Extraits de l'entretien (Radio Prag) : Bonjour Evan, tu es basé à Prague et écris pour des publications américaines dont le New York Times, pourquoi as-tu choisi d’écrire un guide sur la bière en République tchèque ? « Dès que je suis arrivé à Prague j’ai cherché un sujet sur lequel je pourrais écrire. Je me suis toujours intéressé à la cuisine, à la gastronomie, aux boissons... A Prague ce n’était pas possible à l’époque d’écrire sur la haute gastronomie... Ce qui m’a bien plu, c’était la bière tchèque, une bière formidable, hallucinante même ! » Combien en as-tu goûtées ? « A peu près 500 bières différentes. La bière, comme le vin, est composée de différents types. Le type le plus fréquent ici est la Pils, ce qu’on appelle en tchèque ‘světlý ležák’. J’ai voyagé pendant plusieurs semaines dans tout le pays et j’ai cherché les petites brasseries quasiment inconnues. Les bières de ces brasseries indépendantes sont presque toujours sous pression, donc sans bouteilles, il faut les déguster sur place. C’est un bon moyen, parce que la bière tchèque est meilleure quand elle est fraîche. » Quel est ton meilleur souvenir de dégustation de bière ? « C’est difficile parce que j’ai plusieurs favoris, mais je dirais que la bière blonde de la Brasserie Kout na Šumavě est une des meilleures du monde. » Il y a une nouvelle tendance ici, une augmentation de la consommation de bières sans alcool. Les as-tu goûtées et sont-elles bonnes selon toi ? « Je goûte presque chaque jour une bière sans alcool à midi, parce qu’il faut que je travaille et que je ne peux pas faire de sieste... Depuis quatre ou cinq ans il y a de plus en plus de bières sans alcool et je crois que plusieurs d’entre elles sont très bonnes. La bière sans alcool de la célèbre brasserie Budvar est une des meilleures dans le monde. » Budvar reste d’ailleurs la seule brasserie encore propriété de l’Etat tchèque. Cela fait-il une différence ? « Oui je crois qu’il y a une différence dans les relations avec les gens. Les consommateurs pensent que c’est ‘leur’ bière, ils l’aiment aussi parce que c’est à eux en quelque sorte. » En tant qu’Américain es-tu amené à prendre parti dans ce litige centenaire qui oppose la grande basserie qui utilise le nom de Budweiser et cette petite brasserie tchèque qui luttent pour le droit à l’utilisation de cette appellation ? « Je suis un fan de la bière, j’aime la bière et j’aime la bonne bière. Ça veut dire que j’aime bien la Budvar, la Budweiser tchèque, et je ne bois pas de Budweiser américaine... » Est-ce que tu aurais envie d’actualiser ton guide paru en 2007 ? « Oui. A l’époque où j’ai écrit mon bouquin il y avait une centaine de brasseries, aujourd’hui il y en a 125 ou 130 en République tchèque. Il faudrait actualiser mon guide et inclure ces nouvelles brasseries. » |
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