La religion des Finlandais.
28/07/2017
Depuis 2014, le mouvement Suomenusko (« foi finnoise ») qui incarne la renaissance païenne en Finlande est reconnu comme une religion à part entière. Il est issu du mouvement Ukonusko (« foi en Ukko ») qui avait émergé dans les années 20 et 30 et inspiré notamment certains courants du mouvement patriotique.
La religion des anciens Finnois n’est pas indo-européenne, mais tout comme celle des Estoniens et des Hongrois, elle est ouralienne. Toutefois, cette spécificité mise de côté, elle ne diffère pas spécialement des autres religions européennes, son aspect rustique et forestier étant néanmoins plus marqué. Il a également inspiré J.R.R Tolkien pour créer son panthéon (les dieux Valar qui habitent à Valinor) qui sert de cadre spirituel au Seigneur des Anneaux.
L’univers selon les Finnois se partage en des mondes associés à une divinité principale. Il y a Jumala, le royaume des cieux, dirigé par le dieu Juma, qui est parfois appelé du nom de son royaume, et c’est ainsi que Jumala a même fini par désigner le dieu chrétien. Juma ou Jumala est un dieu éloigné du monde des hommes ; on ne lui connait a priori aucune épouse divine.
Les tâches réelles de chef/roi des dieux sont exercées par le dieu Ukko (estonien Uku) dont les fidèles portent le marteau en médaillon, à l’instar des Scandinaves en l’honneur de Thor. Il n’y a pas d’équivalent d’Odin en revanche chez les Finnois. Le dieu scandinave Tyr quant à lui serait devenu le dieu de la guerre Turisas des anciens Finnois, mais c’est une hypothèse encore controversée. Ukko est clairement assimilé à Thor, et les Estoniens n’hésiteront pas à appeler leur équivalent Uku du nom de Taara.
En tant que dieu de l’orage, davantage que comme dieu du ciel, Ukko a pour épouse Rauni, qui est une déesse chtonienne. Il est difficile de savoir si la déesse Maaemo, qui est la terre-mère, est aussi Rauni ou s’il s’agit en réalité de l’épouse de Jumala. Ukko a notamment pour enfant Panu, le dieu du feu, surnommé l’épée d’Ukko.
Soleil et lune sont des divinités masculines chez les Finnois, même si l’un comme l’autre ont des filles qui assument avec eux leur rôle céleste. Paiva (le soleil) a ainsi pour fille Paivatar, déesse du jour, de même que Kuu (la lune) a pour fille Kuutar, déesse de la nuit. Enfin Koitto serait le dieu de l’aurore. On le voit, dans ce panthéon, ces trois figures traditionnelles sont toutes masculines. Enfin Tuletar est la déesse des vents, fille de Tulli, le dieu du vent en général.
En dehors du monde céleste (Jumala), il y a le monde des eaux (Ahtola) et le monde des enfers (Tuonela). On retrouve là encore la même trinité que pour les fils de Cronos dans la mythologie grecque, avec Zeus, Poséidon et Hadès. Ahto est le dieu de la mer quand Tuoni est le dieu de la mort. L’un comme l’autre gouverne son royaume, avec épouses et enfants. Ilmarinen, associé à l’air (ilma), serait enfin le dieu forgeron des anciens Finnois et un personnage essentiel du Kalevala, ce recueil moderne des récits anciens.
Le panthéon finnois est également très proche du panthéon estonien voisin, autour du dieu céleste Jumal et du dieu de l’orage Uku. La lune demeure Kuu et le soleil est désormais féminin et porte le nom de Païke, tandis que l’aurore est le dieu Koit et est l’époux de la déesse du crépuscule Hämarik. Le vent est formé par un couple, le dieu Tuueleisa e la déesse Tuule-Em. La terre-mère en Estonie est Maaemä. Tooni, tout comme Tuoni en Finlande, est le gardien des morts, mais il n’existe pas de dieu des eaux. Ce rôle est dévolu à la déesse Veteema, « la mère des eaux », ce qui peut s’expliquer par une influence lettone, ces derniers ayant dévolu à diverses déesses, des mères (« mate »), un rôle spécifique attribué aux vents, aux forêts, aux eaux et même aux morts.
