L’Europe de demain, république ou empire ?
29/07/2013
Certains partisans d’une Europe unie et/ou fédérale se sentent obligés de prôner un « empire européen », alors que nous oeuvrons au contraire pour une « république européenne ». Même si parfois sous des termes différents, un même projet apparaît, le choix des vocables pour désigner l’Europe de demain n’est pas anodin, car il implique la conception même qu’on peut se faire de notre continent.
Si l’unité de l’Europe a du sens, ce n’est pas pour des raisons géographiques qui pourraient d’ailleurs être contestables, l’Europe de l’Islande à l’Oural ayant été promue par des géographes russes au service du tsar au XVIIIème siècle, mais d’abord et avant tout en raison de la profonde parenté entre Européens, une même naissance qui n’a jamais échappé aux anciens Grecs, Hippocrate étant le premier à parler des Europaioi, ni aux philosophes des Lumières, Montesquieu et Voltaire en tête. C’est parce que les Européens sont frères « nés d’un même sang », pour reprendre une expression du poète Eschyle, que faire leur unité politique est possible.
Or la différence principale entre une république et un empire, c’est qu’une république se veut homogène, même si elle ne l’est pas nécessairement d’une manière totale, alors qu’un empire a vocation à réunir des gens très différents. C’est ainsi que, bien qu’officiellement républicains, les USA peuvent être à raison qualifiés d’empire, en particulier depuis les années 70 et à plus forte raison aujourd’hui alors que les minorités tendent à devenir la majorité. C’était aussi le cas de l’empire mésopotamien, de l’empire perse, de l’empire d’Alexandre, de l’empire romain, de l’empire carolingien, de l’empire russe comme de l’empire austro-hongrois. Un empire est cosmopolite.
Si on admettait l’idée que l’Europe de demain soit un empire, c’est qu’on mettrait la diversité, et pas seulement intra-européenne, comme principe fondateur, et non l’européanité.
En outre, une république est une polyarchie, à savoir que le pouvoir est partagé en plusieurs personnes ou entités politiques, éventuellement entre tous les citoyens. La Thing scandinave ou l’Ecclesia athénienne représentent cette république originelle, conforme à notre plus longue mémoire. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la traduction grecque de « république » est « démocratie ». Même si la république romaine était dominée davantage par des familles aristocratiques, peuplant le Sénat, que par le peuple, au sein des Comices, la rupture fondamentale de 509 avant J.C, avec l’abolition de la monarchie, illustrait remarquablement ce dévouement à l’intérêt général, au point de sacrifier ses propres fils à la res publica, comme le fit Brutus l’ancien.
En revanche, qui dit « empire » dit « empereur ». Ce mot n’existe pas en latin puisque l’imperator est le général qui dispose du pouvoir d’imperium qu’il a reçu des assemblées. Auguste était princeps, « prince » au sens de premier des citoyens (primus inter pares) parce qu’il se voulait le continuateur de la République et non un souverain. C’est ainsi qu’il refusa d’être appelé « Romulus » mais choisit d’être « Augustus », ne voulant pas donner l’impression au peuple romain de restaurer la monarchie, comme on en avait accusé auparavant César. Un empereur est donc ni plus ni moins qu’un monarque ou si on préfère un autocrate. C’est bien ainsi qu’étaient les empereurs du bas-empire, qualifiés de « domini » ou « seigneurs », le dominat du IVème siècle s’opposant au principat du Ier siècle.
Le modèle de l’empereur romain du déclin, qui se prend pour un empereur perse, exige qu’on se mette à genoux devant lui (proskynèse), c’est le tyran du haut-empire, c’est Caligula, Néron ou encore Commode. Constantin et Théodose ne sont fondamentalement pas différents, alors que Dioclétien au contraire partage le pouvoir entre quatre chefs d’état, deux Augusti et deux Caesares.
