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24/06/2013

Elections albanaises, victoire probable de la gauche (résultats partiels)

Sali Berisha,Edi Rama,PS,PD,AKZ,élections parlementaires albanaises,2013A un peu moins de 50% du dépouillement, selon les données fournies par région par la commission électorale albanaise, la victoire du Parti Socialiste (PSS) paraît indiscutable, avec une avance certaine. Il n’y a que dans la région de Kukës que le PD est majoritaire (51,21%) sans alliés.

Dans la région de Shkodër, PSS et LSI (« gauche socialiste ») réunis obtiennent plus de 40% des voix, contre environ 42% pour la coalition autour du Parti Démocrate de Berisha.

Dans la région de Lezhë, la gauche est à plus de 48% des voix contre un peu moins de 41% des voix pour le PD (PD + PDK + Parti Républicain d’Albanie). Dans la province de Dibër, 49% des voix se sont portés sur la coalition PSS+LSI. La droite, bien qu’étant le premier parti hors coalition, est en revanche largement dominée en coalition.

La victoire probable de la gauche paraît évidente dans les grandes villes que sont Durrës et la capitale Tiranë. A Durrës, la gauche coalise au moins 47% des voix, la droite étant aux alentours de 42%. A Tiranë même, PSS+LSI, et sans tenir compte de petites listes de gauche associées au PSS, dépassent nettement les 50%, 52% précisément pour les deux partis uniquement.

Dans les régions méridionales, le phénomène est comparable, avec le renfort du Partia Bashkimi dans au moins trois d’entre elles. En Elbasan, PSS+LSI représentent 52,5% des voix, et dans la région de Fier, 54% environ. Dans celle de Berat, PSS+LSI dépassent les 70%, ce qui constitue un véritable désaveu pour le parti de Sali Berisha. En Korçë, là encore PPS et LSI réunis obtiennent plus de 52,5% des voix.

Dans la province de Vlorë, à la frontière grecque, le PSS et la LSI réunis obtiennent 58% des voix environ, dépassent là encore de très loin le Parti Démocrate, malgré le renfort d’autres partis (PDK et PDIU). Enfin, dans celle du Gjirokastër, à l’ouest de la Macédoine albanaise, la gauche dépasse les 62% des voix.

Dans les provinces les plus peuplées comme dans celles du sud, le Parti Socialiste d’Albanie domine largement la droite, notamment grâce au renfort de la LIS (Lerizja Socialiste për Integrim). La coalition dépasse le Parti Démocrate dans toutes les régions sauf deux, et il n’y a que dans la région de Kukës, à la frontière d’avec le Kosovo que la coalition de Sali Berisha s’impose.

Les autres formations politiques indépendantes sont en revanche largement dominées. L’alliance « rouge et noire » (Aleanca Kuq e Zi), nationaliste, est écrasée, les derniers sondages indiquant déjà cet effondrement prévisible. AKZ se retrouve selon les régions entre 0,25% des voix et 1,15% (à Tiranë), et le plus souvent aux alentours de 0,5% des voix au mieux.

Le mouvement néo-démocratique (FRD) échoue lui aussi, oscillant entre 1,18% (Lezhë) des voix et 3,07% des voix (Dibër).

La publication des résultats complets des élections législatives albanaises devrait affiner l’analyse mais ne devrait pas modifier de manière significative ce résultat. Malgré une annonce contraire, le parti au pouvoir paraît vaincu et Edi Rama serait ainsi le probable premier ministre.

Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)

02/01/2013

Meilleurs vœux du PSUNE pour 2013 !

Une année de décadence de plus, une année de moins vers la renaissance !

ireland2013.jpgFRANCE

Les élections présidentielles françaises ont été l’actualité principale de 2012. Savoir quel pantin représentant en France les intérêts de la finance internationale n’était un enjeu que pour les naïfs. Toutefois, tout ne se vaut pas, et il était à craindre que le démagogue prétendument « socialiste » fasse au final beaucoup plus de dégâts que le président droitier sortant.

J’ai été particulièrement hostile dès le départ aux projets géopolitiques et sociétaux du candidat Hollande. Considérant que le mondialisme économique serait aussi bien défendu par l’un que par l’autre, j’ai estimé qu’il n’était pas un enjeu, même si pour beaucoup de français la crise économique est douloureuse, et qu’on devait juger les deux candidats en fonction de leurs positions sur les autres sujets. Hollande était partisan du vote des étrangers extra-communautaires aux élections locales, soutien actif de l’idée de « mariage homosexuel », défenseur acharné de l’adhésion turque à l’Union Européenne. Je le devinais eurosceptique, même s’il n’assumerait pas cette position, et potentiellement germanophobe. Je savais aussi qu’il allait capitaliser sur son nom le vote des banlieues et des minorités communautaires, puisque le PS représente le parti de l’assistanat. Au final, 93% des citoyens musulmans et l’écrasante majorité des domiens ont voté Hollande.

