Un « brexit » qui fait mal
25/06/2016
Avec 51.9% des voix, les électeurs britanniques ont finalement choisi de soutenir le brexit, c'est-à-dire d’ouvrir un processus prévu pour durer entre deux et quatre ans et devant aboutir à la sortie du Royaume-Uni de l’actuelle Union Européenne. Contrairement à ce que disent media et responsables politiques nationaux et européens, l’UE reste pour le moment à 28. Elle ne sera 27 que dans plusieurs années et ce sous réserve que le brexit ait réellement lieu. Car il ne suffit pas de voter en sa faveur à un référendum pour que le dit processus aboutisse.
Les causes du succès du brexit.
Elles sont multiples et j’ose même affirmer que tous les électeurs qui ont voté en faveur du brexit ne cherchaient pas nécessairement à ce que leur pays quitte réellement l’Union Européenne. L’électorat est versatile et surtout rarement cohérent. Il peut parfois soutenir en même temps des positions contradictoires.
La principale raison du vote « pro-brexit » est de s’opposer à l’immigration. Le paradoxe est que, en rejetant l’UE, les électeurs envoient un mauvais signal à l’égard des travailleurs européens installés dans leur pays, alors qu’en fait les électeurs visaient les populations aneuropéennes de l’ancien empire colonial installées au Royaume-Uni et contre lesquelles un conservateur comme Enoch Powell s’opposait dans les années 60. Non seulement le « brexit » ne changera rien à la situation migratoire du Royaume-Uni mais il risque même d’aggraver les flux issus du Commonwealth.
Le dernier débat de campagne opposait le maire de Londres, d’origine pakistanaise et de confession musulmane, Sadiq Khan, avec l’ancien maire, anglais de souche, Boris Johnson. Or Khan prônait le maintien dans l’UE alors que Johnson prônait le départ. Il est bien évident que le fait que les partisans les plus acharnés du multiculturalisme et de l’islamotropisme, notamment le Labour, aient soutenu le « remain » a beaucoup fait dans le succès du « brexit ».
Par ailleurs, les actuels dirigeants de l’Union Européenne sont extrêmement impopulaires. La technostructure de Bruxelles insupporte jusqu’aux partisans les plus déterminés d’une Europe politique. Elle n’a aucune légitimité démocratique et ne sert que de bouc émissaire que les dirigeants des Etats utilisent pour s’exonérer de leurs propres responsabilités en période d’élections. Les politiciens comme Juncker, battus dans leur pays ou mis en examen, sont recasés à Bruxelles par leurs équivalents au pouvoir de Paris ou de Berlin. L’Union Européenne ne gagne quasiment jamais les referenda qui la concernent. Songeons au « double non » de la France et des Pays-Bas en 2005, ou du non irlandais au traité de Lisbonne. C’est bien la preuve d’une perte considérable de crédit et d’un rejet croissant qui est plus que légitime objectivement.
Enfin, dernière raison du succès du brexit, le désaveu de David Cameron. Ce dernier, annonçant son départ dans les trois mois, s’est vanté de son bilan, résumé au mariage pour tous, version britannique, et à l’anti-racisme. On notera d’ailleurs sa médiocrité dans la défense du « remain ». Politicien médiocre au final, qui a mis lui-même les clous sur son cercueil politique, il ne sera pas vraiment regretté.
De même, les menaces d’Obama, Soros et autres n’ont pu qu’agacer la fierté britannique et à juste titre. La peur économique, efficace chez les bourgeois, n’a eu aucun effet au sein du prolétariat britannique de souche, qui n’espérant rien, et n’ayant rien à perdre, a osé s’en affranchir. Il s’est au contraire massivement exprimé pour le brexit.
Les conséquences du brexit ?
En premier lieu, la première conséquence est une nouvelle crise de l’Union Européenne. On s’étonnera de l’empressement du président français à vouloir accélérer le brexit réel. Après tout, les dirigeants de l’UE ont l’habitude de faire revoter le peuple quand celui-ci s’exprime contre leurs intérêts. Il s’agit pour Hollande et Merkel d’empêcher la contamination qui risque de toucher surtout la Suède et le Danemark. Car il n’est pas sûr en effet qu’un « swexit » ou qu’un « danxit » ne puissent avoir lieu, vu l’état de l’opinion dans ces pays.