Le modèle de l’autocrate vient bel et bien de l’Orient et vouloir une conception impériale pour l’Europe, c’est tourner le dos une fois de plus à la tradition européenne, qui est fondamentalement républicaine. Chez les Indo-Européens, le pouvoir est détenu par une *sebhos, une assemblée du peuple, au sein de laquelle un *regs ou « garant du droit » est élu. Le *regs donnera le mot « roi » (latin rex), mais ce terme ne doit pas être à l’origine confondu avec le sens qu’il a pris au moyen-âge. En revanche, le melekh proche-oriental est un souverain absolu et le représentant de Dieu ou des Dieux sur terre. Alors que les Sumériens possédaient une forme de proto-démocratie avec des cités-état, les Akkadiens puis les Assyriens transformèrent politiquement la Mésopotamie en empire.
La notion allemande de Reich, que l’on traduit généralement par « empire » en français, est-elle-même liée étymologiquement au mot latin rex. Là encore, l’idée d’un Reich européen, outre la connotation négative d’un terme particulièrement dévalorisé par son usage par l’Allemagne nazie, n’est pas conforme aux valeurs et aux principes fondamentaux des Européens depuis l’antiquité la plus ancestrale.
Rappelons qu’au XXème et XXIème siècles, la notion d’ « empire » est systématiquement négative. On songe par exemple à l’Empire dans l’univers Starwars, symbole de la victoire de l’oppression sur les libertés publiques, mais aussi à des expressions comme « l’empire du mal », « l’empire soviétique » ou encore « l’empire colonial ». Ce dernier terme, qui n’avait pas un sens péjoratif à l’origine, mais qui l’a ensuite pris à la suite des mouvements de décolonisation, respectait d’ailleurs son sens véritable. Car l’empire colonial n’est rien d’autre que l’unité contrainte de populations n’ayant rien en commun à part le fait d’être des « prises de guerre » d’une puissance coloniale européenne.
Que la république française ait pu générer un empire, voilà une chose bien étrange. Mais cela n’a pu être le cas que parce qu’une oligarchie a réussi à se maintenir au pouvoir en France, malgré les élections, et a œuvré au profit d’intérêts privés au lieu de celui du plus grand nombre. L’aberration coloniale, qui a permis à certains de s’enrichir considérablement, au détriment du peuple, était le résultat d’une conception impériale dans laquelle on explique « nos ancêtres les Gaulois » à des populations africaines.
Admettre la notion d’empire comme nécessaire pour penser l’Europe unie, c’est ne pas agir dans le sens des intérêts de l’Europe et des Européens, car c’est nier la profonde homogénéité de notre continent, et nier sa capacité à défendre la liberté publique contre les tyrans de toutes sortes, contre les oligarchies. Odium regni, telle devrait être la devise de l’Europe de demain.
Thomas FERRIER (PSUNE)
PS : il est intéressant de noter que chez les plupart des peuples d’Europe, la notion de « roi » est exogène. Le rix celte, le rex latin et le rajah indien, venant de l’indo-européen *regs, ne désigne pas un monarque, pas plus que l’archonte-roi à Athènes ne l’était. Chez les Germains, le « kauningaz » est un « chef de tribu », un kinship leader. Son nom a donné le russe kniaz’ (« prince ») et le finnois kauningas. Le « roi » est chez les Slaves un tsar, un « César » mais aussi un korol’, un « Carolus », du nom latin de Charlemagne. C’est aussi le cas du karãlius lituanien.
17 commentaires
« Si on admettait l’idée que l’Europe de demain soit un empire, c’est qu’on mettrait la diversité, et pas seulement intra-européenne, comme principe fondateur, et non l’européanité. »
Pourquoi « pas seulement intra-européenne » ? On peut très bien reconnaître la diversité — évidente — de l'Europe et se cantonner à celle-ci comme principe fondateur. Pour le reste de la diversité, il y a ce qui est le seul moyen d'éviter des guerres à termes : le transfert de population.
@ Criticus
L'Europe est davantage homogène que diverse, même s'il existe de nombreuses variations, car elles s'expriment sur un même thème. Mais de toute façon ce n'est pas le seul argument contre la notion d'"empire". L'autocratie n'est pas un principe européen.
Unir l'Europe doit d'abord résulter du fait que les Européens sont profondément apparentés, ce qui ne signifie pas nier les différences mais les considérer à leur juste mesure.
