Kohl et l'immigration extra-européenne
04/08/2013
Alors que l'ancien chancelier social-démocrate Helmut Schmidt, dans un entretien récent auquel j'ai consacré un article, avait expliqué que si l'assimilation des Européens était aisée, celle des Turcs paraissait beaucoup plus difficile, on apprend que l'ancien chancelier Helmut Kohl, en 1982, n'en pensait pas moins.
Dans un article du journal turc Hürriyet, on apprend ainsi que pour Kohl, "il serait nécessaire dans les quatre prochaines années de diminuer de 50% le nombre de Turcs [en Allemagne]", reconnaissant toutefois qu'il ne lui serait pas possible de "le dire publiquement".
Il explique également que l'Allemagne "n'a jamais eu le moindre problème avec les Portugais et les Italiens (...) parce que ces communautés s'intégrent bien", ajoutant que c'est parce qu' "ils étaient européens". En revanche, Kohl considérait que le nombre de Turcs était bien trop important pour envisager leur assimilation, car "ils proviennent d'une culture tout à fait différente".
Non seulement Helmut Kohl aurait été opposé à l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, comme Angela Merkel prétend l'être, tout en ne faisant rien pour mettre fin au processus, et était un défenseur du ius sanguinis, comme le candidat CSU Edmund Stoiber, mais il avait ainsi manifesté son refus d'une multiculturalisation de l'Allemagne, processus que Merkel a reconnu comme un échec, mais sans rien faire pour revenir en arrière.
On découvre ainsi que de grands dirigeants européens, pour qui le projet d'Europe unie avait tout son sens, des "pères fondateurs" de l'Europe moderne, comme Valéry Giscard d'Estaing, Helmut Schmidt et désormais Helmut Kohl, ont dénoncé une situation qui n'a cessé d'empirer depuis avec une lucidité sans faille.
Ce qu'il faudrait comprendre, c'est pourquoi ils n'ont rien pu faire lorsqu'ils étaient au pouvoir pour endiguer une involution dont ils savaient qu'elle était calamiteuse.
1 commentaire
Le vrai problème est qu'en démocratie on ne cherche pas pour de vrai à régler les vrais problèmes. Ce n'est point politiquement payant. On dit au Québec qu'on "patche les trous" sur les routes plutôt que d'en bâtir des solides. "On colmate les brèches, quoi" dirait un Français.
On ne veut pas le savoir si la digue va s'effondrer ou si le train va dérailler. Après la catastrophe, nous, les citoyens, allons faire semblant de réfléchir, nous allons blâmer, chercher des coupables, car nous refusons de nous considérer comme apathiques.
La vision à long terme n'est pas au menu du jour. La politique du ne-pas-trop-en faire fonctionnent trop bien. Jusqu'à quand, ô Éternel, allez vous laisser dormir debout le peuple?
"On veut moins de taxes et moins d'impôts, mais plus de services". "J'ai compris votre appel, moi le Président, on va mettre ça sur la carte Visa!".
Il y a tellement de sujets tabous en Occident, tant d'hypocrisie. Les lobbys de toute sortes s'accaparent l'espace publique. Et les "intellectuels" des médias ne conçoivent pas qu'avec des rameurs il est possible d'avancer, malgré les voiles baissées, face à un "vent" contraire. Hautes les cornes, valeureux Vickings!
Nos "penseurs" qui passent trop de temps à la télé se gavent de fast-food intellectuel et suivent la mode. Qui ne mange pas leur merde est suspect à leurs bouche obséquieuse envers les "small man, big mouth". La masse silencieuse elle se tait ou répète ce qui est répété partout dans les médias.
Si un soir, au Québec, aux nouvelles de l'information, on parle de vous, mon cher Ferrier, c'est presque certain que l'ignorance mettra sur votre front télévisé l'étiquette d'"extrême-droite". Puis un commentateur, connaissant rien à rien, mais faisant semblant de tout savoir, depuis qu'il passe à la télé, te traitera de nazi. J'aimerais dire que j'exagère...
Et quand des gens mettent le doigts sur le "bobo", la plaie, il est soi extrémiste ou les médias calculateurs vont tenter de le faire passer comme tel. Les médias cherchent des scandales. "Quidis es Veritas?"!!!
Au Québec, il y a eu la commission sur "Les accommodements raisonnables', pour concilier les coutumes des immigrés religieux avec les lois en vigueur. Cela coûta cher, sans grand résultat. Un beau freak show, cependant. Ceux qu'on a vu prendre la parole contre les privilèges accordés aux religieux de toutes sortes ressemblaient trop souvent aux "red neck" (cul-terreux) ayant une nuit aperçu un ovni après avoir fait un autre enfant à leur cousine. C'est vrai que les média "d'information" ne s'intéressent guère à ceux qui ont une tête sur les épaules.
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