Mais il y a ensuite les conséquences plus concrètes pour le Royaume-Uni lui-même et il n’est pas sûr que son choix politique ait été le plus avisé. L’Ecosse va probablement appliquer au Royaume-Uni ce que ce dernier s’apprête à appliquer à l’Union Européenne. Un nouveau référendum sur l’indépendance se profile et cette fois il pourrait bien aboutir. 62% des Ecossais ont ainsi dit non au brexit. De même, le Sinn Fein a très finement réagi en annonçant sa volonté de rattacher l’Irlande du nord à l’Irlande indépendante pour rester dans l’Union Européenne. Là encore le brexit était minoritaire en Ulster. Cette provocation va certainement relancer le conflit nord-irlandais qui était endormi au sein de l’Union Européenne.
Enfin, que dire des conséquences économiques. Elles sont difficiles à prévoir. Le Royaume-Uni n’ayant pas l’euro, la crise devrait être limitée mais les agences internationales de notation, Moody comme Standard & Poor, laissent entendre qu’elles vont dégrader la note du Royaume-Uni en lui retirant son triple A. Le taux d’intérêt de la dette britannique va alors augmenter et surtout la capacité du pays d’emprunter à un taux intéressant va diminuer.
Enfin ceux qui ont mis leurs espoirs dans le brexit vont vite déchanter. Les Britanniques, dont leur pays n’était pas membre de l’espace Schengen, vont se rendre compte que l’immigration va continuer. Ce qui est logique puisqu’elle n’a jamais été liée à des décisions de l’Union Européenne mais aux gouvernements de gauche et de droite du Royaume-Uni depuis un demi-siècle. Le Royaume-Uni est peu impacté par la crise actuelle des migrants. Mais cela va peut-être changer. La France annonce en effet qu’elle ne retiendra plus les clandestins qui s’entassent dans Calais. Le « brexit » non seulement n’arrêtera pas l’immigration mais l’augmentera donc. Mais les Polonais ne viendront plus prendre le travail des Pakistanais.
Evoquons enfin les conséquences politiques. Cameron partira en octobre. Il a été douloureusement désavoué par les électeurs. A la tête d’une majorité fragile, les conservateurs conserveront-ils le pouvoir ? Les élections seront-elles anticipées ? Et UKIP ? Artisan parmi d’autres du brexit, mais marginalisé dans la campagne par Johnson et l’aide droitière des Conservateurs, et n’ayant comme but principal que la sortie de l’UE, comment va-t-il évoluer ? Il est probable que non seulement il n’en sortira pas renforcé mais qu’il va sérieusement reculer. Son rôle s’arrête une fois le brexit sur les rails. Farage va donc connaître une probable victoire à la Pyrrhus.
Le brexit aura-t-il réellement lieu ?
Le processus de « brexit » est officiellement lancé du fait même du résultat de ce référendum, mais il n’est pas pour autant accompli. Cela va prendre plusieurs années et cela va être complexe, car c’est inédit. Même si le Royaume-Uni est hors zone euro et hors Schengen, ses liens avec l’Union Européenne sont forts. Que vont devenir les fonctionnaires britanniques de l’UE ? Les députés ? Les accords de libre-échange ? Les relations diplomatiques ? Qu’est-ce que cela implique pour Euro-tunnel. Les questions sont nombreuses.
Il est tout à fait possible que les pourparlers de « brexit » n’avancent pas plus que les pourparlers d’adhésion de la Turquie à l’UE. Le pourrissement est une stratégie classique. Supposons ainsi que le Labour Party gagne les prochaines élections britanniques, face à un parti conservateur implosant entre anti-UE renforcés par ce résultat et pro-UE. 69% des électeurs du Labour ont voté contre le brexit. Même si le Labour n’annoncera pas l’abandon du processus, il peut être amené à le ralentir considérablement.
En outre, si les conséquences du brexit sont trop douloureuses, l’opinion britannique peut se retourner. On a vu le cas en Islande où l’adhésion à l’UE et même à l’euro était très haute lors de la crise mais a ensuite diminué considérablement lorsque la situation s’est améliorée, au point où le processus d’adhésion a même été arrêté et la demande d’adhésion retirée. Qui peut dire dans deux ans si l’opinion publique britannique sera toujours en faveur du départ ? L’idée qu’un nouveau référendum ait lieu dans un ou deux ans pour arrêter le processus de « brexit » n’est pas absurde. Mais il faudra alors que l’UE se fasse discrète et surtout cesse toutes ses propositions migratoires délirantes.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)
18 commentaires
Excellente analyse du Brexit. Je suis probablement un des rares Nationalistes à partager votre point de vue sur ce sujet.
