Trump vainqueur du globalisme coalisé.
13/11/2016
He made it. Donald Trump est devenu le 45ème président des Etats-Unis d’Amérique. Il s'est imposé avec 306 grands électeurs contre 232 seulement pour son adversaire Hillary Clinton, remportant 32 Etats dont certains avec une marge très conséquente (65% dans l’Oklahoma, 63% dans l’Alabama, 59% dans l’Idaho, et 69% en Virginie occidentale), même si son score est inférieur de 0,2% à son adversaire au niveau national, ce qui n’a pas beaucoup de sens aux USA, où certains électeurs républicains ne votent pas dans des États où ils savent que les démocrates sont imbattables (New York, Californie).
Victime d’une campagne de diffamation comme jamais on n’a pu connaître dans l’histoire des USA, une telle attitude ayant été limitée à des candidats très à droite, comme Buchanan ou Duke, alors que Trump est une figure très connue et un entrepreneur respecté, le candidat républicain s’est néanmoins imposé. Il a vaincu non seulement le clan Clinton, qui pensait gagner sans combattre, mais toute l’hyper-classe occidentale qui ne lui donnait aucune chance. François Hollande n’avait même pas prévu de discours au cas où. Et le magazine Newsweek avait préparé à l’avance une couverture et un dossier à la gloire de la future présidente, « Madam President », dont tous les exemplaires ont dû atterrir dans une déchetterie.
Il a obtenu 58% des voix chez les blancs, dont 53% chez les femmes blanches, même si 42% seulement des femmes (toutes origines confondues) ont voté pour lui, même si son score est plus faible chez les jeunes et dans l'électorat des grandes métropoles. C’est un vote identitaire, masculin comme féminin, d’une Amérique qui ne veut pas mourir ni se faire remplacer sur son propre sol. Et Donald Trump incarnait remarquablement le rêve américain, celui d’un homme qui s’est bâti par lui-même et a vaincu tous les obstacles. C’est cette opiniâtreté qui a fait de lui un président. Il n’a jamais renoncé, jamais cessé de croire en son étoile. Les électeurs américains ont rêvé d’une Amérique qu’ils pensaient disparue. Et le temps d’un instant, en votant pour Trump, ils ont eu le sentiment de retrouver leur patrie.
Les minorités ethniques et sexuelles ont bien sûr rejeté Trump. 88% des Noirs, 65% des Asiatiques et des Latinos, 78% des Homosexuels et 71% des Juifs ont voté Clinton. C’était prévu. Même si Trump était le plus favorable à Israël et a été chaudement félicité en conséquence pour son succès par Benyamin Netanyahu, Naftali Bennett et Ayelet Shaked, beaucoup de Juifs américains restent « de gauche ». Mais la perspective de voter Clinton n’a pas enchanté ces électeurs, et beaucoup sont restés chez eux. Leur manque de motivation pour une candidate qu’Obama avait vaincue il y a huit ans aux primaires explique pour partie la victoire de Trump.
Si Trump a été accusé de populisme par son adversaire et par les media du monde entier, alors que seule la Russie semblait s’enthousiasmer pour sa victoire, faisant preuve d’un style percutant, Trump ne s’est jamais aventuré sur des terrains glissants. Il n’a jamais fait preuve de mépris à l’égard de minorités pour lesquelles il savait ne pas pouvoir compter sur le vote. Rien ne permettait objectivement de le qualifier de raciste ou d’extrémiste de droite. La manipulation médiatique a été totale.
Il était prévu qu’une femme devienne président après un noir. Clinton était convaincue qu’elle serait élue. Son seul argument de campagne ? « Je suis une femme. » Comme si cette caractéristique la rendait nécessairement compétente. En revanche le procès en incompétence de Trump fut constamment répété, y compris par le président en exercice Barack Obama. Mais la politique n’est pas un métier. C’est un art. Et à ce jeu Trump a été le meilleur. Il a su séduire et incarner l’Amérique profonde, l’Amérique désespérée qui attendait un sauveur. Il est difficile de savoir s’il sera à la hauteur de cette confiance et s’il ne décevra pas rapidement.
