La débâcle de l’Ecole, ou la grande faillite de l'Education Nationale
08/02/2010
Par Bruno Marcius (PSUNE/LBTF) - La grande faillite de l'Education Nationale, la « tragédie incomprise de l'école » pour reprendre le titre de l'excellent ouvrage de Laurent Lafforgue paru en 2007 aux Editions F.-X. Guibert, tient à son enseignement des antivaleurs, ou valeurs inversées que dénonçait déjà Nietzsche il y a plus d'un siècle dans sa Généalogie de la Morale et Zarathoustra.
Celles-ci trouvant leur origine essentiellement dans le libertarisme soixante-huitard, lui-même ressassée d'un christianisme laïcisé anthropocentrique, messianique, égalitariste et universaliste (« tout vaut tout », « Il faut s’ouvrir à l’autre », « le dialogue », « on est tous égaux », « le prof, c’est ton ami, il est là pour t’écouter », etc…).
Avant cette époque, l'enseignant était considéré comme un maître (au sens littéral du terme), un modèle. Il dispensait entre autres des cours de morale, et s'appuyait sur des programmes exigeants. Il savait user d’autorité, de discipline. En outre pour parfaire sa tâche, il s'appuyait sur des méthodes d'enseignement éprouvées, comme la méthode syllabique. Ces méthodes avaient également pour avantage de stimuler la totalité du cortex cérébral chez l'enfant.
Par exemple, tout petit Athénien de 8 ans d'il y a 2 500 ans savait déjà réciter en grec ancien et en vers l'intégralité de l'Iliade et de l'Odyssée, alors que nos enfants d'aujourd'hui ne savent même pas écrire, lire ou compter correctement...
Au niveau politique, avant 1968, les professeurs souvent marxistes, prenaient comme modèle l'école soviétique, dispensatrice il est vrai là aussi d'une certaine discipline, d'une rectitude, et d'un respect des valeurs : valorisation du travail, autorité, patriotisme, fidélité à la patrie, fierté nationale, dévouement, sacrifice, récompenses, sanctions, voire même émulation (préceptes que les partisans du système brejnévien garderont en exemple). Bref des valeurs héroïques, celles que nous devons à l’Antiquité, reprises plus tard par la tradition chevaleresque européenne. Des valeurs homériques généralement considérées « de droite », mais qui en fait sont issues d’une gauche authentique, celles incarnées, véhiculées par le citoyen-paysan-soldat, des Gracches, Homme Libre et volontaire, de la République Romaine pré-impériale, incarnées aussi bien par Cincinnatus que Stakhanov, ou encore récemment la figure du cosmonaute Youri Gagarine.
Pour ce qui est de la droite libérale, la chute du modèle soviétique n'ayant rien arrangé, celle-ci a de plus en plus négligé l'aspect éducatif, au point de le délaisser complètement, préférant s'occuper de tout ce qui touche la gestion, les finances, laissant de fait le terrain libre aux trotskistes et aux maoïstes.
Ces derniers ont été au contraire les plus néfastes en la matière, complètement déconnectés des réalités humaines et sociétales (et dont au XXème Siècle, l'éthologie, la sociobiologie, ou même la biologie au sens large nous ont pourtant aidé à prendre conscience. Des réalités que les Grecs par exemple savaient déjà intuitivement, puis empiriquement il y a 2 500 ans sans en faire de formulation exacte.).
De statut de maître autrefois, l'enseignant est désormais passé à celui de guide, voire de collègue, ce qui n'est pas tout à fait la même chose (quand ce n’est pas celui de « pote »). Le tout dans une structure, l’Education Nationale, atteinte de gigantisme budgétivore, de centralisme, de népotisme, de sclérose, et surtout se proclamant infaillible dans ses choix, ses décisions, refusant toute remise en cause lorsque elle se trompe (souvent à vrai dire.). Bref une structure ayant toute les caractéristiques d’un système totalitaire.
Sous l'influence de l'individualisme, de l'hédonisme, de l'hadèsisme (néologisme plus pertinent que nihilisme), le déni du réel des gauchistes, a conduit l'éducation nationale à sacraliser au maximum l'enfant, au point que tout ce qui se rapportait de près ou de loin à de l'émulation, de la sélection, de la récompense, de la sanction, de la hiérarchie, fut jugé mauvais, oppresseur, voir « fasciste » - épithète fortement connotatif pour mieux marquer d’infamie les opposants.
