de la Méditerranée et ne fait donc pas partie par définition du continent asiatique. En outre, son peuplement crétois puis grec depuis la plus haute antiquité confirme son européanité. Enfin, l'européanité ne se limite pas à la géographie de toutes façons.

Par ailleurs, l'argument de Bildt sur l'européanité de la Turquie laisse pantois.

15:44 Publié dans Dépêches | Lien permanent | Commentaires (0) |

Les commentaires sont fermés.