17/02/2013
L’europhobie, le nationalisme des imbéciles.
Crise de la zone €uro, effondrement des économies grecque et chypriote, annonce par le premier ministre britannique David Cameron d’un référendum sur l’Union Européenne pour 2016, une vague d’euro-scepticisme s’abat sur le vieux continent. Le bouc émissaire « UE » fonctionne à plein régime afin que les gouvernements se maintiennent au pouvoir sans que le peuple ne les désigne comme les principaux responsables de la crise et n’exige de manière musclée des explications.
On ne voit pas en quoi l’€uro aurait été responsable en 2010 de la ruine de l’Islande. On ne voit pas non plus en quoi l’€uro obligerait le gouvernement Cameron à mettre en place une politique de rigueur budgétaire extrême, alors que le Royaume-Uni a conservé la £ivre. Pourtant, aux yeux d’un marxiste comme Jacques Sapir, désormais principal soutien de Nicolas Dupont-Aignan, l’€uro est responsable de tout. Il est certes indéniable que l’€uro est la seule monnaie qui ne soit pas pilotée par un gouvernement et c’est son principal défaut. La monnaie unique implique la mise en place d’une gouvernance économique de la zone €uro qui, si on la souhaite démocratique, et elle ne peut que l’être si elle veut être pérenne, passe en réalité par la création d’un Etat européen unitaire, qu’on l’appelle « fédération européenne », « république européenne » ou « nation européenne ». Ainsi, le renforcement de l’€uro passe nécessairement par une Europe politique digne de ce nom.
Les souverainistes, europhobes par principe, profitent de cette instabilité monétaire, pour attaquer à nouveau la monnaie unique. Ils y sont opposés car ils ne veulent pas d’Europe politique, car ils veulent que l’Etat « national » conserve l’intégralité de ses anciens pouvoirs et parce qu’ils dotent la monnaie d’un pouvoir quasi magique. Ainsi, selon Marine Le Pen, seule la « dévaluation compétitive » permettrait de réindustrialiser le pays et de relancer la croissance. En fait, une monnaie ne peut plus être dévaluée, mais elle peut en revanche se déprécier. Les premiers perdants d’une dépréciation monétaire qui résulterait de l’abandon de l’€uro, ce sont les épargnants. Ceux-ci verraient la valeur et donc le pouvoir d’achat de leurs économies diminués de plus de 30% minimum, alors que dans le même temps les prix augmenteront de manière conséquente, la dette en montant sera considérablement augmentée, et le coût de l’essence également. Voilà la politique prétendument sociale que la droite nationale propose pour sortir le pays de la crise.
Si l’€ sert de bouc émissaire numéro un, c’est bien contre l’Union Européenne elle-même que se battent les souverainistes, c'est-à-dire les nationalistes europhobes, réduisant d’ailleurs leur opposition à l’immigration à la seule immigration intra-européenne. C’est notamment le cas du mouvement UKiP de Nigel Farage au Royaume-Uni, dont l’hostilité à l’UE est totale. Pour Farage en effet, soutenu en France notamment par Dupont-Aignan, le Royaume-Uni doit quitter purement et simplement l’Union Européenne afin de récupérer sa pleine souveraineté. Elle doit s’opposer à une prétendue « vague migratoire massive » en provenance de l’UE. Ainsi, le Royaume-Uni n’aurait donc aucun problème avec l’immigration issue de son ancien empire colonial et n’aurait aucun risque de terrorisme islamique. Contrairement à l’opposition à l’immigration non-européenne qui avait été celle d’un Mosley ou d’un Powell, UKiP ne s’oppose qu’à la venue de travailleurs européens, polonais, roumains ou bulgares, qu’une politique d’harmonisation sociale au niveau européen aurait suffit à dissuader, chacun préférant naturellement demeurer dans sa région d’origine si les conditions économiques s’y prêtent.
