Elections législatives serbes : le SNS en force au parlement
25/04/2016
En l’absence de résultats définitifs à cette heure, le Parti Progressiste Serbe (SNS) d’Aleksandar Vucic aurait obtenu 49% des voix et 161 sièges, lui donnant ainsi une large majorité, même s’il n’a pas réussi à dépasser la barre des 50% des suffrages. Il bénéficierait en effet de l’exclusion de nombreuses formations arrivées très légèrement en dessous des 5% permettant d’avoir des élus, sauf cas spécifique des listes représentant les minorités.
Derrière lui, l’allié indispensable de la coalition sortante, le Parti Socialiste de Serbie (SPS), est loin derrière avec 12.1% des voix et 39 sièges. Désormais, le SNS n’aura plus besoin de lui pour gouverner. C’est aussi une véritable renaissance pour le Parti Radical Serbe de Vojislav Seselj, revenu en politique après avoir été acquitté au TPI de La Haye. Il obtient 7.9% des voix et 25 sièges. Ce succès se fait au détriment de l’autre formation nationaliste, le Dveri, qui n’aurait obtenu que 4.91% des voix, ratant de peu l’élection de députés, sous réserve de confirmation de ces résultats. Le SRS, qui avait été exclu en 2014 du parlement, y retrouve sa place pour y représenter le courant eurosceptique et nationaliste.
Le Parti Démocrate (DS), parti de centre-droit dirigé par Bojan Pajtic, avec seulement 6.1% des voix et 20 députés, est largement marginalisé. La liste « Tadic » qui se présentait également au nom du Parti Social-Démocrate, quant à elle, n’obtient que 4.97% des voix, et est elle aussi exclue du parlement, tout comme la liste de centre-gauche Dosta je Bilo (« C’est assez ! »), avec 4.94% des voix. C’est donc trois formations politiques qui échoueraient de très peu à passer cette barre fatidique. Enfin, le parti représentant les Hongrois de Voïvodine (VMS) aurait obtenu 1.47% des voix et en conséquence 4 sièges.
Le SNS de Vucic disposerait donc de 65% des députés au parlement national sur les 250 députés élus en tout. C’est une majorité très confortable. Les résultats définitifs permettront d’affiner cette analyse lorsqu’ils seront connus.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)
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