L'euro-mondialisme contre l'européisme
03/01/2013
Quelle différence y a-t'il entre les véritables européistes, défenseurs de l'identité européenne, et les crypto-mondialistes qui dominent les institutions européennes ? Le plus simple est de citer l'un de ses éminents représentants, le français Michel Barnier (UMP).
«Nous ne faisons pas un Etat fédéral; nous ne faisons pas un peuple européen, nous ne faisons pas une nation européenne. Nous construisons ce que Jacques Delors appelait une «fédération d’Etats-nations», une mutualisation des nations qui conservent cependant leur spécificité, leur identité, leur langue. Nous voulons une Europe unie, non une Europe uniforme». (Michel BARNIER)
Barnier semble confondre la défense d'une "spécificité", d'une "identité", d'une "langue", choses évidemment à préserver, avec le maintien d'un état "national". L'expression "fédération d'états-nations" est un oxymore complet. La différence entre Cohn-Bendit et Barnier, c'est que le premier rêve d'une Europe post-nationale alors que le second n'envisage l'Europe que comme l'alliance entre nations souveraines. Le rejet absolu de l'idée de "nation européenne" par Michel Barnier montre le refus de la prise en compte d'une identité européenne, au profit d'états-nations dont le caractère prétendument national a été totalement dévoyé depuis des décennies. L'un prône le dévoiement par le haut, l'autre le dévoiement par le bas. L'un et l'autre sont donc co-responsables de la dénaturation profonde de l'idée européenne.
L'idée de "nation européenne", non seulement n'implique pas la destruction des identités "nationales" et régionales, mais au contraire entend les préserver bien davantage, en leur redonnant leur coloration originale, que des états pseudo-nationaux qui nous enferment dans leur carcan mondialiste.
L'Europe unie, c'est l'Europe Nation, c'est la République Européenne !
Les commentaires sont fermés.