L’erreur fondamentale que ces apprentis sorciers englués dans leur postulat ont commise, c’est de penser que les capacités de l’enfant étaient déterminées par l’environnement, et que tous étaient égaux à la naissance. D’un pâtre de montagne comme Helvétius, on prétendait en faire un Newton. D’un Ivoirien analphabète ou parlant un sabir français, un nouveau Baudelaire…
Partant de ces postulats égalitaires et servant uniquement de justification à l’idéologie qu’elle soit marxiste ou libérale, à l’aide de théories behaviouristes douteuses en provenance des campus des universités américaines libéralo-gauchisées, théories comportementales qui nient la part de l’inné au profit d’un acquis purement fantasmé à la Rousseau, des psychocliniciens, psychiatres, ou théoriciens dont le seul milieu d’étude se limitait uniquement à l’univers des hôpitaux psychiatriques pour appuyer leur travaux, milieu antinaturel par excellence, (ce faisant méconnaissant donc l’Homme dans son milieu naturel, l’Homme au milieu des siens, l’Homme animal social, le fameux Zoon Politikon d’Aristote), des méthodes pédagogiques débiles et débilitantes furent instituées comme les activités dites « d'éveil ». Furent également mises en place de nouvelles techniques d’apprentissage des fondamentaux, comme la funeste Méthode Globale (Plan Rouchette en France).
Le principe de base de cette dernière s’appuyant globalement sur la considération du mot comme un simple pictogramme, et non comme une suite de syllabes.
Méthode qui eut été peut-être très bonne pour l'enseignement de langues comme le Swahili ou le Vietnamien, mais c'est oublier que notre langue, comme la quasi-totalité des langues d'Europe (ce qui comprend les langues indo-européennes, pré-indo-européennes comme le Basque, le Finno-ougrien, et aussi les langues slaves), reposent sur des syllabes... Par rapport à notre schéma de pensée européen, schéma inné (phylogénétique), qui nous différencie de celui des autres aires civilisationnelles, c'est donc une méthode totalement inadaptée.
Méthode dont on voit aujourd'hui les résultats en Europe chez les élèves : illettrisme, orthographe affligeante, grammaire inexistante, pauvreté du vocabulaire, absence de raisonnement, de pensée rationnelle, structurée et discursive...
Ajouté à cela, grâce aux pédagogies soit disant « novatrices », déresponsabilisation, infantilisation, absence d’abstraction, de réflexion, de jugement formulé, construit, élaboré, travaillé, nuancé, mesuré, autocritiqué, exprimé (faculté qui était auparavant rendu possible et stimulée entre autres par l’enseignement du latin ou du grec, langues des plus structurées qui soit.). La dictature des mathématiques dites modernes du Primaire à la Terminale (selon la réforme Lichnerowitz), considérées comme ultima ratio n’a évidemment rien arrangé. La mise en place de l’Histoire thématique (réforme Haby, ministre UDF sous Raymond Barre), non plus…
Un exemple significatif, qui illustre conséquence de tout cela, l’enfant ou l’adolescent à la sortie d’un cinéma, quand on lui demande ce qu’il a pensé du film qu’il vient de voir : désormais, on a le droit au sempiternel « c’était génial », ou bien « c’était nul », point.
Le refus de la sélection scolaire et universitaire, qui visait à substituer l’égalité de résultats, à l’égalité des chances, dont on voit les conséquences, poussé jusqu’au bout. Selon la logique du « Toujours plus ! » a abouti par effet hétérothélique à moins de justice sociale.
Le résultat est qu’après trente ans d’application de ce principe pervers qu’est « l’orientation remplace la sélection », on est tombé dans l’ubuesque : diplômes dévalorisés, surcroit de chômage, création d’un système scolaire à deux vitesses, l’un, privé, sélectif, donc restreint, pour les riches, public et sous-doué pour les pauvres.
