05/10/2015
Elections législatives portugaises : une victoire de la droite malgré une gauche dominante
La coalition de droite autour du PSD (Parti Social Démocrate) et du PP (Parti Populaire) a remporté les élections législatives portugaises avec environ 37% des voix, auxquelles il faut ajouter 1,7% en faveur des candidats PPD/PSD qui ne se présentait pas sous l’étiquette commune et 0,2% pour les candidats CDS-PP les imitant, ce qui fait environ 39% des voix en tout.
Le Parti Socialiste, de centre-gauche, son principal adversaire dans cette élection, n’obtient que 32.3% des voix. Il est victime d’une gauche plus radicale, divisée entre les candidats communistes et écologistes de la liste PCP-PEV (8,1%) et le Bloc de Gauche (BE) qui obtient près de 10.2% des voix, un mouvement plutôt eurosceptique et opposé à l’euro avec lequel la gauche modérée ne pourra pactiser.
Les autres partis sont largement marginalisés dans le cadre de cette élection. Le mouvement de défense des animaux (PAN) obtient néanmoins 1,3% des voix et le Parti Démocrate Républicain (PDR), un mouvement populiste et euro-sceptique mais « centriste » obtient 1.15% des voix. Les trotskystes du PCTP (Parti des Travailleurs) n’obtiennent que 1,13% des voix tandis que les nationalistes du PNR obtiennent 0,5% des voix, leur meilleur score à une élection portugaise mais très loin de pouvoir influencer en quoi que ce soit la politique nationale. Leur progression reste dérisoire.
A peine plus de 60% des électeurs ont participé au vote, presque 4% d’entre eux ayant voté blanc ou nul. Ce n’est pas franchement un grand succès pour la démocratie portugaise, dans un contexte où l’austérité domine. La droite devrait être reconduite au pouvoir mais à cette heure il est difficile de savoir si elle aura la majorité à l’assemblée. Elle demeure en tout cas le premier parti du pays à près de cinq points de son principal concurrent.
Les électeurs portugais ont donc refusé de donner un blanc-seing au gouvernement sortant. En 2011 la majorité formée du PPD/PSD et du CSD/PP était beaucoup plus nette, avec presque 50% des voix à eux deux. L’idée de former une coalition au lieu de se présenter séparément ne semble pas avoir été très heureuse. La gauche (PS) progresse de près de 4 points et surtout le Bloc de Gauche prend près de 5 points.
C'est indiscutablement une victoire à la Pyrrhus pour la droite modérée.
Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)
00:13 Publié dans Analyses, Elections en Europe | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : législatives 2015, portugal, ppd-psd, ps, pnr |
Commentaires
Écrit par : Benoit | 21/10/2015
http://www.medias-presse.info/interview-de-lambassadeur-de-russie-a-paris-alexandre-orlov-nous-faisons-partie-de-leurope-de-la-civilisation-europeenne/40170
Écrit par : Anton | 22/10/2015
Vous savez, vous en trouverez toujours un dans chaque pays européen, surtout quand ils sont convenablement arrosés par les réseaux d'influence européens.
L'Europe ne sera forte et immunisée qu'en respectant l'identité et l'indépendance des peuples qui la composent, je sais que pour vous c'est sans doute fort déplaisant de lire cela, mais je suis désolé, c'est ma conviction. Pour le moment le seul pays qui défend vraiment l'Europe c'est la Hongrie jalouse de son indépendance qui a compris que ce n'est pas en reniant son identité nationale qu'on protège l'Europe.
Il n'y a aucune unité ethnique en Europe, c'est un fait naturel qui est incontestable et donc d'une certaine manière à peine discutable parce que simplement réel.
Les empires multi-ethniques formés artificiellement n'ont jamais durés, seuls deux ou trois pays intermédiaires de faible dimension unis par l'histoire commune et réglés politiquement comme de la fine horlogerie parviennent à former une unité, croyez-moi que je sais de quoi je parle, je suis moi-même issus d'un pays trilingue et multi-communautaire qui fut plusieurs fois au bord de l'implosion.