Par ailleurs, le thème de l’Europe a particulièrement été absent des débats, même si Nicolas Sarkozy a toujours fait référence à ses partenaires et a intégré sa démarche dans le cadre plus général de l’Union Européenne. En revanche, François Hollande a fait des promesses qu’il ne pouvait pas tenir et au détriment de l’intérêt général des Européens.

Certains se sont donc imaginés que je ne pouvais pas être un homme de gauche alors que je tirais à boulets rouges contre Hollande, comme Mélenchon ceci dit, mais sans le programme ultra-libertaire de ce dernier, et aussi parce que j’appelais implicitement à voter raisonnablement pour le candidat de la droite affairiste contre le candidat de la fausse « gauche » affairiste. Or celui qui se dit de gauche en défendant une politique de droite, ce n’est pas moi, c’est le président Hollande, c’est le gouvernement Ayrault, et les salariés d’Arcelor Mittal du site de Florange en savent quelque chose.

Hollande ne m’a pas déçu. Il a été à la hauteur de mes craintes. Mais les français ne sont pas dupes, et son effondrement rapide dans les sondages montre que ceux-ci ne sont pas si naïfs. Beaucoup ont choisi de rejeter le président sortant, au bilan fort contestable, et à l’image très négative, en soutenant par défaut le candidat du camp adverse que les media mettaient en avant. Pourtant, Hollande était bien Sarkozy en pire et le démontre tous les jours. Mais Hollande n’a que faire de cet électorat, puisque ce qui l’intéresse c’est de récompenser les minorités actives qui l’ont soutenu et pas la majorité de ses électeurs et encore moins des français.

Ainsi, que fait-il de ses promesses à l’égard de la communauté arménienne ? Il avait promis de relancer un processus législatif dès son élection pour sanctionner la négation du génocide arménien. Mais les Français d’origine arménienne comptent visiblement moins à ses yeux que l’électorat d’origine turque ou l’amitié avec l’islamomane Recep Erdogan.

Gérard Depardieu quitte la France car il préfère payer ses impôts, à un niveau plus raisonnable, à la Belgique. Faire fuir les riches a cet inconvénient en effet que cela diminue les rentrées fiscales dans les caisses de l’Etat. Ce que n’importe quel joueur de base à SimCity sait, à savoir que trop d’impôts tue l’économie, semble échapper à Pierre Moscovici. Il était facile de taper sur les riches, mais il est beaucoup plus difficile d’enrichir les pauvres. 65000 emplois chaque mois sont détruits par la politique du gouvernement « socialiste ». Et face à Lakshmi Mittal, on montre les dents pour finalement lui céder sur tous les points.

L’année 2013 sera-t-elle celle d’un grand bouleversement politique ? Si la cote de confiance du nouveau président descend en dessous de 25% d’opinions favorables, et avant les élections de 2014 qui pourraient être meurtrières pour le PS, Hollande sera sans doute contraint de changer de premier ministre. Il ne pourra prendre que Manuel Valls, et l’usera de manière prématurée. Ca ne suffira pas. Il devra alors la mort dans l’âme dissoudre l’assemblée et accepter une cohabitation de peur que la droite ne balaie la gauche à toutes les élections et ne revienne aux affaires en fanfare en 2017. Nous verrons si Hollande permettra à Sarkozy de renaître de ses cendres.

EUROPE

2012 a été une nouvelle année noire pour l’Union Européenne. Même si l’Allemagne semble sortir la tête du gouffre, les autres Européens souffrent, et en particulier les Espagnols, les Portugais et les Grecs. Alors que l’Irlande martyre devient présidente pour six mois de l’Union Européenne, rien ne permet de penser que la situation s’améliore.

