Calais. Communiqué du Parti des Européens
07/02/2016
La répression dont la manifestation interdite de Calais organisée par le mouvement PEGIDA en France, dans le cadre d’une action « internationale » simultanée, dans une dizaine de pays d’Europe, a été l’objet, a ému une partie de l’opinion. L’arrestation d’un général décoré en la personne de Christian Piquemal, désormais poursuivi pour avoir refusé de dissoudre le rassemblement après en avoir été sommé par les autorités, a indigné plus encore.
Précisons en premier lieu que la situation de Calais étant devenue de plus en plus ingérable, la décision du préfet était parfaitement fondée, le risque d’affrontements étant réel, à l’instar de l’émeute contre deux citoyens calaisiens qui avait eu lieu il y a quelques jours, émeute de migrants pilotée par des militants d’extrême-gauche, précisons le. Il était donc absolument nécessaire de se soumettre à cette décision et il était irresponsable d’en braver l’interdit.
Ce qui est scandaleux n’est pas l’action des autorités dans cette affaire. Ce qui est scandaleux, c’est leur inaction dans les autres cas. Ce qui est scandaleux, c’est que des manifestations interdites de migrants et de gauchistes ne soient pas interdites et réprimées. Ce qui est choquant, c’est ce deux poids deux mesures permanent, comme on l’a constaté avec le si petit nombre d’arrestations de casseurs à Rennes hier. La loi doit être la même pour tous et s’appliquer sans laxisme qu’on soit pauvre ou riche, seul ou en nombre, opposant politique ou partisan du pouvoir, démuni ou puissant.
Les migrants de Calais ne sont pas des réfugiés venus de Syrie, mais clairement des « migrants économiques » au sens strict puisqu’ils aspirent à se rendre au Royaume-Uni et savent que, tout comme en France, une fois le pied posé sur le sol britannique, ils seront probablement inexpulsables. Aucun pays européen n’a en effet le courage de prendre des décisions en ce sens, tant est grande la peur d’une instrumentalisation médiatique à la vue de l’usage de la force contre ces gens. On se souvient de l’affaire du petit Aylan.
A un certain niveau, face à ce que l’on est en mesure d’empêcher, à ce contre quoi on est en devoir de s’opposer, ne pas agir est une forme de complicité passive. Or les autorités laissent faire. Pourquoi une telle démission du pouvoir ? Une immense honte devrait nous envahir.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)
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