Face à Clinton donc, mais face aussi aux caciques du parti républicain qui l’ont attaqué à chaque prétendu dérapage, Paul Ryan et John McCain en tête, alors qu’il était désavoué par les Bush et combattu par les néo-conservateurs, et que même Schwarzenegger s’est dégonflé, ne bénéficiant dès lors que du soutien explicite de Clint Eastwood et de Steven Seagal, et du soutien implicite des Stallone, Willis, Norris et autres acteurs des films d’action, il a vaincu. Il a remporté les primaires, humiliant les Kasich et les Jeb Bush. Il a su obtenir le ralliement de Ted Cruz, son adversaire le plus déterminé mais qui, une fois vaincu, s’est montré ensuite d’un soutien sans faille. Il a su conserver le soutien aussi de Priebus, le président du parti républicain, face aux manœuvres des Romney et Ryan qui voulaient au mépris du vote des citoyens le renverser.
Personne ne le pensait capable de gagner les primaires. Personne ne le pensait capable de mener une campagne tambour battant. Personne ne l’imaginait à la Maison Blanche. Sa réussite est un démenti cinglant à tous ces prétendus analystes. Et encore, sans la candidature parasite du libertarien Gary Johnson, la victoire était encore plus humiliante pour Clinton. En effet, six états de plus (Colorado, Maine, Minnesota, Nevada, New Hampshire et Nouveau-Mexique) dont certains démocrates de longue date, n’ont pas été gagnés par Trump de justesse en raison du vote Johnson, que certains républicains appelaient à soutenir. La vague Trump a donc été particulièrement puissante malgré tout. A part les grandes villes comme New York, Washington ou Los Angeles qui se refusèrent nettement à lui, l’Amérique a choisi explicitement Trump.
Les manifestations extrémistes de gauchistes et alter-mondialistes qui refusent de considérer Trump comme leur président, au mépris des traditions américaines et des règles fondamentales de la démocratie, et qui défilent en exigeant son retrait, agacent au plus haut point une Amérique qui a fait son choix. Un choix contre Soros. Un choix contre le globalisme qui détruit les emplois et encourage l’immigration clandestine mexicaine. Pour le meilleur ou pour le pire, l’Amérique a choisi Trump. Et tous doivent l’accepter.
La victoire de Trump que les élites « européennes » décrépies fustigent est pourtant un signe fondamental, un arrêt du globalisme là où il se croyait le plus fort et implanté. C’est une occasion historique, et Poutine ne s’y est pas trompé, de mettre fin à ce projet totalitaire. L’Europe devrait en profiter pour assumer son destin, rompre avec des politiques qui la mènent à un sort funeste, se réconcilier avec la Russie et engager une politique de renaissance de sa civilisation. L’isolationnisme de Trump est un moyen de mettre fin à l’OTAN, qui a perdu toute légitimité d’existence depuis 1991, de calmer les ardeurs manipulées d’une partie de l’Europe de l’Est contre les Russes. Même Le Monde écrit un éditorial intitulé « Europe 1st ». Prenons le au mot.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens).
31 commentaires
Gageons que cette victoire soit la matrice révolutionnaire d'une ère historique nouvelle pour tous ces peuples d'origine européenne des deux rives de l'Atlantique égarés, saignés à blanc et laminés pendant des décennies par leurs élites renégates, et ce pour le plus grand bien de tous les peuples extra-européens revanchards de la planète (notamment en Asie) capables de tirer parti de ce système mondialisé instauré par les susdites élites. Les peuples d'origine européenne, qui en ont à n'en pas douter les capacités, n'en devront pas moins s'habituer alors à vivre pour un temps dans un "monde disloqué", où régnera nécessairement une certaine confusion. Cela ne va pas sans rappeler les révolutions scientifiques et les changements de paradigmes y relatifs.