On peut distribuer à la pelle comme des prospectus, des bacs sans valeur, des diplômes bidons, de « psychosociologie », de « technicien en méthodes d’exploitation logistique », ou d’esthétique, provenant de formations purement intellectualistes et théoriques, voire foireuses mais dans tous les cas déconnectées de la réalité de l’entreprise et du monde du travail (mais bien pratique pour diminuer artificiellement les statistiques du chômage, d’où leur subvention par les Pouvoirs Publics…), à des foules de bras-cassés qui échoueront à Pole-Emploi (anciennement ANPE, encore un couteux changement simplement cosmétique, pour donner l’impression et se donner l’impression qu’on fait quelque chose…), et qui au final avec beaucoup de chance finiront par y trouver emplois précaires sous-payés de standardiste, de livreur de pizza, ou de serveurs chez McDo.
Bref l’exact résultat inverse de ce que le dogme de ces apprentis sorciers promettait d’apporter…
Pour mener à bien toute cette entreprise de destruction scolaire, donc par contre-coût social et sociétal, le levier de commandes des lobbies trotskistes et maoïstes fut les IUFM, véritables machines d’agit-prop, à lobotomiser les futurs enseignants et les élèves selon ce modèle. Travail de sape relayé à son tour par les syndicats de l'enseignement, néo trotskistes, ou anciennement communistes devenus trotskisés, et les activités ou commissions dites « culturelles » à leur botte.
Parallèlement, le refus de tout désagrément, de tout déplaisir, le refus de prendre en compte le caractère agonal de la vie - ce qu'elle est pourtant depuis 3,5 milliards d'années, rappelons-le, même si là encore Héraclite le disait déjà, amène les enfants, puis les adolescents quand ce ne sont pas les adultes, à refuser toute contrainte, à baisser les bras dès qu'elle se présente. Le moindre obstacle, le moindre déplaisir pourtant consubstantiel, inhérent à l'existence, est vécu comme « traumatisant », la moindre émotion forte c'est à dire « vraie », spontanée, non simulée aussi... Surtout pas de vagues : uniformisons tout. Et si les élèves ont un problème, ou sont seulement témoins d’un, vite ! Etablissons une « cellule de soutien psychologique ».
Il faut souligner que désormais le mal ne touche pas que la France. Toute l'Europe est concernée, aux exceptions notables de la Slovénie et de la Finlande, où les modèles scolaires et éducatifs marchent encore très bien.
Enfin le phénomène s'est considérablement accentué avec la déferlante des flux migratoires depuis les années 50, et le différentiel démographique de populations provenant hors d’Europe, dont la présence et la trop grande différence ethno-civilisationnelle ne fait que tirer vers le bas le niveau des classes.
Comment voulez-vous correctement faire apprendre la langue, le calcul, l'écriture, la lecture d'une langue européenne, langue associée à un schéma de pensée, à un socle bio-anthropologique précis - quand ce dernier ne la précède pas, en fait, dans des classes où dix ou vingt ethnies extra-européennes peuvent être représentées ?
Comment voulez-vous faire adopter un modèle sociétal dont l’origine démocratique puise son inspiration dans la pensée helléno-européenne, basé sur le schéma récompense-sanction-mérite-émulation, où l’intérêt général prime sur l’intérêt individuel, sur des populations ayant été éduquées depuis des millénaires dans des modèles de société pour la plupart nettement plus coercitifs et répressifs par nature ? Il suffit de voir par exemple les sociétés arabes. Dans une école maghrébine, syrienne, ou jordanienne, aucun élève n’oserait se comporter en « sauvageon » vis-à-vis de ses professeurs, ou encore moins vis-à-vis de ses parents pour reprendre l’expression de Jean-Pierre Chevènement (d’ailleurs même en Europe, au sein de leur propres familles, même le plus petit « caïd des cités » sait parfaitement se tenir « à carreaux » vis-à-vis de ses parents ou de ses grands-parents. Par contre quand il a affaire à des Européens…).
Comment voulez vous transmettre un savoir européen destiné à l'origine pour des Européens, si des enseignants eux-mêmes désormais, proviennent d'un autre schéma anthropologique, civilisationnel, et ne maîtrisent d'ailleurs pas forcément le nôtre, sa langue, son histoire, sa culture, ses arts, ses sciences, ses lettres ? On recrute par milliers des professeurs de mathématiques d’origine africaine. Ils ont appris les maths en France, mais les enseignent dans un français approximatif !
Il faut être un adversaire acharné de l'européanité de l'Europe, faire preuve d'un racisme européen masochiste le plus pervers pour penser que cela soit réalisable et souhaitable...