L'Europe dans l'esprit des gens n'est qu'une vague idée bienséante qui tend en réalité à escamoter la répugnance naturelle sous-jacente crée par les frontières ethniques.
Il n'y a pas d'unité politique possible sans qu'une frontière soit le reflet vivant d'une histoire commune, vous parlez des russes, je les connais, justement la plupart sont attachés à leur patrie de manière presque mystique, leur identité russe est la sève de leur âme qui leur donne la force de se lever le matin.
Écrit par : Benoit | 22/10/2015
Écrit par : Anton | 23/10/2015
Feindriez-vous d’oublier que ces-mêmes objections, ressassées par vous telle une stéréotypie ritualisée, ont reçues ici-même, à mainte reprises, des réponses appropriées ? Vous ne cherchez manifestement pas à stimuler intellectuellement la discussion pour en faire jaillir, par la confrontation des arguments contraires, des idées pertinentes. Vous êtes tout à votre tache de contestation aveugle, globale et systématique au nom du souverainisme classique, indifféremment des arguments que d'aucuns ont à vous opposer.
Croyez-vous, ne fût-ce qu'un quart de seconde, que vous pourriez faire admettre que c'est la pression prétendument exercée sur la Russie par le lobbying de Bruxelles qui aurait poussé l'ambassadeur de celle-ci à Paris à déclarer que la profonde européanité de son pays devrait en faire normalement l'allié naturel de l'UE ? Je ne sache pas que le lobbying bruxello-atlantiste œuvrât particulièrement pour constituer cette nouvelle Grande-Europe continentale synergique de l'Atlantique au Pacifique dégagée de l'impérialisme américain et cimentée, non pas seulement par des abstractions grandiloquentes apolitiques (l'universalité des marchés et des Droits de l'homme, etc.), mais également par une conscience identitaire de soi et un mythe fondateur proprement européens fondés sur des réalités historiques et ethno-culturelles. En dépit de vos affirmations, cette vision, naguère défendue par Jean Thiriart, trouve un bien plus grand écho auprès des élites Russes qu'auprès des élites ouest-européennes de cette UE largement atlantisée et vassalisée. J'oserais même l'hypothèse que cette Grande-Europe de Thiriart (et de Poutine) se rapproche assez de l'Europe nation de Ferrier, avec ceci pourtant que, contrairement à ce dernier, Thiriart et Poutine ne rejettent pas autant les connexions historiques méditerranéennes et eurasiatiques de l'Europe, conçue par eux comme un tout plus global. Pour ne pas être accréditée par des élites politiques, économiques, et médiatiques ouest-européennes de plus en plus déconnectées et anti-démocratiques, cette idée n'en commence pas moins très sérieusement à faire son chemin chez les peuples européens, notamment lorsque ceux-ci observent le bouleversement brutal de leurs paysages culturels respectifs sous l'effet de l'immigration. récente. Nul besoin de faire observer que cette idée est la seule capable de faire réveiller de son sommeil la belle endormie (l'UE) pour lui permettre d'exister sur l’échiquier mondial en tant qu'ensemble politique, économique, géostratégique et civilisationnel...
Pour ce qui est de l'absence d'unité ethnique en Europe, tout dépend du niveau de l'étage de l'édifice que l'ont retient. Si vous retenez le ou les derniers niveaux (les plus récents), il existe en effet d'assez nombreuses ethnies et subdivisions ethniques, et ce même à l’intérieur de certains pays (un pays politiquement unitaire comme la France n'a pas par exemple des frontières ethniques très nettes qui la délimiterait fermement des pays voisins qui la jouxtent, et pourtant...). Plus on descend en revanche dans les parties inférieures et les soubassements de l'édifice européen, plus la profonde parenté ethno-culturelle et historique apparait en un vif relief , ainsi que cela vous a été mainte et mainte fois suggéré ici-même (inutile de se répéter).
