Réflexions sur la lecture chrétienne du geste de Venner
26/05/2013
Dans un article précédent, j’ai estimé nécessaire de rendre hommage à l’historien Dominique Venner, pour son geste sacrificiel de romain, qui rappelait celui du général P. Decius Mus, évoqué par Tite-Live. Hommage d’un païen à un autre païen, fidèle à la longue mémoire européenne et aux dieux de nos ancêtres.
Nombreuses sont les figures chrétiennes, d’une mouvance à laquelle les media ont voulu associer Venner, qui ont su honorer la mémoire de cet homme, malgré la différence de foi les séparant. En revanche, certains chrétiens n’ont pas pu s’empêcher de crier au sacrilège, et même à la profanation, tolérant pourtant que Notre-Dame soit devenu davantage un lieu touristique qu’un lieu de culte ou d’expression de son patriotisme, comparant Venner à une vulgaire pussy riot, un certain Yves Daoudal allant même à qualifier le mort de « satanique ».
Il y a lieu en effet de s’interroger sur ces convertis « born again », ces nouveaux chrétiens qui, abandonnant leurs convictions premières, ont le zèle de ceux qui veulent se faire pardonner leurs égarements passés. Rappelons à ce propos que « Frigide Barjot », qui n’est pourtant pas une fanatique, a elle-même « découvert la foi », au-delà de son éducation chrétienne, il y a quelques années, en faisant « des caisses » à ce sujet.
Le patriotisme implique qu’on doive faire primer l’amour de son pays, de son peuple, de sa civilisation avant toute conception religieuse. C’est en tout cas ainsi qu’en Europe le phénomène religieux a pris ses traits spécifiques. Un patriote est prêt à risquer l’enfer s’il le fait par dévouement pour le pays de ses pères, et c’est quelque chose d’infiniment respectable. Avant d’être chrétien ou même païen.
L’acte de Venner, qu’on partage les idées qui étaient les siennes ou qu’on les rejette, était indiscutablement un acte patriotique, de cette grande patrie qui pour lui était l’Europe, de cette petite patrie qu’était la France, un sacrifice dans un lieu symbolique pour réveiller les consciences endormies, pour à sa manière sonner le tocsin d’une Europe qui succombe à ce qu’il qualifia de « dormition ». Un chant des Sirènes conduit en effet l’Europe au bord du précipice ou dans les bras d’une Scylla verte.
De nombreux ouvrages ont révélé la réalité bien sombre de la christianisation de l’Europe, qui s’est accompagnée de nombreuses horreurs afin que les païens acceptent de courber l’échine devant une foi étrangère faisant de leurs ancêtres des damnés, punis par le seul crime de ne pas avoir connu un obscur judéen mort quelques siècles auparavant dans une contrée lointaine. Cette réalité est fondamentalement niée ou simplement ignorée de la plupart des européens chrétiens d’aujourd’hui. Elle est pourtant assumée par ces gens qui tentent de salir la mémoire de Dominique Venner au nom de leur foi aveugle que l’écrivain H.P. Lovecraft décrivait comme la « superstition syrienne imposée par Constantin ».
Mais quel est le plus grand reproche que Venner a pu faire à leur religion, et qu’ils n’acceptent pas ? Venner a mis en exergue le caractère universaliste du christianisme, estimant que l’absence d’une religion identitaire en Europe nous a démunis face à l’idéologie mondialiste, alors que par comparaison l’hindouisme, religion ethnique de l’Inde, est d’un grand secours pour un pays qui a su résister et survivre à tous les conquérants. Pour lui, ce qui était le plus proche des Vedas de l’Inde ancienne, de cette sagesse originelle et sacrée de nos ancêtres, c’était l’Iliade et l’Odyssée. C’est chez Homère qu’il a trouvé l’espoir d’une renaissance et compris sans doute que jamais l’Europe ne mourrait.
L’empereur Julien voulait interdire aux chrétiens d’enseigner les textes homériques, estimant qu’ils n’étaient pas capables de les comprendre. Et de même, certains n’ont pas compris quel était le message que l’acte de Venner impliquait. Il a su vaincre ce qui constitue la plus grande force de l’Eglise, la peur de la mort. La mort, il l’a affrontée bien en face, sans sourciller et sans hésiter, et a vaincu cette peur. Cela demande un courage incommensurable lorsqu’on est un esprit sain dans un corps sain. En triomphant d’elle, comme les Européens des anciens temps, c’est en cela qu’il a rejeté la conception chrétienne de la vie.
