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16/12/2012

Aurélie Filipetti et le souverainisme fétichisé

«La citoyenneté française, c'est un honneur, ce sont des droits et des devoirs aussi, parmi lesquels le fait de pouvoir payer l'impôt.» (Aurélie Filipetti)

Je suis désolé de contredire un ministre, mais la citoyenneté française relève d'abord d'un fait, selon la règle universellement admise pour l'accès par défaut à la nationalité d'un état, à savoir le ius sanguinis ou "droit du sang".

Ce n'est pas un honneur mais un héritage et un devoir, celui de le transmettre et de le faire fructifier. Ce n'est pas au Parti "Socialiste", qui est le principal responsable du dévoiement de la citoyenneté française depuis 1981, la conférant par de nombreuses naturalisations complaisantes et par le si funeste "droit du sol", de donner des leçons en la matière.

Gérard Depardieu, que ce ministre évoque dans son propos, est citoyen français par ses parents. Il ne peut donc en aucun cas être déchu de ses droits, comme il est interdit de priver complètement un héritier de son héritage.

En outre, prétendre que posséder la citoyenneté française serait un honneur est une forme de hiérarchisation entre les êtres humains. Cela signifierait que la "citoyenneté française" aurait davantage de valeur que la "citoyenneté allemande" ou que la "citoyenneté ivoirienne" par exemple. Pourquoi "être français" serait un honneur ? Ce n'est pas non plus d'ailleurs une opprobre.