Le PSUNE, parti des Européens, mouvement pour l’Europe Nation
01/09/2013
L’ère des nations (1815-1945), débutant avec l’effondrement de l’empire napoléonien et finissant dans les ruines de Berlin, a emmené l’Europe au bord du précipice, détournant son génie créateur vers la volonté de détruire son voisin, alors même que dans le domaine de l’industrie, elle rayonnait, et qu’elle imposait sa volonté au monde entier, dans un phénomène de colonisation dont nous allions payer par la suite le prix des décennies après l’indépendance de ces pays auparavant sous tutelle.
Pourtant, les pères fondateurs de l’actuelle Union Européenne (Schuman, Monnet, De Gasperi, Adenauer, Spaak… etc) ont échoué à construire l’Europe unie dont ils se voulaient les promoteurs. Face au refus de toute Europe fédérale par un Etat français empêtré dans des guerres coloniales et craignant davantage un sursaut allemand qu’une vassalisation américaine, l’Europe politique a été abandonnée en chemin dès 1954, au profit d’une Europe exclusivement économique.
Pris en étau entre des Etats prêts à mettre en commun des politiques économiques libérales que tous les dirigeants partageaient, mais refusant toute concession concernant leur souveraineté politique, et une opinion publique désinformée par des media restés « nationaux », la construction européenne n’a pas avancé.
En un demi-siècle, l’Europe politique est toujours aussi absente alors même qu’elle n’a jamais été aussi nécessaire. La CEE puis l’UE n’ont pas été en mesure d’émanciper l’Europe du joug américain, alors même que le bloc soviétique, seule justification de l’existence de l’OTAN, s’était effondré. La monnaie unique (€uro) est certes monnaie « nationale » de 17 états du continent, mais elle ne bénéficie d’aucun pilotage démocratique et d’aucun appui, car l’Europe politique est inexistante, limitée à un parlement européen sans pouvoir où les partis « nationaux » remisent leurs politiciens en fin de carrière afin de leur offrir un revenu complémentaire, des parlementaires élus certes démocratiquement mais dans le cadre des (anciens) Etats.
Alors que les Etats n’ont jamais cessé d’être souverains, ils ont laissé croire que l’Union Européenne actuelle était responsable de politiques qu’ils souhaitaient mais savaient impopulaires. Nain politique, l’UE est pourtant accusée d’être une sorte de dictateur non élu imposant sa volonté à des peuples privés de parole. Or, c’est l’Etat « national », dirigé par une oligarchie politico-économico-médiatique, à l’idéologie ouvertement mondialiste, qui est le principal responsable et coupable de l’avilissement de notre civilisation.
L’Europe est en effet, prise dans sa globalité aussi bien qu’analysée au niveau de chaque état, dans une situation de déclin qui pourrait paraître irréversible aux yeux d’une classe politique dévoyée et corrompue, veule et se soumettant au plus offrant. Déclin démographique avec un taux de natalité européen extrêmement bas, et qui plus est surévalué par la prise en compte de la démographie des populations issues de l’immigration post-coloniale installées sur notre continent, sans consultation démocratique des Européens. Déclin économique, avec une production qui s’exile de plus en plus dans les pays à l’économie émergente et au faible coût de main d’œuvre, et alors que ses meilleurs chercheurs s’en vont aux USA. Déclin moral, avec la promotion de modes de vie incompatibles avec une civilisation cherchant à se relever, avec une corruption endémique et une insécurité chronique, essentiellement due à l’échec d’un modèle multiculturel utopique que nos dirigeants veulent imposer contre tout bon sens. Déclin militaire, avec une armée française et une armée britannique en hiver budgétaire, et une armée russe disposant d’un matériel vieilli.
Face à ces maux qui s’accumulent, menaçant à terme la civilisation européenne toute entière dans son existence même, les Etats ne sont pas seulement impuissants mais complices de cet effondrement, s’ils n’en sont pas les promoteurs, vendant leur peuple aux intérêts d’un mondialisme criminogène. Et l’Union Européenne, dont les dirigeants ne sont que les pions placés par les gouvernements, et sans légitimité démocratique pour asseoir un quelconque pouvoir, n’est que la courroie de transmission de politiques « nationales » suicidaires.
