L'étrange cas d'Abraham Lincoln
06/01/2010
Il y a un an, le Monde 2 du samedi 10 janvier 2009 consacrait un article de fond à la figure d'Abraham Lincoln, mis en comparaison avec le nouveau président américain Barack Obama.
En page 61, on trouve le passage suivant, qui est juste historiquement mais qui contraste fortement avec le reste du propos :
L'hostilité de Lincoln à l'esclavage n'est pourtant pas niée sérieusement par les historiens. Mais à sa morale, il préfère la raison de l'Etat dont il est le chef - combinée avec un certain déterminisme mystique - ce qui le conduit à exprimer le jugement suivant, qui, dans l'absolu, pourrait être considéré comme une base de la ségrégation: [citation]. C'est certainement parce qu'il estimait cet "amalgame" impossible que Lincoln soutint un projet de loi prévoyant le "rapatriement" des Noirs américains en Afrique. |
"My first impulse would be to free all the slaves, and send them to Liberia,—to their own native land. But a moment’s reflection would convince me that whatever of high hope (as I think there is) there may be in this, in the long run, its sudden execution is impossible." - Abraham Lincoln, 1854
Lors de son investiture le 20 janvier 2009, Obama a prêté serment sur la bible du président Lincoln. L'évènement semble quelque peu contradictoire lorsque l'on connaît la part sombre de l'oeuvre d'Abraham Lincoln. Quelques citations contextuelles contrastent en effet avec la vision traditionnelle qu'ont les citoyens américains de ce grand personnage de la lutte contre l'esclavage.
Les commentaires sont fermés.