Enfin, Farage prétend que 75% des lois britanniques seraient dues à des décisions de l’UE qui n’auraient pas été soumises au vote des parlementaires. Le FN en France prétend que 80% des lois françaises seraient également communautaires. C’est mal connaître le système en fonction dans l’UE. Si les traités font qu’une directive européenne prime sur les lois nationales, elle doit pourtant être transposée dans ce droit national, ce qui implique un vote. Par ailleurs, l’UE n’a que les pouvoirs qui lui sont conférés par les traités communautaires, traités entre Etats souverains ayant comme objectif la mutualisation des objectifs et des moyens dans des domaines limitées aux questions économiques et de manière beaucoup plus limitée aux questions sociales. On peut estimer à 20% environ les lois françaises d’inspiration communautaire, et non à 80%.
L’Etat français, dirigé depuis l’été 2012 par François Hollande, est souverain. Le « mariage pour tous », le vote des étrangers extra-communautaires, la règle d’une imposition à 75% pour les hauts salaires, l’intervention au Mali, aucune de ces politiques n’est due à l’Union Européenne. Le lancement en 2005 du processus d’adhésion de la Turquie à l’UE n’était d’ailleurs pas non plus dû à l’UE, mais bien au vote des Etats souverains l’autorisant. Ainsi, l’Allemagne et la Grèce n’ont pas osé mettre leur veto. Et l’Autriche a négocié l’abandon de son veto à une facilitation accordée à la Croatie pour rejoindre l’union. Il s’agissait donc bien d’une négociation entre Etats souverains et dans laquelle aucun gouvernement n’a voulu faire preuve d’autorité. Les souverainistes se gardent bien d’expliquer que l’UE est une Europe des Etats et en aucun cas l’embryon même d’une Europe fédérale, « monstre » absolu à leurs yeux, et pourtant seule véritable solution pour notre avenir, mais qu’aucun gouvernement, ni aucun grand parti, ne sont prêts à bâtir.
Cameron, sous la pression de UKiP, mais aussi pour négocier en position de force avant de déterminer le budget de l’Union, mettant ainsi sous pression le gouvernement français, et obtenant le soutien tiède de Merkel, a décidé de proposer un référendum sur l’appartenance de son pays à l’UE en 2016. Il est ainsi devenu, lui qui est pourtant un atlantiste ultra-libéral, un partisan du mariage gay, qu’il vient de faire voter par les parlementaires britanniques, et un homme favorable au multi-culturalisme, l’idole de l’extrême-droite en Europe. Florian Philippot (FN), Philippe de Villiers (MPF), Geert Wilders (PVV), Hans-Christian Strache (FPO autrichien), Rolf Annemans (Vlaams Belang), la Ligue du Nord italienne (LN), tous ont chanté en cœur « vive Cameron » et ont réclamé la tenue dans leur pays d’un référendum identique. Ainsi, ces formations ne se limitent plus à dénoncer l’€uro mais souhaitent purement et simplement la disparition d’une Union Européenne que certains d’entre eux qualifient de nouvelle URSS, tandis que les staliniens français du PRCF y voient au contraire un IVème Reich. L’europhobie de droite, incarnée par ces formations nationalistes, ou l’europhobie de gauche, représentée par l’extrême-gauche marxiste mais aussi par le trublion populiste italien Beppe Grillo, pensent profiter de la déception des Européens vis-à-vis d’une Union qui ne les protège pas, parce que simplement elle n’en a pas le pouvoir.
Les souverainistes de droite (nationalistes) font ainsi passer au second plan la raison principale du vote des électeurs en leur faveur, à savoir l’opposition à l’immigration extra-européenne, au profit de leur europhobie. Marine Le Pen propose la priorité nationale au lieu de l’exclusivité européenne, faisant primer les anciens colonisés devenus français aux ressortissants européens.
Si le RPF, désormais dirigé par Christian Vanneste, a su ne pas tomber dans le piège de l’europhobie, se limitant à réclamer la révision de Schengen et la mise en place du droit du sang en matière d’accès à la nationalité, il ne réclame ni l’abandon de l’€uro, ni la sécession de l’UE. En revanche, Debout La République (Dupont-Aignan) va très loin dans l’europhobie. Etudions brièvement ses propositions. DLR souhaite le remplacement de l’Union par une « coopération des Etats européens » (CEE), des Etats pleinement souverains qui mettraient en commun certaines politiques. Autant le dire tout de suite, ça ne marcherait pas. Il prône un partenariat avec l’Ukraine et la Russie, mais mises sur le même plan qu’avec la Turquie et le Maghreb. Les russes et les ukrainiens, qui sont des européens, n’auraient donc pas leur place dans cette Europe. DLR prône même une « Union méditerranéenne », comme si les pays européens n’avaient pas subi assez d’immigration et comme si ces régimes en cours de réislamisation étaient des partenaires fiables.