Nombreuses sont les figures chrétiennes, d’une mouvance à laquelle les media ont voulu associer Venner, qui ont su honorer la mémoire de cet homme, malgré la différence de foi les séparant. En revanche, certains chrétiens n’ont pas pu s’empêcher de crier au sacrilège, et même à la profanation, tolérant pourtant que Notre-Dame soit devenu davantage un lieu touristique qu’un lieu de culte ou d’expression de son patriotisme, comparant Venner à une vulgaire pussy riot, un certain Yves Daoudal allant même à qualifier le mort de « satanique ».
Il y a lieu en effet de s’interroger sur ces convertis « born again », ces nouveaux chrétiens qui, abandonnant leurs convictions premières, ont le zèle de ceux qui veulent se faire pardonner leurs égarements passés. Rappelons à ce propos que « Frigide Barjot », qui n’est pourtant pas une fanatique, a elle-même « découvert la foi », au-delà de son éducation chrétienne, il y a quelques années, en faisant « des caisses » à ce sujet.
Le patriotisme implique qu’on doive faire primer l’amour de son pays, de son peuple, de sa civilisation avant toute conception religieuse. C’est en tout cas ainsi qu’en Europe le phénomène religieux a pris ses traits spécifiques. Un patriote est prêt à risquer l’enfer s’il le fait par dévouement pour le pays de ses pères, et c’est quelque chose d’infiniment respectable. Avant d’être chrétien ou même païen.
L’acte de Venner, qu’on partage les idées qui étaient les siennes ou qu’on les rejette, était indiscutablement un acte patriotique, de cette grande patrie qui pour lui était l’Europe, de cette petite patrie qu’était la France, un sacrifice dans un lieu symbolique pour réveiller les consciences endormies, pour à sa manière sonner le tocsin d’une Europe qui succombe à ce qu’il qualifia de « dormition ». Un chant des Sirènes conduit en effet l’Europe au bord du précipice ou dans les bras d’une Scylla verte.
De nombreux ouvrages ont révélé la réalité bien sombre de la christianisation de l’Europe, qui s’est accompagnée de nombreuses horreurs afin que les païens acceptent de courber l’échine devant une foi étrangère faisant de leurs ancêtres des damnés, punis par le seul crime de ne pas avoir connu un obscur judéen mort quelques siècles auparavant dans une contrée lointaine. Cette réalité est fondamentalement niée ou simplement ignorée de la plupart des européens chrétiens d’aujourd’hui. Elle est pourtant assumée par ces gens qui tentent de salir la mémoire de Dominique Venner au nom de leur foi aveugle que l’écrivain H.P. Lovecraft décrivait comme la « superstition syrienne imposée par Constantin ».
Mais quel est le plus grand reproche que Venner a pu faire à leur religion, et qu’ils n’acceptent pas ? Venner a mis en exergue le caractère universaliste du christianisme, estimant que l’absence d’une religion identitaire en Europe nous a démunis face à l’idéologie mondialiste, alors que par comparaison l’hindouisme, religion ethnique de l’Inde, est d’un grand secours pour un pays qui a su résister et survivre à tous les conquérants. Pour lui, ce qui était le plus proche des Vedas de l’Inde ancienne, de cette sagesse originelle et sacrée de nos ancêtres, c’était l’Iliade et l’Odyssée. C’est chez Homère qu’il a trouvé l’espoir d’une renaissance et compris sans doute que jamais l’Europe ne mourrait.
L’empereur Julien voulait interdire aux chrétiens d’enseigner les textes homériques, estimant qu’ils n’étaient pas capables de les comprendre. Et de même, certains n’ont pas compris quel était le message que l’acte de Venner impliquait. Il a su vaincre ce qui constitue la plus grande force de l’Eglise, la peur de la mort. La mort, il l’a affrontée bien en face, sans sourciller et sans hésiter, et a vaincu cette peur. Cela demande un courage incommensurable lorsqu’on est un esprit sain dans un corps sain. En triomphant d’elle, comme les Européens des anciens temps, c’est en cela qu’il a rejeté la conception chrétienne de la vie.
4 commentaires
DROIT DE REPONSE A Yves Daoudal
Mes 3 commentaires postés sur votre blog, se voulant droit de réponse, à vos assertions sur Dominique Venner, et à vos imprécations qualifiant son geste de motivation satanique, de "lâche"..., ayant été censurés et suivi d'un bannissement en bonne et due forme, m'autorise donc à reproduire mes arguments ici.
Vos méthodes consistant à censurer systématiquement tout propos argumenté mais non conforme à votre dogme, sont plus que discutables. Vous avez toute latitude pour évidemment gérer votre blog comme vous l'entendez, là n'est pas le problème.