C’est face à ce déclin, qui est réversible si des Européens et des Européennes de bonne volonté engagent la contre-décadence et prennent démocratiquement les rênes du pouvoir, que le PSUNE est né. Ce mouvement a pour ambition d’œuvrer à l’unité politique de l’ensemble du continent européen, de l’Islande à la Russie, de bâtir ainsi la Nation Européenne, sublimation des anciennes nations et Etat nouveau dont la mission est de préserver puis de restaurer notre civilisation afin qu’elle retrouve la grandeur qui a été la sienne. Mais il a aussi pour mission de défendre les Européens, en Europe d’abord mais aussi dans le monde, d’assurer le relèvement politique, économique, démographique et moral de notre terre.
Seule une Europe unie, disposant d’un Etat démocratique légitime à sa tête, peut être en mesure de vaincre les périls qui s’annoncent et de mettre fin au pourrissement intérieur qui est en train de mettre notre civilisation à genoux. Les politiques nécessaires demandent en effet une action au plus haut niveau, qui est celui de l’Europe, et pas à l’intérieur de chacun des anciens Etats. Il est trop tard pour une solution « nationale » et il est inimaginable que chaque pays évolue d’une manière parallèle. Non seulement le temps manque mais la division politique de notre continent permet aux puissances d’involution de ruiner petit à petit des pans entiers de notre civilisation. Les USA aussi bien que la Chine ou l’umma islamiya jouent les uns contre les autres.
Face à ce déclin, le PSUNE propose la mise en place d’un Etat européen unitaire, bâti sur des bases démocratiques, rompant avec l’idéologie mondialiste au profit d’une conception eurocentrée, n’ayant à cœur que la défense des stricts intérêts des Européens. Cet Etat a vocation à réunir en son sein tous les (anciens) Etats du continent, y compris à moyen terme la Russie, faisant de l’Europe la première puissance mondiale.
L’Europe du PSUNE rompra avec l’atlantisme des dirigeants actuels de l’UE, ce qui ne signifie pas qu’elle ne cherchera pas à maintenir dans la mesure du possible un lien d’amitié, d’égal à égal, avec son ancienne colonie américaine. Elle cherchera à encercler le cœur de l’islamisme par une alliance de revers, avec Israël, le Liban, la Syrie et un Iran libéré du joug du régime des héritiers de Khomeiny et réconcilié avec son ancienne mémoire, comme le souhaitait le dernier shah, et en outre avec l’Inde, que nous concevons comme un partenaire davantage que comme un concurrent, et dont nous n’oublions pas l’antique parenté de nos deux civilisations.
Une Europe eurocentrée, c’est une Europe qui rompra avec les anciens liens coloniaux des anciens Etats. Elle mettra fin à toute Françafrique, repositionnera l’Espagne sur son destin européen, éloignera le Royaume-Uni des USA et le rapprochera du continent qui est le sien, et elle engagera la Russie à se retourner vers l’ouest et à rompre avec tout eurasisme suicidaire. Le fleuve Amour n’est pas une zone tampon mais la frontière entre deux mondes.
L’Europe de demain affirmera les valeurs européennes les plus ancestrales, et non les pseudo-valeurs mondialistes de l’après-1945, une époque où une Europe divisée n’avait plus son destin en mains. Elle défendra son européanité, ce qui est son essence profonde, et protégera son peuple contre toutes les submersions et contre toutes les subversions. Elle mettra en avant son héritage, son bien commun le plus fondamental, et tout en respectant les identités régionales et (ex-)nationales, unira ceux qui sont intimement apparentés, à savoir les Européens.
Dans ce cadre, elle instituera une nationalité européenne fondée sur les critères démocratiques, ceux de l’Athènes du Vème siècle, matrice de notre civilisation, afin que les Européens, frères nés d’un même sang, en soient les détenteurs naturels, gardiens d’un noble patrimoine. Elle mettra ainsi fin au dévoiement des anciennes nationalités, données à n’importe qui pour n’importe quelle raison, comme s’il s’agissait d’un droit et non d’un héritage et d’un devoir.
C’est sur ces questions et sur bien d’autres encore que le PSUNE entend œuvrer, même si sa voix est pour le moment inaudible au sein d’un silence mortifère.
Nous sommes la voix de l’Europe. Et nous allons réussir à ce qu’à nouveau notre continent puisse se faire entendre… et respecter.
Dans l’unité, nous triompherons, car dans la division, nous périrons.
L’Europe vaincra.
Thomas FERRIER, secrétaire général du PSUNE
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