DLR prône également un soutien « particulier » à l’Afrique et à la francophonie. C’est la Françafrique, le « nouvel empire colonial », ni plus ni moins. Et s’il prône la réduction de 50% du nombre d’entrées d’immigrants, sans définir s’il s’agit d’européens ou pas, le statut des citoyens d’autres pays de l’UE n’étant pas évoqué, il évoque également la nécessité de « faciliter l’intégration des immigrés déjà présents ». C’est la politique du gouvernement Ayrault, ni plus ni moins, à savoir cet afrotropisme, qui amène l’armée française au Mali, et détourne la France de sa vocation européenne.
DLR se réclame du général De Gaulle, alors que Dupont-Aignan n’a absolument rien compris de la politique de son idole, qui était le contraire, à savoir « lourder le boulet colonial » et « réconcilier la France et l’Allemagne ».
L’UPR (Union populaire républicaine) d’Asselineau, qui est la formation politique la plus europhobe de notre pays, va encore plus loin. Asselineau, qui se réclame du programme du CNR de 1944, sans doute pour résister à l’Allemagne de Merkel, qui doit être à ses yeux encore dirigé par un célèbre moustachu autrichien, on ne peut pas faire plus ringard, prône ainsi la sortie de l’UE et de l’OTAN (sur ce dernier point, on peut être d’accord, si et seulement si c’est au profit d’une armée européenne), l’abandon de l’€uro, une politique de renationalisation d’entreprises, et la réorientation des fonds structurels européens et d’Erasmus vers les Etats francophones, c'est-à-dire essentiellement les Etats africains de l’ancien empire colonial, au nom de la « mission universelle » qu’aurait la France. C’est tout à fait contraire aux intérêts des Français.
En Europe centrale et orientale, c’est la germanophobie et la russophobie qui règnent. Le PiS de Kaczynski ou le tchèque Vaclav Klaus, qui va quitter la présidence de son pays, sont les deux. En Europe occidentale, certains politiciens attisent également la germanophobie, encourageant de la sorte la montée de l’europhobie en Allemagne, europhobie qui ne se traduit pas encore, heureusement, par des succès électoraux pour des formations souverainistes, même si Rolf Schlierer (REP) explique que « l’euro a échoué et notre bien-être commun est en danger » et que l’UE aurait coûté 200 milliards d’€uros aux allemands. Berlusconi lui-même s’attaque à l’Allemagne. L’idée que notre voisin d’Outre-Rhin aurait une vocation hégémonique sur l’Europe, vue de l’esprit quand on sait à quel point Berlin craint sa propre volonté de puissance et aime à se fustiger pour son passé, est simplement mensongère.
Le Front National de Marine Le Pen est la formation politique la plus représentative de cette « nouvelle » europhobie qui essaie de déferler sur l’Europe. Sous l’influence de l’ex-chevènementiste Philippot, elle tend à abandonner le discours anti-immigration (implicitement extra-européenne) que le FN défendait depuis des années, au profit du « tout souverainiste ». Même si certains analystes politiques expliquent qu’un FN souverainiste ne ferait pas 5% des voix, l’idée d’imiter Geert Wilders est la plus forte. Son discours, qu’elle veut plus social, se résume à la dénonciation permanente de l’Union Européenne et de l’€uro et à une complicité de plus en plus évidente avec le gouvernement « socialiste ». Elle soutient ainsi la volonté de nombreux membres du PS de rétablir une circonscription nationale unique aux élections européennes en France. L’€uro est aux yeux de « Marine » responsable de tous nos malheurs, et en particulier du chômage. Il n’y a pas pire démagogie, une démagogie sans risques judiciaires et qui ne nécessite pas de courage sur des sujets qui fâchent.