Un "empire homogène" serait selon moi un contre-sens sémantique. :)
Sur l'unité de l'Europe plus forte que sa diversité, vous prêchez un converti !
Je croise régulièrement le clavier avec des nationalistes jacobins sur la Toile :
http://criticusleblog.blogspot.ca/2013/04/joris-karl-et-lillusion-nationale.html
Cela étant dit, le terme de République risque d'avoir du mal à passer en France, où il est associé depuis la Révolution de 1789 à un État unitaire, centralisé, ce que ne pourrait évidemment pas être une République européenne. Elle devrait être décentralisée, non pas sur la base des États-nations artificiels d'aujourd'hui, mais sur une base ethno-linguistique.
Le terme d'Empire, notamment utilisé par Francis Parker Yockey (un Américain de naissance, mais qui s'est battu — et est mort — pour l'Europe) dans son livre « Imperium », est en effet problématique, mais dans l'imaginaire des Européens, il correspond davantage à ce que devrait être un État européen, à savoir une structure rassemblant les différentes ethnies européennes tout en respectant leurs particularités. La République jacobine a tué la France, il ne faudrait pas qu'une République jacobine continentale tue l'Europe à son tour !
Et historiquement, toutes les tentatives d'unité continentale, de Charlemagne à Napoléon en passant par Charles Quint, ont été qualifiées d'empires (l'erreur de Napoléon a justement été de ne pas respecter la diversité de l'Europe).
À noter que j'inclus les Euro-Américains dans la famille européenne, et que je n'ai pas de fétichisme de la terre. Ce qui compte, ce n'est pas la terre, c'est le peuple, comme l'avait réalisé Thémistocle qui avait compris qu'Athènes, c'était ses citoyens et a sauvé la Cité en embarquant ces derniers sur des bateaux.
D'ailleurs, nos ancêtres indo-européens ne vivaient pas là où nous vivons. Ils ont dû conquérir de nouvelles terres, et aussi en abandonner d'anciennes.
Oui, nécessairement une république nationale d'Europe divisée en euro-régions ethno-linguistiques.
Je pense bien sûr au mot république dans son sens surtout romain, même si le mot sera compris en France et en Angleterre d'une manière sans doute un peu différente.
Athènes, c'est un peuple et sa terre, c'est le mythe aussi de l'autochtonie. Les euro-américains sont certes descendants d'Europe, et à ce titre pourront accèder à la nationalité européenne de plein droit, mais si et seulement si ils s'installent en Europe.
---Et historiquement, toutes les tentatives d'unité continentale, de Charlemagne à Napoléon en passant par Charles Quint, ont été qualifiées d'empires---
Voilà une raison de plus justement de ne pas parler d'empire. :)
PS: sur les IE, défendant la théorie de la continuité paléolithique, ils vivaient en effet là où les Européens modernes vivent.
« Les euro-américains sont certes descendants d'Europe, et à ce titre pourront accèder à la nationalité européenne de plein droit, mais si et seulement si ils s'installent en Europe. »
On aura l'occasion d'en rediscuter, mais j'envisage plutôt le scénario inverse : migration des Européens vers l'Amérique du Nord et fondation d'un État européen sur les ruines des États-Unis et du « Canada », dont le démembrement est inévitable, et commence, peu à peu, à devenir un sujet de débat sérieux.
Le Québec au sein d'une Europe qui a le courage de son potentiel, intéressant! Good by le Commonwealth! Fini l'horrible face de la reine sur nos piastres! Tout est possible! Mais pour l'instant le peuple du Québec ressemble aux Écossais: ils s'endorment dans le confort que semble leur procurer les Anglais. Le grand nombre ne voient pas grand chose en ce qui concerne le fonctionnement du pouvoir. La méchanceté se fait discrète et très efficace. Que l'Europe nous rendent, au moins, la juridiction sur l'Est du "Canada"! Le projet semble trop "fou" pour être réalisable, je sais.
C'est quand même drôle que les premiers Canadiens étaient Français et que désormais on parle de "Canadiens" et de "Canadiens français".
Il n'y a pas que le Québec qui cherche à se séparer grâce à des référendums, durant lesquels le clan fédéraliste use de procédés illégales, "qui passent dans le beurre". L'ouest est riche en pétrole...