Thomas, il me vient à l'esprit une question à vous poser : excluez-vous à jamais tout destin politique commun, sur un même pied d'égalité, entre les puissants Euro-Américains (et autres Euro-descendants géographiquement extra-européens) et les Européens continentaux ? Si on laisse de côté le puissant complexe politico-militaro-industriel américain pour ne s'en tenir strictement qu'au critère identitaire, culturel et historique, force nous est de reconnaitre que les Européens de l'Ouest sont tout de même plus proches des Euro-Américains que des Balkaniques, que des Russes et (surtout) que des Caucasiens. Une union "boréenne" euro-descendante entre les "Occidentaux" (des deux rives de l'Atlantique donc) et les Européens centraux et orientaux vous semble-elle définitivement inenvisageable dans quelque cas de figure que ce soit ?
La carte prospective développée par mon camarade Bruno présuppose une Europe unie et plusieurs républiques amies représentant les anciennes colonies européennes de peuplement. Par exemple, la NEFNA (New European Federation of Northern America) comprenant les actuels USA et Canada. Donc non, je ne désespère pas qu'il y ait une association à la condition que les USA restaurent leur européanité et là, c'est un autre débat.
Mais en revanche, je considère que les Européens ont plus en commun entre eux, y compris ceux des Balkans et de l'Est, qu'avec les Euro-américains dont la séparation avec la matrice a édulcoré les bons réflexes.
Donc une alliance pourquoi pas. Une fusion, certainement pas.
Le terme de "Romain" aurait d'ailleurs été plus approprié que celui quelque peu farfelu de "boréen". N'oublions pas que l'Occident est issu politiquement de la Première Rome d'appropriation germanique, les Balkans de la Deuxième Rome (romanité orientale ou romanité thraco-illyrienne) hellénisée et slavisée, tandis que la Russie slave se trouve être pour sa part la fondatrice de la Troisième Rome. Une trinité romaine en quelque façon.
---Je considère que les Européens ont plus en commun entre eux, y compris ceux des Balkans et de l'Est, qu'avec les Euro-américains dont la séparation avec la matrice a édulcoré les bons réflexes.--- Je vous confesse que certains de mes anciens compatriotes roumains (toujours très francophiles) se plaisent à penser la même chose parfois, faisant éclater au passage le concept d'Occident.
L'immigration (ou la présence) extra-europénne de masse en Occident (Europe de l'Ouest et USA) marque pourtant une nouvelle différence évidente entre l'Est et l'Ouest. Espérons que le symptôme de l'Euro-Américain Trump...
Bonne nuit.
Boréen = indo-européen. Un néologisme de Dominique Venner pour dire "homme du nord". Un peu comme Tolkien avec ses "hommes de l'ouest" (Westmark).
Créer le mythe. Remplacer le mot "aryen" défavorablement connoté par le "3ème empire".
Je sais bien Thomas, mais les Boréens/Aryens ne sont pas le propre des seuls Européens, ces derniers étant d'ailleurs largement issus d'une fusion réalisée entre les premiers et des populations européennes préexistantes en Europe (c'est encore plus évident pour les plus illustres d'entre eux, entendez les Grecs et les Italiques/Latins).
La romanité (indissociable du reste historiquement de l'hellénisme, surtout à l'Est) est un trait d'union plus significatif pour qualifier les Européens, quels qu'ils fussent. Cette réalité n'a d'ailleurs pas échappée à l'attention des voisins musulmans de l'autre rive de la Méditerranée.
On peut d'ailleurs considérer, avec beaucoup plus de vraisemblance aujourd'hui, que les proto-IE étaient plus des hommes de l'Est que des hommes du nord. Leur type physique, très robuste, n'était pas d'ailleurs nordique/falique dolichocéphale, mais paléo-eurpoïde, probablement assez dépigmenté, mais moins allongé.
Bonsoir,
Je suis nouveau venu sur ce blog, que je suis néanmoins avec beaucoup d'intérêt depuis quelques temps.
M. Ferrier, je comprends totalement la tentation de trouver salutaire la victoire de M. Trump. Il y a bien entendu un aspect jouissif à la débâcle de cette classe politique bien pensante et puritaine.