La dédiabolisation « mariniste » implique le remplacement d’une idéologie « ethniste » par le souverainisme, qui troque l’ « identité nationale » au profit de la « souveraineté nationale ». Quand « Marine » se réjouit des résultats d’un sondage IPSOS qui montre que 70% des français considèrent qu’il y a trop d’étrangers en France et que 74% d’entre eux que l’islam est une religion intolérante, en prétendant que cela démontrerait que les Français se reconnaissent dans son projet, elle oublie que 72% veulent que la France reste dans la zone €uro.
L’europhobie du FN c’est par exemple cette déclaration de Steeve Briois : « A l’heure où l’horizon de M. Hollande se résume à aller s’incliner à Berlin devant les maîtres de l’Europe, nous nous rangeons résolument dans le camp d’Albion. Perfide ou pas». On y retrouve à la fois la germanophobie classique de l’extrême-droite réactionnaire avec en outre un bien étrange soutien à l’immigrationniste David Cameron. « Marine » croit qu’elle pourra profiter d’une vague d’euroscepticisme pour s’imposer électoralement et rêve de la disparition de l’€uro, qui lui donnerait l’image d’un visionnaire l’ayant annoncé à ses concitoyens. Le RIF en 2010, devenu sous le nom de SIEL l’allié du FN, dénonçait déjà la « soumission à l’Allemagne ».
Que l’€uro fort soit plutôt favorable à l’Allemagne, dans la mesure où celle-ci peut toujours vendre ses produits à ses partenaires européens (60% de ses échanges sont avec l’UE), ce qui implique qu’elle a intérêt à leur salut, qui implique le sien, est un fait. L’Allemagne en est consciente et a été prête à assumer ses responsabilités en proposant une véritable Europe politique. La France de Hollande préfère lui rire au nez. Il n’est alors pas étonnant qu’elle se montre distante, sachant que Merkel doit aussi tenir compte de sa propre opinion publique. Pour autant, lui prêter une volonté de domination est absurde. Mais l’accusation n’est pas portée par hasard, puisqu’elle a pour but de séparer la France et l’Allemagne, prétendant qu’elles n’auraient pas de destin commun. C’est le meilleur service qu’on puisse rendre aux Etats-Unis d’Amérique.
On devine que la campagne europhobe de Declan Ganley en 2009 avait probablement un financement outre-atlantique. On sait également que beaucoup de dirigeants européens ont été formés aux USA, et Geert Wilders est un atlantiste invétéré. Le choix de cibler davantage l’islam que l’immigration extra-européenne est sa spécificité. « Marine » là encore a tenté de l’imiter, avec un succès mitigé, d’autant plus que sur la question de l’islam, elle souffle le chaud et le froid.
Comment peut-on expliquer cette europhobie obsessionnelle qui est devenue le combat principal de la « droite nationale » ? Est-ce la manifestation du nihilisme européen que dénonçait déjà Nietzsche, de cette incapacité chronique à penser l’unité civilisationnelle et politique de l’Europe, et qui a amené aux tranchées de 1917 et aux charniers de 1943 ? L’explication la plus probable est que, dans un contexte médiatique où l’opposition à l’immigration non-européenne est un positionnement courageux mais risqué, encourant des accusations de racisme, il leur est plus facile de taper sur une Union Européenne aux pouvoirs très limités.
Ma théorie est que plus ces formations nationalistes axeront le cœur de leur combat contre la construction européenne, plus elles seront laxistes sur la problématique migratoire. Le Vlaams Belang l’illustre remarquablement, puisque son nouveau président Gerolf Annemans condamne officiellement le programme anti-immigration de son parti, les fameux « 70 points » de 1992. A un moment donné, leurs électeurs vont se rendre compte du décalage entre leurs préoccupations et celles mises en avant par ces partis. Ce décalage ne peut à terme qu’amener à leur décrochage électoral et à l’avènement de nouvelles formations politiques plus en adéquation avec le souci de préserver l’Europe, son peuple et l’identité de ce dernier.