Les Américains, eux, ça leur prendraient une catastrophe nucléaire pour qu'il tournent leur tête avec des yeux humbles vers l'Europe. Je ne leur souhaite pas. Le droit d'avoir des guns en cas que l'Angleterre les attaque, c'est dans leur constitution. Et, en ce qui concerne le retour aux sources de la Religion de la vie (le paganisme), s'il y a un puissant lobby chrétien-sionisme, c'est bien chez l'oncle Sam!
Nietzsche conseillait à l'Europe d'essaimer. L'Europe a choisit plutôt de s'entredéchirer, de virer ses forces les unes contre les autres, et de contaminer la planète entière de son délire. Au Québec on en voit beaucoup de ces abeilles diligentes qui partent pour bâtir ailleurs.. Des fermes sur nos belles terres avec des noms de par chez vous, ce n'est plus rare. Les Chinois, eux, semblent utiliser des moyens astucieux pour acquérir sans l'épée notre sol cultivable, en contournant les lois. Ils manquent d'espace, il ont du foin (du cash) et ils ont faim!
L'Europe et le Québec, "quessé" vous en pensez?
@ Criticus
Ca c'est pour 2100. D'abord, les Euro-américains retournent en Europe et ensuite les Européens retournent en Amérique.
L'enracinement de l'européen sur sa terre d'Europe est une nécessité. Antaios est vaincu par Héraclès lorsqu'il quitte la terre-mère.
Nous avons voulu dominer le monde et le résultat en est que nous ne sommes même plus maîtres chez nous.
---C'est quand même drôle que les premiers Canadiens étaient Français et que désormais on parle de "Canadiens" et de "Canadiens français".---
Les premiers canadiens étaient islandais, si je ne m'abuse :) Et c'est un italien qui a donné son prénom à votre continent. Tout cela avant Jacques Cartier.
---Les Américains, eux, ça leur prendrait une catastrophe nucléaire pour qu'il tournent leur tête avec des yeux humbles vers l'Europe.---
Je ne le pense pas. A choisir entre "Europolis" et Babylone, le choix est évident.
---Nietzsche conseillait à l'Europe d'essaimer.---
Nous avons la Sibérie et le Groenland pour essaimer, avec une relative continuité géographique avec la matrice européenne.
---L'Europe et le Québec, "quessé" vous en pensez?---
La république européenne de demain aura à coeur de conserver des liens privilégiés et d'amitié avec ses (anciennes) colonies de peuplement, dans la mesure où celles-ci seront encore de peuplement européen.
« Nous avons voulu dominer le monde et le résultat en est que nous ne sommes même plus maîtres chez nous. »
C'est exact, mais la colonisation de l'Amérique du Nord est différente des autres (son erreur, ou plutôt la faute de l'Angleterre, a été de vouloir la réserver à une nation. Or, la culture anglo-saxonne ne peut prolonger l'héritage européen à elle toute seule). Il ne s'agit pas d'une domination vite renversée comme en Afrique, en Asie ou dans l'essentiel de l'Amérique latine, mais d'une colonisation de peuplement. L'Amérique du Nord est devenue européenne par la population.
C'est vrai aussi de l'Argentine, de l'Uruguay, de l'Australie et de la Nouvelle Zélande (entre autres) et même du Brésil.
Les USA ont été colonisés par les Anglais, les Néerlandais, les Suédois, les Espagnols et les Français, notamment. Les allemands au XIXème siècle sont arrivés en grand nombre également.
Mais le fait est qu'aux USA le basculement démographique, entamé dans les années 70 lorsque les lois de limitation des flux ont été abolis, est extrêmement rapide.
Oui. Cela dit le même processus est en cours en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Brésil, qui sont en voie de déseuropéanisation rapide.
Pour le « Sud de l'Amérique du Sud » (Argentine, Chili, Uruguay), le processus est plus subtil. Comme tous les Latino-Américains sont hispanophones ou lusophones et (officiellement) chrétiens, les statistiques ne reflètent pas ce qui s'y passe, à savoir l'« andinisation » de ces pays.