En revanche, cela ne vous autorise pas à porter des jugements de valeur sur une personne qui n'est plus de ce monde, et qui en conséquence ne peut répondre. Des jugements purement spéculatifs, qui s'appuient sur des assertions de personnes anonymes, assertions elles-mêmes rapportées qui plus est, s'avérant non datées, aussi imprécises qu'invérifiables car s'appuyant sur de pseudo-témoignages anonymes d'une part, et de seconde ou troisième main d'autre part. Présomption ne vaut pas preuve, juridiquement vous devriez le savoir, surtout quand ce qu'il faut bien appeler un réquisitoire est motivé par des convictions personnelles tenant plus de conjectures, et de supputations bien commodes pour tenter d'accréditer vos postulats dogmatiques, plutôt que par un réel travail de recherche motivé par une curiosité personnelle.
Cela ne vous autorise pas également à laisser d'autres intervenants faire de même sur votre blog, certains tels ce "Amédée" allant jusqu'à se comporter comme de véritables Savonarole, nous rappelant le sinistre Cyrille vociférant sa haine fanatique devant Hypatie...
Nous ne sommes pas des Nord-Coréens, nous ne sommes pas des prisonniers pavlovisés dans un camp viet-kong, ni des Cubains lobotomisés par un fort martelage idéologique permanent.
Nous ne sommes pas non plus dans une madrasa afghane, ces écoles coraniques où sont pratiqués cliniquement parlant sur des enfants, des lavages de cerveau, par des lectures constantes et mécaniques du Coran, afin de les transformer en Taliban, et autres "fous de dieu"...
Nous sommes des Européens, c'est à dire des hommes debout. Pas des hommes couchés. Des Hommes libres, qui priaient leurs dieux debout, pas des esclaves qui faisaient acte de proskynèse devant un dieu sévère, jaloux, omnipotent et immanent.
Des hommes dont toutes les pensées, les actions, sont librement construites, consenties, réfléchies, conformément à notre immémorial héritage hellénique, romain, germain, saxon, celtique, que vous haïssez...
Vous haïssiez déjà cet héritage lorsque vous étiez proche du gauchisme écolo militant baba-cool des années 70. Maintenant vous continuez à le haïr, haine renforcée par votre zèle du converti "born-again", ou tel Saul de Tarse qui se définissait lui-même dans ses épîtres comme "avorton de dieu", vous essayez d'amender et de faire oublier votre passé par un réflexe compensatoire vous faisant tomber alors dans le fanatisme le plus caricatural.
On retrouve exactement la même attitude chez des Européens qui ont fait leur "chaha'da" islamique...
Des catholiques revendiqués, sincères, probablement plus "d'éducation" que "de conversion", n'ont pas fait preuve d'une tel comportement infâme vis-à-vis d'un mort, au contraire, qu'il s'agisse de PM Couteaux, ou même de gens censés être proches de votre mouvance, comme Bruno Gollnisch ou Bernard Anthony. De même Alberto Torresano.
Même un Pierre Sidos, dont on connaissait pourtant la rivalité historique remontant à l'époque du clivage Jeune Nation/Europe Action, a eu au moins la décence de faire silence en de telles circonstances. Ne dit-on pas : "Noblesse se tait" ?
Même Marine Le Pen, même Alain Soral (dont pourtant je suis loin de partager les idées et conceptions), ont eu un comportement plus honorable que le vôtre.
De même vous qualifiez de "profanation" le geste de Dominique, soit libre à vous de le penser. Mais chaque année, Notre-Dame de Paris, ou le Mont Saint-Michel (comme le Parthénon ou Brocéliande d'ailleurs) sont envahis par 13 millions de touristes bigarrés, braillards, abrutis, aux yeux vitreux, se baladant en tongs, shorts, mini-jupes, débardeurs moulants, rembourrés à la cellulite, avec glaces, frites, et pop-corn à la main… Voilà des profanations réelles sur lesquelles on ne vous entend jamais protester...
Réflechissez une seule seconde à l'image que vous donnez de l'Eglise...
Je terminerai en citant une anecdote personnelle.
Appréciant beaucoup votre ancien collègue de Présent, Alain Sanders, pour son ouverture d'esprit (je l'avais même rencontré à deux reprises, lors de rassemblements politiques il y a 14 et 13 ans, raison pour laquelle, il m'arrivait de lire et consulter présent pour ses chroniques, je doute qu'il eut apprécié un tel comportement, encore moins chez quelqu'un se prévalant d'être chrétien. Connaissant mutuellement nos conceptions respectives, nos auteurs favoris, nos sensibilités philosophiques et politiques, nous n'étions pas d'accord sur tout, mais j'appréciais chez lui sa liberté de ton, sa prise de conscience sur certains sujets sociétaux qui mettent en jeu l'avenir du peuple européen jusque dans sa chair, j'appréciais sa gentillesse, son goût pour les Sudistes (nous avions d'ailleurs échangés nos avis sur le "Sparte et les Sudistes"), l'héroïsme américain d'Alamo, écho de celui vu au Thermopyles... J'appréciais son goût pour "l'aventure", sa délectation pour des auteurs comme Jack London, etc., Un trait qui fait qu'il était d'ailleurs plutôt apprécié par des gens qui eux-mêmes n'ont jamais fait mystère de leur "a-christianité"...