Qui est contre l’idée d’Europe politique est un ennemi des Européens et un agent de ceux qui veulent notre perte. Il n’y a pas de solution nationale à la crise du continent européen, une crise économique et sociale certes, mais aussi une crise démographique, une crise morale et une crise migratoire. Ce qui fonde le succès de la si détestable Aube Dorée à Athènes, c’est la conjugaison de tous ces maux. Et il n’y a pas non plus de solution nationaliste à cette crise, bien au contraire, puisque le nationalisme est un symptôme de la maladie et non le signe d’une prochaine guérison.
Seul un européisme authentique, attaché résolument à l’européanité de l’Europe et à la préservation de ces identités subsidiaires, envisageant les solutions à l’échelle continentale, sans en oublier la Russie, peut garantir demain aux Européens, y compris les plus fragiles, un avenir optimiste. Le souverainisme est un mensonge, mais c’est aussi un suicide. S’y opposer ne signifie en rien cautionner la politique médiocre qui domine l’Union Européenne actuelle, mais qui n’est que le reflet des gouvernements des Etats, des oligarchies politiques et économiques qui président pour le moment, et pour notre malheur, à nos destinées. C’est ambitionner pour l’Europe, et pour l’Union Européenne, un destin glorieux. C’est œuvrer pour une nouvelle Renaissance de l’Europe. Les ambitions misérables des « petty nationalists » dont « Marine » est l’une des plus représentatives, mais bien loin d’être la seule en ce domaine, sont un chant des sirènes dont l’écoute amène au naufrage.
Secrétaire Général du PSUNE
16:20 Publié dans Analyses, Communiqués, Elections en Europe, Institutions européennes, Mes coups de gueule, Programme du Parti des Européens | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : europhobie, marine le pen, nigel farage, euroscepticisme, souverainisme, nihilisme européen, suicide, €uro, thomas ferrier, psune |
Commentaires
"Est-ce la manifestation du nihilisme européen que dénonçait déjà Nietzsche, de cette incapacité chronique à penser l’unité civilisationnelle et politique de l’Europe, et qui a amené aux tranchées de 1917 et aux charniers de 1943 ?"
Incroyable, se réclamer de la démocratie et du socialisme et évoquer Nietzsche. On croit rêver, même le moustachu était plus fin intellectuellement que vous^^
Écrit par : Prinz Eugen | 18/02/2013
Nietzsche a toujours expliqué que sa philosophie n'impliquait pas bien au contraire une adhésion de ceux qui se retrouvaient dans son discours, mais qu'un bon héritier à ses yeux devait être capable de rompre radicalement avec son discours. Michel Onfray de son côté a développé un "nietzschéisme de gauche" en se basant sur l'oeuvre de George Palante.
Par ailleurs, on peut être en accord avec Nietzsche sur sa définition du "bon européen", tout en se revendiquant de la démocratie et du socialisme.
Quant à votre dernière remarque, mon article vous a t'il vexé ? Vous êtes-vous reconnu dans le portrait de l'europhobe type ?
Écrit par : Thomas FERRIER | 18/02/2013
Alors, on censure camarade? Peur de se voir signifier que l'on a absolument rien compris à Nietzsche?^^
Écrit par : Prinz Eugen | 18/02/2013
Oups, désolé de l'accusation mensongère, problèmes informatiques de ma part, désolé.
Écrit par : Prinz Eugen | 18/02/2013
"Nietzsche a toujours expliqué que sa philosophie n'impliquait pas bien au contraire une adhésion de ceux qui se retrouvaient dans son discours, mais qu'un bon héritier à ses yeux devait être capable de rompre radicalement avec son discours."
Evidemment, puisque Nietzsche n'a pas créé de système de pensée, chaque prise de position dépendant d'un contexte et d'un rapport de force particulier à ses yeux. La question n'est pas ce que l'on dit, mais notre capacité à rompre avec notre époque. Or l'époque du Socialisme et de la démocratie que vomissait Nietzsche n'est pas terminée, loin de là.
"Michel Onfray de son côté a développé un "nietzschéisme de gauche" en se basant sur l'oeuvre de George Palante."
