Elections parlementaires en Albanie : Edi Rama (PS) conforté.
01/07/2017
Les élections parlementaires albanaises se sont déroulées ce 25 juin 2017, quatre ans après celles qui avaient apporté la victoire au socialiste francophile Edi Rama, désormais premier ministre sortant.
Avec 48,34% et 74 sièges en 2017, contre 41,36% et 65 sièges en 2013, le Parti socialiste d’Albanie remporte haut la main les élections. Mais au sein d’une coalition avec le Mouvement socialiste pour l’intégration, il dominait alors avec 81 sièges. Avec un parlement composé de 140 députés néanmoins, il obtient donc la majorité absolue sans besoin d’accords avec d’autres formations politiques.
Avec 28,82% des voix et 43 sièges, le Parti démocrate d’Albanie, dont l’ancien dirigeant charismatique Sali Berisha a abandonné les rênes, la principale force d’opposition échoue et perd même 7 sièges. En 2013, il obtenait encore seul 30,63% des voix et 50 sièges, ce qui était déjà une contre-performance. Sa chute continue donc.
Le Mouvement socialiste pour l’intégration, auparavant au pouvoir au sein de la coalition « Alliance pour une Albanie européenne », obtient 14,27% des voix et 19 sièges en 2017, contre 10,46% des voix et 16 sièges en 2013. Cette formation s’implante comme troisième force d’Albanie et renforce son poids à l’issue de cette nouvelle élection.
Le Parti pour la justice, l’intégration et l’unité, parti nationaliste albanais modéré, soucieux notamment des communautés albanaises en dehors de l’Albanie même (Kosovo, Macédoine, Albanais de Serbie, Albanais « Cham » de Grèce), obtient 4,8% des voix et 3 sièges, dans un contexte de forte bipolarisation. En 2013, il obtenait 2,61% des voix et 4 sièges. Bien que progressant en %, il perd donc un élu.
Le Parti « Libra » (« balance » en latin) de centre-droit ne parvient pas à jouer les trouble-fête, n’obtenant que 1,25% des voix, alors que le Parti social-démocrate d’Albanie doit se contenter de 0,95% des voix mais obtient néanmoins un député. Le Parti républicain d’Albanie, national-conservateur et pro-européen, classé au centre-droit, tombe à 0,24% des voix et perd ses trois députés. Il avait obtenu en 2013 3,02% des voix.
Les formations démocrates chrétiennes, divisées en de multiples chapelles, totalisent en tout 0,27%, le mouvement centriste Sfida n’obtient que 0,22% des voix. L’extrême-gauche représentée par les communistes sont à 0,07% et l’extrême-droite représentée par le mouvement « Alliance nationale Arbnore » 0,02%. L’alliance nationaliste « Rouge et noir » (0,59% des voix en 2013) a disparu.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)
6 commentaires
Cher Monsieur Thomas Ferrier,
Y a-t-il une adresse internet alternative active où l'on puisse éventuellement vous contacter, celle du PSUNE (contact) semblant être tombée en déshérence, à en juger par l'absence de réponse.
Amitiés pan-indo-européennes
Bonjour,
A priori elle fonctionne toujours. J'ai bien reçu dans mon émission votre courrier et ai pu le lire à l'antenne.
Bien cordialement.
Mais où diable sont-elles, dans le paysage politique de ce pays, toutes ces forces islamistes propres à signaler l'Albanie comme une nation extra-europénne.
Les néo-droitiers crypto-nazis ont la parole...
j'ai oublié le point d'interrogation...
Seul le Parti pour la justice, l’intégration et l’unité, nationaliste, joue une ligne ambiguë sur la religion. Son nom laisse penser que l'AKP turque n'est pas forcément loin, mais c'est vite dit. En tout, 4,8% des voix de toute façon.
Rien de vraiment étonnant dès lors que ledit Parti pour la justice se montre si soucieux du sort de tous ces "Albanais musulmans de l'extérieur proche", dont le déracinement national est allé parfois de pair avec la marginalisation/ré-islamisation, sous l'influence de courants venus d'Outre-Méditerranée.
Les Albanais/Arvanites/Arberèches chrétiens de "l'extérieur lointain" (Attique, Eubée, Béotie, Péloponnèse, Sicile, etc.) sont évidement hors de cause ici, sauf peut-être pour montrer l'européanité pleine et entière de cet élément ethnique très ancien.
Les commentaires sont fermés.