Cependant, votre bienveillance à l'égard de cet homme me paraît assez difficile à comprendre. Que ce golden boy des années 80 (ce qu'il est toujours, sans plus),représentant de cette Amérique dont l'avidité semble le seul moteur, puisse vous sembler digne de considération me surprend. Je ne vois pas en quoi la mobilisation de l'électorat blanc pour son nouveau champion serait un événement positif. En quoi un vote identitaire blanc est-il souhaitable? Le seul vote identitaire légitime serait celui des peuples amérindiens. La population d'origine européenne ne peut être considérée que comme une composante de la population d'immigrés qui a fondé cet état artificiel. Encore aurait-elle fait preuve d'une capacité à perpétuer la civilisation européenne sur ce nouveau territoire ou à forger une amorce de civilisation nouvelle, et l'on pourrait considérer son souhait de singularité comme intéressante. Malheureusement, l'électorat de M. Trump, coeur de ce "peuple", ne présente autre chose que les symptômes de la dégénérescence, de l'ignorance et de la bâtisse crasses. Le simple désir de survivre ne constitue en rien un projet. Si civilisation, ou, au minimum culture, il y a dans ce pays, elle est en grande partie le fruit de l'apport commun de peuples d'origines diverses. J'en veux pour preuve le cas de la Californie, que l'on peut considérer comme un foyer de la "culture" américaine, tant sur le plan artistique que technologique. La population de cet état est majoritairement constituée de non-blancs. Les états de la côte est présentent souvent les mêmes caractéristiques.
Il me paraît difficile à ce stade de savoir si une présidence Trump favorisera ou déstabilisera encore plus l'élan nécessaire pour la constitution de notre nation européenne. La bêtise outre-atlantique a autrefois sérieusement déchiré notre continent (comme sous la présidence Bush Jr). On voit aujourd'hui que nos amis anglais se voient confortés dans leur délire mondialiste de devenir une "nation globale" (si cela veut dire quelque chose).
J'espère comme vous que l'isolationnisme de M. Trump nous aidera défaire les liens qui nous unissent avec son pays. Mais j'espère surtout que la fascination qu'il semble susciter chez certains ne confortera pas ces derniers dans la croyance que nos "nations" européennes doivent reprendre en main leur destin individuel au détriment du seul destin valable, celui de notre nation commune.
Il est des colonisations sur lesquelles on ne revient pas. Après tout, on pourrait vous démontrer que les premiers habitants de l'Amérique sont venus d'Europe. Les travaux de Bruce Lincoln notamment sont troublants et laissent penser que ce sont des Européens qui ont les premiers peuplé l'Amérique du Nord. Les USA sont une nation fondée par les colons européens (et par eux seuls). Trump incarne et défend leurs intérêts. Les USA sont donc une extension de l'Europe, même si trop souvent ils s'imaginent à tort son antithèse. Nous devons les ramener à leur rôle de colonie, car c'est nous... la métropole !
Mais mon soutien est tactique. L'isolationnisme de Trump arrange l'européiste que je suis. C'est une occasion pour l'Europe de reprendre son destin en main. Or c'est l'intérêt de l'Europe et de l'Europe seule que je vise ici.
L'impérialisme US, dont Clinton est le pur produit, avec sa fausse morale et son globalisme militant, doit reculer. Trump, prêt à négocier avec Poutine, le permettra sans doute.
Maintenant il ne faut pas bien sûr auréoler Trump de toutes les vertus.
Le pire est en effet le chauvino-mondialisme qu'on découvre derrière les promoteurs du brexit (mais pas derrière les électeurs) et qui domine toute la classe politique française. Toute ? Toute.
Il n'y aura pas d'effet national "Trump". Au mieux, un président Hofer. Ce qui ne changera pas grand chose. Le cas français n'a rien à voir.
Tout à fait d'accord avec vous, Vinayaka. De même que les Euro-Américains ont spolié les Amérindiens pour se substituer à eux et fonder sur leurs terres une nation étasunienne ô combien artificielle et illégitime, de même les royautés germaniques ont dessaisi du pouvoir les colons romains en Gaule, après que ceux-ci eussent spolié à leur tour les Celtes indigènes, qui avaient eux-mêmes dépossédé les autochtones basques, lesquels avaient bien avant dépouillé les proto-Européens anatomiquement modernes, entendez les Cro-Magnonoïdes chasseurs-cueilleurs. Vous voyez qu'en raisonnant aussi anachroniquement, on n'arrive plus du tout à s'en sortir.