Et malheureusement de tels ennemis pour parler clairement, existent bel et bien, c'est la doxa d'un certain lyssenkisme idéologique, qui sévit cruellement en France (de la maternelle à l'université, mais aussi dans les medias - dont les sicaires précités en sont les plus brillants propagandistes, pays du politiquement correct par excellence.
En Chine ou en Inde, au Maghreb, le système éducatif marche bien. Pourquoi à votre avis ?
Parce qu'on n'y cultive pas finalement les comportements déviants, le laxisme, la honte de soi et de ses origines, la mortification permanente, l'auto-flagellation, la génuflexion, le dénigrement de son passé, de son enseignement, voire sa négation... Au contraire !
Lorsqu’il y a un peu plus de trente ans on a commencé à détruire l’école, c’était au nom de ces utopies pédagogiques somme toutes encore pensées par des Européens.
On a imposé des méthodes ineptes, elles ont fait des dégâts. Aujourd’hui, l’objectif lui-même, qui était de transmettre l’héritage culturel européen, est dorénavant considéré comme suspect là aussi, et du coup doit être combattu par les séides de l'idéocratie mondialisée, dont l'actuelle Education Nationale n'est qu'un chien de garde parmi d'autres, idéocratie globaliste qui sévit surtout en Europe.
Les parents et élèves attachés à l’Europe, et sa civilisation doivent avant tout bien percevoir et comprendre le fonctionnement du système idéologique dans lequel baigne l’Education Nationale en France : cela leur évitera d’entamer naïvement une lutte impossible à gagner par leurs seuls moyens, et donc perte de temps, de moyens, d'énergie, pour au final un effet contre-productif. Ce système idéologique est une fusée à plusieurs étages dont les « locataires » ont souvent entre eux des conflits de pouvoir mais savent se retrouver sur l’essentiel : la réalisation d’une France et d’une Europe tournant résolument le dos à leurs racines européennes.
Au sommet se trouvent les programmes techniquement mis au point par des Inspecteurs Généraux, davantage recrutés pour leur conformisme idéologique que pour leur valeur intellectuelle, sur des consignes ministérielles, reflets des majorités politiques successives. Droite et gauche, nous l’avons vu, se différencient peu : la droite infléchit le cosmopolitisme éducatif dans le sens du libéralisme effréné, la gauche le fait dans une optique faussement plus sociale mais il s’agit souvent de nuances trop subtiles pour le profane, car le résultat final est le même.
Parmi les programmes, certaines matières sont plus encadrées que d’autres car jugées, à juste raison, plus importantes dans la formation de la vision du monde des jeunes. Plus importantes, donc à piloter de manière plus suivie pour un « bon formatage » des esprits. Au premier rang de ces matières « dangereuses », on mettra le Français, l’Histoire et la Géographie, la Philosophie, les Sciences Economiques et Sociales. On y adjoindra, à un degré moindre, les langues et les Sciences et Vie de la Terre (Biologie et Evolution de l’Homme en particulier dont l’enseignement est faussé, biaisé à des fins purement idéologiques et politiques, à la manière de Lissenko dans l’Académie des Sciences de Moscou des années 50).
A une place particulière, on placera l’Education Civique qui devient, au lycée, Education Civique Juridique et Sociale (ECJS). Il s’agit là d’une véritable innovation qui inscrit dans les programmes une formation idéologique à sens unique, très proche dans ses objectifs de l’enseignement du marxisme dans les anciens pays communistes. S’ils veulent suivre les programmes les enseignants d’ECJS n’ont pas d’autre choix que de se transformer en « commissaires idéologiques », experts à détecter les « déviants » et à les neutraliser en jouant sur les « bons sentiments » du groupe pour les faire rentrer dans l'intérieur du cercle dans lequel tout le monde doit être quelque soit les capacités et spécificités intrinsèques qui ne sont que les cartes que la Nature c’est-à-dire les dieux, donnent au départ à chaque individu pour paraphraser Ulysse.
A la différence près toutefois que l'enseignement jacobin ou celui des anciens pays marxistes comme nous l’avons expliqué avait au moins le mérite de ne pas négliger l’apprentissage des fondamentaux, leur transmission, parler, lire, écrire, compter ; et d’user de méthodes ayant fait leurs preuves, récompense, punition, sélection méritocratique, sens du travail et de l’effort, règles de la vie en société, même si par la suite, cet ensemble de moyens était utilisé dans le but de formater les esprits pour servir collectivement une doxa idéologique et politique.