Pour revenir aux États-Unis, ils auront été une nation anglo-saxonne entre les premiers colons au XVIIe siècle et, grosso modo, le milieu du XIXe. Ensuite, pendant un siècle, ils auront été une nation européenne, jusqu'à l'abrogation en 1965 de la loi de 1924 restreignant l'immigration aux Européens.
Ce que voulais dire par la « faute de l'Angleterre », c'est qu'au lieu de mettre en avant l'européanité de sa colonie, elle en a fait une simple réplique d'elle-même. C'est à mon sens cela qui explique que les États-Unis, bien que pleinement européens pendant un siècle, ont raté l'européanisation. Celle-ci n'aura été qu'un tremplin vers le globalisme, alors qu'il y aurait dû avoir dans les consciences une limite, à savoir que les États-Unis ne pouvaient, et ne devaient être qu'européens.
@ Criticus
Jefferson et même Lincoln avaient conscience de cette européanité des USA du XIXème siècle. Dans le cas de Lincoln, le "politiquement correct" cache la démarche spécifique de ce président, qui voulait la réconciliation du nord et du sud, et qui a aboli l'esclavage en 1863 pour des raisons morales, tout en souhaitant mettre en place une politique "libérienne" après la victoire.
Oui. Cela dit, en politique (domaine disjoint de la recherche historique), les faits comptent moins que les symboles. Jefferson ne pensait certes qu'aux Européens quand il affirmait l'égalité des hommes, et Lincoln voulait en effet rapatrier les esclaves affranchis en Afrique, mais le symbole qui en est resté est différent. L'un comme l'autre ont servi de justification morale à la fuite en avant globaliste.
Bien sûr. Le meilleur exemple en est Voltaire, qui avait une doctrine complètement "incorrecte" (polygéniste, antichrétien...), et qui est partiellement censuré en France. Le grand homme est utilisé comme symbole par des gens qui détestent tout ce qu'il a pu écrire.
Il faut déboulonner leurs "idoles", en les restituant dans leur authenticité, afin de leur renvoyer au visage.
Mon immortel ami Voltaire! Un anthéchrist comme je les aime, ou plutôt un antichrétien qui sait de quoi il parle. Il aurait affirmer qu'il valait mieux sauver le château (le Royaume de France) quand les écuries (colonies françaises) étaient en feu. Au Québec, les intellos sans bons sens n'ayant aucun sens historique, lui en veulent beaucoup pour cela. L'Europe brûle-t-elle, messieurs?
Le Québec aime à dire qu'il est la porte de l'Amérique vers l'Europe. Ici on se sent d'Amérique et d'Europe, on est curieux, peut-être même perdu. Mais pour votre concept d'"européanité", vous n'allez point la trouver à Montréal. Là, c'est la "diversité culturelle", là on cherche les endroits ou l'on vous sert en français. Ça quand même du bon d'avoir un amalgames d'ethnies se développant. Mais à l'extérieur de Montréal, ça rien à voir avec tout ça.
Sachez que la Canada vient de Kanata "village" et que notre vaillant Cartier appliqua ce terme à un plus vaste territoire. Le colon français devint " Canadien". Ce qui est marrant, c'est que les colons anglais se sont approprié cette appellation.
Mais les Islandais n'ont point établie de colonie durable en Amérique, par Crétinus! (Certaines erreurs sont du à mon clavier, construit pour un anglo). Coincidence, à la section "Mythes et complots" de l'émission de radio Dutrizac, on traitait justement de la venue des Vickings, dans l'est canadien. Vynland, la terre de la vigne. (L'île d'Orléans fut nommée l'île de Bacchus par les Français). En Islande, on a récemment étudier les gènes de 80 personnes. Toutes avaient paraît-il comme ancêtre lointaine une femme autochtone d'Amérique. L'implantation éphémère de ces rudes navigateurs dans mon coin n'est plus remise en doute. Mais qu'une Amérindienne fut emmenée en Islande pour y semer de la descendance... À quand le film?
En passant, il y a aussi par " che nous" des vestiges que l'on croit celtiques. Les Druides conservaient en leur mémoire vivante beaucoup de récits de navigations fabuleuses...