Pour ce qui est de la prétendue dégénérescence de la société euro-américaine, difficile de ne pas admettre tout de même que ses défenses immunitaires sont bien moins affectées que ne le sont celles des élites ouest-Européennes. Témoin : son degré supérieur de patriotisme, de conservatisme identitaire et sociétal, de religiosité, de protectionnisme étatique, etc. Gardez-vous bien d'aller bruler en public un drapeau US aux États-Unis, car les réactions des autochtones serait alors tout autres que celles des Français hexagonaux en pareille circonstance. Les Euro-Américains en remontrent incontestablement aujourd'hui aux Européens de l'ouest en pareille matière.
S'agissant de l'extraction personnelle de Trump, vous semblez oublier que les révolutions se font aussi, dans l'interstice de confusion et de liberté qui sépare la chute d'un système devenu défaillant de l'adoption d'un nouveau système, avec des aventuriers, des baroudeurs et des fripouilles en tout genre. C'est que ceux-ci, en sus de la hardiesse et de l'audace qui leur sont propres, possèdent l'immense avantage en la circonstance de ne point être coulés dans le moule de l'ancien système.
On imagine volontiers les Grecs sophistiqués et décadents tonner contre les Romains comme vous le faites vous avec les USA.
Messieurs,
Mon intention n'était nullement de refaire l'histoire. Je pense simplement que les Euro-Américains n'ont pas plus de légitimité sur ce territoire que les populations qu'ils y côtoient (et qu'ils ont pour certaines contribué à implanter). Et s'il faut parler de la fondation des Etats-Unis par des colons européens, de quels colons parle-t-on? De ceux présents dans les Etats de l'est, territoire initial du pays, ou englobe-t-on les colons de la couronne d'Espagne qui possédait l'ouest du pays en 1776? Dans ce cas, le fameux mur de M. Trump ne servirait qu'à séparer deux territoires "européens". Il pourrait aussi bien le mettre entre la Californie et le reste du pays, ou ailleurs encore...
Quant au patriotisme du peuple "autochtone", tel que vous le nommez, je ne le conteste pas. Mais, pour avoir étudié, et donc vécu, aux Etats-Unis, dans un de ces états "profonds", je doute de la réelle conscience de la filiation européenne de leur population. J'ai pu à diverses reprises constater à quel point l'ignorance de son propre passé était répandue, même chez des habitants dont les grands-parents étaient nés en Europe. Leur religiosité tient souvent plus du show télévisuel que des racines chrétiennes européennes. L'identité se résume souvent à l'appartenance à une communauté locale, dont le temple est le "mall" et les rites la fréquentation de ce dernier et le barbecue du week-end.
Mais tout cela n'a à mes yeux pas vraiment d'importance. Je ne me sens que peu concerné par le destin de cette nation. Mon espoir est que l'effet repoussoir de M. Trump sur nos classes dirigeantes européennes provoquera une cohésion et un repli sur nos "bases" salutaires (à défaut du volontarisme et de la croyance en l'Europe dont elles manquent tant). Et je crains que l'admiration pour ce "génie" américain ne serve que les intérêts des traîtres Farage, Le Pen, Wilders et consorts, dont le discours s'abreuve ici, comme celui de Trump aux Etats-Unis, sur l'ignorance et le repli sur une identité au rabais.
@ Vinayaka,
Rien ne sert de courir car, en affirmant que seuls les Amérindiens sont identitairement légitimes, vous ne faisiez à l'évidence que de réécrire rétrospectivement et anachroniquement l'Histoire. Je me répète, mais il y a foison et pléthore de cas qui permettraient, en raisonnant d'une manière aussi défectueuse et partisane, de frapper d'illégitimité de très nombreux États-nations de part le monde. Je n'ai employé, pour qualifier les Euro-Américains, ni le terme d'autochtonie, et moins encore ceux de légitimité et de légalité de présence supérieures. La consubstantialité ô combien supérieure de ce qui se révèle bien être, à la vérité, le noyau fondateur de la nation étasunienne ne fait en revanche pas l'ombre d'un doute pour quiconque n'est point malhonnête. La nation étasunienne émane historiquement, culturellement et sociologiquement d'un creuset ouest-européen issu de la colonisation.