Comme j'ai tenté de l'expliquer, sans succès, sur un autre blog Nationaliste, le Brexit ne résout en rien les problèmes migratoires et économiques du RU, et encore moins ceux de l'Europe si le Brexit devait inspirer d'autres pays. Les pro-Brexit, eurosceptiques ou europhobes, ne proposent aucune politique alternative à l'UE, ils n'ont aucun projet Européen et on peut se demander s'ils en ont quelque chose à faire de l'Europe.
Ils supposent que chacun des pays Européens, avec ses frontières, sa monnaie et son armée, pourra seul faire face à l'invasion migratoire, aux conflits géopolitiques présents et futurs, à la raréfaction des matières premières, aux manipulations financières internationales. Les paradigmes ont changé, les Nationalistes nostalgiques de l'état nation, de la monarchie ou de l'empire colonial, ne veulent pas l'admettre, c'est une des raisons de leur déclin et de leur marginalité politique auprès de l'électorat en général, et l'électorat populaire en particulier.
Les identitaires et Nationalistes de tout bord crient "victoire", mais une victoire sur quoi ? Une victoire contre qui ? Le système politique qu'ils combattent est très loin d'être vaincu, les oligarchies cosmopolites sont toujours aux manettes, et la future démission de Cameron ne bouleversera pas le jeu politique du RU. Hollande, Merkel, Cameron et compagnie, ne sont que des pions sur l'échiquier politique. Les Nationalistes et identitaires voient des victoires imaginaires, ils pensent que le Brexit est le début de la reconquête Nationaliste, ils n'ont pas fini de déchanter.
Avant le 23 juin, on nous avait prédit un "effet domino" quelle que soit l'issue. En cas de "remain", d'autres pays tenteraient d'obtenir des privilèges comparables à ceux obtenus par D. Cameron en février. Et Hervé Mariton, candidat déclaré à la "primaire" des Républicains semble l'avoir proposé pour la France. En cas de "leave", la pression pour des consultations référendaires dans les autres pays serait irrésistible.
@ Jean-Marie
L'effet domino, s'il doit avoir effectivement lieu, commencera par les pays hors zone euro donc a priori la Suède et le Danemark. Mais cela va bien sûr dépendre des conditions du brexit et de l'avancement du processus. Ces pays vont donc attendre quelques mois avant de se poser la question, or il semble que nombreux britanniques ayant prôné le "brexit" soient tentés de revenir sur leur choix à peine celui-ci gagnant. Je n'exclus pas une victoire du Labour et un nouveau référendum dans un an.
Beaucoup d'analystes constatent l'échec de l'UE actuelle et reproche son absence d'identité, alors qu'ils lui refusent d'assumer l'identité même de l'Europe. Car l'identité de l'Europe, ce ne sont pas des valeurs contextuelles mais avant tout une ascendance partagée.
@ François
Le "brexit" est à la fois courageux et peu rassurant. Ce référendum était biaisé par les mensonges professés par les deux camps. Or Nigel Farage est en train de reconnaître avoir menti ou exagéré certains points, comme la somme que verserait chaque semaine le Royaume-Uni à l'Union Européenne. Le désenchantement post-brexit commence.
Le "brexit" est une victoire imaginaire en effet, même si cela peut provoquer un choc utile, car faudrait-il encore qu'il ait lieu. Or 52% des britanniques ont voté pour, ce qui veut dire que 48% ont voté contre, le pays est douloureusement divisé, et le départ de l'UE ne saurait avoir lieu en raison de 2% des électeurs "faisant la différence". Sans parler de l'Ecosse, de l'Irlande du nord, voire même du Pays de Galles.
Et oui les souverainistes ne proposent aucune alternative à l'UE. La preuve en est le désarroi à Londres. Un Royaume-Uni indépendant ? Et puis indépendant de quoi d'abord ? Le RU n'était pas dans Schengen et n'avait pas l'euro de toute façon. En fait le RU est devenu la colonie de ses anciennes colonies, à la fois le 51ème Etat américain (il héberge également Ech., le réseau de surveillance US de l'Europe) et le réceptable des migrants post-coloniaux venus de son ancien empire grâce aux accords de Commonwealth. Où est donc sa liberté réelle ? Son indépendance autre que nominale ?