Maintenant depuis 1968, le Système éducatif français a trouvé encore mieux pour arriver plus rapidement à ses fins de domination et de contrôle : ne plus les enseigner du tout, les remplacer par ces « nouvelles pédagogies », comme nous l’avons vu : Méthode globale, activités dites « d'éveil », refus de toute autorité qu’elle soit parentale ou enseignante, refus de toute sélection, tout ceci motivé par un individualisme hédoniste, engendré par le « culte de l'enfant roi », le tout sous la forme de concepts s'apparentant à des thérapies de groupe, voire même de soins palliatifs.
Cela s'effectue, bien sûr, en parallèle d'un matraquage cérébral idéologique (repentance, culpabilisation, haine de ses racines, dénigrement systématique et négation de notre héritage européen, idéalisation du monde extra-européen...).
Les connexions neuronales n'étant plus sollicitées par l'apprentissage, et les bonnes vieilles méthodes du « par cœur », le Cortex préfrontal (1) ne se développe pas, le Centre de l'Hippocampe (2) non plus. Il n'y a plus de réflexion, donc plus d'esprit critique permettant d'acquérir une pensée analytique, cohérente, structurée et surtout autonome. Conséquence : plus d’autocritique, plus de Créativité intellectuelle, d’innovation non plus. Ce qui du coup, facilite énormément un véritable lavage de cerveau et empêche l’émergence de toute prise de conscience, de toute contestation réellement novatrice et efficace, comme cela avait pourtant été le cas par le passé.
On obtient alors depuis au moins deux générations, un beau troupeau de moutons dociles et influençables, convertis à une idéologie hégémonique « de bazar », et conformément à l’image symbolique du « Dernier Homme » que décrivait Nietzsche. Afin que celle-ci leur fasse croire facilement qu’ils sont heureux, le meilleur moyen d’anesthésier le peu de conscience qui leur reste, est de leur donner sucre comme à un chien de cirque.
Bref, tout ce que nous annonçait l'éthologue Konrad Lorenz dans « Les 8 pêchés capitaux de notre civilisation». Résultat : on a une flopée d'individus massifiés, domestiqués, uniformisés, sans repères, amorphes, totalement immatures psychologiquement. Une génération entière a été perdue, la suivante est sur le point de l’être. C'est donc bien une tragédie.
Un dénouement heureux peut il arriver ? Peut-être dans le cadre d’une solution à l’échelle européenne, mais une prise de conscience à l’échelle européenne est un prérequis indispensable. A l’échelon national ? Impossible, le cadre national ayant forgé lui-même ses propres cadenas juridiques et politiques qu’aucun responsable actuel ne peut briser. Et quand bien même il le voudrait, ce ne serait que velléités voire mensonges s’il affirme y parvenir.
Bruno Marcius (PSUNE/LBTF), le 8 février 2010.
Notes :
(1) Le Cortex préfrontal est la partie antérieure du lobe frontal du cerveau, située en avant des régions pré-motrices. Cette région est le siège de différentes fonctions cognitives dites supérieures (notamment le langage, la mémoire de travail, le raisonnement, et plus généralement les fonctions exécutives). C'est aussi la région du goût et de l'odorat. C'est l'une des zones du cerveau qui a subi la plus forte expansion au cours de l'évolution des primates jusqu'aux hominidés.
(2) Le Centre de l'hippocampe, encore appelé Corne d'Ammon est au niveau du cerveau, une structure bilatérale et symétrique, faisant partie du Système Limbique, repliée sur elle-même et située dans la face médiane du lobe temporal. Avec le Cortex Singulair antérieur, ce centre est responsable du fonctionnement de la mémoire, et du stockage des souvenirs. Une pathologie très connue de cette structure étant la maladie d'Alzheimer. Elle est par ailleurs très sensible à l'alcool, au drogues (Tétra-hydro-Cannabinol ou THC du Cannabis), ce qui explique leurs effets négatifs constatés sur ses fonctions cognitives.
Bibliographie:
La débâcle de l’école – Une Tragédie Incomprise Ed François-Xavier de Guibert - disponible sur Amazon
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