@ Vinayaka
---Leur religiosité tient souvent plus du show télévisuel que des racines chrétiennes européennes. L'identité se résume souvent à l'appartenance à une communauté locale, dont le temple est le "mall" et les rites la fréquentation de ce dernier et le barbecue du week-end---
Libre à vous d'interpréter de la sorte le messianisme politico-religieux d'essence impériale des colons protestants qui ont fondé la nation étasunienne. Libre à vous aussi de croire que la force cohésive et l'armature collective de l'Etat-nation fédéral étasunien sont si faibles que cela. Il est vrai que lorsqu'on songe en revanche à l'UE, à la France ou l'Allemagne, on ne peut en effet qu'être confondu par l'excès ou le surplus d'énergie vitale nationale et identitaire qui s'en dégagent.
@anton cusa
Je me suis permis de reprendre le terme d'autochtone, que vous aviez bien utilisé: "...les réactions des autochtones serait alors tout autres que celles des Français hexagonaux..."
Je n'ai non plus prétendu que le creuset fondateur des Etats-Unis n'était pas européen. Je relève simplement l'absurdité du sentiment national "euro-américain" états-unien. J'ai juste demandé de quelle Europe on parlait. Celle, britannique, des treize colonies de la côte est? Celle de la Nouvelle Espagne (dont sont issus le Mexique et la Californie)? Comment comprendre la ségrégation que souhaite M. Trump en érigeant un mur? En quoi le Mexique est-il moins européen que les Etats-Unis. En dénonçant l'ALENA, M. Trump semble également vouloir se protéger de ses voisins canadiens. Ceux-ci seraient-ils également moins européens?
En effet, je n'ai pas beaucoup de sympathie pour la religiosité messianique protestante (ni chrétienne d'ailleurs). Ma sympathie va plutôt vers les cultes plus enracinés dans nos terres.
Mais je ne prétends pas que l'"énergie vitale identitaire" européenne actuelle soit bien portante. Bien au contraire. Si tel était le cas, nous ne serions pas ici à échanger sur ce blog.
Je comprends que vous portez de l'admiration pour la nation états-unienne. Personnellement je n'ai aucune considération pour elle. Je ne me permettrais néanmoins pas de qualifier votre raisonnement de "partisan" et "défectueux".
Le Mexique n'est "espagnol" qu'à 20%. La plupart des mexicains, mais qui ne forment pas l'élite, sont des amérindiens, et en aucun cas des descendants d'Européens.
Pour le reste, le pseudo-patriotisme US (qui repose sur des fétiches comme le drapeau, l'hymne) est indiscutable mais je n'y vois pas vraiment une force vitale. J'y vois beaucoup de dressage et/ou de comédie.
@ Vinayaka
Le terme "d'autochtones" ne prenait dans ma phrase une signification que dans un contexte bien précis : les réactions fermes et patriotes des ressortissants américains (dont le tronc est formé historiquement d'Européens de l'ouest)devant des ressortissants étrangers qui s'aviseraient de bafouer sur leur sol leurs symboles nationaux.
@ Vinayaka et Thomas
Nonobstant leur dimension progressiste et émancipatrice, je n'éprouve pas d'admiration particulière pour les patriotismes abstraits, universalistes et néo-impériaux de type américain, britannique ou français. Je pense même que ce type de patriotisme (plus idéologique que charnel) ne peut vraiment fonctionner que pour autant que la nation est encore prospère, influente et puissante. A la différence des Français et des Britanniques, les Américains ont pourtant conservé, eux, les moyens de leurs ambitions, et c'est là toute la différence. Je m'était contenté pour ma part de décrire froidement ces phénomènes.
@ Thomas
----Boréen = indo-européen. Un néologisme de Dominique Venner pour dire "homme du nord". Un peu comme Tolkien avec ses "hommes de l'ouest" (Westmark).