S'agissant de la Hongrie, le protectionnisme identitaire actuel de celle-ci n'est pas dirigé contre l'identité européenne mais seulement contre cette "belle endormie" ouverte à tout va qu'est l'actuelle UE, nuance de taille donc. Cette ouverture radicale et passive de l'UE actuelle à tous les flux mondiaux (notamment migratoires) n'est pas tant due à sa dynamique interne implacable qu'à la politique identique menée séparément, notamment pour des raisons idéologiques, par ses États membres ouest-européens depuis 30 ans. L'UE actuelle n'est guère que la somme de ses parties, et il est par conséquent fort mal venu de lui imputer les travers de ses susdites parties. Inutile donc d'attribuer sournoisement tous les maux à cette Révolution européenne (Grande-Europe, voir supra) qui vise justement à les combattre.
Le dilemme est donc toujours le même. Faut-il conserver pleinement sa souveraineté à l'échelle nationale classique au risque de peser à moyen terme de moins en moins dans l'échiquier mondial face à des sous-ensembles continentaux robustes de bien plus grande taille ? Ou faut-il bien plutôt sauter le pas et mutualiser nos souverainetés en partageant un même destin global avec des proches parents pour faire face aux prochains grands rendez-vous historiques qui se précisent de plus en plus ?
Pour conclure, je fais vous citer du cas de l'Empire byzantin. Cet édifice parfaitement charpenté a duré plus de onze siècles car, contrairement aux empires multi-culturels auxquels vous pensez, celui-ci était cimenté par des facteurs de robustesse identitaire, civilisationnelle et spirituelle partagés et très réels :le christianisme grec, la romanité orientale et l’hellénisme micro-asiatique.
Écrit par : Anton Cusa | 23/10/2015
Écrit par : Benoit | 24/10/2015
Écrit par : Benoit | 24/10/2015
Cette pauvre palette qui est la vôtre, tristement limitée au blanc et au noir, vous interdit manifestement de concevoir, de percevoir et de peindre fidèlement, avec la gamme de nuances délicates adéquates, le tableau du paysage, cher Benois.
Votre absence de finesse dialectique vous interdit d'admettre qu'il existe de très nombreuses zones complexes et fluides alternatives entre, d'une part, ces élites déculturées et mondialisées incapables de représenter fidèlement les intérêts et les aspirations fondamentales de leurs peuples et, de l'autre, ces solidarités identitaires micro-sociales renfermées sur elles-mêmes et limitées à des catégories d'appartenances très locales.
Votre ignorance et telle que vous semblez ignorer jusqu'au rôle décisif joué par les élites (notamment bourgeoises) dans l'avénement des révolutions modernes. Eh oui mon cher Benois, ces cultures nationales modernes européennes que vous opposez mystiquement entre elles d'une façon si peu rationnelle sont également le fruit des élites...Nul doute que, sans cette fâcheuse ignorance, vous ne seriez pas aussi enclin à disqualifier automatiquement toute forme d'idée par cela seul qu'elle émane d'une élite. On pourrait ainsi, pour caractériser votre position amusante inverser les termes de la célèbre proposition de Bossuet. En lieu et place de "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes", cela donnerait donc dans votre cas : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les causes dont ils chérissent les effets".
Je ne répondrai plus à vos radotages grossiers qui consistent à confondre l'EU actuelle avec la Révolution européenne continentale salvatrice que d'aucuns appellent de tous leurs voeux pour justement faire sortir la première, et les peuples qui la compose dont elle n'est jamais qu'une simple somme, de ce long sommeil dogmatique et idéologique dans lequel les a plongé la Seconde Guerre
mondiale.
Écrit par : anton Cusa | 24/10/2015
A ce cher Benois.
Cette pauvre palette qui est la vôtre, tristement limitée au blanc et au noir, vous interdit manifestement de concevoir, de percevoir et de peindre fidèlement, avec la gamme de nuances délicates adéquates, le tableau du paysage, cher Benois.