Onfray, et pourquoi Gérard Miller aussi, lol. Le nietzschéisme de gauche au sens philosphique est un non-sens, l'homme de gauche appelant par nature à rechercher le système parfait, Nietzsche appelant à s'en détacher et à rechercher la volonté de puissance.
"Vous êtes-vous reconnu dans le portrait de l'europhobe type ?"
Si l'europhobe type à vos yeux est quelqu'un qui pense que vos prises de position n'ont aucune prise dans le contexte actuel, et que vous êtes bon à ranger avec les vieux grimoires, alors oui, je me reconnais.
Écrit par : Prinz Eugen | 18/02/2013
Nos prises de positions ont bien une "prise sur le contexte actuel", puisque elles vous font revenir !
Donc réfléchissez un peu avant d'écrire des âneries.
On a surtout vu que vous étiez quelqu'un de complètement incohérent. Votre apologie dithyrambique des USA dans un autre fil le montre, alors qu'ils favorisent en Europe, précisément la diffusion des causes que vous prétendez combattre...
Alors question de crédibilité, cela ne vous autorise pas à remettre en cause la nôtre, même quand cela est fait bien planqué derrière un pseudonyme assez révélateur sur vos orientations...
Écrit par : bruno | 18/02/2013
@ Prinz Eugen
Vous donnez trop aux termes que vous employez leur sens courant et éminemment faux. Le socialisme ce n'est ni Marx ni le PS, et la démocratie ce n'est pas l'oligarchie dominante actuelle mais le modèle athénien, la Thing scandinave et la Suisse (par exemple).
Nietzsche n'était ni de droite ni de gauche puisque ce n'est pas un penseur politique, domaine qu'il avait en horreur et pour lequel il n'était pas fait. C'était un philologue et un professeur d'énergie. C'était aussi un défenseur de l'idée d'Europe unie, avec la Russie (dont il espérait qu'elle régénère l'occident), et celui qui a démonté de A à Z le christianisme sur le plan de la morale.
C'est le souverainisme et le nationalisme de "grand papa" qui sont bons pour retourner dans le passé d'où ils proviennent, à savoir le XIXème siècle et l'échec napoléonien (Napoléon a compris l'Europe quand il était trop tard pour lui... à Sainte Hélène).
Écrit par : Thomas FERRIER | 18/02/2013
"Alors question de crédibilité, cela ne vous autorise pas à remettre en cause la nôtre, même quand cela est fait bien planqué derrière un pseudonyme assez révélateur sur vos orientations..."
Dans la mesure où en aucun cas je ne vous ai attaqué personnellement, je n'ai pas à justifier mon anonymat. Mais au moins cela permet de mettre les choses au clair et de montrer votre vrai visage: si je parlais avec ma véritable identité, vous pourriez me menacer physiquement et juridiquement pour mes opinions. Une méthode classique de gauchiste, au fond vous ne différez en rien avec le système actuel, ni sur le fond ni sur la forme.
"Votre apologie dithyrambique des USA dans un autre fil le montre, alors qu'ils favorisent en Europe, précisément la diffusion des causes que vous prétendez combattre..."
De la sociologie pour ménagère, le fonctionnement des choses du monde et des USA sont un peu plus complexe que votre esprit complètement formaté.
Je ne fais pas l'apologie des USA, je constate juste qu'il est le seul pays qui à terme s'opposera à la vague islamogauchiste qui déferle sur notre continent. Le fait est qu'à l'avenir, il n'y aura le choix qu'entre eux et l'oumma, et il ressort de l'évidence que vous deux choisirez l'oumma, votre esprit étant aussi souple que celui d'un prédicateur salafiste.
Écrit par : Prinz Eugen | 19/02/2013
>>>>>>>Mais au moins cela permet de mettre les choses au clair et de montrer votre vrai visage: si je parlais avec ma véritable identité, vous pourriez me menacer physiquement et juridiquement pour mes opinions. Une méthode classique de gauchiste, au fond vous ne différez en rien avec le système actuel, ni sur le fond ni sur la forme.