Mouais, pour moi c'est le début de la fin, au mieux il restera un petit conglomérat de pays d'économies similaires (de type pays protestant) au nord avec à l'est le visegrad (Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie) sorte de petit marché commun séparé, et la France s'orientera vers l’Italie et l'Espagne, j'avais dit il y a des mois que ça finirait par sauter. Comme d'habitude je suis ici l'eurosceptique de service, mais bon, sans animosité aucune, chacun sa vision.
@ Benoit
Ce n'est ni un début ni une fin. Mais c'est un acte fort d'un peuple contre l'UE actuelle, même si 43% des Britanniques n'y comprennent rien et savent à peine ce qu'est l'UE. C'est surtout un acte encore plus fort contre la classe politique britannique dans son ensemble et un désaveu de David Cameron des plus clairs.
Le paradoxe est que les Britanniques ont dit non à l'UE pour dire non à l’État britannique tel qu'il est dirigé depuis plus de 30 ans. Néanmoins, ce vote peut aussi être contre-productif car le RU souffre depuis un demi-siècle, et comme en France cela s'aggrave ces dernières années, d'une substitution de peuplement en provenance de ses anciennes colonies.
L'Europe politique ne peut réussir que si elle repose sur l'identité commune et ancestrale des Européens. Ce n'est pas pour des questions économiques, sociales ou d'opportunité que l'Europe unie a du sens. C'est d'abord un projet de civilisation, et c'est surtout l'unité de "ceux nés d'un même sang". L'Europe identitaire existe. Elle peut avoir une transposition politique. L'Europe économique n'existe pas, car l'économie ne fonde pas la nation.
Le problème c'est que le sentiment d'appartenance identitaire européen frôle l'inexistence, de mon point de vue pour réussir à créer le genre d'état européen que vous préconisez cela doit se faire avec l'avis des peuples de manière ouverte et claire, et non avec l'avis d'une élite dictatoriale qui décide à leur place. L'UE aurait du organiser un référendum préalable sur la future et nouvelle nation, au lieu de cela elle a organisée un guet-apens à retardement, avec le référendum je suis certain que quatre ou cinq pays auraient livrés leur destin individuel pour ne former plus qu'une nation, voyant que c'est une construction démocratique, sérieuse et prospère peut-être qu'encore un ou deux pays l'auraient ensuite rejointe. Par-contre s'imaginer "un peuple européen pré-construit" sorti d'un sentiment ancestral qui par je ne sais quel miracle se réveillerait j'y crois pas.
L'européanité n'est pas un "sentiment d'appartenance" mais une conscience de soi qui naît dès la première fois où on se regarde dans sa glace et où on se compare aux autres. Le "grand remplacement" a au moins ce mérite, et c'est bien le seul, c'est de faire prendre conscience aux Européens de leur profonde parenté entre eux et de leur profonde différence avec les "substituants".
Un référendum européen sur l'avenir de la construction ? Bien sûr, c'est une excellente idée. C'est une idée européiste d'ailleurs. Je ne vous connaissais pas sous cet angle.
Le peuple européen existe en effet préalablement à la création de son Etat, tout comme le peuple allemand existait avant 1870. Il n'est pas pré-construit car une nation n'est jamais une construction. Il existe par opposition avec les autres continents et par opposition avec les religions importées et les populations importées. C'est déjà ça. Et c'est suffisant.
Si vous ne me connaissiez pas comme ça c'est parce que ce n'est pas l'idée européenne en soi qui me contrarie, c'est ce constructivisme éloigné de la réalité de terrain qui m'insupporte, seul compte pour moi le contenant réel d'une telle unification avec tout ce que ça implique comme pertes et avantages, pour moi on peut unir tout ce qu'on veut à partir du moment où cela devient réellement profitable.
Concernant le grand remplacement, crainte que je partage entièrement avec vous, je ne suis pas sûr qu'un grand ensemble politique soit plus efficace pour le stopper, il me semble que ce soit techniquement le contraire, plusieurs pays de l'est gardent leur population homogène parce qu'ils n'obéissent pas aux injonctions bruxelloises, j'étais encore en Pologne en 2013, il n'y a pratiquement pas de musulmans, quelques rares commerçants turcs et pakistanais isolés complètement intégrés.
L'empire romain est passé passé ce problème, c'est à dire l'invasion irrépressible des pauvres vers les zones riches avec tout les désordres ethniques, raciaux et religieux que ça implique, je ne suis pas contre l'immigration, mais pour une immigration modérée au compte-goutte et sur base qualitative et numérique afin de préserver le caractère européen du pays, à titre humoristique voici une vidéo amusante, vos indo-européens y prennent un coup dans l’aile, quand on veut on peut...