L’existence à côté de différences marginales des mêmes figures divines en atteste l’ancienneté, de même que la proximité entre Finlandais et Estoniens. Ces peuples ont également été influencés par leurs voisins, avec introduction du culte de Thor ou même du Perkons balte (Perkele est un des surnoms d’Ukko en Finlande).
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens).
4 commentaires
HORS SUJET (émission Vive l'Europe):
Au sage gréco-latiniste, M. Ferrier, le "cultivé"
RYSEEN, qui ne vous plaît intellectuelement pas = Hervé LALIN, "parce que moi j´appele les gens par leur noms…"
Par contre François Marie AROUET, qui vous plaît, c'est bien mieux de l'appeler Voltaire, là, pas de problème, vous n'aimez plus l'appeler par son nom.
(In-)cohérence à la carte? Affects judéo-chrétiennement masqués sous l'apparence de la rationalité? Allez, politique 7/7, puis cacadodo-courtoisie.
Votre propos n'est pas bien clair. Voltaire est mort depuis deux siècles. On parle ici de quelqu'un de bien vivant qui use d'un pseudonyme tout en reprochant à autrui de le faire.
Sinon, dans cette émission, les développements sur la religion ne me semblent pas spécialement "chrétiens".
Tout d'abord, je vous remercie pour la leçon que je reçoit de votre part en termes de courtoisie (sans blague). Je vous offre donc les excuses que vous ne m'avez pas demandés. Pour essayer de me faire comprendre (le français n'etant nullement ma langue maternelle):
quand vous dites LITTÉRALEMENT (sauf erreur de ma part puisque je ne vais pas recommencer à chercher le passage précis maintenant sur l'entretien de Daniel, mais SVP réfutez moi si vous le trouvez vous même): "[Lalin"] parce que moi j´appele les gens par leur noms…" et que quelque minutes plus tard vous parlez de "VOLTAIRE", qui n'est absolument pas le nom de M. Arouet, il est évident que vous mentez (à propos ou pas, par erreur, etc). Ce premier point ne me semble pas discutable.
Vous mentez (il me semble) une deuxième fois et de manière plus sournoise dans votre réponse quand vous disiez "on parle ici de quelqu'un de bien vivant" puisque la proposition initiale que VOUS aviez formulé était (sauf erreur de ma part…): "parce que moi j´appele les gens par leur noms…" et non ""parce que moi j´appele les gens bien vivant qui usent d'un pseudonyme tout en reprochant à autrui de le faire par leur noms…". Je crois que le décalage n'est pas compliqué à saisir.
"Simples broutille!" pourait-on exclamer... sauf que l'on se revindique ici de Nietszche et pas d'un quelconque vulgaire bavard.
Que montre donc ce décalage mensonger depuis l'optique de Friedrich? Au lieu de laisser votre haine (ou au moins votre sentiment négatif quelque soit-il) envers Lalin transparaitre limpidement comme ce qu'il est, vous essayez de le camoufler sous un principe géneral absolument faux en tant que tel (le principe suivant: "j'appele [TOUJOURS > implicite] les gens par leur noms") (càd, un principe que vous énoncez mais que vous ne suivez pas vous mëme! réel et strictement). En perspective Nietszchéenne, cela s'appelle occulter, DÉGUISER (morbidement?) une passion sous les apparences d'un principe (subjectif quoique…) …universel qui résulte finalement être completement faux, càd. exactement ce qui distingue le christianisme, et non seulement le christianisme, mais l'aspiration a la "Raison", d'une vrai pensée authentiquement positive au-delà du bien et du mal, une pensée libre et vaillante qui ne se cache pas.
Voilà.
J'espère avoir reussi à faire passer le quid de la question : la signification de la dissimulation.
NIETSZCHE ou PACOTILE, mais SVP pas les deux ensemble (SVP).
Cordialement,
Socialiste pas spécialement nietzschéen
En bon latin, on dira que votre propos est capillotracté. Ou en tout cas que vous faites une lecture trop littérale du dit propos.
Je fais un développement sur ceux qui disent des contre-vérités à mon propos, et ainsi je précise que j'appelle mes détracteurs par leur nom. Décontextualiser un propos en l'associant à la citation d'un auteur classique (dont toute personne un minimum cultivée connaît le nom de naissance), quel intérêt ?
Donc si je dis Machiavel, je me trompe car j'aurais dû dire Macchiavelli ?
Bonne journée.
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