Créer le mythe. Remplacer le mot "aryen" défavorablement connoté par le "3ème empire".----
Je sais bien Thomas, mais les Boréens/Aryens ne sont pas le propre des seuls Européens, ces derniers étant d'ailleurs largement issus d'une fusion réalisée entre les premiers et des populations européennes préexistantes en Europe (c'est encore plus évident pour les plus illustres d'entre eux, entendez les Grecs et les Italiques/Latins).
La romanité (indissociable du reste historiquement de l'hellénisme, surtout à l'Est) est un trait d'union plus significatif pour qualifier les Européens, quels qu'ils fussent. Cette réalité n'a d'ailleurs pas échappée à l'attention des voisins musulmans de l'autre rive de la Méditerranée.
On peut d'ailleurs considérer, avec beaucoup plus de vraisemblance aujourd'hui, que les proto-IE étaient plus des hommes de l'Est que des hommes du nord. Leur type physique, très robuste, n'était pas d'ailleurs le type nordique/falique dolichocéphale si caractéristique de la Scandinavie, mais bien plutôt le type paléo-europoïde, probablement assez dépigmenté, mais moins allongé.
@ Vinayaka
Une dernière chose. Il est très surprenant, de la part d'une personne qui appelle par ailleurs de tous de ses vœux l'émergence d'une nation européenne, de contester l'européanité des Euro-Américains sous le prétexte fallacieux que celle-ci serait en elle-même beaucoup trop disparate et composite (formée d'Anglais, d'Irlandais, etc.).
@ Anton Cusa
Non, les Indo-Européens et les autres Européens ne diffèrent que par la langue, mais forment ensemble une unité indissociable. En outre, je ne crois pas vraiment à l'idée d'invasion indo-européenne. Pour moi les IE vivaient de l'Europe de l'Ouest aux Kourganes et les "Yamnaya" sont les ancêtres des Indo-Iraniens.
@ Thomas Ferrier
Je sais bien que c'est là votre vision des choses, seulement...
@ Anton Cusa
Je ne vois pas à quel moment j'ai contesté l'européanité des Euro-Américains sous prétexte de leur nature disparate. C'est exactement ce que je conteste in fine dans le discours "patriotique" de leur nouveau président, puisqu'il tend à vouloir élever des barrières entre différentes nations issues d'Européens. Son patriotisme revient ainsi non seulement à hiérarchiser les droits de diverses populations immigrées sur un territoire, mais de surcroît au sein-même de populations d'ascendance européenne commune.
à Vinayaka
Votre phrase suivante parlait d'elle-même et point n'est besoin de trop s'y arrêter. Après avoir affirmé (supra) anachroniquement que seuls les Amérindiens étaient légitimes à un point du vue identitaire aux USA, vous aviez en sus eu l'audace de soutenir que l'Européanité commune du noyau ethnique historique fondateur euro-américain des USA était un leur. Votre parti pris est tout uniment confondant.
---Je relève simplement l'absurdité du sentiment national "euro-américain" états-unien. J'ai juste demandé de quelle Europe on parlait. Celle, britannique, des treize colonies de la côte est? Celle de la Nouvelle Espagne (dont sont issus le Mexique et la Californie)?-----
Trump en effet ne défend pas les droits exclusifs du peuple euro-américain sur ces terres, du moins "officiellement". Il est obligé de tenir compte de la réalité multiculturelle des USA pour être élu, ce qu'il a été. On peut considérer néanmoins qu'il y a de fortes chances qu'il manifeste une inflexion en faveur des euro-américains (comme la nomination de Bannon le laisse présager).
David Duke, défenseur des seuls euro-américains, mais qui rattacher leur défense à des obsessions défavorables, n'a fait que 3% des voix dans sa circonscription aux sénatoriales.
Trump ne les défend pas en effet discursivement, tout comme Barack Hussein Obama II ne penchait pas officiellement pour les...
Il reste que l'Art de la politique consiste souvent à escamoter les formules trop précises et tranchées, tant est si bien que ce que disent les fins adeptes de cet art ne correspond pas toujours à ce qu'ils sont, à ce qu'ils font, à ce qu'ils portent, etc.