;-D https://www.youtube.com/watch?v=wlm76h4ndBM
Si dans 20 ans il persiste un trognon d'Union Européenne elle devra adopter la démocratie directe, c'est à mon sens le seul moyen de préserver un super-état des dérives oligarchiques et bureaucratiques corrompues, mais je le répète, sans l'avis du peuple rien ne se construira, tous n'y trouveront pas des avantages, beaucoup de petits pays sont prospères justement parce qu'ils sont petits, si vous allez contre la volonté des peuples ou des nations c'est l'échec assuré.
Il ne faut pas avoir de l'Europe une vision comptable. Bien sûr que la réussite collective, qui implique une réussite de chacun d'entre nous, est importante, mais il faut avoir en tête une noble finalité.
L'Europe unie que je défends sera efficace pour le stopper car elle osera remettre en question radicalement le dévoiement des (anciennes) nationalités des Etats, ce qu'aucun souverainiste ne pourra réussir, car il devra être comptable des politiques passées de son propre Etat.
Je suis contre le principe même selon lequel un individu devrait quitter sa terre natale. Je refuse donc le principe d'une nationalité ouverte, même "a minima". Restons en à la règle athénienne ure et dure.
La démocratie directe ? Oui par subsidiarité. Je suis même pour une démocratie européenne la plus directe possible, pour le vote même des lois. Possible avec internet.
Enfin toute révolution repose sur l'action et le réveil des Européens eux-mêmes sans quoi rien n'est possible.
PS: après avoir vu votre vidéo, je confirme que la Russie n'est pas immunisée contre la maladie mentale qui touche l'Europe occidentale. Jadis il y avait l'université Lumumba...
C'est pourquoi c'est tous ensemble, entre Européens, que nous vaincrons !
Cordialement.
Je trouve votre vison trop racialiste, si certes ça ne me fait pas plaisir d'être submergé par des population véhiculant une culture posant des problèmes de cohabitation le métissage positif existe, à moins de s'enfermer dans un processus quasi hitlérien. De toute façon ce métissage est une constante depuis la plus lointaine préhistoire, avant même l'afflux des africains actuels une partie des gènes des européens trahissent déjà des apports raciaux africains et asiatiques très anciens, il en est de même pour eux, les gènes des peuples de race blanche sont répandus dans toute l'Afrique et particulièrement à l'est de l'Afrique, c'est également le cas en Asie.
Il n'existe pas de races inférieures, mais si ça avait été le cas il aurait simplement fallu en faire le constat et de sereinement y apporter des solutions pratiques tout en restant humaines. Au Etats-Unis de plus en plus d'afro-américains sont physiciens ou mathématiciens et la moyenne des asiatiques ont un qi supérieur à la moyenne des européens
En outre je ne partage pas l'idée qu'un homme soit obligé de vivre le reste de ses jours où il est né, vivre sans un pays où règne la douceur du climat tropical peut être un choix personnel, si un jour je décidais de vivre en Afrique ou en Asie du sud-est (comme beaucoup d'Européens l'ont fait) je m'adapterais à la culture locale en respectant préalablement l'acceptation ou non de l'ethnie d'accueil.
Pour moi un homme est avant tout un être indépendant de son groupe racial ou ethnique et dont ses seules frontières sont l'épiderme de sa peau et de sa brève vie sur terre.
@ Benoit
La vision du mondialisme veut un homme nomade, sans racines, sans ascendance clairement établie, surtout pas quelqu'un qui sait qui il est rien qu'en se regardant dans sa glace. Le mondialisme a bien sûr, comme tout lyssenkisme, ses mythes fondateurs, comme l'est par exemple l'idée fausse d'une humanité unique, soit par une origine africaine préhistorique commune, soit par un prétendu "mélange éternel", soit que cette "humanité unique" devrait apparaître demain. Il ne faut pas accepter cette vision des choses.
Par ailleurs, différencier ne signifie pas hiérarchiser. Je ne rentre pas dans cette logique. Chaque civilisation a ses vertus et ses faiblesses et chacune doit trouver son propre modèle de développement conforme à son génie et à son environnement.
L'individualisme, qui sert les intérêts du mondialisme, fait partie de la maladie qui a pour nom "nihilisme européen". Vouloir quitter la terre de ses ancêtres n'est pas sain, même si l'esprit aventurier peut amener un temps à cela.