On nous assure que la crise de l’€ est désormais jugulée. C’est sans doute exact mais le prix de cette nouvelle stabilité est en matière social désastreux. Jacques Delors nous promet que le choix est désormais entre la survie et le déclin. Ces « européistes » sénescents n’y croient plus, mais on peut se demander s’ils y ont jamais cru. L’ancien président Giscard d’Estaing a lui aussi perdu toute ambition. On ne fera pas l’Europe unie avec des vieillards, fussent-ils convaincus. C’est la jeunesse européenne qui doit oser reprendre son destin en main, tourner le dos aux illusions universalistes et cosmopolites, et affirmer à nouveau son européanité, son avenir commun avec les autres européens.

On ne bâtit pas une société stable en tournant le dos à deux principes fondateurs de ce qui fit l’empire romain, la paix et la prospérité. Nulle paix dans nos banlieues, nulle prospérité dans nos chambres du commerce. L’Europe unie d’hier et d’aujourd’hui aurait pu réussir, si elle avait su se libérer du joug des Etats, se doter enfin de vrais dirigeants au caractère trempé dans l’airain. Là où l’Union Européenne a échoué, la République Européenne, qui naîtra de ses cendres, pourra réussir.

Elle réussira car elle remettra en cause les assises mêmes, idéologiques, institutionnelles, économiques et sociales, du système actuellement en place, d’un système qui programme la ruine du peuple et l’effondrement de notre civilisation millénaire. C’est une refonte juridique et morale totale à laquelle j’appelle mes compatriotes d’Europe, de l’Islande à la Russie, afin de rebâtir une Europe politique digne de ce nom, par subversion positive de l’Union Européenne, un noble projet certes mais dévoyé par ses membres actuels, indignes de porter l’idée européenne, et ennemis de l’Europe authentique. Nous remettrons l’Union Européenne dans le droit chemin, celui des pères fondateurs, et pas seulement ceux qui ont agi dans les années 50.

Si l’Europe ne s’unit pas, et suscite ainsi sa renaissance, elle périra. Les nationalistes centrifuges, qui ne rêvent par exemple que de la France seule, une France seule mais de fait ouverte aux populations de son ancien empire colonial, trahissant ainsi les intérêts du peuple, sont les meilleurs alliés de fait des USA. En s’opposant à l’€, en tapant à bras raccourcis sur l’Union Européenne, ils oublient que le principal ennemi des Européens est à la tête de chacun de leurs états. Si l’UE est médiocre, c’est que les dirigeants des Etats qui la composent et la contrôlent, sont minables.

L’Union Européenne n’est pas mauvaise en soi, elle ne l’est que par la nature de ceux qui la composent. Faire entrer en 2014 un ou plusieurs députés européistes sincères serait un premier pas vers la renaissance. Enfin, à Strasbourg, la voix de l’Europe, de la vraie et grande Europe, se ferait entendre. Face aux Cohn-Bendit, Schulz et Farage (pour le camp souverainiste) notamment, l’Europe a son mot à dire. Contre les pseudo-européistes et vrais mondialistes qui peuplent la Commission, trustent les plus hauts postes et qui constituent les meilleurs soutiens des Etats-Unis et les meilleurs fournisseurs en électeurs pour l’extrême-droite europhobe, les Européens doivent lever le glaive de Brutus l’ancien face aux tyrans.

2013 sera, je l’espère, l’année où la voix de l’Europe unie, de notre civilisation, se fera à nouveau entendre, tel un aigle chassant les vautours qui se repaissent sur le corps de notre peuple européen outragé. Que l’Europe se réveille en 2013 pour faire tonner sa voix en 2014 !

2013, ANNEE DU PSUNE ?

Comme chaque année, et tel un mantra, j’espère que l’année nouvelle sera celle de l’émergence de notre modeste formation ou à défaut, et c’est le plus important, des idées dont nous sommes les porteurs. Je donnerai tout ce que je peux pour que notre idéal, qui est la seule possibilité de sauver notre merveilleux continent du déclin économique et de la déchéance morale, réussisse à se faire entendre. Vous pouvez avoir confiance en moi pour cela. Aucune partie de mon corps ni de mon esprit n’a renoncé à cette croyance folle selon laquelle l’Europe vaincra. Si la tradition affirme que Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre, il est aussi vrai qu’il donne à ceux dont il souhaite le salut la force nécessaire pour triompher, pour que le bras de son fils Mars nous épaule d’une manière décisive.

L’Europe renaîtra, et nous renaîtrons avec elle ! Que 2013 soit l’année où le cor d’Heimdall sonnera afin que les forces d’involution soient enfin combattues, afin que chaque européen réveille en lui le héros qui sommeille, le héros qui combattra pour l’Europe éternelle.

Thomas FERRIER
Secrétaire général du PSUNE