@ Anton Cusa
Vous feignez de ne pas comprendre ce que j'écris pour pouvoir relancer inutilement cette discussion et susciter une polémique. Cela vous donne sans doute le plaisir de dénigrer avec force qualificatifs un raisonnement différent du vôtre et d'y opposer un argumentaire pédant. J'ignore où vous souhaitez nous mener par cet exercice rhétorique tournant à vide, et je vais vous laisser y aller seul. Je vous concéderai ainsi le dernier mot, ce qui semble être ce que vous recherchez avant tout.
@Thomas Ferrier
Je crois avoir exprimé ce que je pense. J'entends vos différents arguments, et ceux-ci nuancent certainement le trait un peu forcé parfois (je le reconnais) des conclusions que je tire. J'aurai plaisir à échanger sur d'autres sujets en ces pages.
@ Vinayaka,
Je vous sens piqué au vif cher ami, il n'est pas jusqu'à votre dernière intervention calomnieuse, ridicule s'il en fût, qui n'en témoigne.
Je vous ai cité dans le texte pour incriminer avec clarté, précision et froideur ces passages où vous vous vous preniez à nier aussi bien la "valeur cohésive" de l'européanité commune des Euro-Américain que la légitimité identitaire de ces derniers aux USA.
Aussitôt qu'on le pique au vif, le voleur redouble de fausses imputations et de mensonges, n'ayant à la vérité d'autre recourt que de crier lui-même au voleur ! A d'autres!
@ Vinayaka
Au plaisir en effet d'échanger sur d'autres sujets et/ou articles.
Cordialement.
Tout simplement une nation a un fond ethnique initial, une culture de fond qui bat la mesure, il arrive aussi qu'une nation naît d'une fusion bi-ethnique mais mû par un esprit unique, ou bi voir tri-culturelle pour un seul peuple, aussi certaines nations contiennent périphériquement des minorités séculaires traditionnelles qui s'y soudent définitivement, quoi qu'il en soit toute nation est basé sur un fond de départ, une alchimie, il en résulte que pour moi ce qui fait les Etats-Unis ce sont les anglo-américains suivi des irlando-américains blancs, des germano-américains et des amérindiens, c'est le groupe de fond, les autres communautés comme les hispaniques, les italo-américains, les juifs-américains, les afro-américains, les asiatiques et les slaves sont une greffe qui doit rester minoritaire, soit être complètement assimilée au monde anglo-américain. Dans un pays il est impossible de mettre toutes les composantes communautaires, ethniques ou raciales sur un pied d'égalité totale, il y a une limite pour éviter le vol de propriété du premier arrivé.
En lisant vos post je constate que vous tentez de trouver la quadrature d'un cercle, pour moi une nation est rarement composée d'homogénéité, ce sont des plantes vivant au travers l'esprit de l'homme et qui créent un écosystème complexe, même dans la bible il est stipulé que le monde est formé de 70 nations, elles sont la volonté de Dieu, détruire l'identité des peuples par la mondialisation ou par des unifications non naturelles est un danger pour l'avenir de l'humanité; la paix entre peuples et nations ne signifie pas les supprimer mais dresser les limites justes et équitables entre eux.
L'histoire des USA c'est celle d'une nation allemande de langue anglaise. Qui a su avec de nombreux autres Européens, tous les pays du continent étant représentés, jusqu'aux Albanais (qui y sont 300.000 environ), faire corps. Jusque dans les années 60, le creuset américain, à l'exception d'une communauté bien connue dont Lincoln souhaitait le départ après sa victoire, était une réalité. Les USA prouvaient qu'un lituanien et qu'un irlandais pouvaient faire partie de la même nation. Ils démontraient ainsi que l'Europe Unie était de même faisable.
Les USA étaient une nation, car homogènes, lorsqu'ils étaient forgés par les Européens, venus de tout le continent. Ils ne le sont plus. Et ils nous emmènent au précipice avec eux.
Qu'il me soit permis de "liker" votre dernière réponse, Thomas F
As you wish, Anton.
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