D'autre part, il arrive bientôt le temps de la colonisation nécessaire de l'espace extra-planétaire!
En ce qui concerne Lincoln, les "raisons morales", il gardait ça pour les autres! "Bin kin!". Des esclaves qui courent vers lui pour se battre et mourir pour ses "Idées"!!! Quand arriva la paix entre le Nord et le Sud, le Noir affranchi demeura pour l'Américain blanc un "Neg". Jusqu'à très récemment dans leur histoire, des endroits réservés aux Blancs, des toilettes pour ceux ayant la peau foncé et les Noirs devant s'assoir à l'arrière de l'autobus (comme les Juives en Israel). Tout n'était que stratégie.
En Nouvelle-France, l'esclave était surtout Panis, si je me souviens bien, de race autochtone. L'esclave noir valait ici plus cher, parce que plus rare, mais aussi parce qu'il "flashait" dans le décor, difficile pour lui de passer inaperçu. L'Amérindien vendu comme esclave, prisonnier de guerre, lui, pouvait s'enfuir dans la forêt puis se fondre dans la foule afin de redevenir libre d'être un fier et brave guerrier qui ne reculait jamais devant la possibilité de faire briller sa capacité à supporter la douleur...
Sorti du sérail soviétique , je ne pense pas que POutine soit un Chrétien convaincu. Mais Moscou vaut bien une messe !
C'est avant tout un pragmatique et l'on ne peut pas le lui reprocher.
Sa marge de manœuvre est assez réduite:
D'abord neutraliser dans l'urgence les Officines "bienfaisantes "de la CIA , c'est presque fait!
Ensuite se faire accepter nolens volens par l'Occident pour pouvoir échapper à l'asphyxie économique, l' OMC , c'est presque fait!
Neutraliser les tentatives d' encerclement militaire , ce sera pas facile et ce n'est pas fait encore...
Lutter contre la corruption qui s'est développée sous le débonnaire-complice Eltsine , etc...etc...
Eh bien ! Son bilan actuel est plus que positif , mais soutenons-le , il fera encore mieux. Face à la mondialisation ,
il peut être un modèle à encourager.
Costaz est-il du "genre" à changer de costard!
Peu nous importe, tant qu'il n'est point un connard!
Il partage les idées, peut-être, de Criticus?
Le plaisir d'un voyage en Sibérie!
Ceux qui voient de haut et de loin, n'ont pas le choix d'être pragmatiques. On trouve les Russes "fatalistes", mais on oublient qu'ils peuvent être très réalistes. Ils sont habitués à vivre selon la loi d'un homme fort. Les Russes ont peut-être plus réfléchi au fonctionnement du pouvoir que nous, bavards Occidentaux, suivant la mode du jour. Ça me désole cette séparation temporaire, sémantique. Les Russes ne sont pas "orientaux" parce qu'ils se sont fait imposés, par la force des choses, une chrétiennerie plus byzantine (chrétien + connerie)! Légers, parlons choses sérieuses... Raspoutine???
En passant, la poutine du Québec commence à conquérir le monde!
Poutine: frites+sauce+fromage! Pas très santé, on l'avoue!
Cette pognée de main entre Napoléon et le tsar...
Et en ce qui concerne la "messe" pour Moscou, le Québec, mon pays à venir (?)
c'est celui "aux mille clochers". Il faut se servir de ce que les Dieux veulent bien nous offrir sur un plateau d'or! (Par Jean-le Baptiste!). L'Église! (Le plateau d'argent n'est pas assez pur!) Se servir, mais de façon plus subtil que les nobles barbares du Nord le faisaient, en vidant les tonneaux des moines!
Par Dionysos-Cernnunos!
Une cérémonie paienne
Dans une église chrétienne
L'orage est dans l'air..
Thor lance un éclair!
La glace est brisée
L'Église est tombée!"
C'est le genre (q.c. le genre: le style, l'espèce...) le genre de choses que j'écris (par Apollon!). Me permettez-vous d'en aligner d'autres, des vers? Par Saint-Thomas! (pagano-christianisme?)...
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