L'exemple d'Ulysse est très évident. Ce dernier veut rester auprès des siens, sur son île d'Ithaque. Le destin l'obligera à quitter pendant 20 ans son foyer, 10 ans de guerre de Troie, 10 ans de retour difficile. Même les bras d'une déesse (Calypso) n'empêcheront pas Ulysse de vouloir rentrer chez lui.
C'est ce besoin de retrouver "son petit Liré", même au prix de quitter le Mont Palatin, qui est sain. Pas celui de chercher ailleurs ce que l'on n'a pas le courage de chercher chez soi.
"Deviens ce que tu es" (Nietzsche) signifie assumer qui on est et de qui on est. Dans le monde européen, comme au proche-orient, la question fondamentale est "qui est ton père". Pas "où le hasard des migrations t'a-t-il fait naître."
Cordialement
Ce n'est pas ce que je prône, l'idéologie qui crée des sans-racines m'insupporte au plus haut point, deux sans-racines qui fusionnent mène pour moi à un nivellement de basse qualité, par-contre deux personnes constituées mentalement par leur propre identité (sans en faire tout un plat) qui collaborent mène à une élévation de la qualité.
Le nomadisme fut pourtant une constante de l'humanité ancienne, non? Et je ne suis pas sûr qu'il affaiblit les racines, les roms par-exemple (que je connais très bien) ont une personnalité ethnique beaucoup plus marquée que les sédentaires qui eux s'identifient à une nation figée dans une territorialité définie, il est en plus intéressant de constater que depuis que 80% des roms sont sédentaires beaucoup perdent leur identité en se fondant dans les normes sociales des états.
Une chose est sûre, c'est qu'on ne peut idéologiquement forcer les gens à se mélanger de force au nom de l'anti-racisme, on entre par ce chemin dans une idéologie totalitaire destructrice, mais l'inverse m’apparaît vrai aussi, on ne va pas forcer les gens à vivre dans un système fermé.
@ Benoît
---deux personnes constituées mentalement par leur propre identité qui collaborent mène à une élévation de la qualité---
Seulement on ne fonde rien sur le reniement de soi. Les lois de Manu invitent chacun à assumer ce qu'il est aux côtés des siens sur la terre ancestrale.
---Le nomadisme fut pourtant une constante de l'humanité ancienne, non?---
Le nomade vit au détriment du sédentaire. Depuis au moins le néolithique, l'homme vit en cités. Le nomade agit donc en mode prédateur.
---on ne va pas forcer les gens à vivre dans un système fermé---
L'existence de grands blocs civilisationnels continentaux y invite, et les systèmes ouverts, comme le mondialisme, se sont montrés bien nocifs. Il y aura donc un légitime repli mais qu'il faut placer au niveau européen et pas au niveau national.
Non, nous ne vaincrons pas tous ensemble et nous ne survivrons qu'isolément face à une telle chienlit. Les Occidentaux ont été les premiers à se délecter de ces arlequinades cosmopolites. Si les Russes n'ont pas de leçon à donner, vous ne pouvez pas non plus leur en transmettre. C'est notre fin qui se profil, ou un renouveau d'une violence incomparable. Vous n'effectuerez plus aucun choix en toute liberté.
Oui qui relancera l'UE. Les anglais n'ont jamais joué le jeu.
Pour un Brexit effectif, il faut un vote du parlement, vu que ce n'était pas un binding referendum. (il aurait fallu, pour cela, que l'acte du parlement qui déclenchait le référendum donne également force, d'avance, à un résultat brexit)
Or pour un vote au parlement en ce sens, il faut très vraisemblablement un nouveau parlement brexit, non seulement pour pousser le gouvernement aux démarches nécessaires, mais aussi pour accepter le résultat.
Car sortir, c'est bien, mais il faut à la place prévoir les conventions qui régleront les nouvelles relations de la GB à l'UE et/ou à chacun de ses membres. Or là, toutes les options sont possibles : La GB rétablira-t-elle des droits de douanes ? Jusqu'à quel point la circulation des personnes sera-t-elle entravée ? Etc, etc; etc.
Précise pour nos amis lecteurs non anglophones qu'un "binding referendum" veut dire un référendum "liant" donc ne nécessitant pas de validation a posteriori par le parlement. Ce n'est donc pas le cas ici. Autant dire que le brexit aura lieu aux kalendes grecques.
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