Après avoir posté des messages uniquement pour railler la vision du monde de l'administrateur de ce blog, tout nous ayant dit avant cela, qu'en gros "c'était la der des der qu'il venait ici", monsieur nous fait à présent un numéro de pleurniche, le coup classique...
Pauvre petiote...
Du reste, s'il fallait menacer en permanence des gens comme vous, on aurait pas fini... Votre opinion, vous osez revendiquer une opinion ? Elle est bien bonne... D'opinion, vous montrez que vous n'en avez aucune, puisque vous vous contentez de râbacher des choses lues et écrites 10 000 fois que ce soit sur la toile ou ailleurs. alors cessez un peu votre comédie.
>>>>>>"De la sociologie pour ménagère" (...) "esprit aussi souple que celui d'un prédicateur salafiste"
(...)même le moustachu était plus fin intellectuellement que vous(...)
Ce ne sont pas des attaques ça ?
>>>>>>je constate juste qu'il est le seul pays qui à terme s'opposera à la vague islamogauchiste qui déferle sur notre continent
Et maintenant un numéro de perroquet. Vous ne répondez pas aux arguments que j'ai avancés à savoir la collusion entre l'islam, le salafisme (que ce soit dans les pays arabes, en Syrie, etc...), l'allogénisation, et le Département d'Etat US qui encourage, instrumentalise ces manoeuvres afin d'affaiblir et neutraliser l'Europe. Déjà il y a plus de 10 ans, Del Valle avait su démontrer et illustrer cette collusion. Faye également.
Vous n'êtes même pas foutu de faire la différence entre l'Europe matricielle, et l'Occident, version américano-centrée à vocation cosmocratique de celle-ci, et vous prétendez donner des leçons...
Quant à vos inversions accusatoires me concernant, on vous les laisse.
Écrit par : Bruno | 19/02/2013
"Ce ne sont pas des attaques ça ?"
Ce sont des attaques, mais pas des attaques personnelles, ni même des insultes directes comme votre "blaireau". Mais au moins c'est bien, en plus de prouver que vous avez des méthodes de gauchiste, vous montrez que vous avez un comportement une intelligence comparable à une racaille du 93.
"Et maintenant un numéro de perroquet. Vous ne répondez pas aux arguments que j'ai avancés à savoir la collusion entre l'islam, le salafisme (que ce soit dans les pays arabes, en Syrie, etc...), l'allogénisation, et le Département d'Etat US qui encourage, instrumentalise ces manoeuvres afin d'affaiblir et neutraliser l'Europe."
Ah oui, et ça c'est pas des trucs qu'on a déjà lu 10000 fois...Je ne sais même pas par où commencer tellement que chaque mot de cette phrase suinte la bêtise.
Disons donc simplement que les choses de ce monde sont beaucoup trop complexes pour être résumées en quelques lignes. On peut être pour l'immigration et islamo-tolérant pour des raisons différentes, tout comme d'ailleurs on peut y être opposé pour des raisons différentes. Il n'y a pas de "pour" et de "contre", rien qui ne puisse être expliqué sans une analyse des motivations.
Les USA sont favorables aux sociétés multiculturelles pour des raisons différentes que les gauchistes français. Les premiers ne font que défendre un modèle de société, certes très mauvais pour ce qui concerne les européens, mais un modèle de société que l'on ne peut leur repprocher de manipuler à leurs fins puisqu'ils font exactement la même chose chez eux (il faut être stupide pour imaginer que les USA ouvrirait tant la porte à l'immigration et à la liberté religieuse chez eux s'ils s'imaginaient que cela est de nature à affaiblir). L'immigration en France, elle, a pour idée de fond d'être utilisée pour enfermer les gens dans des concepts, d'en gros utiliser la violence des arabes pour empêcher que le véritable débat d'idée, pour enfermer l'homme européen.
Je pense, et Dantec le pense aussi, que le modèle français aura pour effet une soumission à terme au monde musulman, et que le modèle américain, même décadent sous plein d'aspect pour des yeux européens lui s'opposera quoi qu'il arrive à l'islamisme et à l'immigration telle que conçue en France.