Votre absence de finesse dialectique vous interdit d'admettre qu'il existe de très nombreuses zones complexes et fluides alternatives entre, d'une part, ces élites déculturées et mondialisées incapables de représenter fidèlement les intérêts et les aspirations fondamentales de leurs peuples et, de l'autre, ces solidarités identitaires micro-sociales renfermées sur elles-mêmes et limitées à des catégories d'appartenances très locales.
Votre ignorance et telle que vous semblez méconnaitre jusqu'au rôle décisif joué par les élites (notamment bourgeoises) dans l'avénement des révolutions nationales modernes et contemporaines. Eh oui mon cher Benois, ces cultures nationales modernes européennes que vous opposez mystiquement entre elles d'une façon si peu rationnelle sont également le fruit des élites...Nul doute que, sans cette fâcheuse ignorance, vous ne seriez pas aussi enclin à disqualifier automatiquement toute forme d'idée par cela seul qu'elle émane d'une élite. On pourrait ainsi, pour caractériser votre position amusante inverser les termes de la célèbre proposition de Bossuet. En lieu et place de "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes", cela donnerait donc dans votre cas : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les causes dont ils chérissent les effets".
Je ne répondrai plus à vos radotages grossiers qui consistent à confondre l'EU actuelle avec la Révolution européenne continentale salvatrice que d'aucuns appellent de tous leurs voeux pour justement faire sortir la première, et les peuples qui la compose dont elle n'est jamais qu'une simple somme, de ce long sommeil dogmatique et idéologique dans lequel les a plongé la Seconde Guerre
mondiale.
Écrit par : Anton Cusa | 24/10/2015
Écrit par : Benoit | 24/10/2015
La première hygiène avant d'affirmer que le résultat d'une énonciation ne parvient pas à réduire avec limpidité et rigueur les données d'un problème à leur plus simple expression c'est de montrer que l'on comprend parfaitement le sens de l'énoncé en question et qu'on est capable d'en proposer une formulation plus logique...A défaut d'y réussir, vos accusations ne prouvent que deux choses : votre incapacité à comprendre le susdit énoncé ainsi que votre volonté de voiler votre impuissance intellectuelle en recherchant votre salut dans la calomnie...Tout bien considéré, votre réaction inféconde pourrait également trouver son explication dans ce fâcheux parti pris idéologique souverainiste borné qui vous rend si impropre à la confrontation honnête des arguments contraires.
Écrit par : Anton Cusa | 24/10/2015
L'inanité de votre comparaison historique vous apparait-elle plus simple à comprendre à la lecture de cette reformulation ?
Écrit par : Anton Cusa | 24/10/2015
Une journée de calme en pantoufles accompagné d'une bonne tisane au tilleul vous ferait du bien.
Écrit par : Benoit | 25/10/2015
Écrit par : anton | 25/10/2015
Écrit par : Benoit | 25/10/2015
Cette victimisation surjouée et théâtrale, qui sied du reste si bien à l'extrémiste hermétique que vous êtes, hurle évidement le faux pour quiconque n'est point trop stupide...A d'autres donc !
Écrit par : Anton Cusa | 26/10/2015
Écrit par : Anton Cusa | 26/10/2015
Si soupeser et confronter attentivement avec autrui des arguments rationnels reviendrait ni plus ni moins pour vous à leur asséner avec force brutalités ce qu'ils doivent ou pas penser, autant voudrait admettre que vous seriez alors définitivement perdu pour le débat contradictoire, mon cher Benoit !
Cette victimisation surjouée et théâtrale, qui sied du reste si bien à l'extrémiste hermétique que vous êtes, hurle évidement le faux pour quiconque n'est point trop stupide...A d'autres donc !
Sur ce, je prends congé de la discussion en vous souhaitant bien le bonjour,Benoit
PS @ T.Ferrier, désolé pour le spectacle et les digressions
Écrit par : anton Cusa | 26/10/2015
Écrit par : anton Cusa | 26/10/2015
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