Lors de notre troisième rencontre encore un an plus tard, il m'avait même fait cadeau d'une superbe gravure représentant le Général Lee, monté sur son cheval blanc, provenant directement de ses voyages aux EU, gravure qui aujourd'hui figure encore dans mon salon, encadrée.
Alors que Dominique Venner par ce geste, à la fois manifestation suprême, de vie, de volonté, de détermination, et de courage, nous rappelle le Tragique - au sens antique de l'existence, vous, aveuglé par votre haine et votre sectarisme, n'avez pas hésité à aller jusqu'à bafouer les propres principes que vous vantez par ailleurs, notamment par le fait que vous salissez la mémoire d'un mort. Et vous laissez toute liberté à des intervenants sur votre blog pour procéder de même.
Et quand vous-même, vous ne faites pas dans une imprécation tenant plus de la doxa incantatoire que de la praxis construite et raisonnée, vous vous appuyez sur des témoignages de seconde ou troisième main, anonymes qui plus est pour corroborer vos dires.
Votre comportement du même type que celui de Virginie Teleme-Merle, aka "Frigide Barjot", l'égérie night-clubbeuse des nuits parisiennes et tropéziennes, néo-convertie comme vous, qui s'est cru obligée de diffamer la mémoire de Dominique par des propos obscènes devant la presse alors que son cadavre était encore chaud, ne vous honore pas, puisque pour moi, et pour tous les proches de Dominique, il est n'est pas similaire mais identique.
Vous allez-même jusqu'à spéculer sur le comportement de l'homme dans la vie de tous les jours, le décrivant précisément comme, "froid", "distant", etc.. Bref le contraire de ce qu'il était en réalité. Et vous allez jusqu'à affirmer péremptoirement que je vous cite : "la foi de vos ancêtres, il n'y a jamais cru".
Question : vous avez été dans sa tête pour affirmer une telle bêtise ?
Vous touchez le fond-là. Et vous continuez à creuser.
Guy Konopnicki, auteur d'un article dans Marianne, particulièrement hostile à Dominique, est un ennemi déclaré, au sens où cohérent avec lui-même et avec de qu'il croit être la vérité de son point de vue, il opère à visage découvert, et assume ce qu'il est. Tandis que vous, vous vous comportez de la même façon, tout en vous prévalant de défendre la France, défendre "nos valeurs", etc... Ce que Gui Konopnicki ne fait pas. A choisir, je préfère encore avoir affaire à un ennemi déclaré, qui l'assume et le revendique, motivé pour ce qu'il pense être des raisons personnelles, à un ennemi insidieux, qui agit sous le coup d'une pure et simple aliénation à un dogme d'importation, comme un islamiste adepte de la takk'ia, et dont on connaît les vraies motivations...
C'est à dire précisément quelqu'un comme vous.
Je ne vous salue pas.
Beau post, très très très beau "droit de réponse"...
Je ne partage pas votre foi païenne, messieurs, mais en bon nietzschéen, j'avoue que la force vitale que je vois en elle m'inspire. Je ne partage pas non plus le racialisme à moitié dissimulé que je devine que vous partagez avec feu Dominique Venner, percevant dans l'idée même de race un fumet de "pureté" par trop chrétien (ou disons : monothéiste) pour ne pas m'en méfier, et un déterminisme de plus ne correspondant pas à mon approche volontariste et raisonnablement individualiste (mais pas égoïste) de la vie, approche qui est pour moi la plus européenne qui puisse être. Il y aurait tant à dire là-dessus que je préfère abréger au plus vite, de peur de sortir de toute proximité avec le sujet de départ...
En tant qu'"Européen debout", néanmoins, je vous remercie tous deux, Thomas et Bruno, pour ce double bol d'air frais qui, je le sais, rendra ma journée meilleure.
Maintenant Messieurs, laissons le mort reposer en paix. Il l'a mérité.
Je salue ce grand historien et ce militant euronationaliste valeureux. Sans souscrire à son geste malheureux, je pense néanmoins le comprendre en raison de la déliquescence innommable dans laquelle l'Europe et les populations autochtones d'Europe sont enlisées.
Thomas,
Merci d'avoir su exprimer avec tant de force, ce à quoi D. Venner était destiné...
Les commentaires sont fermés.