Quant à la Syrie, il faut avoir l'esprit totalement lobotomisé pour déduire que les américains encouragent directement l'islamisme. Ils y encouragent la démocratie à l'occidentale. Que la démocratie à l'occidentale ait pour effet d'amener des islamistes au pouvoir dans le monde arabe est un fait, mais il n'empêche que pour faire de tels raccourcis, il faut être d'une sacrée mauvaise foi et avoir envie de tout sauf de vraiment débattre.
Écrit par : Prinz Eugen | 19/02/2013
Si on est des gauchistes, pourquoi tu reviens alors sur ce blog, alors que tu as dit a plusieurs reprises que c'était ton dernier commentaire ?
Dantec ne vaut rien en terme d'analyse politique, et n'est bon que pour faire de la provoc sur internet, il serait peut-être temps de te réveiller... Le modèle français ? Mais il est déjà mort depuis longtemps, quant à tes assertions sur le modèle américain, ca mériterait des baffes ! C'est un modèle cosmopolite d'une part, et d'autre part les EU peuvent l'encaisser, car les distances, la densité de population n'est pas la même qu'en Europe !
Mais je perds mon temps. En relisant l'ensemble de tes contributions sur ce blog qui ne sont que critiques et attaques répétés (pas une seule remarque positive, rien), il est clair que tu n'es pas venu ici pour débattre.
Donc je vais demander à l'administrateur Thomas de te virer.
Écrit par : Bruno | 19/02/2013
"Blaireau, oui je maintiens !"
"quant à tes assertions sur le modèle américain, ca mériterait des baffes !"
Purée, je crois qu'à côté de vous le vieux Le Pen passe pour un type ouvert. Ca doit être sympa les réunions pour définir les lignes directrices dans votre parti^^
"C'est un modèle cosmopolite d'une part, et d'autre part les EU peuvent l'encaisser, car les distances, la densité de population n'est pas la même qu'en Europe !"
Oui je confirme, vos propos sont confondants de bêtise. D'une part, les latinos ne vont pas habiter dans les fôrets mais dans des villes déjà construites en contact direct avec la population. D'autre part, cela n'explique toujours pas pourquoi les américains encourageraient chez eux un modèle qu'il penserait néfaste.
"Donc je vais demander à l'administrateur Thomas de te virer."
Avec plaisir^^
Écrit par : Prinz Eugen | 19/02/2013
>>>>>>Avec plaisir.
sans blague, tu vas enfin nous lâcher la grappe une bonne fois pour toutes ?
Ou bien est-ce encore un de tes effets d'annonce ?
Il faut 4 h minimum pour traverser Los Angeles en voiture, soit le temps moyen mis pour faire Paris-Nantes...
Les EU savent pertinemment ce qui sert leurs intérêts, et ceux-ci sont différents de l'Europe.
Écrit par : Bruno | 19/02/2013
---vous pourriez me menacer physiquement et juridiquement pour mes opinions. Une méthode classique de gauchiste---
N'importe quoi. Le fait est que lorsqu'on s'exprime sous son vrai nom, comme c'est mon cas, on le fait nécessairement avec un peu plus de discernement et on essaie de se montrer le plus intelligent possible.
---qu'il est le seul pays qui à terme s'opposera à la vague islamogauchiste qui déferle---
Ce sont surtout les USA qui ont créé le phénomène islamiste par leur soutien apporté aux combattants musulmans d'Afghanistan (dont les talibans et Ben Laden ont été le résultat). Et par ailleurs, un pays qui est prêt à accepter la construction d'une mosquée à ground zero me paraît mal placé pour donner des leçons.
--- Le fait est qu'à l'avenir, il n'y aura le choix qu'entre eux et l'umma ---
Si votre choix se résume entre Babylone et La Mecque, c'est votre affaire. Nous, c'est Europolis.
Écrit par : Thomas FERRIER | 20/02/2013
@ Prinz Eugen
Vos accusations d'extrémisme ne sont pas sérieuses. Vous prenez un ton un peu rude à votre endroit, en raison d'un ton moqueur et péremptoire dont vous avez choisi d'user dans vos messages, pour une menace.
Écrit par : Thomas FERRIER | 20/02/2013
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