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15/10/2012

Elections législatives en Lituanie. MISE AU POINT

A 97% du dépouillement (à 13h20), le Parti du Travail (gauche) n’obtiendrait que 19,98% des voix et 17 sièges. Le parti social-démocrate, avec 18,46% et 16 sièges, le suit. Réunis, ces deux partis ne disposent que de 33 sièges sur 70, et ratent ainsi la majorité absolue. Ils devront donc nécessairement s’allier à une troisième formation qui en l’état ne saurait être que le parti représentant la communauté polonaise (Lietuvos Lenku Rinkimu Akcija), qui a obtenu 5,85% des voix et 5 sièges.

La coalition de droite libérale et conservatrice échoue à se maintenir au pouvoir et est même durement sanctionnée par les électeurs lituaniens. Le Tevynes Sajunga (Union de la Patrie) au pouvoir, avec 14,90% des voix et 12 députés, s’effondre. Son allié libéral, le LRLS, avec 8,43% des voix et 7 sièges, connaît une déconvenue analogue.

Autre grand vainqueur de ce scrutin, la formation eurosceptique et nationaliste modérée Tvarka i Teisingumas (Ordre et Justice), qui avec 7,41% et 6 sièges. Enfin, le mouvement libéral Drasos Kelias (« La Voie du Courage »), avec 7,91% et 7 sièges ferme la boucle.

La droite réunie, en incluant les souverainistes, obtient toutefois 32 sièges, ce qui n’est pas très éloigné du nombre de sièges de la gauche, mais il paraît peu vraisemblable que la minorité polonaise s’associe à elle.

Les extrêmes échouent à peser dans ce scrutin. Le Front Socialiste de Gauche (Socialistinis Liaudies Frontas), tendance « Mélenchon », n’obtient que 1,2% des voix, alors que l’Alliance Nationale (Nacionalinis Susivienijimas) se contente de 0,93% des voix. Enfin, les agrariens du parti paysan, le LVZS, avec 3,93% des voix, n’atteignant pas la barre fatidique de 5%, se retrouve sans représentants.

Un référendum sur l’ouverture d’une nouvelle centrale nucléaire avait lieu le même jour. Contrairement à l’information que j’avais préalablement indiquée, 62% des électeurs lituaniens ont refusé la construction de cette centrale. L’action des écologistes et autres défenseurs de l’environnement a été payante. Le lobby anti-nucléaire a su convaincre un pays à la surface géographique limitée que les risques ne valaient pas la chandelle. L’avenir dira si la dépendance énergétique de la Lituanie vis-à-vis de la Russie aura été le bon choix en matière de coût de l’énergie.

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