Hommage à Guillaume Faye, ami disparu et penseur de la renaissance de l'Europe
07/03/2019
Guillaume Faye n'est plus. Il a rejoint la cohorte des veilleurs de l'Europe au royaume des morts. Il entre dans la légende en figure tutélaire d'une cause qui le mérite et d'un combat qui fut le sien et qui est le nôtre.
Pincé par le crabe, face à un combat dont comme aux Thermopyles on ne pouvait sortir vivant, il aura lutté. Son dernier ouvrage, qui sonne comme une invocation à Mars vengeur, "Guerre civile raciale", sera son testament.
Guillaume Faye a été l'auteur d'ouvrages fondateurs qui bien sûr déclenchèrent le feu de la critique systémique. "La Colonisation de l'Europe", au titre si évocateur, si révélateur aussi, lui aura valu bien des inimitiés, sans parler d'un vil procès. la "Nouvelle question juive", audace subtile, lui aura valu aussi la perte de soutiens qui n'ont pas pu ou pas su comprendre la rupture intellectuelle à laquelle il nous invitait.
Le "Nouveau discours à la nation européenne", revu et augmenté par le Guillaume Faye des années 2000, profondément durci également, rappelle qu'avant tout l'Europe était sa nation, et sa passion. Dans "Pourquoi nous combattons", il rappelait qui nous sommes et quelle est notre mission. Il fournissait aussi de précieuses armes dialectiques à la résistance.
"L'Archéofuturisme" fut et demeure son ouvrage majeur. La nouvelle qui clôt son livre, vision d'une Europe ayant triomphé au prix de pertes immenses, est le révélateur d'une vision prométhéenne de l'homme européen, mais aussi de cette leçon de vie qui est que le monde est une arène de combat, et que le soleil inonde de sa lumière une vallée de larmes qu'il assèche ainsi. Loin d'un simple "vieux-neuf" ressuscité d'une figure du passé, mais en revanche conforme au Nietzsche le plus féroce, que Guillaume n'aura cessé d'honorer, l'auteur ne cessa de nous appeler à nous relever. Car nous tombons certes mais pour nous relever plus fort, encore. En tout cas, tant que la troisième Moire, ne décide pas de mettre fin à l'aventure. Atropos coupa le fil. L'ami s'en alla en Elysion.
Guillaume Faye n'est plus, mais sa mémoire lui survivra. La gloire impérissable des héros ne l'a pas oublié. Comme nous ne l'oublierons pas. Il fut un professeur d'énergie, un maître de sagesse. Guillaume me disait il y a encore un an que Dominique Venner était la figure qui l'avait amené à rentrer au GRECE. Il rejoint celui qui l'a inspiré dans le royaume d'Hadès.
Tu as été de nos hérauts. Nous serons les réalisateurs de ton œuvre.
Requiescat in Elysio.
Per Iouem, nom de Zeus, c'était Guillaume Faye. A l'ami, salut !
Thomas FERRIER
5 commentaires
Ainsi le crépuscule l'a-t-il englouti. Mais l'aube, demain, aura une lueur nouvelle...
Sous une forme ou sous une autre, prochainement ou dans quelques siècles - qu'importe, car le temps est un ressac infini où l'écume du passé se mélange à celle d'aujourd'hui et de demain -, nous le reverrons.
Son souffle continuera d'animer cette flamme si particulière, si honnie par les hordes lucifuges, qui crépite chez beaucoup d'entre nous.
Et quand les Européens se relèveront, quand les Dieux dans leur sang auront terminé d'y bouillonner et d'y réveiller la sagesse et la sainte fureur, alors les Européens auront bien des légions ; il y aura une légion Robert Dun, une légion Saint Loup, une légion Jean Mabire, une légion Dominique Venner, et tant d'autres... et une légion Guillaume Faye, désormais.
Il est mort mais sa vie fut pleine et il fut un homme bon, car bien des esprits (dont le mien) auront trouvé, et continueront de trouver grâce à lui un chemin haut et clair dans l'obscurité qui s'épaissit à l'entour.
Il ne faut pas pleurer Guillaume Faye. Il faut crier son nom comme un cri de guerre. Aujourd'hui nous sommes tristes mais ses écrits et sa parole résonnent en nous comme de solides viatiques, ils nous rendent plus forts, et plus joyeux jusques et y compris dans l'adversité. Surtout dans l'adversité.
*
"C'est le soir qu'il faut louer le jour" (Hávamál, 81).
Louons Guillaume Faye.
Que Lug le bénisse,
Qu'il chevauche aux côtés d'Epona,
Que le tonnerre et le fracas de Taranis grondent pour lui,
Que sa verve et sa plume soient reconnues par Ogmios,
Que Lug le porte sur ses rais lumineux,
Que Kernunos le baigne en ses eaux lustrales.
Que les Hommes honorent sa mémoire.
Adieux Guillaume !
Très bel hommage. Guillaume aurait apprécié.
Merci, cher Thomas Ferrier - je vous rends la pareille.
Mes premières incursions en territoire païen ET identitaire (si tant est que l'un puisse aller sans l'autre), c'est à Guillaume Faye que je les dois. J'ai certes suivi, par la suite, mon propre sentier. Mais c'est lui m'a aidé à donner les premiers coups de serpe dans cette combe de ronces et de branchages enchevêtrés où nous naissons.
Au fond, je viens de perdre un maître.
Merci à tous les auteurs de nécrologie ci-dessus. En tant que néerlandais je n'ai rien à y ajouter qu'une référence assez banale vers ma vidéo-rencontre d'une heure avec Guillaume Faye en français soutitré en néerlandais. voir www.alfredvierling.com sur home oage ou sous buton video/audio ou sur youtube.com en recherchant: vier maal vierling Guillaume Faye.
Nota Bene: J'ai l'ai rencontré 1ière fois me trouvant dans ses bras en me confortant juste après le choc de ne même pas être remercié en tant que traducteur du manifeste longue et compliqué de Benoit par celui-ci,
Au risque de paraitre ici quelque peu intellectualisant et provocateur, je risquerais l'hypothèse que le sens "antique" de la mesure, de l'équilibre et de l'harmonie qui caractérise aussi la pensée de Guillaume Faye peut nous tenir lieu d'antidote pour lutter contre ce syndrome d'hubris qui dépare tant la praxis, la doxa et l'épistémè de l'homme occidental contemporain, et ce à quelque sensibilité que celui-ci appartienne.
Je ne sais si cela équivaut à une manière d'hommage nécrologique à l'auteur disparu, mais bon...
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